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Martine Leca (Éditeur scientifique)
EAN : 9782862744575
173 pages
Le Cherche midi (13/02/1997)
3.98/5   126 notes
Résumé :
Quelques hommes ont le rare privilège d'être tenus, par leurs contemporains, comme des consciences de leur époque.
Théodore Monod est de ceux-là. Ce savant humaniste croit de son devoir de mettre en garde les hommes contre leurs égarements et les dangers qui menacent la planète. Depuis plus de soixante-dix ans, Théodore Monod parcourt les déserts afin de retrouver la genèse de notre planète, et permettre qu'émerge un "nouvel homme". Celui-ci sera à part entiè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Théodore Monod est de ces hommes qui ne cesseront d'être pour moi des modèles. Je ne me souviens plus exactement de la composition du livre, mais seulement de l'impression qu'il m'a laissé. Un homme qui a trouvé sa voie en arpentant le désert de multiples fois, à la recherche de l'absolu, effectivement. Un homme sans esbroufe. Scientifique, naturaliste, homme d'un grand respect pour la nature et d'une remarquable humilité. Ses combats contre la violence planétaire sont également à retenir. Il me semble que ce livre se compose de ses souvenirs, sorte de livre-testament. Un livre qui m'a aidé à me ressourcer lorsque j'en avais besoin. Une voie et une voix à suivre. J'aimerai relire cet auteur. Mais il y a tant à découvrir…
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Lire le Chercheur d'absolu est un bon remède contre le pessimisme ambiant. Pour plusieurs raisons :
Monod partage une foi en la vie inébranlable, soutenue par sa foi en Dieu.
Ce grand esprit s'habille d'une existence simple de marcheur du désert, soulignant que c'est justement la simplicité, le dénuement, qui ouvrent l'esprit.
Réaliste quant aux dérives consuméristes de l'homme, il maintient le cap. Chacun se doit d'être en phase avec ses convictions profondes, et la passion de quelques-uns, minoritaires, peut toujours influencer le comportement des autres.
Monod a donc poursuivi jusqu'au bout la quête d'une harmonie avec la nature (partisan antinucléaire, engagé dans la lutte contre les violences infligées aux animaux, par exemple).
Si ses propos semblent s'affadir parfois de tautologies, l'ensemble se colore d'une sagesse reposante.
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Quelle étrangeté ! Je m'attendais à être fasciné par ce livre et j'en ressors déçu, extrêmement déçu. Déçu d'abord par sa composition. En effet, le livre se présente sous forme de deux ensembles qui n'ont quasiment rien à voir l'un avec l'autre, ni quant au sens, ni quant au propos, ni quant à la forme, ni quant à l'époque d'écriture.

Le début, qui donne son titre à l'ouvrage, est l'écrit d'un très vieil homme, qui, à la fin de sa vie, nous livre, en quelque sorte sa vision du monde. C'est un propos très général, assez bizarroïde, selon moi : un étrange mélange de vision scientifique et de mystique chrétienne. Les deux ne vont pas ensemble, d'après moi, on ne peut pas être le dogme et l'absence de dogme en même temps, ou alors, ça me dépasse.

Ce qui m'a déçu dans cette partie, c'est, finalement, tout bien considéré, la faible densité du propos. C'est très vague, plein de « il faudrait que », plein de « j'ai fait ceci, j'ai fait cela », plein de prises de position faussement rebelles, contre l'atome, contre la chasse, etc., plein de bons sentiments, et, en ce qui me concerne, quand j'en ai terminé la lecture, c'est surtout la vacuité, le vide qui m'est apparu.

Je m'attendais à ce que cet homme, que j'admire par ailleurs, nous livre quelques clés, quelques réflexions pénétrantes issues de son expérience du désert, un je-ne-sais-quoi qui aurait fait mouche en moi, et puis… non… rien… juste un sentiment de « tout ça pour ça » qui m'attriste un peu, et surtout, une espèce de discours religieux qui m'horripile au plus haut point, des références constantes à la Bible et qui n'ont, pour moi, pas lieu d'être. Bref, une déception.

Ensuite vient la seconde partie, qui est une suite de discours ou d'articles qui datent tous de la période de la seconde guerre mondiale et qui n'ont absolument aucun rapport avec la partie précédente. C'est très souvent de l'analyse de texte, une sorte de « Moi, Théodore Monod, je vais vous expliquer, moi, ce que c'est que la vie, je vais vous dire, moi, la vérité », le tout dans le but de nous prouver qu'untel ou untel de l'époque — totalement inconnu de nos jours — raconte des boniments, diffuse une propagande scandaleuse ou est au contraire quelqu'un de très bien selon ses critères de l'époque.

C'est très daté, très contextualisé, ça avait son intérêt en son temps, ça en a toujours si l'on s'intéresse à la biographie de Théodore Monod, ça a une certaine résonance avec l'actualité du moment puisqu'il s'agit de résistance en temps de guerre et d'invasion, soit, mais, là encore, quel est le rapport avec la promesse du titre, le Chercheur d'absolu ? Je m'interroge toujours là-dessus et surtout sur la portée véritable que cela peut avoir aujourd'hui.

