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sur 2131 notes
Pour les besoins de son article, Reba Adams, journaliste, se rend dans la boulangerie allemande que
tiennent Elsie et Jane Meriwheter.

Elsie la maman, née dans les Alpes Bavaroises et ayant connu le second conflit mondial, ne se confiera que si elle sent une réciprocité chez son interlocutrice. Reda, elle-même issue d'une famille avec de grosses failles ;un père vétéran du Vietnam fortement choqué et irrémédiablement cassé par son vécu et une mère qui cherche à sauver les apparences devant les gens.

Il va s'en suivre une amitié et un échange de leurs vies qui ne sont pas si éloignées que ca tout compte fait.
Reba aime Riki un homme né ailleurs qui a immigré légalement avec ses parents dans son enfance pour vivre le rêve américain ; depuis, il surveille la frontière entre les états unis et le Mexique ; ceux qui enfreignent les lois sont reconduits mais à la longue au vu du nombre croissant de femmes et d'enfants, le questionnement se pose…en dépit de la loi, est ce un crime de vouloir accéder à une vie meilleure ?

Tout au long de la lecture on passe de nos jours à ceux d'Elsie Schmidt en 1944, qui avait 16 ans et travaillait aux côtés de ses parents dans la boulangerie familiale à Garmisch.
Sa soeur Hazel avait rejoint un lebensborn pour y mettre au monde les enfants de la patrie, elle communiquait des lettres empreintes de pessimisme avec sa famille, et ses récits étaient édifiants.

Les Schmidt étaient allemands, ils aimaient leur pays et faisaient totalement confiance au Führer. L'Allemagne était à feu et à sang, les juifs étaient emmenés, leurs bien réquisitionnés mais voilà, c'était comme ça et malgré tout il y avait de l'espoir, de joie et d'optimisme pour un avenir meilleur qu'on se mettait des oeillères pour être tranquille avec sa conscience.
Ce soir là, Elsie, en robe de soirée assistait à un bal donné par le parti nazi aux bras de Jozef, avec pour consigne d'être une femme vouée à la cause quand sa rencontre fortuite avec un enfant juif, Tobias, voué à un mort certaine, fait basculer sa vie et sa vision du nazisme. Tobias sauve alors Elsie et elle ne peut pas se résoudre à l'abandonner à son sort. Les personnages de ce livre ne sont pas grossis ni caricaturés, Josef l'officier SS est lui-même une victime et non un monstre anti sémite assoiffé de sang et le peuple allemand n'est pas non plus catalogué « nazi » dans sa globalité. Les gens du peuple ont subi eux aussi et ont essayé de s'en sortir au mieux en préservant les leurs. La répression était si forte qu'il fallait beaucoup de courage pour oser affronter ce système. J'ai beaucoup aimé ce récit et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé apprendre aussi sur la boulange allemande au passage ; d'ailleurs à la fin du livre figurent des recettes allemandes ainsi que mexicaines. Une très belle histoire empreinte de beaucoup d'humanité avec des personnages attachants et un magnifique final.


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"Personne n'est mauvais ou non par naissance, nationalité ou religion. Au fond de nous, nous sommes tous maîtres et esclaves, riches et pauvres, parfaits et imparfaits. "

Allemagne, 1944.
Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie des Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa soeur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l'armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d'insouciance. Jusqu'à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps...
60 ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba passe devant la vitrine d'une pâtisserie allemande, celle d'Elsie... Et le reportage qu'elle prépare n'est rien en comparaison de la leçon de vie qu'elle s'apprête de recevoir.

Ce n'est plus un secret, tout ce qui touche à cette période de l'Histoire de près ou de loin j'essaie autant que possible de le lire. Ici, j'ai adoré cette atmosphère de boulangerie... je voyais l'image des pâtisseries, les odeurs, et j'en avais l'eau à la bouche. D'ailleurs un carnet de recette est même intégré à la fin du récit !

