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EAN : 9782709661843
200 pages
J.-C. Lattès (30/01/2019)
2.97/5   16 notes
Résumé :
Marcus Miope a 13 ans. C'est un vieillard dans un corps d'enfant, un jeune garçon à l'âme déjà fatiguée, éprouvée par le temps et les autres. Mais il n'est pas cynique. Il regarde le monde et pose des questions.
Cet été-là, il est assis sur le rebord d'une passerelle. Sous ses pieds filent les voitures de l'autoroute ; au loin on distingue dans la lumière rouge d'un énorme soleil les silhouettes avachies des buildings. L'adolescent repense à cette scène dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce roman très attachant, Bruno Macis s'immisce dans la tête d'un garçon en proie à l'ennui durant l'été de ses 13 ans.
On vient de fêter son anniversaire, un 4 juillet, comme la fête de l'Amérique dont il rêve. Ce jour-là, Annie était présente avant de repartir vers un monde connu d'elle seule et une fois de plus Marcus se retrouve seule face à Dimitri, son frère dont il ne partage que les coups qu'il lui assène sans raison.
Annie n'avait pas grand-chose d'une maman, les garçons avaient appris à s'en passer.
Pour tromper l'ennui, Marcus s'installe sur la passerelle surplombant l'autoroute, les pieds dans le vide.
Avec son pote Virgile ils regardent passer les voitures des touristes qui filent vers des destinations qui ne le font même pas rêver, tant il est occupé par l'espoir de « La Californie », son eldorado.
« L'été railleur » lui fait découvrir ses premiers émois amoureux avec Noémie-Mélodie, puis ce sera Pénélope la jolie norvégienne avec qui il partage des balades à vélos et quelques baisers sur la plage et Barbara, trop belle pour lui.

Je n'apprécie que modérément les romans d'apprentissage, mais « La Californie » est bien davantage.
C'est le roman des découvertes, des premières fois dans un été des années 1980.
C'est le roman de l'ennui, des désillusions mais aussi de l'espoir.
Ce texte m'a touchée, tant il est implicite. Il ravive des sensations connues et oubliées lorsqu'ado, engluée dans une torpeur abyssale, j'espérais que le temps s'accélère.
« Durant toutes ces années j'ai attendu que quelque chose se passe. L'été railleur m'avait prévenu d'attendre, ne pas bouger, les autres feraient le boulot et viendraient me chercher. Mais en réalité tout s'était produit. »

L'écriture est belle et colle magnifiquement à ce texte.

Merci à NetGalley et aux Editions J.C. Lattés.
#LaCalifornie #NetGalleyFrance
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**,*

Marcus a 13 ans. En cet été caniculaire, il tue le temps avec son ami Virgile, les pieds dans le vide, au-dessus de l'autoroute. Entre leur rêve d'un ailleurs plus stimulant, les premiers émois avec les filles de leur âge et les journées d'ennui, les deux garçons font face à une adolescence désabusée...

C'est la quatrième de couverture qui m'a attiré... Puis cette image en noir et blanc...
Mais si les 200 pages de ce premier roman sont bien écrites, elles sont aussi lentes et empreintes d'une grande lassitude.

Marcus est un adolescent de 13 ans qui s'ennuie, qui est seul face à un frère violent, une mère absente, dans une ville qu'on dirait morte.
A l'image des journées de Marcus, l'ambiance du roman nous étouffe et nous endort...

Je n'ai malheureusement pas trouvé grand intérêt à cette lecture, même si l'auteur ne m'a pas paru dénué de talent...

