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EAN : 9782075127875
176 pages
Gallimard Jeunesse (06/02/2020)
3.85/5   94 notes
Résumé :
1860. Lizzie vit avec sa mère, esclave dans une plantation de coton au sud de la Virginie. Cuisinière des propriétaires, la situation d'Abigail leur assure une vie plus enviable que celle des esclaves des champs. Pour les 10 ans de sa fille, Abigail lui fabrique une superbe poupée noire en tissus. Mais Laura-May, la fille des maîtres, folle de jalousie, se jette dessus et lui arrache un bras. La menace d'une guerre entre le nord et le sud des États-Unis plane...
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Un nouveau roman pour revenir sur l'histoire américaine, et son rapport douloureux à l'esclavage qui est traité à travers le récit de Lizzie.
 Il marque par son écriture authentique, ce récit douloureux, choquant, et révoltant pour ceux qui n'ont jamais compris que l'esclavage puisse exister.
De sa plume ciselée, Paula Jacques raconte une histoire qui est aussi le vrai témoignage d'une époque cruelle, inhumaine, mais où plane cependant en permanence une lueur d'espoir, grâce au courage et à la résilience de personnages volontaires, forts, qui aiment la vie. C'est cette force du courage qui rend plus supportable cette histoire et montre le côté indispensable des droits de l'homme. 
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Un court roman jeunesse, qui se lit très vite, et donne une vision assez complète de ce qu'a pu être l'esclavage aux Etats-Unis.
Les aspects les plus durs sont abordés : exploitation, violence, viol, meurtre. Mais c'est fait avec beaucoup de sobriété, sans s'appesantir, à portée d'un public jeunesse. Alors pas trop petit, car cela reste une réalité difficile à appréhender (enfin, je l'espère) , mais à partir de 10/11 ans je dirais (mais cela dépend vraiment de chaque enfant, tous n'ayant pas le même degré de maturité face à la lecture).
Cela reste emprunt d'optimisme tout de même. Les épreuves sont difficiles, mais Lizzie est entourée d'amour. Et comme c'est la vieille Lizzie qui nous parle dès le départ, on sait que cela se terminera bien pour elle, c'est rassurant.
Bon après, la poupée m'apparaît simplement comme un prétexte à se souvenir de l'enfance. Au départ je pensais qu'elle aurait une place plus centrale, mais non. Une petite déception, mais rien d'insurmontable.
J'ai été un peu gênée par le langage parfois. Des expressions familières d'aujourd'hui dans un texte se situant à la fin du 19e siècle, ça me paraissait un peu décalé. Mais bon, je comprends l'envie de mettre un langage familier, langage certainement employé par les esclaves, sans pour autant "singer" une langue et donc tomber dans les stéréotypes racistes. C'est un exercice difficile, et malgré ma petite gêne, je pense que l'autrice s'en sort plutôt bien.
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En 1926, Lizzie habite à Little Africa, un quartier déshérité de Washington, elle est veuve depuis la mort de Luther. Sa mère, Abigail Burlington y fabriquait des poupées noires. Une collectionneuse blanche, Helen Williams, vient lui rendre visite a la recherche de nouvelles poupées et montre à la vieille dame sa poupée d'enfance, Blue Pearl que celle-ci avait reçue pour ses dix ans. En effet, Eliza Burlington est née en 1850 esclave de Sir James Burlington dans une plantation à côté de Suffolk dans l'état de Virginie. Elle a eu la chance que sa mère soit cuisinière dans la maison des Burlington et même si la maîtresse, Mrs Priscilla était sévère, Lizzie s'occupait de la fille de la maison, Miss Laura May en 1860. Elle entend alors parler d'Abraham Lincoln au temple et assiste aux préparatifs de la guerre de Sécession dans laquelle s'engage James Burlington emmenant avec lui deux esclaves, le jeune Luther et Seth. Seth revient en 1862 avec la dépouille mortelle de son maître et le contremaître, Jenkins, prend le pouvoir sur la plantation. Il est cruel et il tente de violer la jeune Lizzie, sa mère, Abigail, tue l'horrible personnage et elles doivent alors prendre la fuite pour échapper à la mort. Elles partent vers le nord avec Seth. En 1863, Abigail épouse Seth à Greenfield avec Joshua et Hester Spigot comme témoins, des quakers qui leur ont sauvé la vie en les accueillant chez eux durant tout l'hiver. Ils terminent leur périple jusqu'au fleuve Potomac ou le pasteur Samuel Tyson et sa femme Marcia les accueillent à Washington.
Paula Jacques est une journaliste, productrice et écrivaine. Elle est née au Caire dans une famille juive expulsée d'Égypte en 1957 et elle a passé son enfance en Israël dans un kibboutz avant de s'installer en France. Elle a travaillé à la comédie de St-Étienne, à France Inter pour l'émission l'oreille en coin puis à Cosmopolitaine, le magazine culturel. Elle a publié à partir de 1980 plusieurs romans de littérature générale. Blue Pearl est son premier roman pour la jeunesse.
Ce délicat roman historique raconte le quotidien d'une petite fille noire esclave dans une plantation de Virginie aux Etats-Unis d'Amérique avant la guerre de Sécession. Elle raconte le quotidien de cette ségrégation et l'immense espoir souleve par Abraham Lincoln et le mouvement des abolitionnistes.
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Paula Jacques est écrivaine et animatrice radio. Elle est née au Caire, en Égypte, en 1949. Ses romans s'inscrivent dans le genre de l'autobiographie dans lesquels l'Egypte et la femme occupent une place centrale.
Paula Jacques est l'auteure de quatorze romans et a reçu le Prix Femina en 1991 pour son roman Deborah et les anges dissipés. Depuis 1996, elle est membre du jury de ce fameux prix littéraire.