Le parallèle entre les deux femmes est intéressant, deux époques bien différentes et pourtant des maux communs.

Les thèmes abordés sont durs, vous le devinez, mais pourtant il montre que des gens sensibles et bienveillants ont donné d'eux-mêmes pour aider autant qu'ils le pouvaient. Je recommande vraiment ce roman !
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Voilà un bien joli roman qui nous transporte en Allemagne et aux États-Unis pendant la seconde guerre mondiale et dans les années deux mille. Un ou deux chapitres se déroulent à la fin des années trente. Pendant la guerre nous suivons la vie d'une famille de pâtissier qui se laisse abuser par la doctrine nazie. Rien n'est tout blanc ni tout noir et nous ne pouvons pas nous empêcher d'éprouver de la sympathie pour les personnages qui malgré tout sont également les victimes des horreurs commises par Hitler. Une des deux filles de la maison Elsie est amenée à cacher un petit garçon juif. Et c'est celle-ci que nous retrouvons dans les années deux mille. Une journaliste veut faire un papier sur les traditions des noëls allemands et elle va se lier avec Elsie et sa fille. Nous suivons parallèlement la vie de Reba la journaliste qui elle aussi souffre de blessures d'enfance infligées par son père. Ce que j'ai aimé dans ce roman c'est qu'il nous montre comment des Allemands "de base" se laissent insidieusement contaminer par des théories fascistes mais chacun à son rythme prend conscience que le chemin emprunté est le chemin de l'enfer. La vie du fiancé de Reba qui est garde frontalier d'origine mexicaine mais naturalisé américain et donc obligé de reconduire les migrants mexicains dans leur pays fait écho toute proportion gardée à la traque des juifs dans les années trente et quarante. C'est un roman tout en nuances qui nous émeut et on ne peut s'empêcher de verser à la fin du livre quelques larmes.
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Ce titre avait été choisi par une des participantes de mon club de lecteurs pour Noël… Très bon choix, car effectivement l'intrigue de ce roman commence pendant cette fête. Mais c'est un Noël bien particulier auquel nous assistons, puisque Elsie, 16 ans, est invitée à une soirée nazie pour la nuit de Noël. Nous sommes en Allemagne, en 1944. Ses parents tiennent une boulangerie, sa soeur aînée Hazel est mère dans un Lebensborn. Elsie va finir cette soirée, presque fiancée à un gradé nazi, après avoir été pratiquement violée par un autre, et sauvée par un petit garçon juif. C'est ce même petit garçon qui toquera à sa porte quelques heures plus tard, et qu'elle va décider de cacher dans sa chambre. Soixante ans après, Reba, journaliste, toque aussi à la porte d'Elsie, alors boulangère au Texas. Et c'est ce que nous raconte ensuite Sarah McCoy, toute l'histoire d'Elsie entre cette nuit de Noël inoubliable et son arrivée aux Etats-Unis, mais aussi la quête de Reba vers un bonheur moins fragile. On tourne les pages de ce livre plein de rebondissements avec avidité, goûtant la personnalité attachante des protagonistes mais aussi les odeurs de boulangerie. Elsie est traversée par des sentiments complexes, son attachement à sa patrie, son amour pour les siens, mais aussi tout ce qu'elle ressent comme mauvais dans les agissements de ses compatriotes. Elle s'attache à Tobias, le jeune garçon juif. La Elsie plus âgée est pleine de sagesse et offre un refuge à une Reba un peu perdue. Dans ce contexte plus contemporain (nous sommes en 2007), Riki, l'homme qui vit avec cette dernière, travaille au service des Douanes et est confronté à une autre réalité. En protégeant les frontières des Etats-Unis, il met en danger des familles, des enfants, et sous couvert de devoir patriotique, a le sentiment de trahir ses origines. Un roman qui traite de conscience donc, et nous entraîne avec lui dans un voyage intime passionnant.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Véritable phénomène encensé par une écrasante majorité de lecteurs, ce livre m'intriguait pas mal.