Merci à NetGalley et aux Éditions Lattès pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
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Avec vingt ans de recul Marcus évoque l'été de ses treize ans, quand il croyait encore un peu que tout est possible.
Pour Marcus cet été n'a rien de lumineux malgré le soleil qui cogne, la plage et les jolies norvégiennes. Entre un père inconnu, une mère alcoolique aux abonnés absents et un frère aîné violent; l'ennui, la solitude et la sensation de vide lui pèsent. Elles lui font confusément entrevoir la possibilité du "grand renoncement". Celui qui tue les rêves et les illusions de l'enfance et qui a démarré avec la disparition de sa mère.
Le roman se déroule dans une ambiance à la limite du sordide, sombre et déprimante, à l'image de l'état d'esprit de l'adolescent. Rien n'enchante son quotidien, ni les amourettes de vacances, ni son rêve de Californie. Il semble totalement désabusé malgré son jeune âge... Tout ça n'est pas fort gai et même assez oppressant mais décrit vraiment bien la sensation de marasme qui étreint Marcus.
J'ai apprécié cette lecture assez particulière mais je suis malgré tout contente de quitter son atmosphère un poil délétère pour en chercher une autre, plus vivifiante !
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J'ai eu l'occasion de lire La Californie de Bruno Mais grâce à la plateforme NetGalley.fr et à la maison d'édition JC Lattès. Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre mais le résumé m'avait intrigué :

" Marcus Miope a 13 ans. C'est un vieillard dans un corps d'enfant, un jeune garçon à l'âme déjà fatiguée, éprouvée par le temps et les autres. Mais il n'est pas cynique. Il regarde le monde et pose des questions.

Cet été-là, il est assis sur le rebord d'une passerelle. Sous ses pieds filent les voitures de l'autoroute ; au loin on distingue dans la lumière rouge d'un énorme soleil les silhouettes avachies des buildings. L'adolescent repense à cette scène dans To Live and Die in L.A. où Bill Petersen s'élance dans le vide depuis un pont, la cheville reliée à un filin. Ca fait quoi la chute ? Et le choc en bas ?

Assis à côté, les pieds dans les chaussures en suède de son père, son ami Virgile n'a rien à répondre à ça, les élucubrations de Marcus l'ont toujours fatigué. Les jours sont interminables. A part filer en vélo sur la piste cyclable où habite le harki, il n'y a rien à faire dans cette ville pourrie. Marcus pense à sa mère, Annie, qui a de nouveau disparu. Il pense à Noémie-Mélodie, à Pénélope la Norvégienne qu'il a croisée sur la plage, à son frère et ses coups, et à cette silhouette dont il ne parvient pas à distinguer le visage et qui lui fait peur. Et tandis que le vrombissement des voitures devient intenable, il revoit les frères Raccioni allongés sur les bancs de la place du collège, et leurs regards en biais, au retour du cours de sport. Forcément, ça va mal finir. La Californie c'est ça : trois mois dans la vie d'un adolescent de treize ans. Trois mois, à tombeau ouvert. C'est le roman des débuts : début de l'émotion, de l'ennui, de la vie qui n'est pas comme on veut, de la vie comme on la voudrait. "

Le récit se déroule le temps d'un été, au coeur des années 80. le narrateur, Marcus, vient de fêter ses 13 ans. Il rêve de partir vivre en Californie mais passe tout l'été dans sa ville traversée par l'autoroute. C'est l'été où sa mère va s'enfuir définitivement. Son frère aîné Dimitri ne s'occupe pas beaucoup plus de lui. Il traîne avec ses copains, avec des filles, et surtout il s'ennuie.

" Pourquoi il vit là ce type ? j'ai demandé.

Parce qu'il peut pas aller ailleurs, comme nous, m'a dit Virgile. "

Le roman fait deux cent pages mais j'aurais du mal à raconter ce qu'il s'y passe exactement, à part quelques événements plus marquants à la fin. Mais le résultat est plutôt bon, avec cette plongée réussie dans les années 80 et cette vision d'une adolescence déjà désabusée, qui sait que ses rêves ne se réaliseront pas et qu'une vie d'ennui et de galère l'attend.

C'est au final un roman qui oscille joliment entre nostalgie d'une époque révolue et mélancolie face à une vie déjà écrite d'avance.

