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EAN : 9788401019197
426 pages
Plaza Y Janes (01/05/2017)
3.52/5   69 notes
Résumé :
Après avoir perdu leur emploi, Jacobo et Irene quittent Madrid pour un petit village près d’Almería, où ils occuperont la vieille ferme délabrée héritée des parents, le temps de se remplumer un peu. À leur traîne : une adolescente boudeuse de quatorze ans, furieuse d’avoir abandonné ses amis pour venir s’enterrer dans ce trou avec des parents qui ne comprennent rien à rien.
Dans un décor de Far West andalou – chaleur écrasante, bottes d’herbe sèche soulevées ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 69 notes
J'avais envie de découvrir Agustin Martinez depuis un petit moment et j'ai profité de la sortie de ce nouveau roman pour enfin le lire. La mauvaise herbe est un thriller efficace, prenant mais qui pèche par certaines maladresses.

Jacobo, se réveille à l'hôpital et on lui annonce que sa femme est morte et que sa fille (de quatorze ans) est accusée d'avoir commandité le meurtre de ses parents. Imaginez le choc, pour lui qui a récemment perdu son travail et a dû quitter la ville avec sa famille pour s'installer dans une maison décrépite au milieu d'un village paumé. La fille est-elle coupable ou juste une ado en pleine rébellion ? Jacobo est-il si innocent que ça ?

C'est un véritable voyage dans l'Espagne rurale, désertique, sous une chaleur pesante. Il y a comme un petit air de western façon ibérique dans ses pages et l'ambiance y est bien particulière. C'est la petite touche charme de ce roman, qui détonne car ce n'est absolument pas l'image de l'Espagne que l'on connait. On est très loin des plages a touristes, des villes magnifiques, du patrimoine et de la culture. Ici, on est paumés au milieu de nulle part et à part ce petit village, il n'y a rien autour. Village ou tout le monde se connait mais chacun cache ses secrets…

Suspense addictif et le récit très prenant. Difficile de lâcher le roman avec de connaitre le fin mot de l'histoire. On est pris par l'intrigue, les personnages tellement complexes qui cachent très souvent leur jeu et ne montre qu'une seule facette de leur personnalité.

Le livre traite d'un sujet intéressant : la criminalité chez les jeunes, sujet peu souvent abordé dans les romans et le désarroi des parents face à la montée de la violence, du sexe, de la drogue. L'adolescence est un âge difficile comme nous le montre très bien l'auteur.

Je reste malgré tout un peu déçue par le style confus et le manque de repères temporels précis. On fait constamment des allers-retours entre passé et présent et j'ai trouvé difficile de s'y retrouver : quels événements arrivent quand ? Combien de temps avant le meurtre ? A quelle époque ? Bref, j'aurai aimé un peu plus de clarté ou peut-être un meilleur découpage en termes de chapitres.