1944. On suit Elsie, une jeune allemande, qui travaille à la boulangerie familiale. Malgré le rationnement, Elsie arrive tant bien que mal à apprécier sa vie. Elle assiste d'ailleurs à son premier bal nazi, au cours duquel elle va rencontrer un enfant juif, réquisitionné pour ses talents de chanteurs le temps d'une soirée, avant d'être renvoyé à Dachau.
Mais tout ne se passe pas comme les SS l'avaient prévu, et le petit garçon parvient à échapper à la surveillance de ses bourreaux. Il va alors chercher refuge chez notre jeune boulangère...

2007. Reba, américaine trentenaire, n'est pas satisfaite de sa vie. Ambitieuse, son boulot de journaliste dans une petite ville du Texas, à la frontière mexicaine, ne lui plaît pas tant que ça. Par ailleurs elle ne sait pas trop où elle en est avec son fiancé.
Son rédacteur en chef lui commande un article sur la célébration de Noël dans le monde. Elle décide alors d'interroger la propriétaire de la boulangerie allemande du village. Et ce qu'elle y trouvera ne correspondra pas nécessairement à ses attentes...

C'était un roman plutôt "sympathique" (notez les guillemets, parce qu'un roman traitant de la Seconde Guerre Mondiale ne peut pas être à proprement parler sympathique...)

J'ai beaucoup aimé suivre le quotidien d'Elsie, et être témoin de tout ce qu'elle a mis en oeuvre pour protéger Tobias, l'enfant qu'elle a dissimulé dans son mur. Toutefois je reste sur ma faim, car j'aurais aimé avoir plus de détails sur le ressenti de Tobias. Car rester enfermé dans un espace extrêmement restreint, dans le noir et la quasi-totalité du temps, ne pas pouvoir parler, ne pas aller aux toilettes quand tu as une envie pressante, être seul, terriblement seul. Je pense sincèrement que le roman aurait gagné à mettre en avant le point de vue de Tobias.
Quant à l'autre partie du roman, je suis restée plutôt insensible aux passages dédiés à la vie de Reba. Elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle a peur de s'engager et je n'avais qu'une envie, c'était de la secouer comme un prunier ! La thématique de l'immigration était intéressante, mais encore une fois j'ai trouvé qu'elle n'était pas assez bien exploitée.

Pour ce qui est de l'écriture, petit détail qui a son importance : j'ai été gênée par le choix de la traductrice de laisser les personnages se vouvoyer… A partir du moment où ils se considèrent comme faisant partie de la même famille, j'estime qu'ils ont dépassé le stade du vouvoiement… Et ne venez pas me parler du respect des aînés, Jane a à peine une dizaine d'années de plus que Reba… Et en plus on est aux Etats-Unis, dans un petit village du Texas, donc ça me paraît plus pertinent de laisser les personnages se tutoyer…

J'ai été un peu déçue par la fin, qui m'a semblé un chouïa précipitée. J'aurais aussi préféré une autre fin, mais je comprends le choix de l'autrice. Tout ne se passe pas toujours comme dans les films…

Pour finir sur une note positive, je trouve bien sympathique de la part de l'autrice de nous avoir laissé quelques recettes. Je ne connaissais pas du tout les pâtisseries et autres petits pains évoqués tout au long du roman, aussi je suis bien contente de pouvoir me faire une idée plus précise avec ces recettes. (Je ne me lancerai pas dans le débat de l'authenticité des recettes, je n'en sais absolument rien)