On a le sentiment que tout ceci a pour but de nous démontrer que Théodore Monod était quelqu'un de « bien », qu'il était « courageux », qu'il ne s'en laissait pas compter, même en temps de guerre, etc., etc., etc. Oui, bon d'accord, mais c'était toujours un peu plus facile d'être vaillant à Dakar qu'au pied de la Kommandantur de la France occupée…

En somme, j'ai le sentiment de n'avoir rien appris de particulier ni de très intéressant à cette lecture, qui, j'en suis certain, n'occupera pas beaucoup d'espace dans mes souvenirs littéraires.
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J' avoue avoir été perplexe durant ce livre qui est en fait constitué de deux parties n' ayant absolument aucun rapport (ou minime, et en grattant bien quand même).
La première partie est une sorte de bilan où un homme fait le point sur sa vie et souhaite partager ce qu'il en a compris. Ça m'a fait du bien, fait réfléchir, confortée, et en même temps... Il y a un côté très nostalgique d'un passé parfait qui n' a jamais existé, et surtout, il a beau dire, sa spiritualité est surtout très chrétienne. Je m'attendais à quelque chose de plus profond, de plus... Ben de plus de désert, voilà !
Quant à la deuxième partie... Alors là, je n' ai rien compris ! Ce sont des textes écrits pendant la seconde guerre, qui reprennent beaucoup d' autres textes et parlent de gens complètement méconnus aujourd'hui (à part De Gaulle et Hitler, cela va sans dire).
Du coup, mon bilan à moi, c'est quid de l' intérêt du bouquin ? Ou, à tout le moins, pourquoi ce titre et cette quatrième de couverture ??
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Je trouve ce livre très intéressant par son langage non donneur de leçon, il nous amène à réfléchir autrement sur notre mode de vie et à regarder plus loin sans courir, il nous donne une liberté nouvelle qui pourrait exister si le monde voulait changer seulement (Je parle de la première partie du livre).
En ce qui concerne la deuxième partie du livre consacrée aux textes édités pendant la guerre, je ne l'ai pas lue, préférant garder l'espoir de la première lecture.

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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Nous compliquons trop nos existences. Mon père disait : « Nous sommes possédés par nos possessions. » Le désert nous apprend à nous soustraire des futilités et inutilités. Dans son espace, nous sommes à la limite de la survie. Les grandes cités nous submergent de superflu dans tous les domaines. Ces boutiques de gadgets, cette marée de nourriture, de vêtements. Ces maisons envahies par quantité de meubles et de bibelots. Tout cela incite les gens à posséder, acheter tout à crédit, y compris leur vacances. Placés dans une spirale infernale, ils sont dépendants de la société de consommation. Alors que la source du bonheur est en nous-mêmes. Pour certains, je crains que cette nappe phréatique ne soit tarie. Même les enfants sont blasés par un déluge de jouets.
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Le modernisme nous a transformés, et même déformés, par son enchainement de nuisances. Bien que je ne sois pas contre le progrès matériel quand il peut épargner -et non pas éviter, comme il est souvent dit - de la peine aux être humains, je crains le pouvoir des technocrates. Ces Faust veulent prendre le monde en mains. Nous aurions alors une marée de consommateurs aveuglés, ignorant tout de la terre, de ses cycles et richesses.
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Je fais partie de la race humaine et pourtant je dis : qu'importe si l'homme disparaît du globe. Il l'aura bien mérité ! Sa folie actuelle est telle, tant de stupidités et d'imprudence ! Il existera toujours des relais dans la nature. Dans l'évolution biologique, si une branche disparaît, elle est relayée par une autre. La nature et les animaux existaient avant nous sans avoir à supporter notre rapacité. Et l'évolution peut dessiner un cercle, lequel se refermera sur les origines neuves, c'est à dire préhistoriques.
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Le nomade ignore les frontières. Sa course est ancestrale. Il suit des traces transversales pour troquer les produits de son élevage, moutons sur pied, viande séchée, fromages, beurre, artisanat du cuir. Le « paiement » se résume en semoule, dattes, sucre, thé, couvertures. Mais maintenant, ils doivent organiser leur voyage en franchissant les frontières des Etats, ce qui signifie des détours clandestins et périlleux. Les points de jonction de ces tribus ont été modifiés. Le peuple du Sahara en général se contente de sa propre culture, de sa propre civilisation. Quand à sa méthode pour se soustraire à l’ennemi, elle consiste à utiliser le terrain, la mobilité, en évitant si possible le combat. Détruire un peuple qui sait vivre en autarcie, qui souhaite l’autodétermination et pouvoir circuler librement sur quelques arpents de sable est un bel exemple de dictature gratuite.
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Contre la religion du profit, nous devons opposer la religion de la beauté, son pain vivant, son eau vive.
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Vidéo de Théodore Monod
Les rencontres Hachette Technique Comment réconcilier les élèves avec l'étude de la langue ? Nouveau ! Une approche visuelle et synthétique de l'étude de la langue en lycée professionnel
Au programme :
Enseignants et orthophonistes : quels constats ? Les bénéfices de la traduction graphique des règles Mise en oeuvre en classe Temps d'échanges Les intervenantes Nathalie Balaguer, professeure de lettres-histoire, Lycée Théodore Monod, Antony Anne-Claire Errard, orthophoniste Marie-Lys Errard, traductrice graphique
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