Enfin je suis également un peu déçue par la fin du roman qui va trop vite. le roman est lent à démarrer et soudain tout s'accélèrent. C'est encore plus confus, on a l'impression que l'auteur s'est précipité pour en finir au plus vite et je trouve ça dommage.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Le roman se déroule dans cette partie désertique de l'Espagne, au Sud Est du pays non loin de la ville d'Alméria ; Cette région dont l'auteur dit : « (…) ce n'était qu'un désert où la seule chose qu'on trouvait en abondance était la pénurie. »
Evocation, tout au long du récit de lieux chers à Juan Goytisolo, Nijar, Tabernas, les ramblas de Lanujar, Gergal, les salines de Cabo de Gata.
Une région où les seules réalités palpables sont la chaleur, la sécheresse, la violence des orages : « Il ne pleut jamais ici mais quand il pleut, t'as envie que ça s'arrête. », et le vent de sable rouge venu du Sahara qui maquille les humains, les maisons et les voitures.
Le désert lunaire de Tabernas où ont été tournés de nombreux films entre les années 1950 et les années 2010, Il était une fois dans l'Ouest bien sûr, El Condor avec Lee van Cleef, Les Pétroleuses avec BB et Jeanne Moreau et plus récemment Indiana Jones et la dernière croisade ou encore Les Frères Sister de Jacques Audiard ou la saison 2 de la Casa de Papel.
L'histoire est simple. le retour à Portocarrero, un village de l'intérieur des terres aux abords du désert de Tabernas, d'Irène une fille du village avec Miriam sa fille et son mari Jacobo amène le système immunitaire de la communauté à réagir.
Irène et Jacobo fuient Madrid suite au licenciement de ce dernier. Alberto le frère d'Irène et Rosa sa femme restés au village ont promis de les aider. Voire.
Leur présence dérange la communauté. La Fuertés et son mari Ginés éleveurs de porcs Pata Negra, le Blond un séducteur ancien amant d'Irène du temps du lycée, Alberto et Rosa, La Concha l'aubergiste de retour au village après son immigration en France, voient leurs repères bousculés par ces étrangers…
Miriam, elle, fuyant la déconfiture de ses parents trouve un certain réconfort près des autres ados du village Carol et Nestor.
Quelques mois plus tard, alors que leur fille passe la nuit chez une amie, Jacobo et Irène sont attaqués chez eux. Irène est tuée et Jacobo laissé pour mort. Il s'en sortira après une période de coma pour découvrir une réalité qui le dépasse. Il mène l'enquête…
Je n'en dirai pas plus.
L'auteur analyse les points de vue des différents personnages, leur intérêt à faire disparaitre le couple, sans jamais véritablement dévoiler la clef du mystère.
Nous suivons la dérive de Jacobo qui se laisse aller et cherche en vain des réponses à des questions qu'il n'ose poser ou se poser.
La fin est au-delà de ce que peut imaginer le lecteur.
Un excellent roman traitant avec justesse de sujets différents, la débâcle économique d'une région, le déclassement social, le travail au noir, les relations adultes adolescents, la réalité virtuelle des réseaux sociaux.
Et pour fuir la réalité, est-il possible de retrouver ce bonheur de l'enfance « Quand ça t'était égal que ton père soit un forain qui s'était tapé ta mère derrière le train fantôme. » précise l'auteur !
A lire.
Merci à Pecosa de m'avoir fait connaître ce roman.
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Les parents de Miriam sont attaqués chez eux en pleine nuit. Sa mère, Irene, meurt sur le coup, tandis que son père survit miraculeusement, avec néanmoins un poumon en moins et plusieurs mois d'hospitalisation. Miriam est accusée de cette attaque : des textos compromettants échangés avec ses amis Nestor et Carol la montrent comme la coupable idéale. du haut de ses treize ans, elle aurait commandité le meurtre de ses parents et payer de sales types pour qu'ils se débarrassent d'eux. Impensable selon Nina, l'avocate de la jeune fille. Cette dernière va faire tout ce qui est en son pouvoir pour lever le voile sur cette affaire. Mais elle est bien la seule à croire à l'innocence de Miriam : l'ensemble du village de Portocarrero, les amis, la famille et même Jacobo, son père, la pensent coupable.

L'auteure entremêle avec brio les temporalités et les points de vue, pour nous donner une vision globale de l'affaire et nous laisser nous forger notre propre avis sur la question. Je dois avouer que l'ambiance générale du livre est assez particulière. En effet, je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages puisque tous me paraissaient suspects. À mes yeux, ils étaient tous, chacun, à tour de rôle, coupables. Agustin Martinez a réussi à bâtir un réel suspense autour de l'identité du tueur qui nous retourne la tête, nous fait nous questionner constamment et fait voler en éclats chacune de nos suppositions. Vous pourrez essayer autant que vous le souhaitez de chercher le coupable, vous n'y arriverez pas ! Seul le dénouement apporte un point final et un éclaircissement à cette histoire.

Le meurtre d'Irene et la tentative d'assassinat sur Jacobo vont mettre en lumière les affaires lugubres et cachées de certains habitants de Portocarrero. Celui que l'on surnomme « le Blond » serait l'amant d'Irene, celui avec qui elle se serait sentie belle, jeune, séduisante. En parallèle, il semblerait que le Blond trempe dans des affaires illégales de vol. On découvre également Nestor, le neveu du Blond, dont le carnet d'adresses bien rempli comporte des numéros de personnes peu recommandables… Comme quoi, si petit soit ce village, si proche soient ses habitants, chacun est porteur de lourds secrets bien enfouis, qu'ils veulent à tout prix garder cachés.

J'ai bien aimé que l'auteur aborde une thématique que j'ai très peu croisé dans les romans : la criminalité chez les jeunes. Une façon tout a fait novatrice de mettre en garde les parents et leurs progénitures contre les délits plus ou moins graves qu'ils pourraient être amenés à faire et les conséquences qui en découleraient. On y retrouve bien évidemment des thématiques plus communes, comme la drogue et le sexe, la jalousie, la tromperie, le mensonge, les violences domestiques…

Pour terminer de vous parler de ce polar, je dirais que son rythme est agréable : la narration commence rapidement, puis à tendance à ralentir, avant de reprendre de la vitesse pour finir par un sprint effréné vers la vérité. Quelques pages supplémentaires au dénouement n'auraient pas été de refus, puisque l'auteur nous lâche sa bombe en très peu de lignes, avant de mettre un point final à son récit. Un développement un petit peu plus poussé des raisons de ce meurtre et de l'aspect psychologique du meurtrier ressenti après celui-ci, aurait été apprécié.

