Ma vie de pingouin

J'avais aimé "le mec de la tombe d'à côté", vraiment aimé. Les romans suivants m'avaient un peu déçue ("mon doudou divin", "le viking..."). Là j'ai retrouvé le plaisir que j'avais eu la 1e fois.
Je me suis laissée emporter avec les personnages en Antarctique, dans l'observation des animaux et des humains. J'ai particulièrement apprécié la forme, le narrateur changeant régulièrement, un même fait pouvant être décrit différemment selon l'interlocuteur.
A découvrir !

Déception pour ce dernier roman de Katerina Mazetti. J'avais aimé "Le mec de la tombe d'à côté" et "Caveau de famille " mais là l'histoire est un peu brouillon et je ne me suis pas du tout attachée aux personnages et à cette croisière. La quatrième de couverture était pourtant alléchante.

La croisière s'amuse....
Non !!!
J'ai beaucoup aimé ce bouquin, j'ai adoré le parallélisme entre le comportement animal-humain...
Le fait de suivre l'histoire à travers les yeux d'un personnage, puis de l'autre, au fil de l'eau est super.
Un auteur que je découvre et que j'apprécie.

Une chouette lecture, sympa, agréable. Les personnages sont attachants, et la description de leur périple en Antarctique donne très envie de partir faire du tourisme, là-bas, tout au sud. Même si ce n'est pas éco-responsable du tout, du tout (le roman est bien clair à ce sujet).

Au niveau de l'histoire... c'est gentil. Mais ça ne décolle jamais vraiment (normal, je sais, les pingouins, ça ne vole pas), et c'est bien dommage. Entre la carte postale avec les paysages "tellement magnifiques", et le descriptif de toutes les espèces animales vivant au pôle sud (j'ai appris plein de nouveaux noms d'oiseaux), les personnages ont du mal à sortir d'un récit plan-plan où il ne leur arrive rien, ou presque, et où tout est bien qui finit bien pour tout le monde. Pourtant, certains d'entre eux avaient du potentiel. Si l'auteure avait developpé davantage les rôles secondaires, ajouté une allumette pour mettre le feu aux poudres et parsemé le tout de non-sens britannique ou de surréalisme belge, il y avait matière à une épopée nettement plus colorée que ce récit tirant un peu trop, par endroit, sur le mélo ou le manuel scolaire.

Je suis restée sur ma faim en terminant la dernière page du livre, incrédule quant au traitement hâtif donné à certaines situations, et triste que l'auteure soit restée tellement en surface de ses personnages et de son histoire.

Notes prises lors du Festival Livre et Mer de Concarneau et plus particulièrement lors d'un petit déjeuner littéraire avec Katarina Mazetti à la Thalasso de Concarneau le 23/04/2016

Katarina Mazetti est née en 1944. Elle est journaliste, productrice radio et auteur de livres pour la jeunesse ainsi que de romans adultes. Elle a rencontré le succès littéraire avec son roman Le mec de la tombe d'à côté publié en France aux éditions Gaïa en 2006 et traduit en 34 langues. C'est son plus gros succès et elle se désole de penser qu'il date de 20 ans et qu'aucun de ses romans publié depuis lors n'a rencontré autant de succès. Il a pour thème une histoire d'amour entre deux personnes très différentes puisqu'il s'agit d'une bibliothécaire et d'un agriculteur. Monde qu'elle connaît très bien pour avoir été mariée à l'un d'entre eux durant 20 ans. Elle a choisi de faire démarrer son roman débute dans un cimetière car elle pense que c'est un bon lieu pour y trouver des veufs et des veuves ! Par ailleurs, les cimetières suédois sont beaucoup plus gais que ceux de France. du coup, elle n'a compris la surprise des français quant à ce choix de cimetière pour démarrer une histoire d'amour, qu'après en avoir visité quelques-uns en France. Elle les trouve moins fleuris et moins gais que ceux de Suède. Il a été suivi de Le caveau de famille. Il a rencontré moins de succès. Katarina l'explique en invoquant la difficulté de décrire le quotidien de la vie d'un couple avec enfant.

