Au-delà de la lumière

Une histoire originale où le virtuel et le réel n'ont plus de frontières.

J'ai bien aimé cette dystopie young adult pour son originalité. Ce n'est pas tant le thème de jeu vidéo de combat en réalité virtuelle qui m'a plu (très, trop ? courant actuellement dans les derniers romans publiés), mais plutôt ce choix de l'auteur de mêler le virtuel au réel, la vie et la mort, les souvenirs et la réalité).
En effet, la métamachie est un jeu de combat où les joueurs meurent pendant quelques instants pour évoluer dans un décor basé sur leurs souvenirs, et où se joint à eux en compagnon de combat la personne qui compte le plus pour eux.
Mais les risques sont grands, c'est d'ailleurs ce qu'a vécu David en perdant sa petite-amie, Théa, lors d'un tournoi qui s'est mal terminé et à la fin duquel elle ne s'est pas réveillée.
Sans nouvelles depuis, il cherche à tout prix à savoir si elle est morte ou toujours dans le coma. Il va alors se rapprocher de ce monde qu'il hait tant pour l'infiltrer de l'intérieur en tant que joueur...

L'univers du roman m'a fait penser à Hunger Games avec ces différents secteurs où le peuple est pauvre et exploité, vivant sous le joug des riches qui habitent une ville fortifiée et décadente.
La Terre quant à elle est totalement ravagée, la nature n'existe plus et peu se rappellent ce qu'elle était avant.
Tout tourne donc autour de ces combats, les arènes modernes pour divertir les foules, les endormir et les maintenir dans ce système injuste où les inégalités règnent.

J'ai aimé découvrir les ambiances des combats et l'univers de chacun, mais j'ai trouvé cela répétitif au bout d'un moment et lassant. J'aurais préféré en apprendre plus sur Théa et les différents personnages, l'histoire aurait gagné en profondeur.

Pour le reste, j'ai passé un bon moment, c'est un roman plutôt sympa à lire.

Je remercie Babelio ainsi que les éditions Scrineo pour l’envoi de ce chouette one-shot qui plonge le lecteur au cœur d’un univers futuriste fascinant et bien développé. J’ai réellement aimé découvrir cette ultra-technologie poussée à l’extrême, puisque dans ce roman, il est possible de repousser les limites de la mort et de la vieillesse. En effet, la science permet dorénavant aux plus riches d’avaler des cachets de longévité pour vivre plus longtemps. Elle donne également la possibilité de rajeunir et embellir son corps : par exemple, un homme de soixante ans pourra s’offrir une nouvelle jeunesse, comme lorsqu’il était trentenaire… Cela pose énormément de questions sur l’éthique et la vie en général. Quel intérêt de profiter pleinement de son quotidien si l’on peut rallonger son existence, être toujours jeune et beau ou en bonne santé ? La Terre serait-elle capable de tenir face à cette population sur-vieillissante qui continue pourtant de procréer ? Mais ce qui fait la spécificité de cet ouvrage est la métamachie, un sport de combat basé sur le subconscient, les souvenirs et la réalité virtuelle évoluée. Ce sont, en quelque sorte, des rêves lucides partagés entre deux ou plusieurs individus devant se battre. Il existe deux systèmes psychiques : celui où l’on s’endort à la manière d’Avatar pour les entraînements et celui utilisé lors des duels officiels où l’on doit mourir temporairement. Dans le dernier cas, on parle alors de mort imminente contrôlée : le combattant va décéder quelques secondes, le temps d’une manche, afin de livrer bataille contre un adversaire qu’il va devoir abattre à l’aide de son esprit. Le tout est retranscrit sur écran géant pour que les spectateurs puissent profiter de ce divertissement. Bien évidemment, ce sport n’est pas sans risques, puisque rester trop longtemps peut engendrer des dégâts irrémédiables, voire le décès définitif… Personnellement, je ne jouerais pas à ce petit jeu, car les conséquences m’effraieraient ! J’aurais également peur de perdre pied entre la réalité et la fiction. Mais n’est-ce pas compréhensible et envisageable dans ce monde où la vie n’a plus le même sens ? Daniel Mat m’a assez impressionnée avec son univers original, riche et bien creusé.