Un polar mystérieux, bien mené, rythmé, qui m'a envoûté et m'a habilement retourné l'esprit. Dommage que la fin manque de développement !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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C'est un endroit inhospitalier, un désert situé au nord d'Almeria, en Andalousie, qui sert de cadre au roman, très noir, d'Agustin Martinez. le résumé du livre donne le ton : une adolescente de 14 ans est accusée d'avoir commandité le meurtre de ses parents, son père étant seul à en réchapper, de justesse. Prémices redoutables à partir desquelles le roman se développe et se densifie, mélangeant avec une certaine maestria les temporalités, avant et après l'acte criminel. Avant de savoir si la jeune femme a vraiment décidé de supprimer ses géniteurs, La mauvaise herbe nous dresse le portrait croisé des habitants d'un petit village qui ont tous quelque chose à se reprocher, dans une ambiance délétère et caniculaire. Cet Il était une fois en Andalousie (beaucoup de westerns spaghetti ont été tournés dans cette région désolée et aride) ne lésine pas sur les coups de théâtre et la violence, de façon à ce que le lecteur ne sache plus à quel saint se vouer ni surtout à quel coupable éventuel se raccrocher. L'âme de tous les personnages de Martinez est désespérément couleur anthracite et il n'y a pas ici d'identification possible, à moins d'être masochiste. le style de l'auteur est très efficace même si le récit a tendance à saupoudrer ses révélations au fur et à mesure. Mais il faut bien avouer qu'il est parfois délicieux de se laisser manipuler au gré de cette histoire autour de la criminalité des mineurs et de l'absence de moralité des adultes, le tout composant une sorte d'humanité inhumaine. le roman vaut avant tout par son atmosphère, la narration étant tout de même trop chargée en événements tragiques et en retournements de situation, notamment vers la fin. Tel quel, et malgré quelques réserves, il a néanmoins toute sa place dans la collection Actes Noirs de l'éditeur arlésien.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Un roman policier sombre et aride comme la région du sud de l'Espagne où l'histoire se déroule... Un soir Jacobo et sa femme Irene sont victimes d'une fusillade dans leur pauvre maison proche de Portocarrero. A sa sortie du coma, il apprend qu'on suspecte sa fille de 14 ans, Miriam, d'avoir organisé cette attaque : un échange de messages le prouve. Mais Nora, une avocate qui a connu Irène avant sa mort, prend la défense de Miriam et va chercher à l'innocenter. Elle s'installe dans le village et comprend comment l'arrivée d'Irène et Jacobo a bouleversé la communauté et attisé rancoeurs et jalousies. Entre souvenirs de chacun des protagonistes et enquête de Nora, une histoire dégoulinante de sueurs et de sang. Un très bon roman.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Peut-on haïr sa fille ?
La haïr comme on éprouve de l'aversion envers certaines personnes, certains gestes, certains goûts. Le haut-le-cœur au moment d'avaler de la viande en putréfaction ; est-ce possible de ressentir ce genre de frisson à la vue de ta propre fille ? Peut-être devrais-je tourner la question autrement : m'autorisez-vous à haïr ma fille ?
Miriam a tué ma femme, sa mère. Elle a essayé de me tuer.
Ma petite Miriam.
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L’homme qui lui souriait sous l’auvent de la station-service exhibait ses dents manquantes avec l’impudeur d’une vieille dame qui soulève sa jupe.
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Je voudrais garder ce souvenir de toi qui reposais contre ma poitrine, lourde de fatigue après avoir fait l’amour, pas de ce bateau qui sombre dans une flaque de sang à mes pieds.
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Au fond, c'est un peu égoïste. On voudrait que le bébé ne parte jamais. - Carmela pensait à voix haute plus qu'elle ne parlait à Nora. - C'est l'amour parfait. Ton bébé t'adore. Il a besoin de toi et ne te juge pas. Tu peux te planter autant de fois que tu veux, il viendra toujours chercher tes bras pour un câlin... Jusqu'à ce qu'il grandisse.
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Le temps s'écoule différemment pour une adolescente. Les jours peuvent s'étirer à l'infini. Le futur se déplace vers un horizon toujours lointain, une étoile à l'éclat ténu et qui parfois s'éteint. Allez, avance. Un jour il sera à portée de main.
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