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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre extrêmement marquant, une plongée dans l'horreur nazie, une prise de conscience pour moi, de réaliser toute l'intelligence qui a été déployée dans le monstrueux projet d'extermination du régime nazi.
On découvre dans ce roman la vie singulière de celui qui deviendra (dans le dernier tiers du livre) le responsable du camp d'Auschwitz-Birkenau, ainsi que les ressorts personnels et historiques qui feront de lui l'un des serviteurs les plus zélés du régime nazi. Un militaire consciencieux, capable de complètement museler son humanité et toute forme d'émotion pour satisfaire aux ordres de ses supérieurs. Un « directeur d'usine » qui ramenait du travail le soir chez lui pour essayer d'améliorer le rendement de ses unités de destruction. Il nous faut nous aussi débrancher une partie de nos capacités émotionnelles pour pouvoir lire ce qui est écrit dans ces pages, tellement ce qui surgit derrière les mots est glaçant et pétrifiant…

Une des réponses qu'il donne lors de son procès me semble résumer beaucoup de choses :
lorsqu'il compare son action à celle d'un aviateur « qui lâche ses bombes sur une ville », il se voit rétorquer qu' « un aviateur n'a jamais anéanti tout un peuple ». Ce à quoi il répondra « il le ferait si c'était possible et si on lui en donnait l'ordre ».
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On parcourt la vie de cet homme d'une froideur parfaitement résumée dans le titre "la mort est mon métier". Il ne lui plaît pas dit-il, mais il doit le faire, même s'il le trouve ennuyeux : c'est un ordre. Donc il ne remet rien en doute et s'acquitte de ses missions les unes après les autres, sans états d'âmes. le cynisme atteint son paroxysme avec cette tirade de Himmel, qui explique pourquoi il l'a choisi, lui et pas un autre :
"-Je vous ai choisi, vous, à cause de votre talent d'organisateur ...
Il bougea légèrement dans l'ombre et articula avec netteté :
... et de vos rares qualités de conscience."
Là, tout est dit, ensuite on a la sensation de voir un ingénieur industriel soumis à des problèmes mathématiques et physiques. C'est scabreux, mais on perçoit mal comment une personne normale aurait pu commettre de tels actes d'atrocités. Il fallait quelqu'un de "complètement déshumanisé" comme le signala le juge du procès.
A lire pour éviter que tels moments se reproduisent.
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Après avoir refermé le livre, je me disais qu'il m'était impossible de noter (en termes d'étoiles) cette histoire qui relate l'horreur réelle du camp d'Auschwitz et de sa conception. Puis après réflexion, j'ai accordé 5 étoiles, pas pour l'histoire relatée mais pour honorer les auteurs qui ont décrit ces atrocités pour que le monde sache et se rappelle ce qui s'est réellement passé. Ce genre de lecture devrait être obligatoire pendant les études, pour connaître, pour ne pas oublier et surtout ne pas reconduire ces comportements.

Incroyable, comment un homme peut arriver à être complètement désensibilisé, déshumanisé par sa conscience du devoir. J'ai beaucoup apprécié que monsieur Merle nous présente aussi un homme qui n'a pu supporter toute cette horreur et qui a refusé d'aller plus loin.