David, son personnage principal, est également intéressant. Bien qu’il soit parfois naïf, introverti et méfiant, j’ai apprécié sa dévotion, son courage, son amour pour Théa et ses fragilités. C’est un héros relativement attachant que l’on prend plaisir à suivre. De plus, on va vraiment voir une évolution chez lui, entre le début où il se montrait en retrait, surprotecteur et perdu, puis la fin… Grâce à la métamachie, l’adolescent va apprendre à se découvrir lui-même, à affronter ses peurs et à surmonter une épreuve qui le ronge : le coma ou le deuil de sa petite-amie qui est allée trop loin lors d’un duel de métamachie. Le pauvre ignore ce qu’il est arrivée à sa compagne… Pour connaître la vérité, il va participer malgré lui une compétition d’élites et va faire la rencontre de plusieurs duellistes. Ces derniers sont plutôt nombreux, ce qui a eu vite fait de me perdre, même si j’ai rapidement retenu certains d’entre eux comme Louis (le premier camarade de David), Emil (son rival) et Athena (une belle et puissante demoiselle). Il y a également plusieurs membres de l’équipe encadrant le championnat qui vont rapidement se révéler être des piliers au fil des chapitres : Arthus, un recruteur, ou encore Morgane, une scientifique. L’auteur ne s’est pas contenté de proposer des personnages secondaires sans âme : il va progressivement en développer certains, leur inventer un passé ainsi qu’une famille, leur offrir une morale, des craintes et des désirs, puis va les faire progresser au rythme du héros. Certes, on aurait pu davantage donner la profondeur à chacun d’entre eux cependant, cela aurait peut-être nui à la dynamique du scénario. Pour ma part, j’ai été assez convaincue par Emil que l’on va réellement découvrir et qui va me toucher dans le dernier quart.

Le rythme est plutôt correct, car on oscille entre le développement des protagonistes, les états d’âme du héros et les nombreux combats. Ces derniers sont parfois redondants néanmoins, ils permettent de mieux creuser la personnalité de chacun. Par ailleurs, ils sont bien retranscrits et ne laissent pas de place à l’ennui… Toutefois, on regrettera le fait que le scénario ne sorte pas trop des sentiers battus, puisque l’on est face à un jeune homme à fort potentiel, capable de rivaliser avec des adversaires entraînés (même s’il n’est pas parfait ni imbattable). Ce héros, droit dans ses bottes, va tout faire pour aider et sauver son amour perdu, quitte à aller dans ses retranchements. Ce qui m’a dérangée, c’est qu’il subit la majorité des actions, ne prenant finalement de réelles décisions que vers la dernière moitié du livre… J’aurais souhaité qu’il soit légèrement plus actif. Heureusement, il va finir par changer. Ce qui fait l’une des forces d’ « Au-delà de la lumière », c’est surtout son dénouement qui a su me surprendre, aborder des sujets pertinents, tout en donnant un fort impact au récit ! L’auteur n’a pas cédé à la facilité et a su provoquer beaucoup d’émotions en moi.

Malgré ses petits défauts, cet ouvrage a su me captiver, me divertir, me toucher et me faire passer un bon moment. Il y avait longtemps que je n’avais pas plongé dans un univers aussi dense et atypique comme celui-ci ! Si vous aimez les mondes futuristes, l’idée de réalité virtuelle et souhaitez découvrir un concept original, alors ce titre est fait pour vous. Pour ma part, je me suis régalée et compte bien guetter les futures publications de Daniel Mat qui signe un premier roman aussi réussi que complet !
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Vous êtes en manque de bonne lecture ? D'une bonne dose d'amusement, de rencontres et d'aventure ? Alors plongez… Au-delà de la Lumière !

