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Denise Laroutis (Traducteur)
EAN : 9782743618223
508 pages
Payot et Rivages (13/03/2008)
3.96/5   14 notes
Résumé :

Dans le Madrid du Siècle d'Or, Isidoro Montemayor supervise un tripot où viennent s'encanailler de nobles dames esseulées. L'établissement appartient à son maître, don Francisco Robles, qui est par ailleurs éditeur et emploie aussi Isidoro comme rédacteur-correcteur. Robles ne décolère pas. Il a publié le Don Quichotte et attend avec impatience que l'auteur lui livre la suite ; or il apprend qu'un certain Alonso Fernàndez de Avellaneda vient de sortir une se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Au cours de l'été 1617, Isidoro Montemayor, correcteur d'épreuves dans un imprimerie, auteur de gazettes sur la vie de la cour, et gérant d'un tripot madrilin se voit confier par l'éditeur Francisco Robles une mission des plus urgentes. Trouver l'identité de l'homme qui a osé écrire et faire publier une suite au Don Quichotte de Miguel de Cervantès. Pour l'éditeur, l'affaire est grave. Cervantès, malade et vieillissant, a cessé d'écrire le privant ainsi d'espèces sonnantes et trébuchantes. Quand à la Seconde Partie de l'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, imprimée à Tarragone par un certain Felipe Roberto et composée par M. Alonso Fernández de Avellaneda, natif de Tordesillas, Robles est sûr qu'elle se vendra bien. L'indignation lui fait perdre le sens commun: « On ne se fout pas de moi! ajouta-t-il. J'ai besoin que tu le trouves. J'ai besoin que tu saches où il habite, avec qui il baise, ce qu'il mange et quand il chie. Je veux tout savoir de ce misérable. Tout."
Bienvenue dans le Madrid de Philippe III, miasmes, puanteurs et crasse garantis sur facture. Montemayor se jette à corps et âme dans son enquête, et nous le suivons des ruelles aux bordels et des palais aux bouges les plus infâmes. Remuant ciel et terre pour percer le secret de l'identité du mystérieux Alonso Fernández de Avellaneda, Isidoro s'entretient avec les libraires, les imprimeurs, les auteurs et pamphlétistes que compte la ville de Madrid, interroge sans relâche le Manchot de Lépante, Lope de Vega, Francisco Gómez de Quevedo…littéralement obsédé par la suite apocryphe du Don Quichotte de Cervantes et les secrets qu'elle recèle.
Formidable roman d'aventure picaresque, Voleurs d'encre nous plonge avec délice (et en odorama) dans le Siècle d'or espagnol, dans une Espagne gouvernée par les favoris de Philippe III. Le pays est saigné à blanc par les guerres et les banqueroutes, affamé par le manque de bras pour cultiver la terre après les nombreux conflits, les départs pour l'Amérique et l'expulsion des morisques. Les petites gens tentent de survivre attirés par la ville, les nobles intriguent et les auteurs cherchent protections et faveurs.
Alfonso Mateo Sagasta est un extraordinaire conteur qui manie l'humour et la trivialité comme personne. Dans son roman, les gueux côtoient les princesses, les putains portent des capes de chevalier de Calatrava, et les prêtres emprisonnés à Alger par les Barbaresques racontent de terribles histoires sur le cruel Hassan Pacha et son illustre prisonnier, Miguel de Cervantès. Voleurs d'encre est certainement l'un des meilleurs romans consacrés à l'auteur du Quichotte, une excellente satire sociale. Elle plaira aux lecteurs des aventures d'Alatriste: Isidoro Montemayor était dans les Flandres, à Ostende, et croise à plusieurs reprises dans les rues madrilènes d'anciens Tercios désoeuvrés, ainsi que le capitaine Alonso de Contreras et sa célèbre moustache.
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Madrid – 1605, Francisco Roblès, éditeur du roi, publie le Don Quichotte de Cervantès. L'histoire de cet idéaliste, redresseur de torts remporte un vif succès et remplit les poches de Roblès.
Près de dix ans plus tard, paraît la suite des aventures du preux chevalier.
Scandale ! Ce deuxième volume est né de la plume d'un certain Alonso Fernandez de Avellaneda, que personne ne connaît, et est édité par un autre que Roblès qui, fou de rage, veut tirer l'affaire au clair. En ce temps-là, toute publication devait recevoir l'autorisation de l'Eglise avant d'être éditée et Cervantès était malade et incapable de fournir la suite promise.

