Quel magnifique titre ! On sent déjà tout le potentiel poétique de l'auteur.
Provinces de la nuit raconte Ismail, de sa ville de province C (il faudra qu'on m'explique cette mode de ne mettre que la première lettre des villes) aux rues agitées de Paris. Transhumance qu'il fait en suivant Réa, celle qui aime. Et dont la blessure amoureuses ne cicatrisera vraiment jamais.
Provinces de la nuit est un roman ancré dans une époque. Celle de la violence. Des attentats du 11 septembre 2001 à ceux du 13 novembre 2015. Événements dont on ne cicatrise vraiment jamais.
Provinces de la nuit est un roman poétique et érudit. N'y entre pas qui veut. La preuve en est. Malgré la beauté des mots, je m'y suis égarée. A mon sens, trop d'adjectifs, qualificatifs, métaphores, formules de style qui m'ont fait perdre le fil.
Je retiens malgré tout des passages bouleversants sur les attentats du 13 novembre et la nuit durant laquelle ils se sont déroulés. Et Réa. Pour moi, c'est elle qui qui illumine le récit.
Provinces de la nuit saura conquérir un lecteur exigeant, sensible au beau et à la lenteur.