Une de mes prochaines lectures programmées : « la correspondance
Albert Camus/
Roger Martin du Gard ».
J'ai souhaité, auparavant, découvrir, -le terme convient mieux que celui de redécouvrir- cet écrivain, un peu, beaucoup, aujourd'hui, oublié. J'avais lu quelques extraits des Thibault bien loin de l'intégralité de cette oeuvre colossale qui représente 8 tomes , il en fut récompensé par le
Prix Nobel en 1937, tout juste vingt ans avant Camus.
J'ai choisi, pour cette initiation «
Confidence africaine », un petit récit épistolier, daté de mai 1930, adressé à un ami, qui l'a sollicité pour recevoir un texte, « quelques chose » destinée à être publié dans sa revue.
Martin du Gard, va le satisfaire en lui livrant une anecdote consignée dans un ancien carnet de voyage, avec une date, celle du 24 août, sans précision de l'année.
Il relate ici une conversation qu'il eut lors d'une traversée avec un certain Leandro Barbazano, un ami éphémère, propriétaire d'une librairie cossue située dans une grande ville du Nord de l'Afrique. Quelle ville se cache derrière la lettre « Y » ? Alger, Oran Constantine ou Tunis?
Roger Martin du Gard séjourna plusieurs mois en Afrique du Nord en 1906, l'année de son mariage. J'ai tenté de découvrir qu'elle était cette ville mystérieuse, pas beaucoup d'indices pour résoudre l'énigme, j'ai opté, personnellement pour la capitale tunisienne.
Léandro se livre à
Martin du Gard simplement, honnêtement, la conversation se fait plus intime devient confidence puis aveu.
Une écriture sobre mais qui révèle bien des subtilités, une lecture qui me donne envie de poursuivre cette relation littéraire pour découvrir un peu mieux son oeuvre et ainsi il pourra, encore demeurer, comme le disait Camus, «notre perpétuel contemporain» .