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EAN : 9782366580051
298 pages
KERO (27/09/2012)
3.3/5   32 notes
Résumé :
Portrait d'une femme qui doute, qui aime. Chronique d'une sexualité qui se veut sans attache, La coureuse est le livre de notre époque.

«Copenhague m'attend, et dans le miroir avant de partir, une inconnue plus jolie que moi pose la dernière touche de mensonge sur son visage. Rouge. Sur les lèvres. Les fards absurdes cachent des tatouages de guerre, des agressions publicitaires, des stratégies marketing. Il m'aimera. Je l'aurai.
Cette inconnue ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Maïa change de partenaires environ tous les deux ans, et son histoire avec un allemand n'échappe pas à la règle. Elle le largue avec quelques phrases de cinéma pour se consacrer à sa nouvelle obsession du moment, Morten, un jeune entrepreneur danois. En pleine réussite sociale, ce dernier exige que sa compagne soit aussi parfaite que lui. Il arrache lambeau par lambeau tout ce qui fait la personnalité de Maïa pour les remplacer par ce qu'il souhaite. Les critiques ne manquent jamais : trop grosse, trop française, mauvaise odeur de front (!), …

Curieux personnage que celui dépeint par Maïa : d'un côté, elle n'hésite pas à mettre en pièce par jeu tous les hommes qui semblent s'intéresser à elle, avec toute l'expérience accumulée par des centaines d'articles scientifiques de sexologie ; d'un autre côté, elle renonce à tout ce qu'elle est pour séduire un homme qui n'aime qu'une fausse image d'elle, dans le but d'obtenir une vie qui ne lui convient absolument pas. Difficile de faire plus contradictoire.

Le roman offre une vision assez triste et désespérante de l'amour : à force d'hésiter entre une liberté sexuelle totale et une monogamie classique, l'héroïne n'obtient ni l'un ni l'autre et passe son temps dans des relations où tout est froid et calculé.
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Reçu dans le cadre masse critique

Un livre ambigu, beaucoup plus profond et complexe que ne le laisse penser le 4ème de couverture,assez provocateur, voire racoleur. L'auteur parle à la première personne et raconte l'histoire de Maïa, journaliste pigiste, sexperte, une chasseuse d'hommes. On pourrait penser à Casanova, toujours à la recherche de l'inaccessible, toujours en conquête, se désintéressant de "l'objet" une fois conquis, mais un Casanova avec de sacrées fêlures.

Nous rencontrons Maïa au moment où elle quitte Alexander, son amant depuis 2 ans, la quarantaine, ancien avocat devenu musicien, qui ne manque jamais de venir la chercher à ses retours de voyage, avec un bouquet de fleurs, qui range son appartement quand elle vient et qui est prêt à envisager un avenir avec elle.

Mais Maïa rompt, parce qu'elle n'est plus amoureuse, la preuve, lors de son séjour en Norvège, elle a eu des relations avec un autre homme, Morten, un chef d'entreprise (start up) danois, âgé de 26 ans.

Maïa rejoint Morten au Danemark, après quelques hésitations, quelques mises au point concernant les différences culturelles, ils finissent par vivre ensemble. Et là, tout au long du livre, Maïa nous raconte tout ce qu'elle met en oeuvre pour le séduire, le conquérir.

Morten, a un physique de rêve, c'est un travailleur brillant, qui devient très riche mais qui sur le plan de la vie privé est un pervers narcissique, qu'elle finira par mettre à ses pieds symboliquement puisqu'il va la demander en mariage.

Pour en arriver là, elle change du tout au tout, et quitte sa présente personnalité, pour une autre, allant jusqu'à changer d'odeur, mais ce nouvel avatar est il d'avantage Maïa que le précédent ?

Pour une chasseuse, Maïa apparait bien souvent fragile et vulnérable.
Des petites phrases jetées ça et là, souvent sans lien avec ce qui est dit précédemment m'ont fait me poser certaines questions sur le vécu de Maïa.

"comment afficher une quelconque unité quand il faut changer pour plaire à chaque nouvel amant ".
"j'ai besoin de me travestir chaque matin. Par peur d'être rejetée"
"il me lâche comme une pestiférée.Voilà ce qui se passe quand je suis honnête" ( en l'occurrence méchante plus qu'honnête).

Maïa parle d'elle comme étant une personnalité dissociée, à un autre moment elle dit que les personnalités dissociées sont, entre autre les victimes de viol . Maïa révèle avoir vécu 3 tentatives , dont a 15 ans,par un ami de son père. Sa relation avec sa famille interpelle aussi, quasiment pas de contact en un an , quand elle revient en France c'est pour voir ses amis, pas sa famille.


" je me demande si je n'ai pas perdu quelque chose d'important . Il y a longtemps"

En évoquant la table et le repas servi par Morten Maïa lâche la phrase suivante "Je n'arrive pas à me rappeler avoir été vierge, déjà gamine je m'intéressais au porno."
En parlant des smart phones et des connexions internet :" je me souviens, petite fille, avoir rêvé d'une machine à me retirer du monde".

