Les mystères de Venise, tome 2 : L'or de Venise

Un deuxième tome à la hauteur du premier.
On y retrouve les personnages fort sympathiques de l'Ecarlate de Venise, on est immergé dans l'ambiance de cette République de Venise du dix-huitième siècle.
L'advocateur Pisani, son ami Zen, sa fiancée Chiara et le gondolier Nani – et de nouveaux personnages hauts en couleurs - doivent résoudre trois meurtres. L'auteur nous entraine habilement sur différentes pistes, et finalement on ne découvre le meurtrier qu'à la fin du roman.
Un bon roman pour cet été : une lecture agréable au cours de laquelle on découvre le fonctionnement très moderne de cette république de Venise, ses us et coutumes.
Plaisir et culture mêlés sont les ingrédients de base de ce roman.

J'avais beaucoup apprécié le premier volume des enquêtes de Marco Pisani, j'ai tout autant aimé le second.
En acteur principal, nous retrouvons la ville de Venise, et la période du Carnaval. Pas Venise polluée contemporaine, non, mais la Venise gangrenée par la corruption et de grandes libertés pour les uns, de grandes contraintes pour les autres : certains couvents sont beaucoup plus permissifs que d'autres, cela dépend des origines sociales et de la richesse des habitants de ces lieux. Aux jeunes filles issues de la noblesse sont réservées les rangs les plus élevés, aux jeunes filles du peuple ne restent que les places de soeurs tourières. Soeur Maria Angelica était née dans une noble famille, mieux, elle n'a pas été contrainte à prendre le voile, ses parents auraient volontiers marié leur fille unique, elle a préféré prendre le voile tout en continuant à correspondre avec ses frères, en toute tendresse. Pourquoi a-t-elle été assassinée ? C'est tout un pan de la vie conventuelle qui se dévoile alors à nous, entre complaisance des uns (tout s'achète) et bienveillance des autres, dont celle de la mère supérieure, qui a foi en l'humanité et en sa capacité de rédemption.
Deux autres meurtres suivront, tout aussi inexplicables, et ils nous plongeront encore plus dans cette vision des inégalités de la société vénitienne, de la difficulté à vivre à peu prêt correctement, même quand on est noble - mais désargenté. Nous croiserons des personnages attachants, véritablement nobles et dignes - peu importe leur naissance - d'autres qui le sont nettement moins. Il ne faudrait pas oublier le poids de la religion, et des différentes doctrines qui s'opposent, entre tolérance, et extrême respect des règles établies par les hommes. Oui, par les hommes : le commandement le plus important n'est-il pas "Aimez-vous les uns les autres" ?
Si j'aime aussi beaucoup Marco et son ami Daniele, c'est parce qu'ils pensent aux autres, avant de penser à eux-mêmes, et tant pis si parfois (comme pour Daniele) cela leur fait mal : cette ligne de conduite est aussi leur force. Marco est fiancé à Chiara Renier, et si son don de voyance le dérange, c'est avant tout parce qu'il peut mettre la jeune femme en danger - ou bien au contraire la sauver. Seulement... Chiara semble avoir perdu ce don, à son grand désarroi, parce qu'elle connaît la valeur d'un don. A moins que le meurtrier ne soit plus fort que le don lui-même...
Plonger dans les profondeurs des tourments de l'âme humaine n'est pas chose aisée. L'on s'en remet difficilement, que l'on soit magistrat, avocat, ou témoin de l'affaire. Alors oui, si vous aimez les romans historiques et si vous hésitez à découvrir ce livre, je vous répondrai franchement de ne pas hésiter.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..

Un an après le premier volume de la série, l'excellent "Ecarlate de Venise", nous retrouvons les personnages qui nous sont devenus familiers avec un plaisir sans partage : D'abord Marco Pisani "advocateur" c'est à dire à la fois procureur et enquêteur, chargé de débusquer les criminels , la belle Chiara sa fiancée, femme de tête dirigeant sa petite entreprise de tissage mais aussi voyante à ses heures, ce qui est bien pratique pour aider son chéri, Nani l'espiègle et ingénieux bras droit de Marco, Daniele son ami avocat qui verra sa vie privée se transformer radicalement dans ce volume.
Un nouveau personnage fait son apparition Guido Valentini le "médecin légiste" qui devrait connaître de beaux développements futurs tant sa spécialité est utile à tout enquêteur qui se respecte.
Nous voici donc plongés à nouveau dans le 18ème siècle vénitien décrit avec une profusion de détails qui enrichissent le récit de façon fort agréable.
Voici les fastes du carnaval avec son cortège de masques et de fêtes colorées qui font rayonner la Sérénissime dans l'Europe entière et attirent vers elle une foule bigarrée avide de plaisirs de toutes sortes.
Mais le crime est aussi au rendez-vous et le meurtre d'une religieuse qui n'hésitait pas à quitter son couvent pour aller s'encanailler en compagnie de beaux jeunes gens, va contraindre Marco Pisani à enquêter dans un petit monde religieux protégé par ses privilèges et peu enclin à faciliter le travail des autorités civiles.
Et ce d'autant plus qu'un autre membre du clergé va trouver la mort, un moine gourmand attiré par une tasse de chocolat....ce qui lui sera fatal.
Le roman est tout à fait passionnant et l'attention portée aux personnages secondaires permet au lecteur de se faufiler dans un monde crédible et de s'immerger dans une époque historique restituée avec brio.
Cerise sur le gâteau : l'illustration de couverture (de même d'ailleurs que celle du précédent roman) est absolument superbe et un grand bravo au graphiste qui l'a réalisée !
Ce deuxième tome de la série ne trahit nullement ses promesses et contribuera à fidéliser le lecteur qui attendra désormais avec impatience les nouvelles aventures de Marco et de ses amis.

