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François Truchaud (Traducteur)
EAN : 9782266098755
382 pages
Pocket (11/05/2000)
3.71/5   31 notes
Résumé :

Varsovie, 1945. Harcelés par les Allemands qui mettent la ville à feu et à sang, les résistants se réfugient dans les égouts. Mais une créature monstrueuse les y attend... De nos jours, Sophie Leonard est en charge de la construction d'un grand hôtel international. Mais lorsque ses ouvriers mettent au jour un boyau oublié du réseau d'égots, une série de meurtres atroces vient interrrompre le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Faites attention aux enfants qui font peur !

Un roman de Masterton écrit dans les années 90, les références sont là pour le prouver. D'ailleurs, dans la traditionnelle scène de sexe, le protagoniste masculin met une capote !

L'intrigue prend place à Varsovie et se déploie sous la forme d'une enquête. Nous sommes quelques années seulement après la chute du communisme. L'inspecteur Rej traque l'Exécuteur, un mystérieux tueur qui a décapité une dizaine de victimes, sans liens apparents entre elles. Il fait la connaissance de Sarah Léonard, chargé de la construction d'un hôtel à Varsovie, pour le compte d'une boite américaine. Ils se retrouvent embarquer dans une histoire macabre, qui les fera croiser la route du mystérieux Enfant des Tunnels...

J'ai vraiment apprécié ce Masterton. Les personnages principaux y sont plus que crédibles, touchants à leur façon. La rencontre entre Stefan Rej, qui incarne l'ancienne Pologne communiste et Sarah, qui se tourne résolument vers l'avenir, est bien vu et le duo fonctionne bien. Même le "démon" est touchant à sa manière, si l'on met de côté son origine assez fantaisiste. le contexte historique de l'insurrection de Varsovie, à la fin de la seconde guerre mondiale, est très bien exploité par l'auteur. L'aspect légende médiévale est par contre un peu sous exploité à mon goût. L'idée de faire des égouts de la ville le terrain de chasse du démon est très bonne, on imagine très bien l'endroit et le dégout qu'il suscite. Pour l'ambiance, c'est top !

L'attitude générale des personnages, face aux évènements surnaturels qu'ils rencontrent est cohérente, ce n'est pas toujours le cas chez Masterton. Enfin, l'humour du "bloody scottish" fait mouche à plusieurs reprises et les scènes gores sont plutôt bien dosées.

Bref, c'est du bon Masterton que les amateurs apprécieront.
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Varsovie, Pologne, la nuit.
Un chantier en construction qui appartient à la chaîne d'hôtels américaine Senate. Des gémissements et des plaintes qui semblent être celles d'un enfant. Un jeune homme, Jan, qui passe à proximité et qui décide de porter secours. La descente au fond d'un trou, d'une brèche dans un tuyau d'évacuation. Sans pouvoir identifier quelle est la créature qui le pourchasse, Jan s'enfuit à l'intérieur de cette conduite empuantie par l'odeur écoeurante des égouts. La dernière impression que Jan aura de notre monde, c'est celle d'une douleur de chaque côté de la tête que son agresseur tente de lui couper...
L'enquête est confiée au commissaire Stefan Rej. le tueur est connu des services de police puisqu'il a déjà sévi plusieurs fois. Il a été surnommé L'Exécuteur. A chaque fois, la tête des victimes a été emporté pour on ne sait quelles macabres raisons. L'enquête du commissaire Stefan Rej piétine et ses supérieurs ne sont pas loin de lui retirer l'affaire. Mais des faits troublants demeurent. Jan Kaminsky, la dernière victime, était un animateur radio qui n'avait pas hésité a accuser la société Senate de malversations et de blanchiments d'argent sale. Sarah Léonard, employée par cette société et qui supervise la construction du chantier où à été découvert le dernier meurtre, est préoccupée par d'autres problèmes : le chantier est arrêté, les ouvriers ne veulent pas reprendre le travail, prétextant que cet Exécuteur n'est pas un homme mais un démon...
Les meurtres se poursuivent sans que Rej puisse y trouver un quelconque début de piste. Une jeune fille a le bras arraché au travers d'une boite aux lettres, et un homme est décapité. Des ouvriers sont tués sauvagement et leurs membres sont rejetés à travers la brèche de la conduite d'évacuation, toujours sur le chantier des hôtels Senate, sous les yeux horrifiés de Sarah.
De conjectures en tentative d'explications, Rej est suspendu et l'enquête lui est retirée. En sous-marin, Rej aidé de Sarah va tout de même continuer l'enquête. La thèse d'une intervention maléfique va de plus en plus prendre le pas sur celle du serial-killer...

