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Londinium tome 1 sur 3

Emmanuel Polanco (Autre)
EAN : 9782211312486
208 pages
L'Ecole des loisirs (20/10/2021)
3.35/5   36 notes
Résumé :
Arsène était un enquêteur hors pair : retrouver une loutre disparue aurait dû être un jeu d'enfant pour lui. Des ministères du dôme climatisé aux faubourgs mal famés le long du fleuve, il connaissait tous les recoins de Londinium. Mais ces derniers temps, beaucoup de choses étranges, et même menaçantes, se produisaient en ville. Et son intuition lui disait qu'il y avait peut-être un lien entre cette affaire et les attaques de renards, ces vols bizarres, ces changeme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Désolée pour ceux qui attendent que je m'acharne sur le dernier roman que j'ai lu ; je sais que je vais vous décevoir, mais j'ai aimé ce premier tome de Londinium (et je ne dis pas seulement ça parce que je suis carrément en retard pour publier ma chronique concernant l'avant-dernière Masse critique et que je veux me rattraper auprès de l'équipe de Babelio).


Je pose le décor : Londinium est, évidemment, un Londres imaginaire, et l'histoire se situe probablement au début du XXème siècle, étant donné, entre autres, les références aux chansons de Joséphine Baker. Mais c'est surtout une ville où vivent ensemble les humains et autres animaux, sans que les uns bouffent les autres (alors que c'est le cas dans la ville de Paris), ou encore que les autres se bouffent entre eux. Un équilibre précaire a été instauré, et nous plongeons dans Londinium au moment où, justement, les choses se gâtent : des renards, qu'on gave de pilules comme les autres prédateurs afin de les empêcher de manger de la viande, commencent à se désinhiber et à attaquer d'autres animaux. Et on sent assez vite que, dans cette ville qui se veut progressiste, les animaux ne se respectent pas tellement entre espèces. Sans compter que les humains se mettent à pratiquer une discrimination anti-roux... D'ailleurs, Arsène, le lapin héros de notre histoire, se fait l'écho de toutes ces tensions. S'il est cultivé, intelligent, malin, il est aussi misogyne, très intéressé par l'argent et les biens matériels (alors qu'il trouve parfois ça énervant chez les autres), et se plaint allègrement des rats musqués, des castors, des furets, et j'en passe (les renards, bon, on comprend, vu qu'ils adorent manger du lapin). Arsène est également enquêteur, et, en recherchant une loutre disparue et la raison de vols répétés dans la caisse d'un tavernier, il va se retrouver empêtré dans un mic-mac qui le dépasse largement.


Des romans et des albums jeunesse, j'en lis régulièrement et je me fais régulièrement la remarque qu'ils sont écrits par des auteurs qui prennent plus ou moins leur public pour des idiots. Ce qui n'est pas du tout le cas ici. Un des points forts, c'est l'écriture, qui ne prend pas ce ton horriblement scolaire qui fait ressembler tant de romans jeunesse à des cours de français. Et c'est assez drôle, sans que pour autant l'auteure essaie de donner dans un pseudo humour à l'anglaise. L'histoire devenant de plus en plus sérieuse, ce ton humoristique tend à s'estomper un peu au fil des pages, mais reste présent. Surtout, c'est particulièrement intelligent, et donc assez exigeant pour le lectorat. Ca parle de politique, de philosophie, d'éthique, bref, tous ces sujets qu'on croit devoir réserver aux adultes en général (comme si la majorité des adultes réfléchissaient tant que ça à toutes ces choses, franchement !) Et c'est intelligent dans le sens où l'intégration des animaux dans la société des humains pose des questions sur notre rapport à l'immigration en Europe (ce qui semble être bizarrement un sujet obsédant pour au moins cinq ou six candidats aux élections présidentielles en France, allez savoir pourquoi), mais que, fort heureusement, ce n'est pas juste une métaphore sur la société humaine. Il aurait été dommage de n'utiliser les animaux que dans ce but, ce que je craignais un chouïa au début du roman. Or, la question de notre rapport aux animaux est bel et bien posée, et elle va plus loin qu'on ne pourrait le penser. Agnès Mathieu-Daudé a très bien croisé les thèmes, et elle pousse le lecteur à s'interroger sur ce qu'est l'intégration et, surtout, l'évolution. Et on est très loin des énormités que Flore Vesco avait sorti sur Darwin - et dont je ne me suis toujours pas remise - dans un de ses romans, je peux vous le certifier !