Roblès désigne alors l'un de ses correcteurs et gazetier, Isidoro Montemayor, pour enquêter sur ce crime de lèse-majesté. le jeune homme a participé à la guerre des Flandres, connaît du monde et s'intéresse à tout, à commencer par la gargote obscure – deuxième bureau de Roblès – où viennent se faire plumer quelques nobles avides de sensations fortes pris par la passion du jeu.

Les renseignements glanés lui permettent d'orienter ses recherches et il comprend rapidement qu'Avellaneda est un pseudo qui pourrait correspondre à Lope de Vega, écrivain et poète madrilène qui se frotte régulièrement à Cervantès, ou le sévère Luis de Gongora, poète célèbre qu'apprécie le père de Don Quichotte, ou le très érudit Francisco Quevedo ou encore Garcilaso de la Vega. La liste est longue des usurpateurs possibles d'autant que cette suite fait des allusions significatives à tous ces écrivains et à Cervantès lui-même. Isidoro rend visite à Miguel de Cervantès, alité, faible, aiguillonné par l'annonce de cette tromperie littéraire mais qui s'interroge autant que lui sur l'identité du roublard.

Lame d'acier dans la ceinture ou dans la manche, il sillonne les rues sombres, les tripots, les palais, les églises, rencontre ces personnages de renom, sans détours. Il sème la curiosité parmi les écrivains, les gens d'église et les nobles, chacun ayant de bonnes raisons de craindre une riposte. Il en apprend beaucoup plus que s'il faisait des ronds de jambe et des entourloupettes. Sa vie n'en est pas simplifiée pour autant et souvent, il doit son salut à la ruse et à son sixième sens. Toutes les impasses contre lesquelles il bute, nous font découvrir la vie bouillonnante des uns et des autres et fournissent à l'auteur l'occasion de détailler les moeurs des gens du peuple comme les intrigues des gens de Cour.

Le Siècle d'or espagnol regorge de dramaturges, d'écrivains, de poètes et le développement de la culture populaire prend un formidable essor. Les troupes de théâtre et les marionnettistes animent régulièrement les réceptions des nobles car les luttes d'influence des Grands d'Espagne font florès tant dans les salons que dans les jardins somptueux.

Ce roman picaresque, jubilatoire et frémissant, montre l'importance qu'a eue la littérature espagnole des XVIe et XVIIe siècles sur le roman moderne. Il donne aussi de Madrid une vision de cette vie grouillante où les cris, les interpellations, la puanteur, où la misère et la richesse, où les bagarres et les bastonnades, l'Inquisition et sa suspicion, sont partie intégrante de cette Espagne conquérante au pinacle de sa grandeur. Les détails historiques sont plus difficiles à saisir si on ne connaît pas le duc d'Osuna, le duc de Lerma ou Don Alonso de Contreras – ce qui est mon cas.

Les détails sont partout, la visite chez le dentiste est une démonstration effrayante du savoir-faire de l'époque et on aurait peur de mettre les pieds chez le médecin mais la restitution historique est d'un réalisme parfait et on y apprend même les conditions de détention de Cervantès dans les geôles d'Hassan Pacha à Alger. Rien n'est laissé au hasard ou aux approximations. Que ce soit auprès des libraires et des imprimeurs, dans les bordels ou dans l'apothicairerie d'un couvent, dans les salons des princes ou dans les recoins d'une église, Isidoro Montemayor ne néglige aucune piste pour retrouver l'usurpateur de Cervantès.

Alfonso Mateo Sagasta, que je découvre une nouvelle fois grâce à Pecosa, est un écrivain espagnol spécialisé dans le roman historique et policier historique. Il a obtenu, en 2006, pour Voleurs d'encre, le prix international du roman historique de Saragosse.

A découvrir.
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Vite ! Voici l'heure de retrouver Isidoro Montemayor, « ancien soldat, correcteur d'imprimerie, ange gardien de tripot et gazetier », narrateur de cette histoire se passant au Siècle d'Or espagnol, siècle de Cervantès, de Lope de Vega, De Quevedo, de Tirso de Molina (et son fameux Don Juan), de Gongora...
Et puis...déception : je me suis souvenue que j'avais fini de lire ce roman truculent, plein de verve et de vie, d'odeurs nauséabondes et de nourriture succulente, de femmes affriolantes ou décrépites, d'hommes à la noble allure mais cruels et égocentriques, d'écrivains en quête d'admiration ou tout simplement de silence, de petites gens buvant, rotant, déféquant, accouchant, urinant, suant. Oui, suant, car il fait chaud à Madrid, en ce mois d'août 1614 !