Pour tous ses livres, elle aime se mettre dans la peau des personnages principaux pour les décrire de l'intérieur. Elle entremêle l'humour et le sérieux, la légèreté et la profondeur et des histoires d'amour, Et elle pense que c'est une des clés de son succès en France. Son nom de famille vient de son arrière-grand-père italien qui a émigré en Suède. Elle explique également son succès en France par une vie antérieure qu'elle aurait vécu en France ! Elle comprend et parle le français bien que ses interviews se fassent à l'aide d'une traduction. Comme elle comprend les questions, elle répond parfois en français ce qui ne manque pas de la surprendre.

Mon doudou divin a été publié en France en 2012. Il a pour thème ce qui attire les personnes dans la religion. Il a connu peu de succès en Suède. le Viking qui voulait épouser une fille de soie a été publié en 2014. Il lui a été « commandé » par le monde de l'édition suédoise soucieuse d'en savoir plus sur l'histoire des Vikings. Elle s'inspire des sagas islandaises : phrases courtes, style percutant et moderne.

Son dernier roman Ma vie de pingouin date de 2008 en Suède. Traduit en français par Lena Grumbach, comme tous ses précédents romans, il a été publié en août 2015 aux éditions Gaïa. Il a pour thème une croisière de plaisance, de l'extrême en Antarctique, le changement climatique, la faune locale et l'amitié entre un homme et une femme, thème moins traité en littérature que l'amour. En ce qui concerne les pingouins, Katarina se souvient de leur odeur et du bruit qu'ils faisaient ainsi que du fait que c'était la première fois qu'elle voyait des animaux sans barrière ni étiquettes, contrairement aux zoos. L'histoire est racontée à trois voix :
1. celle de Wilma, une jeune fille élevée par son père comme un véritable garçon manqué, elle est malade et effectue son dernier voyage avant sa mort,
2. Tomas, ex-journaliste qui a du mal à encaisser le départ de sa femme et surtout le fait d'être privé de leurs deux enfants. Il effectue cette croisière dans le but de se suicider.
3. Alba, une aventurière âgée de 70 ans environ et qui se décrit comme un albatros. Elle s'intéresse aux similitudes entre les êtres humains et les pingouins, notamment pour tout ce qui touche à leurs vies sexuelles respectives. Si les mâles pingouins sont fidèles aux femelles, c'est parce qu'ils préfèrent consacrer leur énergie à rechercher de la nourriture plutôt qu'à essayer de séduire une nouvelle femelle !

Katarina Mazetti s'est inspirée d'une croisière qu'elle a elle-même effectué en Antarctique. Tous les détails concernant le voyage en lui-même sont exacts. Seuls les 50 personnages qui composent les passagers du paquebot sont inventés. Ce livre est servi par un style vivant et avec beaucoup d'humour.

Encore un bien bon moment de lecture. J'ai beaucoup apprécié à la fois
• le fond : une croisière en Antarctique prétexte à réflexion sur les similitudes entre la faune locale et le genre humain, le développement durable, les manières différentes que chacun adopte pour vivre sa vie, qu'elle soit facile ou parsemée d'embûches,
• la forme : de l'humour, des chapitres courts, une histoire racontée à trois voix parsemée d'excursions dans des cabines et/ou des virées sur la banquise.
Je me suis attachée à Wilma, Alba et à Tomas. Pour moi c'est à la fois léger et profond et ça me plait beaucoup.

J'ai vraiment passé un très bon moment lors de cette croisière en Antarctique avec 3 personnages principaux : Alba vieille dame qui en a vécu des choses et qui va comparer les hommes avec la faune locale; Tomas en instance de divorce, dépressif et qui veut en fini et Velma , la super optimiste mais qui est bien plus que ça.

Le livre est découpé en chapitres courts avec les points de vue des 3 personnages (qui sont « liés ») mais aussi , quelques chapitres sur les personnages secondaire (en italique).

Il y a des passages drôles, touchants; les personnages sont vraiment attachants et j'ai un petit faible pour Velma.

Il n'y a pas de « gros rebondissements » et même si on se doute de la fin, bah, peu importe, ce n'est pas ça le plus important. C'est tout le reste !

