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EAN : 9782335019940
104 pages
Ligaran (20/01/2015)
3.4/5   5 notes
Résumé :
Extrait : "Je chante une jeune fille de Provence. - Dans les amours de sa jeunesse, - à travers la Crau, vers la mer, dans les blés, - humble écolier du grand Homère, - je veux la suivre. Comme c'était - seulement une fille de la glèbe, - en dehors de la Crau, il s'en est peu parlé."
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Mireille est une oeuvre publiée en 1859, écrite en provençal par le poète provençal Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature 1904.

Mireille est un "poème" provençal découpé en douze "chants", le style n'a donc pas la légèreté de la prose, il m'a même paru grandiloquent par moments. (rien à voir par exemple avec Pagnol)

Frédéric Mistral nous raconte l'histoire d'amour tragique de deux jeunes amoureux de milieux sociaux différents. Dès le début on pressent que l'amour entre Vincent le vannier et la jeune Mireille, venant d'un milieu plus aisé est condamné à mal se finir. L'histoire est entrecoupée par des chants et des narrations de mythes régionaux lors de veillées autour du feu.

Un premier drame survient lorsqu'un autre prétendant, jaloux, se bat avec Vincent et le blesse à mort. Mireille et son entourage le transporte chez une sorcière qui le guérira. (personnellement, je n'ai pas trop aimé ce chapitre chez la sorcière que j'ai trouvé assez délirant)

Mais le drame principal, c'est le refus des parents de Mireille d'accorder leur fille en mariage à Vincent, malgré quelques belles tirades du père de Vincent sur le fait que la pauvreté extérieure n'empêche pas la beauté du coeur et les menaces sur leur malheur à venir. Dans son amertume, Vincent aussi se demande pourquoi il a démérité, il s'en prend à Dieu, il s'en prend aux inégalités sociales.

Pendant ce temps, Mireille s'enfuit de chez elle pour se réfugier aux Saintes. Mais elle s'évanouit d'épuisement et de soif à quelques pas de la chapelle. Les trois Marie (les Saintes) lui apparaissent alors et lui racontent la belle histoire de ce lieu de pèlerinage (avec quelques enjolivement comme les cheveux blonds de Jésus et le chant du "Laudamus te Deum", en latin, sur le bateau qui les emmènent loin de la Judée ;)

Transportée dans la chapelle, Mireille meurt dans les bras de Vincent qui jure de se donner la mort pour être inhumé avec elle.

C'est une bien triste histoire, mais elle n'a pas la force de Romeo ou Juliette ou autres histoires connues d'amour contrarié car l'auteur a alourdit la narration avec les ajouts de chants, légendes, mythes, et avec ce style ni vers ni prose qui rend le tout un peu ampoulé. de plus, un antisémitisme de rigueur apparaît plusieurs fois dans le texte, reflétant clairement la pensée de l'auteur (courante à l'époque malheureusement) et cela abîme beaucoup le texte.


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Une belle lecture. Je connaissais le nom de l'auteur, Frédéric Mistral, sans plus. Un poète provençal traduit ici en français. Sans quoi je n'aurais pu le lire.. J'ai aimé, un très beau poème d'amour entre la belle et pure Mireille et son amoureux. Je ne l'ai pas lu dans son intégralité., parfois survolé certains chants. le livre d'une belle édition reliée et illustrée de quelques aquarelles. Contrainte de le restituer à la biblio oû je l'avais emprunté, je pense que c'est un livre qui mériterait de prendre place dans ma propre bibliothèque, et même en version bilingue, pourquoi pas, pour pou oir le savourer par petites touches, en savourer la langue et la musique.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
De sa voix déliée et claire, lorsqu’elle chantait la Péronnelle, ma sœur,
j’avais grand plaisir à entendre son doux accord ; mais vous, la moindre petite parole que vous me disiez, ô jouvencelle ! plus que nulle chansonnette enchante mon oreille et trouble mon cœur.

Ma sœur, en courant par les pâturages, ma sœur, comme un rameau de
dattes s’est brûlé le cou et le visage au soleil ; vous, belle, je crois que vous
êtes faite comme les fleurs de l’asphodèle ; et la main hâlée de l’été n’ose
caresser votre front blanc !
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Devant le Mas des Micocoules, ainsi Vincent faisait le déploiement des choses qu’il savait : l’incarnat venait à (ses joues), et son oeil noir jetait des flammes. Ce qu’il disait, il le gesticulait, et sa parole coulait abondante
comme une ondée subite sur un regain de mai.

Les grillons, chantant dans les mottes, plus d’une fois se turent pour écouter ; souvent les rossignols, souvent l’oiseau de nuit dans le bois firent silence ; et, impressionnée au fond de l’âme, elle, assise sur la ramée, jusqu’à la première aube n’aurait pas fermé l’oeil.
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Chantez, chantez, « magnanarelles » ! – car la cueillette aime le chant. – Beaux sont les vers à soie, et il s'endorment de leur troisième somme ; – les mûriers sont pleins de jeunes filles – que le beau temps rend alertes et gaies, – telles qu'un essaim de blondes abeilles – qui dérobent leur miel aux romarins des champs pierreux.

(début du chant deuxième, La cueillette)
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Maintes fois, à l'heure fraîche – où la terre se voile d'ombre, – alors que dans les prés les feuilles de trèfle – se replient, frileuses, – aux alentours de la « bastide » – où restait la belle, – il venait, tout troublé, faire le papillon.

(extrait du chant cinquième, Le combat)
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Videos de Frédéric Mistral (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Mistral
Le miracle est arrivé ! Il se nomme Mirèio, le poème que Frédéric Mistral, le fondateur du Félibrige, publie en 1859, au mitan du siècle des nationalités. À partir de là, et jusqu'à aujourd'hui, va fleurir, au Sud, une immense renaissance des langues et des littératures. En Provence, mais aussi dans le Languedoc, la Gascogne, le Limousin et l'Auvergne. C'est cette saga culturelle du Midi que raconte ici, avec science et style, Stéphane Giocanti.
Qui sont ces rebelles en butte au jacobinisme et à la stigmatisation des « patois » ? Quelle a été leur fabuleuse aventure héroïque et collective ? Quel rôle l'occitanisme a-t-il joué au sein de ce réveil ? Comment ce renouveau a-t-il influencé Alphonse Daudet, Jean Giono ou Marcel Pagnol ? Que reste-t-il de ce rêve à l'heure où les locuteurs naturels connaissent un crépuscule ? Et que nous dit cette résistance alors que la France s'interroge sur son avenir ?
Avec ce panorama inégalé, complet et clair, alerte et accessible, Stéphane Giocanti nous initie comme jamais au Sud, à sa terre et à son ciel, à ses peuples et à ses parlers. Une célébration lumineuse.
Essayiste et romancier, Stéphane Giocanti est, entre autres, l'auteur de T. S. Eliot ou le monde en poussières, C'était les Daudet, Une histoire politique de la littérature ainsi que de Kamikaze d'été.
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