Sans rentrer dans une analyse psy à tout crin, il y a quand même quelque chose dans ce livre qui interpelle dans la personnalité même du personnage de Maïa, bien au delà d'une simple descriptions des relations hommes femmes.



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J'étais un peu sceptique en découvrant la quatrième de couverture de ce livre. Comment l'histoire d'une nana rencontrant un danois avec toutes ses qualités (grand, jeune, beau, musclé... c'est qu'ils sont énervant ces danois!) pouvait-elle être intéressante? Comment les pérégrinations d'une jeune femme actuelle, moderne et féministe pouvaient avoir un tant soit peu d'intérêt? J'avais peu de tomber sur une sorte de journal de Bridget Jones avec un récit type "je suis une princesse. Je suis belle et je ne comprends pas pourquoi tous les hommes ne sont pas à mes pieds".


C'était sous-estimer le talent de Maïa Mazaurette.


Car ce livre est grand. Derrière cette histoire, comme il s'en déroule des centaines chaque jour (encore que le fait de rencontrer un danois plein aux as soit quelque chose de pas si courant que ça...) se cache bien plus qu'une simple romance. Car l'auteur, par le biais de ses expériences, s'interroge, nous interroge, pose la problématique des relations hommes/femmes. le sexe est également une question centrale de ce livre. Comment vivre pleinement sa sexualité quand on est une blogueuse sexe? Comment est-il vécu par l'homme, la femme, au début ou pendant la relation. Comment gérer sa relation par rapport aux autres, aux parents


Ceux qui s'arrêteront au récit en lui même ne trouveront aucun intérêt à ce livre. Et pourtant ce dernier est bien plus profond qu'il n'y parait. Pour ceux ayant lu le premier roman de Maïa Mazaurette "Nos amis les hommes" le changement est presque radical. Dans celui-ci "l'ennemi" était identifié: les mecs et plus les boulets, les grandes gueules et les mous du sexe. "Nos amis les hommes" apportait la vision acide et drôle d'une jeune femme. Mais aujourd'hui la jeune femme à grandi. C'est une baroudeuse a qui on ne la fait pas. L'analyse est plus profonde, peut être plus brute et directe qu'il y a quelques années mais toute en subtilités. le doute est aussi présent. Alors que l'on connaissait une Maïa Mazaurette campée sur ses positions, ici celle-ci se pose des questions tout en restant objective sur les relations avec ses rivales et ses compagnons d'un soir ou de deux ans (car chez Maïa l'amour dure non pas trois mais bien deux ans) A l'insouciance de la jeunesse s'est substituer une certaine forme d'humilité et de sagesse, napée dans diverses questions existentielles et d'interrogations sur ce qui fait le sel de l'existence: l'amour, le sexe, les relations humaines.


Maïa c'est comme le bon vin: ça se bonifie avec l'âge. Ce récit est un véritable aboutissement du personnage Mazaurette. On sent la lente gestation, on entrevoit l'envers du décors, ce qui fait que derrière cette blogueuse célèbre se cache une personne humaine et au talent qui ne fait que croitre.


Cette cuvée Mazaurette 2012 est des plus réussie. Et j'ai hâte de voir ce que tout ça donnera dans 10 ans.


God bless Maïa.
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Maïa Mazaurette et la solitude de la coureuse de mondes

Les Éditions KERO viennent de publier La Coureuse, quatrième roman de Maïa Mazaurette, auteur et blogueuse polyvalente. Si le roman ne m'a pas vraiment convaincu d'un point de vue littéraire, avec son intrigue assez banale et ses personnages dont le caractère atteint à peine à la profondeur d'un jeu d'ombre chinois, il brille par contre par une sincérité très rare, nourrie par une introspection sans égards et sans illusions, et c'est pour cela que j'en recommande fortement la lecture.

L'intrigue n'est pas bien compliquée : Une jeune femme, technomade avec un appartement à Berlin et un chez soi sur la Toile, passe quelques jours en Norvège où elle arrive à séduire Morten, « entrepreneur » danois en train de partir à la conquête des marchés américains et du « venture capital ». Ces deux-là finissent par former un couple dont le maître-mot est la conformité. Arrivée au bout de l'aventure, Maïa renonce in extremis à la réalisation de ce qu'elle avait imaginé son avenir, malgré les 20.000.000 de couronnes de Morten et la vie de jet-set. Elle aiguise ses ongles et s'en va pour reprendre sa vie de chasseuse, éternellement sur les chapeaux de roues. Mais rassurez-vous, l'intrigue est quand même moins banale que ça.

La suite dans la Bauge : http://postlucemtenebrae.eu/?p=4382
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Maïa est une coureuse, c'est une chasseuse d'hommes. Mais elle se lasse vite. Chez elle, l'amour dure deux ans... C'est pour cela qu'au début du roman elle va quitter Alexander, car depuis peu elle vient de rencontrer un jeune Danois, Morten, pour qui elle éprouve une grande passion. Et par amour pour lui, elle serait prête à faire toutes les concessions possibles. Ou presque !
Oui parce que Morten va très vite montrer une autre facette du prince charmant. Il voudra avoir le contrôle sur tout, se servira de Maïa pour montrer sa réussite professionnelle, et il voudra aussi qu'elle change car il ne la trouve finalement pas assez intelligente, trop grosse, avec une odeur bizarre... Bref, le genre de choses qui fait toujours plaisir à entendre !

