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EAN : 9782810010950
680 pages
L'artilleur (09/03/2022)
3.42/5   6 notes
Résumé :
Enorme succès de librairie lors de sa parution en Espagne en 2003, cet ouvrage conclut à la responsabilité écrasante de la gauche révolutionnaire dans le déclenchement de la guerre civile espagnole. Selon les documents exceptionnels rassemblés par Pio Moa, l'origine du conflit n'est pas, en effet, le coup d’état raté de juillet 1936 contre la Seconde République espagnole mais bien la « menace rouge » que représentaient pour la démocratie les factions d'extrême gau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je crois que ce livre du polémiste Pio Moa - je ne dirai pas que c'est un ouvrage d'historien, car il est plutôt à classer parmi les productions du "marxisme repenti", plus à cheval sur certains clichés et certains mensonges effrontés et éhontés, parce qu'il émane d'un converti forcément plus convaincu que tous les adeptes de la première heure, puisqu'il l'est à la vingt-cinquième heure - a au moins un mérite : celui de stimuler le travail de la recherche pour s'opposer aux visions nécessairement réductrices et négationistes de Pio Moa en personne ! Car, contrairement à ce que pensent les historiens "bien-pensants", il y a des outils dans ce livre pour ouvrir un vrai débat et pour réfuter toute tentative de réhabilitation du franquisme, comme tenta en son temps de le faire un B. Benassar. Il faut enfin en venir aux strictes réalités, qui sont des évidences : s'il est exact de dire que la gauche espagnole et républicaine fut loin d'être unie - ce qui fut l'une des causes de sa défaite -, s'il n'est pas faux non plus de dire que certains opposants à Franco commirent des actes abominables contre des compatriotes, il n'est pas moins nécessaire de dire que les franquistes, leurs soutiens et leurs alliés - intérieurs et extérieurs - furent responsables de la mort d'au moins 200.000 personnes, et que sur ce nombre beaucoup furent aussi éliminées après la guerre civile proprement dite. Ce nombre est incontestable et classe le franquisme comme un régime plus sanguinaire et plus criminel dans les frontières ibériques que le fascisme le fut à l'intérieur de la botte italienne et en Sicile (si l'on excepte les abominables comportements des partisans de Mussolini à l'étranger, dans leurs zones de conquêtes) . Maintenant, quant à définir la nature du franquisme, mis en rapport avec les totalitarismes hitlérien et mussolinien, je dirai qu'il fut plus une dictature qu'un simple régime autoritaire ou qu'un fascisme à proprement parler, et si le refus de l'Espagne franquiste de s'aligner derrière Hitler durant la Seconde Guerre mondiale lui valut une certaine et coupable mansuétude de la part des démocraties occidentales en 1945 et par la suite, de même que son antistalinisme en fit un interlocuteur acceptable aux yeux des Américains, cela n'enleva en rien la tache originelle de ce régime ni sa face toujours aussi sombre et hautement condamnable, malgré sa longévité, qui ne devrait autoriser aucune excuse, ni aucune justification, de quelque ordre qu'elle fût. Georges Bernanos, André Malraux et Jean Moulin l'avaient bien compris depuis le début : ce courant de pensée qui espérait remettre en selle une société d'ordre révolue et héritée du passé était une erreur de l'histoire, même s'il avait apparemment réussi à se hisser au pouvoir en Espagne et à s'y maintenir assez longtemps, puis à se faire absoudre de tous ses crimes.
Les historiens savent à quoi s'en tenir et Pio Moa ne pourra effacer cela, malgré toutes ses tentatives pour essayer de faire oublier -mais ce n'est pas possible - la tare première du franquisme

François Sarindar
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Un livre intéressant avec un certain nombre de faiblesses
Il prend le contre-pied des idées communément admises sur la Guerre d! Espagne. Ses arguments ne sont pas dépourvus de justesse.
Il n'est pas contestable que ce conflit n'a pas opposé un peuple et une armée, puisque la moitié de la population espagnole qui avait voté contre le Front Populaire était favorable aux Nationalistes et qu'au départ plus de la moitié de l'armée était demeurée favorablement au gouvernement et que, dès les élections, des troubles violents avaient éclaté dans le pays, auxquels le gouvernement n'avait ni le pouvoir ni la volonté de mettre fin, cette situation rendant un affrontement armé inévitable.
De même, les républicains modérés (Azana, les radicaux de Leroux, ont très vite écartés du gouvernement au profit des marxistes (socialistes, dont Largo Caballero, le leader, se faisait appeler le "Lénine Espagnol, communistes, qui prennent vite la direction de fait, en raison de leur discipline supérieure et en tant que bénéficiaires principaux de l'aide sociétaire et anarcho-troskystes, particulièrement actifs, mais éliminé physiquement par les communistes). A la fin de la guerre la domination du parti communiste sur ce qui restait de la République était totale.
Au vrai, le combat opposé d'un côté l'armée de Franco d'un côté,et de l'autre l'armée régulière de la République,les milices des partis, très indépendantes et se combattant parfois entre elles.Il faut y ajouter les renforts étrangers, combattante italiens et allemands dans le camp nationaliste, soviétiques et brigades internationales dans le camp républicain
Pour compléter le tableau, on ajoutera que les atrocités furent assez équitablement réparties entre les deux camps
Mais cela ne justifie pas une analyse totalement partiale du conflit au profit des franquistes, au prix parfois de véritables contorsions intellectuelles, et au point de justifier l'injustifiable, notamment la répression féroce qui s'est poursuivie jusque dans les années 50, alors que la guerre était gagnée depuis longtemps.
De même,s'il est peut-être nécessaire de rectifier une image exagérément négative de Franco, cela ne justifie pas d'en faire un portrait purement hagiographique, comme le fait l'auteur.

Malgré son manque d'objectivité, ce livre n'est pas inutile dans le paysage historiographique existant, car il a le mérite de présenter un point de vue diffèrent dans un contexte trop univoque.
On peut citer cependant un ouvrage remarquablement équilibré le temps de Franco, dû au romancier Michel del Castillo, pourtant non -historien professionnel
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Un gros pavé qui à sa parution a fait polémique. La gauche était vent debout contre cette publication de Pio Moa, issu de son rang. L'ouvrage remettait en cause certains mythes de la guerre d'Espagne au regard de nouveaux documents provenant de la gauche elle-même. Ainsi des décénies de propagande était mise à mal par cette étude.
L'intérêt du livre provient donc de l'étude d'archives, jusque là méconnues, du camp républicains.
Le livre souffre parfois de raccourcis et d'interprétations parfois discutables.
On dit souvent que L Histoire est écrite par les vainqueurs, à une exception près : la guerre civile espagnole.
L'ouvrage dérange donc la gauche et les milieux dit progressistes. L'argument avancé est que l'auteur est fachiste. Mais de dialogue point.
Ce travail permet d'avoir une autre vision de ce conflit fraticide et d'ouvrir le débat que certains comme dit plus haut refusent.
Ce livre est a conseiller uniquement aux passionnés d'histoire et ayant une solide connaissance de l'histoire de la guerre civile espagnole. Pour le simple curieux, la lecture de ce livre peut vite devenir rébarbative.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le parallèle entre la Phalange et le PCE est éclairant. La croissance exponentielle de ces deux partis au cours de la guerre tient en partie à une raison simple: ils étaient mieux préparés à une situation conflictuelle en raison de leur mystique intrinsèque, de leur discipline et de leur organisation.
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