Son premier roman jeunesse, Samia la rebelle publié en 2000 chez Bayard jeunesse traitait déjà de la question difficile du mariage forcé. En effet, Samia, jeune égyptienne de 13 ans est contrainte par son père d'épouser un vieil oncle. Samia décide d'échapper à ce destin et fuit le foyer familial.

Blue Pearl est donc le second roman de Paula Jacques destiné à la jeunesse. Il fait partie de la sélection du Prix des Incorruptibles 2021/2022 niveau (5e-4e).

1926 - Eliza Burlington, surnommée Lizzie est une femme de soixante-quinze ans vivant à Little Africa, un quartier défavorisé de Washington. Helen Williams, collectionneuse de poupées vient lui rendre visite et lui montre Blue Pearl, la poupée de son enfance. Lizzie n'a jamais oublié sa poupée qu'elle pensait perdue à jamais. À travers sa poupée, Lizzie va nous raconter son histoire au sein d'une plantation d'un état du Sud des États-Unis, avant, pendant et après la guerre de Sécession et l'abolition de l'esclavage aux États-Unis. Lizzie nous livre aussi l'histoire de sa mère, Abigaïl née au Niger, en Afrique et enlevée par des négriers. Puis, l'arrivée de celle-ci au sein de la plantation de Sir James Burlington.
C'est donc la vie tragique et bouleversante d'une mère et de sa fille au temps de l'esclavagisme que nous conte ici Paula Jacques. Un roman coup de poing, qui remue, dérange parfois avec l'utilisation d'un langage très cru. le chapitre 13 peut être insoutenable pour un public non averti. Mais, l'écriture est très belle notamment la première partie du roman.
La rencontre avec les quakers marque un tournant dans ce roman. À mon sens, c'est cette seconde partie de la vie de Lizzie qui perd de son souffle. L'histoire est alors un peu cousue de fil banc. Peut-être justement car il s'agit d'un roman jeunesse et qu'il fallait un dénouement plus léger, plus heureux.
Un roman captivant dans lequel le contexte historique est très présent ce qui n'est pas pour me déplaire ! Un excellent roman de littérature jeunesse mais, à lire à partir de 13-14 ans car certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes.
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Blue Pearl est une poupée de couleur noire appartenant à une petite esclave nommée Lizzie. Celle-ci la chérit car c'est sa maman, elle-même esclave, qui l'a confectionné pour elle. Mais c'est sans compter sur la cruauté des "maîtres", la fuite précipitée et les collectionneurs d'objets datant de l'esclavage. Leurs retrouvailles va réveiller chez Lizzie, devenue une femme âgée, ses souvenirs d'enfance.

Paula Jacques raconte l'esclavage au XIXe siècle aux Etats-Unis. Elle s'adresse aux enfants entre 9 et 12 ans avec une honnêteté sur la situation qui peut les heurter mais qui est nécessaire. Elle écrit bien, le ton est empreint d'émotions mais sans jamais tomber dans la lamentation.
C'est le témoignage d'une époque qui a profondément marqué les générations par son ignominie mais aussi par la force incroyable et le courage démesuré de ceux qui ont combattu cette pratique abjecte.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Regardez bien, vous ne la reconnaissez pas ?
Elle a attiré mon attention sur un petit carton épinglé à l’ourlet de la robe de cette poupée. En mettant mes lunettes, j’ai pu lire ces mots gravés en italiques : « Abigail Burlington, provenance État de Virginie ». J’étais stupéfaite. Ma mère, Abigail, ne savait ni lire ni écrire. Soudain, à son collier de perles bleues et surtout à l’absence d’un bras, j’ai reconnu Blue Pearl, ma poupée manchote. Je n’en croyais pas mes yeux : c’était Blue Pearl, la poupée que ma mère avait cousue pour l’anniversaire de mes dix ans !
Tous les souvenirs de mon enfance me sont remontés à l’esprit et, malgré mon vieil âge, l’émotion m’a envahie.
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Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis. Le monde a continué de tourner. Des gens sont nés, d’autres sont morts, mais à cause de Blue Pearl, le passé qui n’existait plus a resurgi dans mon esprit, nettement, comme si c’était hier.
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Comparativement aux autres maisons de briques rouges, celle de Mrs Williams affirmait sa supériorité par deux prétentieuses tourelles d'angle. La collectionneuse ne se prenait pas pour un pet de lapin. Mais je n'avais pas fait tout ce chemin pour me laisser intimider par une femme née de la poussière et destinée comme tout un chacun à y retourner.

[p165]
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Sans savoir si l’armée de Virginie avait gagné ou perdu la guerre, il nous semblait, à nous autres esclaves, que, en fin de compte, nous n’avions ni mal ni bien à y gagner. Au fond les Blancs pouvaient s’entretuer, le poids de nos chaînes ne s’en trouverait pas allégé.
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Qui croit rouler carrosse n’est jamais assis que sur son cul.
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Videos de Paula Jacques (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paula Jacques
Paula Jacques vous présente son ouvrage "Mon oncle de Brooklyn" aux éditions Flammarion.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2626162/paula-jacques-mon-oncle-de-brooklyn
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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