Je vous invite à embarquer pour cette croisière vivifiante :).

Face à leur vie insatisfaisante, des personnes de tous les âges et toutes les conditions sociales s'embarquent pour une croisière dans les grands froids pour tenter de mettre un terme à leurs problèmes ou pour trouver un sens à leur vie. La vie de ces humains malheureux et regroupés sur un même bateau est comparée à celles des animaux environnants. L'histoire n'est pas vraiment passionnante, il ne se passe pas grand chose sur ce navire. le point intéressant , ce sont les faits vécus racontés selon le point de vue de chacun des personnages, chaque moment fort de la croisière est décrit selon un point de vue différent.

L'écriture est sympathique : on vit le voyage grâce aux narrations des3 personnages principaux ( aAba, Wilma et Tomas) qui vont axer sur l'idylle et de personnages personnages secondaires qui se débattent dans d'autres relations : jalousie, humiliation...sans surprise, une comédie sentimentale emplie de bons sentiments. Facile et agréable à lire.

Le roman se lit facilement et il y a de l'humour. Il est agréable et sympathique de comparer l'humain et les oiseaux mais bon rien de bien transcendant dans cet ouvrage. Alba aurait pu être rigolote en étant plus corrosive. Quant Tomas et Wilma l'on nous décrit là une jolie histoire d'amour à la Barbara Cartland. Marrant mais pas inoubliable comme l'était « le mec de la tombe d'à côté ». Les autres personnages sont facultatifs.

Ma vie de pingouin m'a été offert il y a des années. C'est un livre contemporain, réaliste, dont je repoussais sans cesse la lecture. Et pourtant, je l'ai bien aimée !

Il faut dire que je ne m'attendais pas à ça. En règle générale, je lis le résumé d'un livre lorsque je l'achète. En l'occurence, celui-ci m'a été offert donc je n'avais jamais lu son résumé. En voyant la couverture et le titre, je m'attendais très honnêtement au récit de vie d'une exploratrice en Antarctique. J'étais tellement loin de la réalité !

Ce livre narre donc en réalité l'histoire de plusieurs personnages aux destins très différents qui se retrouvent sur un bateau de croisière en Antarctique.

De nombreux personnages, et vies, se croisent, se mêlent, mais nous en suivons principalement trois. Celles de Tomas, Wilma et Alba.

Les trois font cette croisière avec un dessein bien différent. Certains pour fuir, d'autres pour se retrouver, ou encore comme une dernière aventure. Ils en ressortent très différents, grandis, et évoluent au contact les uns des autres.

Le récit est agréable, les trois personnages ont trois voix bien différentes et c'est agréable d'en découvrir d'autres aussi de temps en temps. Avec leurs problèmes, leurs craintes, leurs ambitions ou leurs rêves.

En spectatrice impuissante de ce qui se tramait devant mes yeux, j'ai échafaudé mille et une théories à propos de Tomas, et de ses envies suicidaires, à propos de Wilma et son trop grand optimisme… et je me suis laissée surprendre par ces révélations très humaines et les réactions des personnages.

Alba est un personnage bien différent. Il s'agit d'une vieille dame qui a vécu sa vie sans regrets et qui se complait à étudier ses semblables. Ici, elle compare les autres voyageurs à la faune de l'antarctique et nous décrit sa vie. C'est un personnage qui nous en apprend beaucoup sur la faune sauvage et le comportement humain avec un regard qui se veut détaché. C'était plaisant aussi.

Tous les personnages sont intéressants à leurs façons quand on se plait à observer les autres et à essayer de trouver une logique dans leurs comportements. En parallèle de ce livre, je terminais la série Atypical sur Netflix – que je vous recommande vivement ! – dans lequel le personnage principal, qui est autiste, fait une fixation sur les pingouin et sur l'antarctique. J'ai trouvé drôle de lire ce roman et de connaitre le dénouement de cette série au même moment car ils vibrent tous deux de beaucoup humanité simplement exposée dans ses hauts, ses bas, mais aussi simplement dans sa banalité.

Alors, tentés ?
Lien : https://leshistoiresdesolene..