J'étais curieuse de découvrir le premier roman de
Jean Meckert «
les coups », livre écrit en 1936, publié en 1942.
Et j'en ressors KO … facile, me direz vous !
Un premier roman comme un coup de maître.
Une écriture libre, pas académique, comme la voix du peuple, des sans voix ou des sans dents !
Une vie simple narrée par un jeune à la recherche du bonheur, du plaisir simple des petits bonheurs quotidiens sans prise de tête, le bonheur immédiat sans tenir compte des lendemains.
A travers l'itinéraire de Félix, nous plongeons dans l'intimité des ouvriers des années 1920, ceux qui comme l'auteur, ont pratiqué des petits boulots les uns à la suite des autres sans perspective de carrière.
La difficulté de s'exprimer avec les bons mots, de comprendre les enjeux économiques de la société de cette époque …
L'insupportable idée d'infériorité de classe, de mépris, d'indifférence surnage tout au long des pages pour aboutir à ce qui semble être la seule solution …
Il ne reste que
les coups !
La démonstration magistrate d'un énorme gâchis !
Et pourtant …
Félix aimait Paulette …
Et Paulette aimait Félix !