J'ai quand même été un peu dérouté par ce roman, du fait qu'il est assez différent des autres écrits du Tonton Masterton. C'est le premier qui mêle assez habilement d'ailleurs l'histoire et la fiction. On se laisserait presque convaincre que c'est la vérité et que les gouvernements nous la cachent.
L'auteur de génie nous happe dans une réalité parallèle, que nous suivons avec angoisse la lente progression de l'héroïne vers le point culminant de l'horreur. Elle va devoir reconstituer, avec l'aide d'un singulier inspecteur de police, un puzzle où se mélange astucieusement mafia russe, seconde guerre mondiale, mutation génétique et j'en passe. On assistera comme toujours aux scènes de meurtres barbares avec moult détails.

Maître Masterton a toujours su combiné parfaitement l'humour et le gore, et c'est ce qui fait son charme. Avec lui, le quotidien peut se transformer en cauchemar en une fraction de secondes. de surcroît, il ne faut pas être une âme sensible pour lire ses écrits car on risquerait de ne plus en dormir la nuit (surtout avec les pleures d'un enfant). Il retranscrit tellement bien les choses dans le détail qu'on pourrait facilement en imaginer le film.
Pour conclure en beauté, Mister Masterton, ce géant de la littérature horrifique, a écrit "L'enfant de la nuit" pour rendre hommage à sa chère et tendre épouse qui est d'origine polonaise.
Mes chers lecteurs et lectrices, si vous êtes plutôt un mordu des récits tendres telle que la collection "Harlequin" ou doux comme la famille Ingalls, vous pouvez passer votre chemin, car le monde où gravite les oeuvres de Masterton sont loin d'être de tout repos. "L'enfant de la nuit" est au final, un succulent roman oscillant entre le thriller et le fantastique. Une réussite.
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Varsovie, 1945. Harcelés par les Allemands qui mettent la ville à feu et à sang, les résistants se réfugient dans les égouts. Mais une créature monstrueuse les y attend...
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De nos jours, Sophie Leonard est en charge de la construction d'un grand hôtel international. Mais lorsque ses ouvriers mettent au jour un boyau oublié du réseau d'égots, une série de meurtres atroces vient interrrompre les travaux.
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Quand histoire et fiction de rejoignent, ça nous donne un autre petit bijou de Graham Masterton. Peut-être pas son meilleur, mais néanmoins un incontournable.
Nous voilà donc en Europe de l'Est, à Varsovie, plus précisément, et à nouveau dans les égouts où retentissent des cris d'enfants, tandis que des humains disparaissent.
Le suspense et l'horreur sont bien présents, et l'héroïne, Sophie enquête sur ces étranges phénomènes qui l'empêchent de mener à bien la construction d'un hôtel, aidée dans sa tâche par un inspecteur de police. Bah oui, le fameux duo incontournable lui aussi.
À découvrir ou à redécouvrir pour de purs moments de plaisir.
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Force est de constater que ce Masterton retrouvé par hasard au fond de ma bibliothèque, fait amplement le job. Comme de coutume, ce roman horrifique reprend les ingrédients qui font le succès de l'auteur, une contextualisation historique savamment exploitée (l'intrigue se déroule 50 ans après l'insurrection de Varsovie), de la violence et du gore (un démon qui traque, mutile et décapite d'innocentes victimes à tour de bras), des relations sexuelles exagérément détaillées et enfin des protagonistes hauts en couleur. Je ne peux que vous le conseiller si vous êtes amateurs du genre.
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Ce que j'ai aimé de L'enfant de la nuit :

Deuxième lecture de Masterton pour moi, après le génial La maison de chair.