Continuons à lire sur les horreurs du monde et ainsi développer la tolérance, le respect des différences et l'amour de l'autre. Ce livre est une profonde leçon de vie.
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Un classique du genre !
L'histoire incroyable d'un homme dont son honneur est d'exécuter les ordres quoi qu'il arrive. La création des camps d'Auschwich lui parait impossible à faire mais il le fait puisque cela est un ORDRE. Un roman superbement écrit où l'on découvre la vie des allemands pendant la période des deux guerres et le profil psychologique du concepteur de l'un des camps de la solution finale.
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Le récit de la vie de Rudolf Hoss l'officier qui a mis en place le camp d'extermination d'Auschwitz à la demande de Himmler. Sa famille se compose d'un père véritable tyran, rigoriste, vivant dans la peur de dieu, priant et demandant pardon à Dieu pour tout, infligeant à tous et à lui-même des punitions, d'une mère effacée et de deux soeurs tout aussi terrorisées. Ce père militaire a commis un jour « une faute » et qui pour expier a décidé que son fils unique serait prêtre. Aucun autre choix possible.
Dès 16 ans, Rudolf mentant sur son âge rejoint un détachement armé qui combat contre la France lors de la première guerre mondiale. La discipline militaire lui convient bien, lui permet d'obéir sans se poser de question et l'apaise. Vaincu, l'Allemagne connaîtra des années difficiles pour sa population. Les conditions imposées par les vainqueurs jettent les allemands dans la misère.
Après le décès de son père, Rudolf s'engage clandestinement dans le parti nazi. Repéré pour ses qualités d'obéissance sans faille et d'absence d'empathie, il évoluera rapidement. Lors de la seconde guerre mondiale, il se verra donc confier l'organisation du camp d'Auschwitz. On lui demande de permettre l'élimination journalière de « 2 000 unités ». Dans cet ouvrage, on voit tous les problèmes techniques, matériel qu'il a fallu résoudre.
Rudolf n'est pas sentimental, il a besoin d'obéir. Il ne s'interroge pas sur le bien, le mal. Il ne pense que résolution de problèmes pratiques pour mettre en oeuvre ce que ses supérieurs lui demandent.
Ainsi raconté, on est placé dans la peau de cet officier qui ne doute pas, qui résout toutes les difficultés qui se posent à lui. L'horreur est racontée comme il l'a vécu et ressentie donc ce n'est pas insoutenable.
On y voit aussi les révoltes de prisonniers juifs dans les camps, le suicide d'un officier nazi devant l'horreur de ce qu'on lui demande de faire. La femme de l'officier qui prend conscience de l'inhumanité de son mari et qui va continuer à donner le change.
Livre intéressant qui montre comment un homme peut commettre des actes impensables, inhumains.
L'auteur se base sur les entretiens de l'officier nazi avec un psychiatre et sur le récit qu'il a fait de sa vie pour son procès.
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Beaucoup a déja été dit sur ce roman - qui n'en est pas vraiment un - que je viens seulement de découvrir a l'automne de ma vie. Aussi, n'en dirai-je qu'une chose: ce roman illustre magistralement la facilité avec laquelle un homme peut assumer le role de l'exterminateur en masse de ses semblables lors qu'une conjonction adéquate entre inné et acquis atrophie autant sa capacité d'empathie qu'elle hypertrophie sa soumission a l'autorité. Eh oui, meme pas besoin d'etre sadique ou d'aimer tuer. Au-dela de la description d'un drame historique, cela me parait donc etre avant tout la description de la maniere dont l'hérédité et les circonstances (éducation, traumatismes, rencontres, etc...) peuvent construire ce que l'on convient en général d'appeler un "monstre" et que celui-ci est donc potentiellement contenu dans l'humanitude. Inutile de se le cacher, les exterminateurs de masse tels Rudolf Höss - alias Rudolf Lang - ont toujours existé et existeront tant que cette fameuse combinaison inné-acquis sera possible et que l'occasion lui sera donnée de s'exprimer.

