AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070741908
96 pages
Gallimard (12/04/1995)
3.98/5   26 notes
Résumé :
4ème de couverture

« Je lisais tranquillement : tout à coup, je l'ai vue écarter mon rideau, bondir vers moi et renverser mon chandelier d'un coup de poing. Ah, ça n'a pas été long ! Je ne me possédais plus. En deux secondes j'étais debout et je l'empoignais à bras-le-corps. Que s'est-il passé au juste ? J'essaye de me rappeler tout, le mieux possible. On était dans l'obscurité. Je rageais pour de bon. Elle aussi. C'était une gaillarde solide. Je m'ef... >Voir plus
Que lire après Confidence africaineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 26 notes
5
5 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Une de mes prochaines lectures programmées : « la correspondance Albert Camus/Roger Martin du Gard ».

J'ai souhaité, auparavant, découvrir, -le terme convient mieux que celui de redécouvrir- cet écrivain, un peu, beaucoup, aujourd'hui, oublié. J'avais lu quelques extraits des Thibault bien loin de l'intégralité de cette oeuvre colossale qui représente 8 tomes , il en fut récompensé par le Prix Nobel en 1937, tout juste vingt ans avant Camus.
J'ai choisi, pour cette initiation « Confidence africaine », un petit récit épistolier, daté de mai 1930, adressé à un ami, qui l'a sollicité pour recevoir un texte, « quelques chose » destinée à être publié dans sa revue.
Martin du Gard, va le satisfaire en lui livrant une anecdote consignée dans un ancien carnet de voyage, avec une date, celle du 24 août, sans précision de l'année.
Il relate ici une conversation qu'il eut lors d'une traversée avec un certain Leandro Barbazano, un ami éphémère, propriétaire d'une librairie cossue située dans une grande ville du Nord de l'Afrique. Quelle ville se cache derrière la lettre « Y » ? Alger, Oran Constantine ou Tunis? Roger Martin du Gard séjourna plusieurs mois en Afrique du Nord en 1906, l'année de son mariage. J'ai tenté de découvrir qu'elle était cette ville mystérieuse, pas beaucoup d'indices pour résoudre l'énigme, j'ai opté, personnellement pour la capitale tunisienne.
Léandro se livre à Martin du Gard simplement, honnêtement, la conversation se fait plus intime devient confidence puis aveu.
Une écriture sobre mais qui révèle bien des subtilités, une lecture qui me donne envie de poursuivre cette relation littéraire pour découvrir un peu mieux son oeuvre et ainsi il pourra, encore demeurer, comme le disait Camus, «notre perpétuel contemporain» .
Commenter  J’apprécie          172
Il y a des textes qui n'ont besoin de rien d'autre que ce que l'auteur a bien voulu en mettre.
Ce livre est court, trop court, diront certains, juste ce qu'il faut à mon humble avis pour déceler chez son auteur la finesse du verbe, le choix précis du vocabulaire, la sobriété du style. Juste assez pour me donner envie de poursuivre dans son oeuvre.
C'est Katherine Pancol dans Un homme à distance, qui me mettra l'eau à la bouche.

Roger Martin du Gard relate dans ces quelques pages les confidences d'un ami. Tout en retenue, tout en délicatesse, il réussi à faire comprendre au lecteur de quoi il s'agit. Jamais il n'intervient, il écoute avec attention, simplement, sans juger.
Je ne peux rien dévoiler de l'histoire sous peine d'en rompre le « charme ».
Commenter  J’apprécie          160
C'est dans le livre de Katherine Pancol "Un homme à distance" que j'ai eu envie de lire Roger du Gard. Un récit qui n'a besoin de rien d'autre que ce que l'auteur a bien voulu en mettre.
Ce livre n'est pas volumineux, trop court, juste ce qu'il faut pour déceler chez son auteur la finesse du verbe, le choix précis du vocabulaire, la sobriété du style.
Une lecture que j'ai commencé ce matin même et achevé une heure plus tard.
Une histoire courte, mais assez peu commune, un lourd secret de famille résultant d'enchaînement de situations auxquelles les concernés ne semblaient pas pouvoir échapper…
La fatalité telle qu'on la trouve dans les tragédies grecques.

De la retenue, de la délicatesse, l'écoute sans qu'aucun jugement moral vient s y nicher !

Je recommande !
Commenter  J’apprécie          70
Cette courte histoire (88 p) a été publiée juste après la saga fleuve ‘'Les Thibault''. le prologue de l'auteur laisse à penser qu'il s'agit d'une histoire vraie dont il a recueilli la confidence au cours d'un voyage ; mais comme elle est éditée dans la collection L'imaginaire de Gallimard, on peut en douter.
C'est une histoire assez peu ordinaire : un lourd secret de famille résultant d'enchaînement de situations auxquelles les protagonistes ne semblaient pas pouvoir échapper… la fatalité telle qu'on la trouve dans les tragédies grecques.