" Pourquoi n'arrivait-on jamais à nous sentir heureux, comme ces touristes contents d'eux-mêmes qui passent leurs journées entières sur la plage ? Je n'ai jamais éprouvé ce qui semble être une forme de plénitude, même vingt ans plus tard. Ce jour-là, tandis que le mois de juillet touchait à sa fin, en appui sur nos coudes, les corps plats, nous regardions autour de nous, et ce que nous ressentions, c'était de la solitude, comme si nous étions assis dans une salle de cinéma où se jouait un film dans une langue étrangère, au milieu d'une foule hilare. Mais ni Virgile ni moi n'avions le courage de l'admettre. Nous aurions pu en parler entre nous, nous livrer l'un à l'autre, et essayer de mettre des mots sur ce qui s'était mis à trembler à la surface de nos peaux blanches, avant de reprendre nos vélos et de nous tirer. Peut-être avait-on trop vu cette plage le reste de l'année, l'envers du décor, peut-être était-il trop difficile de jouer le jeu et de nous faire croire que tout ce qui nous entourait avait un tant soit peu de vérité. Mais on est trop sérieux à treize ans. On n'avait pas encore compris que les artifices sont les seules choses qui valent la peine. Ils octroient une pause au milieu de la laideur ambiante. "
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La « Californie » c'est le récit d'un enfant perdu, d'une génération désenchantée refusant de croire en l'avenir.

Marcus, un gamin de 13 ans, né le jour de la fête nationale américaine, se pose des questions existentielles sur le sens de sa vie au cours d'un été dans une ville du sud de la France durant les années 80.

Comment se construire un avenir quand tout le monde vous abandonne ? le thème de l'abandon est omniprésent dans ce roman. Marcus est victime de l'absence de son père, de l'abandon de sa mère immature et défaillante, de l'abandon de son frère, indirectement de son copain Virgile, de sa copine Noémie-Mélodie.

Annie, la mère de Marcus est totalement immature et n'assume pas son rôle de mère. Les rapports sont inversés et c'est Marcus qui assure le rôle de l'adulte responsable. D'ailleurs tout au long de roman, Marcus appelle sa mère Annie et non Maman. La référence à la chanson « Maman à tort » de Mylène Farmer (citée deux fois dans le roman) qu'écoute Marcus semble être un clin d'oeil à l'attitude défaillante de sa mère.

La musique est très présente dans ce roman. Marcus écoute énormément de musique sur son walkman. Bruno MASI cite Chamfort, Souchon, Cock Robin, les Doors, Pink floyd, Depeche Mode, The Cure… Ces références musicales sont, à mon sens, à mettre en parallèle avec le prénom original de la copine de Marcus à savoir Noémie-Mélodie. Mélodie comme une résonance à la musique. Marcus cherche, peut-être, tout simplement à trouver la « mélodie du bonheur » à force d'écoute intensive de sa musique ou à travers la recherche du contact avec Noémie- Mélodie.

Le nom du personnage est original Marcus MIOPE. La myopie est mot d'origine grecque qui signifie « à courte vue ». Or, Marcus ne voit pas venir  la fugue de sa mère, le départ de son frère, celui de Noémie-Mélodie, l'absence non voulue de Virgile. Marcus a une vision à très court terme de son avenir et il est incapable de se projeter, en définitif de voir au loin un peu comme une personne myope au sens figuré.

Il n'y a aucune date, ni aucun nom de ville énumérées dans le livre . Cependant, les repères spatio-temporel permettent de dater avec précision certains événements. Néanmoins, identifier la période est difficile car certaines références renvoient à des années différentes : Laurent Fabius 1er ministre (juillet 84 mars 1986), Marcus a 15 ans à la mort de Rudolf Hess (Août 1987), Marcus regarde la télévision : 238 jours de détention du journaliste Roger Auque (Août 1987), date de sortie chanson « maman à tort » mars 1984. Par conséquent, nous ne pouvons pas déterminer si l'action se déroule lors de l'été 1984 ou 1987.
En outre, il est possible d'identifier la ville de Marcus comme Toulon (ville de naissance de l'auteur).