L'or de Venise, de Maria Lui sa Minarelli. NetGalley, France Amazon.fr

Aaah, Venise au XVIIIème siècle ! Quel décor de rêve pour un roman !
Imaginez: ses canaux, ses gondoles, ses monuments, ses moniales travaillées par la chair, ses aristocrates pauvres, ses moines gloutons, ses notaires cupides, ses romances... et ses crimes !

Rien que ça devrait vous donner envie de lire ce roman policier historique.

Si je vous dis qu'on y parle aussi des libres-penseurs, de la place des femmes dans la société, et d'un brin d'occultisme, pour compléter le tableau ? En plus, c'est bien écrit. le vocabulaire est riche, les mots en vénitien ( expliqués par des notes, bien sur) apportent une touche de poésie ensoleillée.

Oui, c'est ça, vous avez compris : C'est un très bon moment de lecture que je vous conseille. de la belle aventure.

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(2019 juin lecture 10)

Le quatrième de couverture :

Venise, 1753. le carnaval touche à sa fin quand soeur Maria Angelica, religieuse du couvent de Murano, est retrouvée sauvagement assassinée dans son appartement secret au coeur de la ville. Alors que Venise est en fête, Marco Pisani se lance dans l'enquête et découvre bientôt que la moniale menait une double vie. Aidé par ses amis, dont l'avocat Daniele Zen, le magistrat croit rapidement avoir identifié le coupable. Mais les crimes s'enchaînent sans lien apparent entre eux, hormis la présence sur les victimes d'un médaillon gravé de curieux symboles.

Comme si cela ne suffisait pas, la fiancée de Pisani, Chiara Renier, femme d'affaires et voyante, est perturbée par une vision étrange et récurrente : un mur noir et le masque de Polichinelle.

Alors qu'il semble être dans une impasse, le magistrat peut heureusement compter sur le hasard et son souci du détail pour l'aider à résoudre cette énigme… Mais ne risque-t-il pas de mettre sa propre vie en danger ?

Tout d'abord, je remercie les éditions Amazon publishing et Netgalley pour cette lecture palpitante!

Quel plaisir de retrouver l'advocateur Marco Pisani dans une nouvelle enquête au coeur de la Venise du XVIIIe siècle.

Et quelle enquête! L'esprit aiguisé du magistrat va se heurter à la mort de plusieurs religieux qui semblent ne rien avoir en commun...en pleine période du Carnaval.

J'ai adoré replonger et redécouvrir les rues de Venise à travers les yeux de nos personnages. Venise étant une ville qui a assez peu changée depuis le XVIIIe siècle, je me suis sentie transportée; Pour y être aller, je vois les rues et ruelles mais aussi les églises ou encore les canaux vénitiens et leurs gondoliers.

Au delà de la simple description des lieux, ce deuxième tome met vraiment en avant l'anatomopathologie mais aussi les techniques d'élucidation des enquêtes criminelles qui apparaissent à cette époque (un roman très bien documenté de ce point de vu), et c'est ce qui a rendu le récit encore plus passionnant. Avancer en même temps que les personnages dans la découvertes des techniques qui pourront révéler l'identité du ou des assassins.

Enfin, les personnages, Chiara et son entreprise prospère, Pisani qui aimerait pouvoir épouser Chiara, Zen l'ami et avocat de Pisani, Guido, un nouveau personnage, médecin de son état qui amène de nouvelles sciences avec lui, un personnage très intéressant. Des personnages très vraisemblables, d'une grande modernité auquel l'on s'attache très rapidement. On est donc d'autant plus ravie de les retrouver dans ce deuxième tome. Mention spéciale pour le personnage de Nani, qui met fait toujours beaucoup rire. le jeune gondolier n'a pas sa langue dans sa poche et s'est très bien la manier pour obtenir des indices pour son patron l'advocateur Pisani!

En bref, encore un tome passionnant et palpitant! Un roman qui plaira aux fans de policier, aux fans d'historique et aux amateurs de voyages.