Théodore Monod manque dans le paysage actuel, avec sa sagesse et hargne à défendre l'espèce humaine en tout genre, il serait sans doute un homme de poids. Si certains ont échoué, lui n'a jamais baissé les bras. Disant clairement sa pensée, le constat amer de notre humanité en perdition.
Ce n'est pas le premier ouvrage que je lis de cet humaniste, mais à chaque fois, malgré le tableau obscure qu'il peut nous dessiner, j'y trouve mon chemin, je ressens en osmose avec ses paroles, et cela réconforte malgré tout.
Il sait démontrer simplement les grandes erreurs depuis que l'homme a commencé à évoluer et notamment quand il ne s'est plus contenter de cueillette pour vivre. C'est un long processus qui petit à petit nous a amené à la folie de l'être humain qui se croit supérieur à la nature.
C'est très intéressant de lire ou plutôt de regarder comme une grande fresque la grandeur et la décadence de l'être à deux pattes.
J'aime aussi les poésies ou textes qui précédent chaque chapitre c'est à l'image du livre bien entendu, la sagesse de l'être face à la grandeur du cosmos qui l'entoure et ceux qui l'entourent.
Même si il peut dater un peu, l'urgence était déjà là à son époque, il doit bien être dépité du hauts des cieux à nous voir nous déchirer pour une bulle de pureté à grands coups de taxes. Effectivement Monsieur Monod, je vous confirme votre ressenti : plus on avance plus la bêtise humaine s'amplifie, plus l'être régresse.
Il y a également beaucoup de réflexions qui sont toujours d'actualité et qui semble y rester jusque l'extinction de notre espèce.
J'ai bien aimé une petite parenthèse qui m'a fait sourire, c'est la lettre que M. Monod a envoyé au président de la république suite à son invitation pour le défilé du 14 juillet. Elle mériterait d'être plus connue car elle reflète en grande partie l'absurde de l'humain.
J'aime et approuve Monod et je le retrouverai sûrement encore à relire notamment Méharée mon préféré.