Notons qu'avant la fameuse expérimentation américaine de Milgram et al. sur la soumission a l'autorité, le récit de Robert Merle donne une description bien plus réaliste du mécanisme que ne l'ont permis les conditions de laboratoire. On voit notamment que la soumission a l'autorité dans le cas de Rudolf Höss comporte trois étages: la croyance en la valeur supreme du nationalisme allemand, la croyance en la volonté des Juifs de vouloir détruire l'Allemagne et enfin la croyance en ce qu'un bon Allemand doit toujours obéir aux ordres. S'y ajoute une empathie réduite au minimum - c'est a dire (et encore...) a sa femme et ses propres enfants - et les portes de l'enfer peuvent s'ouvrir grand pour des millions de victimes. On le sait, le nationalisme est présent partout, les nationalistes fanatiques sont toujours prets a s'inventer des ennemis a détruire, il y a partout des individus "psycho-rigides" confondant honneur avec obéissance aveugle aux ordres et l'empathie n'est assurément pas la chose la mieux partagée au monde. Ergo...
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Livre dont tout le monde parle même ceux qui ne l'ont jamais lu, mais en ont tellement entendu parler que c'est tout comme...
J'ai voulu pour ma part, mettre à profit ce temps de retrait pour combler cette lacune.
Le livre se lit comme un roman et provoque chez le lecteur la même réaction que celle de Tzvetan Todorov, lorsqu'il a lu les mémoires de Rudolf Höss publiées en 1958 sous le titre le commandant d'Auschwitz parle, et dont s'est inspiré Robert Merle pour son personnage de Rudolf Lang.
« La lecture du livre de Höss provoque chaque fois en moi un fort malaise. [...] Dès que je lis ou recopie de telles phrases, je sens monter en moi quelque chose comme une nausée. Aucun des autres livres dont je parle ici ne me donne cette impression aussi fortement. À quoi est-elle due ? Sans doute à la conjonction de plusieurs facteurs : l'énormité du crime ; l'absence de véritables regrets de la part de l'auteur ; et tout ce par quoi il m'incite à m'identifier à lui et à partager sa manière de voir. […] En lisant, j'accepte de partager avec lui ce rôle de voyeur de la mort, et je m'en sens sali. »
Le roman de Merle décrit avec une grande précision la construction de la personnalité de Rudolf Lang, enfant dont le père pour expier ses propres fautes, voulait faire un prêtre.
La révolte de l'adolescent le conduit à s'engager dès l'âge de 16 ans, en 1916. Il devient le plus jeune sous officier allemand dès l'âge de 17 ans.
La défaite de l'Allemagne et les obligations humiliantes du Traité de Versailles font le reste.
L'ambiguïté de toute cette partie historique, dans laquelle le récit résonne avec un roman comme les Camarades de Erich Maria Remarque, est qu'en expliquant avec une grande précision, les conditions qui conduisent Rudolf à entrer, après-guerre, dans les Corps-Francs, puis les S.A dès 1922, à assassiner un militant communiste, à faire de la prison puis à devenir un officier SS, elle frôle, selon moi, la justification.
On assiste à l'éclosion de l'officier SS parfait qui ne discute pas les ordres, ne les confronte jamais à ce qui pourrait les remettre en cause, les accepte parce qu'ils sont des ordres de ses supérieurs et qu'il est un officier irréprochable.
« la pensée de refuser d'exécuter un ordre ne lui venait même pas» déclare-t-il au psychologue américain Gustave Gilbert.
Après la lecture du récit de Merle, le lecteur est tenté de "vérifier" la véracité de ce qui y est rapporté, et la véracité des faits rapportés est confirmée par la totalité des éléments que l'on peut trouver sur le sujet, notamment dans les rapports de Leon Goldensohn le psychiatre qui interrogea Höss, les minutes du procès de Nuremberg ou celles du procès en Pologne qui conduira à sa pendaison à Auschwitz en avril 1947.
On apprend en lisant les témoignages recueillis lors de ces procès et leurs analyses ultérieures que « [le témoignage de Höss à Nuremberg], qui allait se révéler beaucoup plus tard fut une grande exagération du nombre des victimes, dont les négationnistes feraient un jour leurs choux gras : il prétendit qu'Auschwitz avait vu mourir deux millions et demi de déportés, ce dont Robert Faurisson et ses adeptes devaient profiter pour semer la confusion » (Citation de François Delpal, Nuremberg face à L Histoire - Éditons de l'Archipel 2006)
Höss se chargea de la mise en oeuvre de "L'action spéciale" (nom de code que Himmler donna à la déportation, au gazage et à la crémation de millions de Juifs) avec le zèle d'un entrepreneur soucieux de productivité, de moindre coût et d'efficience...Dans le même temps il jouait le rôle de bon père de famille attentif au bonheur de son foyer...
Gilbert en est finalement arrivé à la conclusion que Höss « donne l'impression générale d'un homme intellectuellement normal, mais avec une apathie de schizophrène, une insensibilité et un manque d'énergie que l'on ne pourrait guère trouver plus développés chez un franc psychopathe».
Le roman de Robert Merle démontre, s'il en était encore besoin, que les thèses les plus meurtrières se satisfont de justifications simplistes à même de séduire les partisans de leur mise en oeuvre.
On en voit de nos jours les effets qui conduisent certains à nier chez l'autre la qualité d'être humain, parce qu'il est juif, parce qu'il est étranger, parcequ'il est noir ou blanc, parce qu'il est chrétien ou musulman parce qu'il est différent tout simplement.
Un livre à promouvoir plus encore qu'il ne l'a été à sa parution !
"Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef , par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux"
Robert Merle le 27 avril 1972



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Étudiant en Histoire, j'ai lu une multitude d'ouvrages traitant du sujet - des récits, des témoignages, des recherches. Mais, rarement. Jamais, même, un récit n'était parvenu à toucher en plein coeur, au creux du régime, la réalité crue et froide du système d'extermination nazi.

Parce que oui, le processus d'extermination est un système. Planifié, organisé et orchestré par une hiérarchie. Appliqué, avec horreur et rigueur.

Rudolf Lang a véritablement existé. Il s'appelait Rudolf Hoess.
Son récit, il l'écrit de 1950 à 1952. Robert Merle, avec talent, reprend celui-ci, et parviens à extirper toute l'horreur et la complexité humaine de l'un des plus grands criminels de guerre de nos époques.

Ce récit est dérangeant. Il nous met dans la tête d'un nazi. Il nous immerge au coeur de la machine du Troisième Reich.
Ce récit est puissant. Il nous plonge dans l'obscurité et la réalité terrifiante de la Seconde Guerre mondiale.

Comment parler d'un homme, en partie, responsable de la mort elle-même ? Robert Merle ne tombe pas dans le stéréotype. Non, il en donne un titre : il s'agit d'un homme dont la mort est le métier.

Avec ce livre, nous tombons dans l'indicible, dans l'inimaginable, dans l'insoutenable ; en fait, dans la réalité historique. le passé et le présent, la souffrance et l'espérance, se mêlent au chaos et à l'avenir d'un monde en faillite. La soumission à l'ordre, l'impératif national, la fidélité au chef mènent à la tragédie. Voilà, comment on devient le commandant du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.