Pour faire court, ce one-shot, c'est : une lecture prenante, une histoire d'amour, une quête de vérité, des personnages attachants, une compétition liant souvenirs, rêves, EMI (expérience de mort imminente) et arts martiaux mixtes. Il est très difficile de trouver un défaut à ce premier roman, et croyez-moi, j'ai cherché.

Je le recommande tout particulièrement aux fans d'Inception et de Hunger Games, le jeu en vaut la chandelle !

1. Un livre accrocheur
Je suis, comme pour beaucoup d'entre vous, un lecteur impatient. Il m'est très difficile de commencer un récit dont le début est long, dense. Or pour Au-delà de la Lumière, c'est tout sauf le cas. le début est court, percutant, intriguant. À vrai dire, tout le roman suit la même lignée. La plume de Daniel Mat saura vous guider du début à la fin du récit grâce à une écriture parfaitement rythmée, efficace, factuelle. de la première à la dernière, pas une seule page de ce roman ne vous ennuiera, croyez-moi. C'est d'ailleurs l'effet inverse : il est plus difficile de lâcher ce livre que d'en poursuivre la lecture. Et c'est loin d'être le seul avantage de cette histoire.

2. Des personnages attachants et bien affirmés
David. Un protagoniste fort, qui cherche, qui agit, qui en veut. Pour connaître la vérité sur ce qui est arrivé à sa petite amie, il est capable de tout, même de s'embarquer de l'autre côté de l'arène. C'est à travers ses yeux que nous découvrons les mille et une facettes de l'univers qui l'entoure, et croyez-moi, ce n'est pas rien. le suivre est un réel plaisir, on ressent ses tourments bien plus qu'on ne l'aurait cru (sans parler de sa progression). Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Les autres personnages ne sont pas en manque : attachants, affirmés, humains, voici ce qu'ils sont. Ils sont tous doués d'une profondeur qui leur est propre, que l'on découvre au fur et à mesure des combats.

3. Un univers accessible
Quels sont les clichés des univers de Science-Fiction ? Des paysages extravagants, des complications politico-géographiques et une surcharge d'informations. (Je vous invite d'ailleurs à les oublier sur-le-champ.) Ici, c'est tout sauf le cas. L'univers est riche, très riche, mais il est très accessible et se base sur un socle que nous partageons avec notre réalité. Mais où se situe la frontière entre fiction et réalité ?

4. Un concept familier, mais unique
Quand on nous dit univers futuriste, sport de combat, rêves lucides partagés, réalité virtuelle et mort imminente, ça nous rappelle quelque chose. Mais tout ça en même temps ? Peu probable. Les passages de ce livre donnent à la fois une impression de déjà-vu et de nouveauté.

5. Une intrigue qui déchire
Entre recherche de la vérité, esprit de compétition, remords et nostalgie, l'intrigue d'Au-delà de la Lumière est riche et excellente, il n'y a pas d'élément de trop ou non suffisamment exploité. Les évènements s'enchaînent logiquement, avec cohérence, où surprises et rebondissements sont de mise.

6. Des thèmes qui parlent
Amour, amitié, deuil, jalousie, remords, culpabilité, rédemption et rage de vaincre sont des thèmes que vous retrouverez tout au long d'Au-delà de la Lumière (la liste est trop longue pour pouvoir les citer tous). Des thèmes que nous avons tous approché de près ou de loin, et qui nous concernent tout autant. Au-delà du texte, le message relayé est puissant, c'est bien plus qu'une bonne histoire à lire.

En conclusion, ce roman est complet. J'y ai trouvé mon compte, et même bien plus. Tous les ingrédients sont présents pour vous faire passer un bon moment, alors n'hésitez pas !

Un raz-de-marée émotionnel.

Séduite avant tout par la couverture, je n'avais même pas pris la peine de lire le résumé... Autant dire que ce coup de coeur m'a prit par surprise !

Alors oui, la couverture est magnifique, mais l'écriture n'est pas en reste. Elle est fluide, appliqué et je reste encore impressionné par la magie avec laquelle l'auteur nous décrit des scènes de combats grandiose et détaillées avec tellement de soin que je les visualisais sans effort.