Eh oui, je dois me résoudre à me défaire de cette atmosphère particulière, qui parle à la fois d'art, celui de la littérature, mais aussi de guerres, de luttes intestines, d'intrigues, de tortures, de meurtres, de jeu, de beuveries, d'arrachage de dents à vif, de diabète et d'hémorroïdes.

« Je ne cesse de demander à don Miguel de m'écrire une seconde partie, la suite des aventures de ces deux toqués » dit le libraire Roblès, éditeur de la première partie du « Don Quichotte » de Cervantès. Et il charge son commis, préposé au tripot semi-clandestin dont il est le patron, Isidoro Montemayor (ou plutôt « don » Isidoro Montemayor, aimerait-il se faire appeler) de retrouver l'horrible imposteur, Avellaneda, qui a osé écrire une seconde partie à ce Quichotte, coupant l'herbe sous le pied de Cervantès, son auteur attitré. Cet impudent a osé critiquer Cervantès et le style de son hidalgo ! Il faut le retrouver !
Et voici notre Isidoro dans les couloirs, les ruelles, les gargotes, les palais, les places inondées de soleil, les chemins poussiéreux, à la recherche de l'introuvable, le multiple Avellaneda. Qui se cache sous ce pseudonyme ? Et pour quelles raisons ? Par jalousie ? Par haine ? Pour une raison politique ? amoureuse ?
La vie de Cervantès est fouillée, mais celle de ses contemporains également, et à vrai dire, c'est là que je me perds un peu...beaucoup, même. Les envies de pouvoir me passent au-dessus de la tête, les complots, les préparations de guerres de toutes sortes, tout cela m'a emberlificotée dans un tissu d'intrigues dont je ne suis sortie qu'en me raccrochant aux petites gens et à leur vie quotidienne. Et là, je peux dire que je me suis bien amusée ! Quel bagou, quel entrain, quelle autodérision, quelle ironie, pour décrire la vie, tout simplement.
La vie à Madrid, quand même !
La vie où l'on côtoie Cervantès et les plus grands écrivains de cette époque, de surcroit !

Adiós, Isidoro Montemayor, je vous laisse conter fleurette, lire, boire et manger à l'aise.
«En un lugar de la Mancha, de cuyo nombre no quiero acordarme, no hace mucho tiempo que vivía un hidalgo... »
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Madrid, en plein coeur du Siècle d'Or. La rue grouille de voleurs et de putains, les Grands intriguent à qui mieux mieux pour quelques miettes de pouvoir, la corruption est devenue un art de gouverner et la littérature espagnole voit s'écrire ses plus grandes pages.
Isidoro Montemayor, correcteur le jour, gérant de tripot la nuit, gazetier à ses heures perdues, se voit confier par son employeur une mission un peu particulière. Il faut dire que l'employeur en question l'est aussi, particulier, puisqu'il s'agit de Francisco Robles, éditeur d'un certain Cervantes dont le Don Quichotte, quelques années plus tôt, a été un grand succès en librairie. Seulement Cervantes, vieillissant et malade, ne parvient pas à écrire la seconde partie de son roman, annoncée pourtant plusieurs fois - et un illustre inconnu vient de publier au nez et à la barbe de Robles une seconde partie à sa sauce. Plutôt épicée, la sauce, baignant dans les insinuations perfides et la diffamation envers plusieurs personnalités du temps... à commencer par le pauvre Cervantes lui-même. Telle est donc la mission d'IIsodoro : mettre la main sur l'auteur en question et le ramener à son maître... qui, ma foi, en fera ce qu'il voudra, à quoi bon se préoccuper de ce détail ?
Mais le mystérieux Avellaneda se révèle vite plus insaisissable qu'un fantôme. le passé de Cervantes n'est pas des plus limpides et nombreux sont ceux, rivalités personnelles ou littéraires, qui pourraient vouloir se venger de lui. A moins qu'il ne s'agisse d'obscures manoeuvres politiques et de luttes d'influence ?