Enfin, l'autoroute qui traverse la ville représente, à mon sens, un véritable personnage de ce livre. Marcus aime surplomber cette dernière sur la passerelle et regarder le flot des voitures qui y circulent. Par moment, il s'imagine sauter et heurter le bitume. A mon sens, il ne s'agit pas d'une pulsion suicidaire de Marcus mais plutôt une invitation à un nouveau départ. L'autoroute c'est la route des vacances (lui qui ne part jamais à l'inverse de ses amis Virgile et Noémie-Mélodie), le flot des voitures c'est peu comme un cours d'eau et sauter dans ce flot c'est un peu comme reprendre le cours de sa vie en main.

Roman intéressant et plaisant à lire. A titre personnel, je trouve le titre maladroit car la Californie est très peu évoquée. L'autoroute ou le sens de la vie aurait été peut-être plus adapté ?
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critiques presse (1)
LeFigaro
26 juin 2019
Le Figaro littéraire avait remarqué ce magnifique roman, une sorte d’Attrape-cœurs entre béton et plage, qui narre les élucubrations d’un enfant de treize ans livré à lui-même. Tous les jurés étaient conquis: avec Bruno Masi, une voix singulière est née.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
J’avais treize ans et l’impression que tout était encore possible, mais combien de temps cette illusion resterait mon mantra ? Quand et de quelle manière me serait-il balancé à la figure que cette belle idée n’était que pure illusion ? Le possible, c’est le champ restreint de ce que la vie n’a pas complètement salopé avant de te faire croire que tu pouvais y mettre du tien. Joue avec les miettes elle te dit, et sois heureux qu’il en reste encore, n’oublie pas de dire merci.
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Ce qu’il venait de réaliser relevait du coup d’éclat, la seule chose gratuite et inutile qu’il nous était encore possible de faire. Je lui en voulais et en même temps je l’enviais. Le coup d’éclat, c’était finalement le seul moment, même bref, où on pouvait arrêter de fuir et d’avoir peur. Où on relevait la tête pour la beauté du geste.
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Vivre l’ivresse de la vie . Je me demande encore qui avait bien pu imaginer cette putain de belle phrase. C’est ça qu’on nous propose, c’est ça le contrat en or qu’on nous tend. Acheter une bague au rabais pour vivre l’ivresse de la vie. Oui, j’aurais aimé voir la tête du type qui avait eu une idée aussi brillante. Il s’était levé un jour et avait dit à son collègue t’embête plus coco, j’ai le slogan qu’il nous faut, avec ça on va casser la baraque, puis il avait remis ses lunettes de soleil, fait un geste de la main et prononcé en articulant à outrance vivre l’ivresse de la vie . Sur le coup, il s’était cru à Los Angeles : son slogan, c’était la Californie en barre, les palmiers sur Sunset et Hollywood dans le ciel. C’était tout ce que des futurs connards comme Virgile et moi, ou des connards tout courts comme M. Botto ou Annie ou tous ceux qui conduisaient comme des dingues sous mes pieds espéraient entendre un jour parce qu’on leur vendait ça depuis la nuit des temps : accomplis-toi, fils, croque la vie à pleines dents, elle est courte, il faut construire, bâtir, avancer. Le rêve, et la contrainte qui va avec. Ce qui te fait bien comprendre que tu as tout foiré, et ce qui te permet de ne pas te flinguer et de rester accroché au bastingage pour les trente ou quarante années à venir.