Je salue donc l'auteure et l'éditeur pour avoir proposé une lecture exigeante, je le répète, mais tout en même temps divertissante (j'ai peur d'avoir présenté ce roman comme un truc ultra intello et indigeste, or ce n'est pas du tout le cas !), et où le héros fume régulièrement un produit appelée lucernum, qui détend, fait rêver et aide à penser, et qui n'est donc pas présenté comme le mal absolu. Vous aurez compris à quelle substance, aujourd'hui toujours illégale en France, Agnès-Mathieu Daudé fait allusion. Sur le coup, ça m'a paru osé de la part de l'auteur et surtout de celle de l'éditeur, mais il est vrai que Conan Doyle, il y a déjà pas mal de temps, avait carrément fait de Sherlock Holmes un consommateur de cocaïne, alors Arsène fumant des pipes de lucernum, hein... (et bon - ALERTE SPOIL ! -, les renards consomment des trucs hyper louches).


Seul bémol : alors que c'est dans l'ensemble très bien écrit, on trouve par endroits quelques formules bizarres, et, surtout, des coquilles. Alors certes, c'est devenu monnaie courante dans l'édition française, mais c'est pas pour ça qu'il faut qu'on s'y habitue. Halte aux coquilles ! Embauchez plus de relecteurs, que diable ! (Et payez-les correctement, pendant qu'on y est)



Masse critique Jeunesse
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Je l aime bien moi Arsène ce lapin chercheur de vérité ( contre espèces sonnantes et trébuchantes ) cet enquêteur qui écoute sur son gramophone des chansons de Joséphine Baker ( surtout " J' ai deux amours ) en tirant sur sa pipe de Lucernum ou sirotant son verre de Serpolette lové dans son fauteuil au fond de son terrier douillet .Toujours propre sur lui , élégant , chapeauté .Irrésistiblement il fait penser à Sherlock Holmes car il déduit , et découvre de dangereux secrets sur cette société qui blottie sous le dôme de Londinium a promu l 'égalité entre humains et animaux parlants et pensants , on ne s asservis pas dans des cages , on ne se mange pas . Cette utopie ne convient pas à tout le monde et un sinistre complot se trame jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir , mais chut il vous faudra partager ses aventures avec Lady O la loutre et Johnny le géant des Flandres pour commencer a desserrer le noeud de l intrigue .Certes dans ce bouquin beaucoup de thèmes sont repris racisme , immigration , intégration mais contrairement à tant d'autres l 'auteure n en profite pas pour y glisser son idéologie personnelle sous couvert d'aventures ( ce que je nomme un faux nez , et qui m' insupporte ) non une équipée lagomorphe vive , joyeuse à ne pas rater
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Ce roman-ci se présente, quand on regarde sa belle couverture signée Emmanuel Polanco, plus comme un polar animalier comme on a pu en lire pas mal ces derniers temps depuis Zootopie, BlackSad et Beastars par exemple. Sauf que quand on creuse, on se retrouve avec une histoire plus profonde sur la difficile cohabitation de gens différents.

Agnès Mathieu-Daudé nous propose d'aller à la rencontre d'une ville inédite pour nous : Londinium, où les animaux et les humains cohabitent en toute bonne entente, du moins en apparence. Car pour y vivre, il faut que les animaux acceptent l'asservissement des humains qui en échange n'ont pas le droit de les manger ou de les mettre en cage. Sauf qu'un jour, Arsène, un lapin qui compte bien échapper à sa condition, se rend compte que des choses de plus en plus étranges voire menaçantes se produisent à Londinium. Il va donc mener l'enquête.

Dans le premier tome de cette saga, l'autrice passe énormément de temps à poser l'ambiance et le décor de son histoire. Aux côtés d'Arsène, nous allons parcourir Londinium en long en large et en travers, nous allons découvrir tout ce qui se met à clocher depuis quelques temps et nous allons aller de surprises et surprises. Cependant le brouillard qui recouvre la ville est aussi épais et impénétrable que le Dôme dans lequel la Reine s'est réfugiée, donc malgré un rythme soutenu on se retrouve au final avec une intrigue qui a à peine démarrée à la fin de ce premier tome.