Sous couvert d'une longue et tortueuse enquête où sont conviés les plus grands écrivains de l'époque - Cervantes, Lope de Vega, Tirso de Molina, Gongora, Quevedo, à travers leurs oeuvres mais aussi leur vie personnelle et leurs rapports avec les puissants - Voleurs d'encre constitue une formidable reconstitution historique mêlant vie quotidienne, littérature et politique. Sagasta est de ces auteurs qui savent à merveille donner corps et vie au milieu qu'ils évoquent, avec un excellent sens du détail signifiant, une truculence savoureuse, un talent certain pour fondre leurs connaissances dans le fil de l'intrigue sans jamais sembler docte ou artificiel. Ceux qui cherchent de l'action en seront pour leurs frais : si le récit nous entraîne de tripots en palais, si le héros se prend quelques gnons au passage, l'aventure est avant tout intellectuelle, l'enquête ne cesse de se cogner le nez sur les fausses pistes sans grands rebondissements spectaculaires, et toute l'affaire tient surtout sur la qualité de l'ambiance, l'intérêt historique, la verdeur du langage... et le potentiel de sympathie d'Isidoro, parfait héros picaresque.
Si comme moi vous ne connaissez à peu près que dalle au sujet, attendez-vous à devoir faire quelques détours sur Wikipédia pour renouer certains fils de l'intrigue, mais on apprend là beaucoup de choses avec beaucoup de plaisir !
Lien : https://ys-melmoth.livejourn..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Tu n'as pas de sang dans les urines?
- Non ! répondis-je, effrayé.
- Alors, pisse donc dans la dame-jeanne.
C'est bon pour les dents.
- L'urine?
- Les Anciens le savaient déjà : l'urine de grand garçon est ce qu'il y a de mieux pour blanchir les dents.
- Ne me dis pas qu'il faut la boire?
- Non, on se rince la bouche. Si tu étais plus lettré, tu saurais que Strabon relevait déjà cette coutume des peuples ibériques de se laver les dents à l'urine..., coutume que Rome a adoptée, et l'urine espagnole y est devenue à la mode. Oui, monsieur, les pissades de nos aïeux se sont exportées au cœur de l'empire dans de riches vases d'onyx.

( plusieurs pages plus loin : Miguel de Cervantès vient d'uriner dans un flacon)
Le médecin se dirigea vers la fenêtre en agitant le flacon. Il le flaira et finalement le goûta comme on goûte l'huile pour savoir si elle est bonne, une petite gorgée qu'il recracha. Je savais maintenant pourquoi il avait les dents si blanches.
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Soudain, mon cœur bondit dans ma poitrine quand je vis qu'il était gaucher. Je suppose qu'il sait ce que l'on dit des gauchers, qu'ils sont gens faits à l'envers, certains doutant même qu'ils soient des gens, et tous s'accordant pour dire qu'ils sont de mauvais augure. Pour connaître l'origine de cette croyance, il n'est que de lire la Bible : les condamnés seront à la gauche du Seigneur au jour du jugement dernier, c'est écrit noir sur blanc et sûrement pas pour rien.
Or, en dépit de ce que faire affaire avec un gaucher est pire que de croiser un corbeau ou d'entendre une chouette, il se trouve que Pablo Cimorro possède une grosse et fidèle clientèle.
Ce qui le sauve, je crois, c'est qu'il n'est pas roux - un gaucher, roux de surcroît, ne survivrait pas à la peur de ses voisins.
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Désormais les prêtres avaient interdiction de confesser les fidèles en dehors d'une espèce de caisse pourvue de treillis sur les côtés à laquelle on avait donné le nom de confessionnal. Le Saint-Père semblait résolu à limiter la lascivité et à freiner la concupiscence du clergé, y parviendra-t-il? C'est une autre histoire, car, en fin de compte, les prêtres sont aussi des hommes et il n'est pas aisé de résister à la séduction de ce contact si intime que favorise le secret.
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Les Français ne font pas de bons patients. Trop superstitieux. On voit que le contact avec les huguenots leur affaiblit le cerveau. Ils croient dur comme fer que la saignée peut certes sauver une vie, mais une seule fois, aussi la réservent-ils à la dernière extrémité. Il est souvent trop tard quand ils acceptent le coup de lancette.
-Quand avez-vous soigné des Français?
-Voyons!... Les Turcs et les Barbaresques ne capturent pas que des navires espagnols. Il y a plus de Français à Istanbul qu'à Marseille. Je ne sais pas pourquoi, et je ne crois pas qu'ils le sachent eux-mêmes, mais on peut le dire, ce ne sont pas les Français qui manquent.
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Luis de Gongora soupçonné de faux :

Vous me croyez capable d’écrire ce genre d’ordure ? Vous croyez que je n’ai rien de mieux à faire ? Je suis un poète, monsieur, pas un comédien ni un auteur de romans à quatre sous. Mon œuvre se place au-dessus de ces oeuvrettes. Le Quichotte n’est rien d’autre qu’un petit roman sympathique qui a sa place toute trouvée sur les étagères des barbiers et dont le destin naturel est de finir effeuillé dans une boutiques d’épices…

p. 505
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