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J’étais entouré de personnes que je ne connaissais pas. Les femmes tenaient des coupes de champagne et les hommes des mugs de cappuccino. J’avançais dans la foule mais j’étais tout petit. Les plus inattentifs, et les plus gros, étaient à deux doigts de m’écraser. Ils portaient des pulls sur les épaules et des polos bariolés aux cols redressés, comme lors des soirées chics au camping de la pinède. J’avais sur le dos un T-shirt blanc trop grand surmonté d’une tache de jus de cerise. Les femmes étaient sublimes dans leurs robes de soirée fendues sur le côté, leurs pieds dans des souliers ouverts aux lanières en cuir grimpant autour de leurs chevilles. L’une d’elles surpassait les autres : son décolleté dessinait une arabesque entre deux seins pointus et ses ongles de pied étaient peints en rouge dans des sandales en cuir noir.
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Je n’avais que treize ans et je ne pouvais pas poser des mots sur le flot d’émotions qui me saisissait la poitrine. Ce matin, alors que toutes ces images affluent vingt ans plus tard, je me demande quand le grand renoncement s’est pour la première fois fait sentir et par quoi il a été annoncé. Si déjà, sur cette passerelle, je l’avais entrevu ou s’il était arrivé un dimanche matin, quelques années après, sans prévenir. De toute façon, tout semblait joué depuis longtemps, et j’avais traîné avec moi la découverte de la Californie, la remontée de l’Amazone en bateau, la traversée du Sahara à pied ou l’amour flamboyant d’une danseuse de ballet comme des mirages entrant encore dans le champ des possibles.
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Video de Bruno Masi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruno Masi
L'émission intégrale : https://www.web-tv-culture.com/emission/bruno-masi-la-californie-51547.html
Et vous, c?était quoi l?été de vos 13 ans ? Tel est la question que chacun se posera légitimement à la lecture du roman de Bruno Masi, « La Californie » qui a reçu le prix Marcel Pagnol 2019, prix récompensant un roman lié à l?enfance. Avec « La Californie », Bruno Masi signe ici son deuxième roman après « Nobody » paru en 2012. Mais l?écriture fait partie de sa vie depuis bien plus longtemps. Lecteur éclectique, Bruno Masi a suivi des études de lettres et de sciences politiques avant d?intégrer la rédaction de Var Matin, sa région d?origine. Puis, c?est « Libération » au service Culture. Dans ce parcours journalistique, il y a aussi un reportage à Tchernobyl qui donnera un livre et un documentaire saisissant dans lesquels l?auteur nous donne à voir cette zone sinistrée de Russie, oubliée de tous et qui s?est pourtant reconstruite, tel un monde parallèle et secret. Mais aujourd?hui, c?est Bruno Masi, le romancier, qui nous intéresse avec ce joli roman, largement salué par la critique. Marcus a 13 ans, nous sommes dans les années 80, l?été est là, le début des vacances pour certains. Pour Marcus, ce seront deux longs mois à trainer avec son copain Virgile, à tromper son ennui dans cette ville du sud de la France, écrasée de chaleur. Les deux ados passent leurs journées à regarder les voitures qui filent sur l?autoroute, vers un ailleurs. Marcus aussi rêve d?autre chose, et pourquoi pas de la Californie qui donne son titre au roman. Mais le quotidien, poisseux, est bien là. Annie, la mère, femme paumée qui lâche prise, Dimitri, le frère, qui cache son mal-être dans la violence, et puis les copains, et puis les filles, et puis la musique que Marcus écoute avec son walkman. Il ne se passe pas grand-chose pendant ces deux mois d?été et pourtant, ils seront deux mois déterminants dans la vie de Marcus, qui, vingt après, se raconte. Un beau roman, une ambiance et un univers bien particuliers, une belle écriture, et cet ado, Marcus, dans lequel chacun pourra s?identifier, à l?âge et où le temps ne semble jamais aller assez vite, à l?âge où l?on rêve sa vie avant que celle-ci ne nous rattrape, avec ses joies et ses désillusions. « La Californie » de Bruno Masi est publié chez JC Lattès.
+ Lire la suite
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