C'est donc un roman que je recommande à ceux qui cherchent une histoire sur la Seconde Guerre mondiale, du point de vue de civils allemands, et qui est empreinte d'espoir. Mais je préfère prévenir que vous risquez peut-être de rester sur votre faim...
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Ne connaissant rien du tout sur l'histoire, j'ai eu l'agréable surprise de découvrir un double récit, l'un se déroulant sous l'Allemagne nazie, l'autre se passant dans les années 2000 au Texas. Autant dire que j'étais bien contente de me retrouver pendant la Seconde Guerre mondiale et que c'est évidemment ces moments du livre que j'ai le plus aimé. Pour une fois, on est du côté allemand, on suit une famille de boulanger, le père, la mère et surtout les deux soeurs : Hazel et Elsa.
C'est surtout Elsa qu'on va suivre, c'est généralement son point de vue, son histoire, même si on a accès à la vie d'Hazel par le biais de ses lettres.
Sans entrer dans les détails de la guerre, j'ai trouvé intéressant le fait qu'on nous parle des Lebensborn, on en parle quand même rarement dans les livres - du moins ceux que j'ai lus - et même si j'aurais aimé en apprendre davantage, ça m'a plu.

J'ai également aimé le changement d'état d'esprit qui s'opère au fur et à mesure que l'on avance dans le temps, comment Hazel qui est une grande partisane du partie se rend compte de la triste réalité qu'elle ne voulait pas voir, tant que ça ne la concernait pas directement. Il en va un peu de même pour Elsa, mais d'une façon différente. N'ayant pas le même parcours que sa soeur aînée, elle est bien plus détachée de l'idéologie nazie qu'Hazel et elle ne comprend les enjeux que lors de sa rencontre avec le jeune Tobias.

L'époque de la guerre m'a fasciné, ça m'a poussé à aller plus loin dans ma lecture et donc, à avancer et à lire les chapitres qui se concentrent sur l'époque contemporaine, l'époque où l'on suit Reba.
Sur cet aspect, je suis un peu plus mitigée dans le sens où ce personnage ne m'a pas particulièrement passionné, j'ai trouvé son histoire avec Riki un peu too much et surtout pas suffisamment intéressante par rapport à celle d'Elsa. le lien avec l'immigration mexicaine est bien fait c'est sûr, l'idée est bonne, mais au-delà de ça, bah ça ne va pas très loin.
La relation Reba/Riki est pas mal, mais sans plus, on a envie qu'il termine ensemble tout en sachant que c'est probablement ce qui va arriver de toute façon.

L'auteure a mixé le tout avec brio, les liens entre les deux époques sont nets et importants - on ne nous donne pas à voir deux époques qui n'ont rien à voir juste pour le plaisir ! L'alternance fonctionne bien même si j'aurais souvent préféré rester sur l'histoire d'Elsa et ce, même une fois la guerre terminée. Son personnage est celui qui m'a le plus touché alors forcément Reba à côté, bah elle ne fait pas le poids !

Mon avis en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Le mag ELLE dans sa critique disait : “un dilemme passionnant, un roman à dévorer d'une traite”. Effectivement c'est une bonne synthèse d'une histoire trouvant ses sources en Allemagne en 1944 et se poursuivant aux USA de nos jours. Une jeune allemande Elsie, très proche des SS va recueillir un petit garçon juif échappé des camps et soixante ans plus tard, au Texas, une journaliste va passer devant une pâtisserie allemande celle d'Elsie. le reportage que cette journaliste veut réaliser ne sera que le début de la leçon de vie qu'elle va recevoir
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: Gros coup de coeur pour ce livre ! J'en avais entendu parler par l'intermédiaire de plusieurs chroniques bloguesques qui m'avaient bien fait envie, j'ai donc sauté le pas et je ne le regrette pas du tout.
J'ai dévoré (au propre comme au figuré) ce livre.
En premier lieu, j'ai trouvé que l'angle adopté était extrêmement intéressant : découvrir les atrocités de la seconde guerre mondiale du côté de l'Allemagne nazie. Au départ, il est un peu dérangeant d'éprouver de la sympathie voire de s'identifier à des personnages du « mauvais côté de la guerre », puis on se rend compte (même si on s'en doutait bien sûr) que les choses sont loin d'être noires ou blanches. En effet, beaucoup de personnes se sont retrouvées embrigadées dans les événements sans pour autant se rendre compte de la situation. D'autres, loin d'adhérer aux idées du parti nazi, sont néanmoins restées passives. Cependant, il se trouve être assez difficile de leur en vouloir compte tenu du contexte. Bref, je me suis laissée prendre face à cette démarche « d'humanisation » de la part de l'auteure.
De plus, on voyage dans le temps tout au long du récit : entre l'Allemagne des années 40 et le Texas en 2007 avec sa crise migratoire. Les parallèles sont bien exploitées, alors qu'initialement tout semble séparer ces événements.
Au coeur du récit, le personnage d'Elsie et sa Bakërei (boulangerie) allemande recoupent tous ces instants de vie qu'on se délecte de découvrir.
Ce personnage est d'ailleurs un autre gros + pour le récit : attachante, généreuse et indépendante. Quant à sa boulangerie, les scènes sont tellement bien décrites qu'on ne cesse d'en avoir l'eau à la bouche. du coup, énorme surprise lorsque j'ai retrouvé les vraies recettes des si alléchantes pâtisseries à la fin du livre !!