Une fois encore, on est plongé dans l'horreur dès le début, avec un prologue qui finit dans les égouts des plus réussis.

La créature est superbe, horrible à imaginer, assez décrite pour créer l'angoisse sans trop en montrer. de plus, son histoire et la façon dont elle a vu le jour est assez sympathique (et très glauque). On n'en révèle jamais trop sur son aspect et c'est là une grande qualité selon moi.

Les personnages, eux, sont intéressants de façon générale. Ce qui permet de s'attarder sur eux lors de scènes qui n'ont aucun lien direct avec la créature, et donc l'histoire principale, sans que ça soit lassant à la lecture.

Les scènes où la créature attaque sont toutes une pure réussite. Et certaines surprennent même : en général, dans ces histoires, la chose ne s'attaque qu'à des personnages isolés, pas à des groupes, par exemple.


Ce que j'ai moins aimé :

En revanche, l'histoire traine en longueur sur la fin. On veut voir avancer l'enquête sur cette créature mais la vie privée des personnages et les fausses pistes qu'ils suivent prennent un peu trop de place.

La confrontation finale, quant à elle, est plutôt décevante je dois avouer.


Ce que j'en retiens au final :

Au final, une très bonne lecture, dans un style qui va droit au but. Les 30 dernières pages rabaissent un peu le niveau de l'histoire et c'est dommage, mais je n'en regrette pas ma lecture pour autant.
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait une Pologne d'émotions. Une Pologne avec des monuments anciens, des églises, des vestiges de murailles d'enceinte de palais et d'immenses parcs, enveloppés de brumes qui s'élevaient de pièces d'eau, des routes menant quelque part dans le lointain, des chemins de terre traversant des villages. Tout cela avait disparu, tout cela était imaginaire, et pourtant cela n'avait jamais été oublié. Une Pologne qui existait uniquement dans l'esprit des Polonais, et pourtant une Pologne pour qui ils étaient prêts à mourir.
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Le komisarz Rej à du mal à accepter tous ces changements, apparemment. Il croit aux principes moraux. Il croit à la recherche de la vérité, comme si une telle chose avait jamais existé. Il estime que les Big Mac ne remplacent pas la pozytywne myslenie...vous savez, la pensée positive.
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Il estimait que l'effondrement du communisme avait non seulement miné sa carrière, mais avait également détruit ses relations avec sa femme, Maria. [...] Elle avait toujours été calme et posée, et leur vie de couple semblait paisible. Puis, du jour au lendemain, elle avait tout voulu. Un travail et un lave-linge Zanussi. Non seulement un travail et une machine à laver Zanussi, mais Dieu, également.
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Tout cela n'est pas facile pour lui. Il a perdu la moitié d'un doigt. Il en sait probablement plus sur cet Exécuteur que n'importe qui d'autre en Pologne, et pourtant ils lui ont retiré l'enquête et lui ont dit de rester chez lui et de regarder Dallas doublé en polonais. Je sais ce que l'on ressent. Cela m'est arrivé un jour, c'était en 1975. En fait, ce fut pire pour moi parce que j'ai été obligé de regarder Dallas en anglais !
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- Une BMW ? Je ne pourrais même pas m'acheter un putain de volant de BMW, encore moins le reste !
- C'est un problème universel, mon garçon, sourit Clayton. Sois simplement reconnaissant de ne pas vivre en Éthiopie.
- Je ferais aussi bien. La Pologne ? C'est exactement l'Éthiopie avec de la choucroute en plus.
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Videos de Graham Masterton (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Graham Masterton
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Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
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