L'intrigue prends vite place dans le récit, à peine David et Théa présentés, que l'auteur met en place son fil rouge, qu'il ne cessera d'enrichir au fil du récit, jusqu'à son dénouement majestueux qui m'a chamboulé, tant le message de ce roman dystopique s'applique à la réalité et propose au lecteur de se poser des questions existentiels.

C'est une immense force pour ce livre, son intrigue, mais son univers n'est pas en reste. Car dans ce monde, post guerre, on découvre une dystopie saisissante, inédite et originale, qui j'en suis certaine, n'a pas encore révélés tous ses secrets...

David est un point fort de ce roman. Ce jeune homme rongé par la culpabilité et les secrets, va livrer une quête identitaire qui parlera à tous. Et n'allez pas croire que sous le couvert d'un roman jeunesse, l'auteur s'embarrasse de niaiserie, car ce n'est pas le cas. David est mature, bourré de défauts propres aux Hommes et enclin à une évolution aussi marqué qu'inspirante.

Théa est aussi un pilier de ce livre, et l'histoire qu'elle nous livre sera sans doute rude, déchirante et inimaginable pour beaucoup, mais elle le fait avec tellement de bienveillance et de sincérité qu'on ne peut qu'accepter...

Quant aux personnages secondaires, je suis encore sous le choc, du soin qu'a mis l'auteur à les construire. Ils sont complexes, tous différents, avec leurs propres objectifs et morale et que ce soit de l'intrigue autour de l'entraîneur de Théa, à celle concernant Emil, ou encore l'histoire aussi tragique que touchante de Louis, chacun m'a touché. Et là encore, je ne doute pas une seconde que l'auteur ait encore des choses à raconter sur eux, car je n'oublie pas le voyage initiatique qu'entreprend Athena, ou encore l'avenir incertains des jumeaux...

En bref, un roman poignant, saisissant, dont le message est porté par une plume aussi inventive que grave. Un roman qui m'a autant marqué pour son intrigue, que pour la teneur de ses personnages. Un roman que je vais partager, après avoir essuyer mes larmes !

Belle lecture à tous.

Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Scrineo pour cet envoi.
Ne connaissant pas l'auteur, normal vu qu'il s'agit d'un premier roman semble t-il, j'ai été intriguée par le résumé et la thématique peu courante de roman dystopique, à savoir la métamachie, autrement dit des combats dans les esprits des participants (leurs Memorias).
On suit David Sinclair, jeune homme dont la petite amie Théa, métamachiste talentueuse est soignée au sein de Mondor (capitale du pays, dont l'accès est strictement réglementé) suite à un accident en plein combat. David va tout tenter pour savoir comment va Théa et essayer de la sortir de Mondor. Il va s'engager dans une compétition aux enjeux beaucoup plus importants que ceux qu'il pense au départ.
J'ai vraiment bien aimé la description des technologies Hypnos et Thanatos permettant les combats de métamachie. C'est vraiment un concept très original que le combat en état d'EMI. L'univers global de Mondor et ses provinces m'ont rappelé celui des Hunger Games, tout est suivi par le public à la télévision, les combattants sont célèbres. le pauvre David fait vraiment figure d'outsider au départ. Même les relations entre concurrents ne sont pas sans rappeler les jeux de Panem, cette espèce de huis clos dans un château.
Et même si le fil autour de Théa et la relation des personnages à la mort, et à la mort imminente, est très intéressante. J'ai trouvé que ça traînait un peu en longueur dans certains combats notamment ou des scènes de vies quotidiennes entre les adolescents qui se répètent un peu.
Le style est fluide et l'ensemble se laisse lire et correspond parfaitement au genre Young Adult du roman.
En somme, c'est une bonne idée qui aurait peut-être méritée d'être un peu moins délayée dans cette langueur propre aux dystopies Young adult, le personnage de David est assez inégal, mou par moments et carrément violent à d'autres. La fin n'est pas vraiment une surprise mais elle reste bien amenée.
Une bonne lecture Young adult pour qui souhaite découvrir un thème original qui change de la dystopie classique.