Le hic : le personnage de Reba (le second personnage principal si je puis dire) que j'ai parfois eu du mal à comprendre et que j'ai même trouvé un peu agaçante. de même, j'aurais souhaité plus d'informations sur certains évènements de l'Histoire qui sont traités un peu superficiellement (je suppose toutefois que c'est un choix de l'auteure qui nous fait découvrir les évènements de l'unique point de vu des personnages plus ou moins impliqués).

En bref : une très belle découverte. Je recommande vivement ce livre qui, malgré les tristes événements dont il traite, reste très positif et optimiste. Il m'a fait pensé à un autre de mes derniers coups de coeur
Je suis très pressée de découvrir le prochain livre de Sarah McCoy qui adopte la même structure que celui-ci : « un parfum d'encre et de liberté ».
Lien : https://thecosmicsam.wordpre..
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Un très joli roman bien écrit qui relate en parallèle la jeunesse d'Elsie, une jeune boulangère allemande qui survit dans le déclin du 3ème Reich et la vie de Reba, une journaliste en quête d'elle-même à El Paso.

Le style est aussi agréable que l'intrigue (basée sur de nombreux flashbacks),prenante du début à la fin.

Une belle découverte!
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Allemagne, 1944. La jeune Elsie, fille de boulangers patriotes, bouleverse son destin en protégeant un enfant juif qui s'est enfui des camps de concentration. Quelques décennies plus tard, aux États-Unis, c'est en participant à l'interview de Reba Adams que le poids des secrets révèle la pudeur, la culpabilité, la honte, mais aussi de vrais éblouissements...

Les romans qui traitent de la guerre sont toujours délicats, et j'ai trouvé que l'auteure avait su aborder le sujet avec beaucoup de discernement et d'intelligence. Rien n'est ici tout noir ou tout blanc, et sans amalgame, elle nous dévoile les transmissions involontaires, les changements de trajectoire. Les histoires se ressemblent et décrivent des contours sensibles, aux répercussions inoubliables.

J'ai été projetée dans l'ignominie et l'absurdité, j'ai souffert et j'ai eu peur pour Elsie et sa famille. J'ai été impressionnée par son charisme et son courage qui l'ont poussée à écouter la voix de son coeur.

Le récit en alternance est immersif et propage des ondes de choc et d'émotion qui parcourent notre échine jusqu'au frissonnement. J'ai été particulièrement émue par Reba et Lillian, victimes d'un passé qui ne leur appartient que par procuration finalement, et ravie de découvrir qu'elles en font quelque chose de plus fort.

Ce roman dit la folie des hommes, mais aussi les ressources qu'ils déploient pour faire jaillir des trésors d'humanité. Il dit également la valeur de la mémoire et du pardon.

Dans la boutique de Jane et d'Elsie, vous aurez envie d'écouter des histoires autour d'une bonne pâtisserie et de voir se former un écrin de liens uniques et significatifs. Vous devriez adorer !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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