Le style, la finesse du récit et sa sobriété sont un régal (rappel : Roger-Martin du Gard a reçu un Prix Nobel)
Commenter  J’apprécie          60
Cité dans le livre de Katherine Pancol "Un homme à distance" , ce livre m'avait attiré et vu comment il avait été décrit par l'auteur , je l'avais commandé tout de suite.



Un tout petit livre qui se lit très rapidement et qui raconte l'histoire ou plutôt une conversation entre l'auteur et un libraire.




Ces deux derniers se sont liés d'amitié au chevet du neveu de Leandro et ce dernier va lui présenter sa librairie en Afrique du Nord qu'il tient avec sa soeur et son beau frère accompagnés de leurs 6 enfants.




Leandro, sur le bateau qui les mènent d'Afrique du Nord à Marseille , va livré un secret de famille à l'auteur , un secret qui sort de l'ordinaire.




J'ai été étonné du sujet du livre. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre non plus.



Un auteur qui écoute, sans commenter, ni critiquer , qui retranscrit un discours plein d'émotion, à la fois lourd d'un secret trop longtemps gardé et léger de sincérité.



Je ne veux pas trop vous en révéler pour vous laisser le plaisir de le découvrir.



Bonne lecture

Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mon cher ami,

Vous me demandez, avec une flatteuse insistance, "quelque chose" pour votre revue. J'allais vous répondre, encore une fois, que tout ce que j'ai à dire passe automatiquement dans mes Thibault, lorsque l'idée m'est venue d'extraire pour vous quelques feuillets d'un ancien carnet de voyage. C'est une conversation, -une confidence, plutôt, - recueillie naguère sur un paquebot qui me ramenait d'Afrique. Ces propos, je les ai notés tels quels, sans aucun soucis de littérature et peut-être ne retrouverez-vous pas l'intérêt que j'ai pris à les entendre. Je me demande surtout si vous jugerez convenable d'offrir à vos lecteurs un récit, de nature à scandaliser certaines gens. Quoi qu'il advienne de ces pages, je vous aurai donné preuve de mon bon vouloir..
Commenter  J’apprécie          40
(…) Surtout ne pas souffler mot des souvenirs que j’ai de l’adipeuse Amalia de quarante ans trônant à la caisse au milieu de sa marmaille ; ou bien, bâfrant sa bouillie de figues au miel ; ou bien, à table, laissant couler hors du corsage son imposante mamelle, pour céder au caprice de son dernier-né, un crapaud joufflu qui avait atteint ses deux ans sans être sevré, qui mangeait déjà le couscous avec nous, et qui, le repas terminé, se hissait goulûment sur les genoux de sa mère pour téter quelques gorgées de vieux lait, en guise de dessert.
Commenter  J’apprécie          50
(…) Amalia n’était pas belle ; je dirai même que ses paupières plissées de tortue, son masque envahi de graisse, son tient huileux, son torse piriforme, avachi par les grossesses et les allaitements, conspiraient à faire d’elle un souverain remède contre la concupiscence. Je m’expliquai mieux sa complexion après l’avoir vue se gaver d’une sorte de compote visqueuse, dont elle raffolait, faite de figues imbibées de crème fraîche et de miel. En sus des plâtrées de macaroni qu’elle bâfrait aux repas, elle mâchait du matin au soir des loukoums gluants, et ne parlait guère que la bouche pleine. Son tiroir-caisse était garni de dattes fourrées à la pistache ou de pâtes de fruits ; et sa monnaie était toujours poisseuse.
Commenter  J’apprécie          20
Dans un ménage, quand on s’entend bien, qu’on a très longtemps vécu ensemble, qu’on s’est usé l’un près de l’autre, on se sent liés par des sentiments profonds, une espèce d’entente sans explications, intérieure, inconsciente, et qui ne ressemble à rien d’autre, n’est-ce pas ?
Commenter  J’apprécie          40
Dans un ménage, quand on s’entend bien, qu’on a très longtemps vécu ensemble, qu’on s’est usé l’un près de l’autre, on se sent liés par des sentiments profonds, une espèce d’entente sans explications, intérieure, inconsciente, et qui ne ressemble à rien d’autre, n’est-ce pas ?
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Roger Martin du Gard (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roger Martin du Gard
Discours de Roger Martin du Gard pour le prix Nobel (1937).
autres livres classés : incesteVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (101) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..