Alors qu'il avait tout plein d'arguments pour me plaire, comme le flegme so british d'Arsène, l'ambiance brumeuse londienne, les thèmes des complots politiques, de la ségrégation ou de la révolte du petit peuple, le récit n'a pas fonctionné sur moi. Je pense que c'est parce que j'ai lu auparavant Les lapins de la couronne d'Angleterre et que du coup j'attendais une histoire aussi entraînante et légère. Or, j'ai été surprise par la noirceur et la lenteur des révélations de cette saga. L'humour était trop léger pour moi et l'intrigue pas encore assez développée. J'imagine que cela va plus se développer par la suite, mais je n'ai pas très envie de poursuivre.

Pour qui aime les lents polars brumeux où des complots politiques se mettent en placent pour saccager la vie de pauvres gens et où un héros va se dresser malgré lui contre cela, Un lapin sous le Dôme est probablement une belle introduction avec un univers original et travaillé, tout à fait dans l'air du temps de ce qui se fait. Je vous invite donc à découvrir ce court roman qui pourrait vous plaire.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique et je remercie d'ailleurs Babelio et L'école des loisirs pour l'envoi de ce roman. J'avais hâte de me plonger dans cette lecture. le résumé nous promet un genre de polar animalier. Un genre particulier mais que j'avais vraiment hâte de découvrir. La couverture est vraiment très jolie et nous donne envie de se pencher sur ce roman. de plus c'est un roman très court qui se lit vraiment très rapidement.

On va suivre le personnage de Arsène, un lapin en redingote qui vit à Londinium. Dans cette ville, les animaux et les humains cohabitent ensemble. En apparence, ils cohabitent dans une très bonne entente mais en réalité c'est tout le contraire. Parce que pour vivre à Londinium, il faut accepter d'être asservis par les humains. Ces derniers n'ont ni le droit de les manger ni les mettre an cage. Sauf que pour Arsène, l'asservissement ce n'est pas son truc. Lui ne rêve que de s'éloigner de sa condition de lapin. Il est devenu un enquêteur hors pair, obsédé par la vérité. Beaucoup de choses étranges se passent en ce moment à Londinium. On a des disparitions, des vols, des agressions, des meurtres viennent troubler cette fragile cohabitation… Arsène va t-il trouver la vérité derrière tous ces événèments?

J'ai beaucoup aimé ce premier tome malgré quelques petites choses qui m'ont un peu dérangés. Ce premier tome est clairement un tome d'introduction. Bien qu'il se lise très rapidement, qu'on ne s'ennuie pas, j'ai trouvé tout de même que l'intrigue était vraiment longue à se mettre en place. L'auteure prend tellement le temps de nous poser les bases de cette histoire, de nous présenter les différents personnages, de poser l'univers historie que l'on comprenne parfaitement bien ce qu'on va lire, qu'au final l'intrigue démarre vraiment à la toute fin du roman. L'avantage c'est qu'on est impatient de découvrir la suite. Mais j'ai trouvé ça un peu dommage malgré tout le fait qu'il faut attendre la fin pour voir l'intrigue à peine démarrer! Je ne dis pas que tout ce qu'il y a avant cette fin est nul, bien au contraire, mais juste peut être un poil trop long.

J'ai tout de même beaucoup aimé l'univers que l'auteure nous propose dans ce roman. C'est un univers vachement bien travaillé, bien détaillé et surtout bien expliqué. Et ce n'est pas facile d'offrir aux lecteurs un univers aussi bien travaillé. On se retrouve dans une ville où en apparence tout est beau et on vit tous dans la bonne humeur sauf que ce n'est clairement pas le cas. En effet, on se retrouve dans un monde où il y a des inégalités, on a la ségrégation, une révolte du petit peuple comme on les appelle. On a également des conflits politiques assez importants et j'en passe. L'univers et les thèmes abordés sont vraiment intéressants à découvrir. Mais je pense que le fait que ce soit si long à se mettre en place ne m'a pas fait aimer ce roman comme il le fallait.

Je me suis prise au jeu dans l'enquête que Arsène mène. J'avoue que j'avais hâte de découvrir le dénouement à cette enquête. Je me suis prise d'affection pour le personnage d'Arsène. J'ai adoré évoluer à ses côtés et plus on avance dans le roman, plus je me suis rendu compte que c'était un sacré lapin cet Arsène! Il passe son temps à fumer du lucernum pour se détendre, il porte une redingote et une montre Cartier. Il veut s'échapper de sa condition de lapin. Il est obsédé par la vérité et également beaucoup par l'argent. En bref, c'est un personnage assez atypique mais qu'on aime vraiment suivre.