Parce que l'horreur de cette époque, pas si lointaine ; parce que, dans nos sociétés où les relents d'intolérance et d'impitoyable renaissent. Parce qu'il faut comprendre : comment une éducation militaire et rigide façonne des êtres froids sans objection de conscience, déshumanisé par la notion de devoir.

Parce que Robert Merle nous livre, ici, plus qu'un récit, plus qu'un témoignage, il nous livre L Histoire. Et la vie.
Pour tout cela, il faut lire, ou re-lire, Robert Merle.
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J'appréhendais la lecture de ce roman en raison de la gravité de son sujet et j'ai effectivement fait quelques cauchemars.
Avec "La mort est mon métier" publié en 1952 Robert Merle fait le choix d'une biographie romancée de Rudolf Hoess, officier de la SS qui a construit et dirigé le camp d'extermination d'Auschwitz. Ce criminel de guerre a une responsabilité de premier plan dans le génocide des juifs d'Europe. Il a été condamné à mort au procès de Nuremberg et c'est d'après les archives du procès que Robert Merle raconte à la première personne la vie de celui qu'il renomme Rudolf Lang.
C'était risqué après les témoignages poignants des victimes de la Shoah.
Pourtant il réussit à montrer comment un homme devient un monstre sans en avoir conscience.
Dès son enfance il est soumis à l'autorité paternelle. Terrorisé par ce dernier, il s'engage dans l'armée pour échapper à la prêtrise, devient ouvrier après la Première Guerre mondiale puis SA, fait de la prison pour meurtre. Obsédé par la grandeur de l'Allemagne, ce SS est incapable de désobéir à un ordre. Il pense que c'est son devoir et devient dangereux parce qu'il agit par conviction, pas par intérêt. Supprimer des millions de juifs, qu'il compte en unités, ne lui pose aucun problème de conscience. D'ailleurs, il conçoit lui-même la partie technique d'élimination des cadavres de la solution finale.
C'est un roman terrible, l'histoire d'un homme complètement déshumanisé. Je suis d'ailleurs incapable de choisir des extraits de ce livre tellement l'horreur est grande.
J'en suis encore bouleversée.



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Résumé

La mort est mon métier est un roman biographique et fictionnel sur la vie de Rudolph Hoess, dirigeant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. En effet, Robert Merle a construit son roman en deux parties : la première, plutôt fictionnelle, retraçant l'enfance de Rudolf, a été imaginée par Robert à l'aide des récits de Gustave Gilbert, psychologue de Rudolf Hoess. La deuxième, quant à elle plutôt biographique, retrace la mise en place progressive de l'Usine de Mort d'Auschwitz. Cette seconde partie est basée sur des documents du procès de Nuremberg.

Ce roman retrace la vie de Rudolf Hoess, Rudolf Lang dans le roman, du début à la fin de sa vie. Narrateur, il nous raconte son enfance. Élevé dans les règles et le devoir, Rudolf développe un sens de l'exécution des ordres et de la discipline dès son plus jeune âge.

En grandissant, sa personnalité n'évolue pas, Rudolf ne conçoit pas juste de désobéir à un ordre. Son sens de la hiérarchie et son plaisir des tâches bien accomplies en font le candidat idéal pour devenir commandant du camp d'Auschwitz et mettre en place « la solution finale », visant à l'extermination des Juifs partout en Europe. Tout cela, Rudolf ne le fit non par méchanceté, mais par soumission aux ordres et à la hiérarchie.


Comment Rudolf a-t-il pu commettre ces actes ignobles poussé par une incroyable soumission aux ordres ?


Mon avis :


J'ai adoré ce roman, il met une claque : entre l'incompréhension que j'ai ressentie en lisant ce livre, la brutalité et la froideur du personnage principal, l'immersion est totale. L'auteur ne nous cache rien : les cadavres, les chambres gaz, les fours crématoires, la mort… Tout y passe et c'est d'un tel réalisme, mais d'une telle brutalité, que vous ne sortirez pas de ce livre inchangé. Malgré quelques passages perturbants, gênants et durs à la lecture, je n'ai pas eu de mal à finir ce livre rapidement et je n'ai jamais perdu le fil de l'histoire.

Ce livre n'excuse en rien le comportement horrible de Rudolf, mais il nous permet de nous mettre à sa place, presque de le "comprendre". En effet, il est plus qu'inhabituel de se trouver du côté des "méchants". Il nous permet de comprendre comment le gouvernement nazi embrigadait ses jeunes, pour en faire plus tard de parfait nazi sans éthique morale. Robert Merle nous prouve, grâce à ce roman, que L Histoire n'est pas toute à fait noire, ni tout à fait blanche...

Ce livre est pour moi un incontournable des romans historiques de la 2nd guerre mondiale, je recommande vivement !

Lien : https://laplanetedeslivress...
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