Malgré cela, Maïa va se soumettre au bon vouloir de Morten tout en restant d'un autre coté libre, indépendante et continuant même à chercher à plaire à d'autres hommes, histoire d'assurer ses arrières. Parce qu'après tout elle est comme ça, alors pourquoi changer ?
Et puis la relation va devenir de plus en plus difficile, et pour en savoir plus il vous faudra courir acheter ce roman ;-)

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce roman, d'ailleurs je l'ai même lu deux fois. D'une part parce que c'est bien écrit, le langage y est très imagé et le style assez ironique. C'est à la fois drôle et triste. Et d'autre part, c'est un roman de ma génération, celles des trentenaires. Et les femmes de cette génération, ainsi que les hommes, se reconnaîtront peut-être dans ce livre. Mais ce qui est sur c'est que l'on y apprends des choses.
Maïa nous parle ici des rapports hommes/femmes dans les relations amoureuses mais aussi dans la vie quotidienne et en société. Ce livre est plein de contradictions mais reflète assez la réalité, car finalement toutes les femmes rêves d'un beau mariage, de beaux enfants, mais d'un autre côté elles ont aussi l'envie de rester indépendante.
Alors que faire quand on a le prince charmant dans son lit ?
Comment passer d'une relation à une autre ? ...
Lien : http://www.unjourunevie.fr/l..
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critiques presse (1)
Lexpress
15 novembre 2012
La Coureuse, de Maïa Mazaurette, un livre aiguisé, est d'abord servi par un style aussi limpide et rapide qu'un torrent de fonte des glaces.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J’observe le territoire comme on fait l’inventaire, je me prépare à la conquête. Si je réussis mon enchaînement, ce ne sera pas seulement un corps que j’accrocherai à mon tableau de chasse mais aussi des murs, un canapé, des assiettes, un pommeau de douche, des mètres carrés. Je suis venue pour confirmer une intuition – et des ambitions. Mes objectifs s’envolent : une âme se dompte au début seulement par les sentiments, ensuite c’est une question de géographie, d’avancée des domaines d’influence. Un jour je rencontrerai la famille de Morten, et sa famille m’aimera. Un jour je laverai les draps, je remplirai le frigo, je poserai mon empreinte, peut-être quelques photos encadrées dans le salon.

Du moins c’est le plan. Mais me connaissant, je vais renverser du vin rouge sur son laptop.
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Parfois je me prends à rêver d’un complot des mâles, d’une internationale secrète où se décide le dumping esthétique. Oui, peut-être que les hommes s’interdisent mutuellement toute forme de tuning corporel afin que chacun ait ses chances dans la paresse la plus crasse. Peut-être qu’ils maintiennent sciemment le niveau au plus bas pendant que les femmes se maintiennent au plus haut : gagner une demi-heure par jour pour ses loisirs, et pécho quand même à la fin, bien joué les gars.
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Alors voilà. Pour la millième fois je me retrouve à raconter à un homme l’histoire du prince charmant. Ce ne sont pas les femmes qui veulent des contes de fées. Ce sont les hommes. Ils ont besoin de sentiments pour coucher, mais pas les leurs, parce que la vulnérabilité fait mal, alors ils exigent l’amour des femmes comme un laissez-passer.
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Une midinette à la sauce pseudo sexuello-libertaire, cette trentenaire inflige ses affres amoureuses, étalées, étirées à l'écoeurement de descriptions exhibitionnistes et masturbatoires confondues, au lecteur qui lui aussi, en reste confondu. Que dire du style ? Il n'y en a pas. L'histoire : racoleuse. Le questionnement sociologique ? Absent.
L'auteure force le trait d'un témoignage libératoire et contemporain, celui-d'une femme qui revisiterait les rapports homme/femme et s'inscrirait dans une construction intime, précurseuse et novatrice ouvrant sur une nouvelle ère amoureuse et sensuelle.Las, la tentative alléchante devient trés vite indigeste. On subit un dégueuli outrancier des fantasmes pesonnels de la narratrice, l'étalage sexuel sans la pensée novatrice. L'auteure tourne autour de ses obsessions comme le chien tourne autour du lampadaire sur lequel il va pisser : toujours dans l'attente d'un homme à jouir, gadget interchangeable qui s'inscrit dans une concurrence déloyale avec les sextoys. L'introspection orgasmique dure 296 pages d'un ennui incommensurable.
A n'en pas douter, ce livre apportera à notre auteure un éclairage médiatique inespéré pour son blog, et des retombées financières bien méritées. Le cul, même sans le don, ça fait toujours recette.
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Bien sûr, l’amour n’est pas obligatoire. Il y a d’autres drogues sur le marché. Mais je n’en connais pas de meilleure.
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Le royaume 8
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