Même si cette lecture a été une petite déception ça reste tout de même une lecture agréable en même temps. C'est le genre de roman qu'on dévore en un rien de temps, ça se lit vraiment très vite. La plume de l'auteure est assez addictive ce qui nous permet de tourner les pages à toute vitesse. On arrive très vite à la fin sans même s'en rendre compte. le seul bémol que je reproche à ce roman c'est vraiment le fait que ce soit assez lent à se mettre en place. La preuve est que la véritable intrigue ne commence seulement qu'à la fin. Ceci dit, c'est une manière de garder le lecteur en haleine et faire en sorte qu'il lise le second tome. C'est un roman tout de même très intéressant de part les sujets abordés et son univers complexe et en même temps fascinant à suivre. Un polar animalier qui s'adresse dès dix ans, qui saura en ravir plus d'un.
Lien : https://enairolf.home.blog/2..
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Je reste mitigée au terme de ma lecture.

J'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal, Arsène, ou du moins ai-je mis longtemps. Peut-être est-ce lié à sa nature de lapin dont les défauts et les extravagances sont mis(es) en exergue, mais pas de façon attachante - et je ne dis pas valorisante, car on peut tout à fait s'attacher à un personnage pour ses défauts.

Je me demande si ce n'est pas dû à l'impression étrange que j'ai eue dès le début de ma lecture, et sur laquelle j'ai mis le doigt par la suite : la simplicité lassante de la syntaxe qui se fait succession d'actions. Il fait ça. Il fait ci. Puis il fait cela. Je sais que l'ouvrage vise des jeunes de 13 ans et plus (selon le site de l'Ecole des loisirs), mais j'ai trouvé la narration un peu plate, dommage.

J'ai retrouvé cette simplicité dans certaines péripéties sorties de nulle part. Merci Isadora, la nièce d'Arsène, dont la participation tombe à pic ; elle permet l'économie du récit de la visite à Lady O en prison. Miraculeusement, Isadora ne rencontre aucun problème : elle peut parler de tout et n'importe quoi avec Lady O (qui pourtant semble surveillée partout ailleurs), surtout des intrigues sous-jacentes et au passage fomenter une évasion. Facile.
Merci la princesse qui également met la main à la pâte sans qu'on ait trop à l'en prier (parce qu'elle est déjà dévouée à la cause) et permet d'occasionner cette évasion.

Dernière chose, la mise en place de l'univers a parfois une certaine lourdeur, un côté explicatif qui ralentit par ailleurs l'intrigue. Mais je dois dire que cet univers m'a beaucoup plu et que j'en attends beaucoup. Si je lis la suite, c'est davantage pour cet univers que pour les personnages. Qui sait, peut-être que l'enquête à venir va m'enchanter davantage et le tome 2 me convaincre ?

Pour conclure, il y a de bonnes idées, un thème attrayant (polar animalier) qui prend place dans un univers plaisant et riche. Simplement, c'est un premier tome qui doit poser les bases ; j'aurais aimé que cela soit fait plus finement.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Arsène ouvrit la porte qui menait aux galeries supérieures. Il plissa un peu son œil gauche autour du monocle qu'il portait en permanence : il ne s'habituerait décidément jamais vraiment à la lumière vive qui régnait à l'extérieur. Mais, s'il n'avait tenu compte que de son confort, le lapin serait resté nuit et jour au fond de son terrier, assis dans son fauteuil préféré, une pipe à la patte, tandis que le gramophone égrenait la voix aigrelette de chanteuses françaises qui lui rappelaient Paris et sa jeunesse, ou on ne sait trop quoi d'autre qui pousse les êtres à écouter en boucle des chansons nostalgiques.

Chapitre 1 : Une loutre disparaît
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- Qu’est ce qu’ils te voulaient, ces renards ?
- Ma montre en or. Et aussi la couture de ma manche, on dirait.
- Bordel, et ils ont réussi ?
- Tu as déjà vu un lapin tenir tête à deux renards ?
- J’ai jamais vu de lapin avec des bagouzes en diamants, une montre à gousset et une consommation pareille de lucernum, alors…
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