Cette histoire est (presque !) la même que celle de la Dame aux Dragons... Enfin pas tout à fait. Si les événements et leur chronologie sont identiques, c'est le point de vue qui diffère totalement. Là, l'histoire n'est pas racontée à la troisième personne, et le focus n'est pas fait sur les dirigeants de Pern, Moretta, Capiam et les différents seigneurs. Là, l'histoire est racontée à la première personne du point de vue de Nerilka, fille du Seigneur Tolocamp, qui fait une brève - et remarquée ! - apparition dans le récit de la Dame aux dragons à deux reprises : quand elle quitte le château familial déguisée en servante, emportant avec elle pour Capiam et la population les remèdes que son père, le Seigneur Tolocamp, refuse de céder, car, selon elle, comme elle en fabriqué la plupart, elle a bien le droit de faire ce qu'elle veut de sa part ! Et puis à la fin, lors de l'éclosion, on la retrouve épouse du Seigneur Alessan sans qu'on n'ait plus d'informations sur le comment cela s'est-il passé, entiché qu'il était de la belle Moretta !
Du coup, là, c'est plus court - moins de deux cents pages, et on revit les évènements tels que Nerilka, qui n'avait pas eu le droit de venir à la fête d'Alessan, les a vécus. La quarantaine, la mort de sa mère et de ses soeurs, le retour de son père, la découverte des camps de rétention et l'arrivée de sa jeune belle-mère, en pleine quarantaine et quelques jours à peine après l'annonce du décès de sa mère. Sa décision de fuir, son voyage et son arrivée à Rualta, et, bien sûr, son mariage avec le très convoité Alessan.
C'était la même histoire, et pourtant, c'était très différent, et je comprends qu'
Anne McCaffrey ait voulu donner la parole à Nerilka car c'est vraiment une très belle héroïne, je trouve, loin de l'éclat des chevaliers-dragons, son dévouement et son humilité ont réellement forcé mon admiration.
J'ai adoré cette histoire dans l'histoire, et ce changement de point de vue.