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EAN : 9782266227803
92 pages
Pocket (02/02/2012)
3.25/5   22 notes
Résumé :
Quel singulier destin que celui d'Albert Nobbs ! Majordome à l'hôtel Morrison, il y est apprécié pour sa discrétion et son efficacité. Mais, pour pouvoir travailler, Albert doit dissimuler un singulier secret. Sous ses vêtements masculins se cache depuis trente ans une femme travestie en homme. Alors qu'un ouvrier découvre l'imposture, Albert choisit pour la première fois de sa vie de réaliser un de ses rêves... Confusion des sentiments et questionnement sur l'ident... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a longtemps que je voulais découvrir cette nouvelle. C'est toujours avec beaucoup de curiosité que j'ouvre un livre d'un auteur irlandais et je dois dire que pour le coup je ne suis pas déçue. Je ressors même de cette lecture enchanté.

Le scénario est intéressant : une femme se fait passer pour un homme pour obtenir un emploi. Personne ne se doute de la supercherie quand un jour un peintre découvre son secret. Ce peintre ne l'a juge pas car c'est elle même une femme qui se fait passer pour un homme. Après une grande discussion, Albert se met en tête de se marier et la sa vie va changer. J'ai beaucoup aimé cette histoire.

La narration est intéressante puisqu'il s'agit d'une personne qui a fréquenté l'hôtel en étant enfant qui raconte ses souvenirs et puis c'est au tour d'Albert de prendre la parole. Mais tout est raconté sous la forme de confidences.
J'ai beaucoup aimé découvrir l'Irlande très pauvre de l'époque, on a un peu l'impression d'être dans un roman de Dickens ou la pauvreté et la misère sont a chaque coin de rue.

S'il fallait émettre une critique, je dirais juste que c'est l'image de la femme que je n'aime pas dans cette histoire. Autant Albert et Hubert (qui se font passer pour homme), sont indépendantes, économes, mature et avec la tête sur les épaules, autant les autres femme de cette nouvelle m'ont déplu. On est dans la caricature extrême : bavardes, toujours prêtes a faire des commérages, cupides....

Mais ce n'est qu'un tout petit détail, qui ne m'a absolument pas gâché cette belle lecture. C'est une nouvelle classique, mais l'écriture de George Moore n'a pas pris une ride et cette nouvelle se dévore en très peu de temps.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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C'est tout à fait par hasard que je suis tombée sur cet ouvrage et c'est dans ces moments-là que je me dis que le hasard fait parfois bien les choses.
Ne connaissant pas du tout l'auteur et toujours désireuse d'apprendre et de découvrir, je me suis don laissée tenter par cette lecture, ce que je ne regrette absolument pas d'ailleurs.

L'histoire débute comme une discussion entre le narrateur et son ami Alec. le narrateur raconte ses souvenirs de jeunesse et de ses séjours à Dublin avec ses parents à l'hôtel Morrison au cours des années 1860. Dans cet hôtel de luxe, le narrateur fut effrayé par le majordome qui leur été attitré, Albert Nobbs.

Aussi, dans toute la suite de la nouvelle, le narrateur disparaît pour faire place à Albert Nobbs, à ce qu'a été sa vie à l'hôtel Morrison mais aussi à ce qu'elle fut bien avant cela. C'est une rencontre décisive, celle d'avec Hubert Page, un peintre en bâtiment, qui va lui permettre de retrouver sa vraie nature et lui permettre de rêver à nouveau...

Deux destins bouleversants, celui d'Albert et D Hubert, qui, s'ils s'étaient rencontré plus tôt, auraient pu être différents mais rien n'est moins sûr. En lisant ce livre, on ressent de l'injustice, du regard pesant des autres dès que l'on est différent et du fait que cela génère chez la personne recluse une immense solitude. Oui, voilà le réel thème de cet ouvrage : La Solitude.

Une écriture fluide et limpide, un ouvrage très vie lu mais qui m'a laissée un petit peu sur ma faim...j'aurais aimé que l'auteur fasse de cette nouvelle un roman et qu'il poursuive sur sa lancée ! A découvrit !
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En refermant cette longue nouvelle, je ne peux m'empêcher de ressentir une immense tristesse et une immense solitude. Pas de cette solitude choisie et heureuse de celui qui se suffit à lui-même, mais la solitude de celui ou celle qui vit si seul au milieu de la société qu'il ne sait plus comment être au monde. Une solitude tellement au-delà de la simple solitude qu'elle ne se connait même pas.
Albert, parce qu'un jour elle a décidé de prendre des habits d'homme, n'est plus ni homme ni femme, et érigeant ce secret pesant dans la société ultra-codifiée de la fin du XIXème siècle comme une barrière infranchissable entre elle et le monde, elle se perd dans une solitude sans fond, dont elle finit par ne plus avoir conscience tant elle est la seule chose qui constitue son identité.

Cette nouvelle est étrange. Son scénario est peu crédible, mais qu'importe, c'est un prétexte. Les sujets qu'elle aborde sont nombreux si bien que l'on perd un peu le fil de ce que l'auteur veut dire. Il est question d'identité, de regard de la société, mais aussi de rêves de vie meilleure. Il est même question d'homosexualité, le regard graveleux des autres lorsqu'ils apprennent la vérité biologique me paraît assez proche de ce que ces questions peuvent soulever de réactions malsaines aujourd'hui encore.
Il est un peu dommage que le propos se perde ainsi, et, plus qu'une réflexion sur l'identité, je retiendrai cet irrémédiable sentiment de solitude, ce cuisant constat d'échec, même quand les rêves ne sont que ceux de chandeliers sur une cheminée et d'une petite boutique pour gagner honnêtement sa vie. « There had never been anything in her life but a few dreams, and henceforth there would not even be dreams. »* (p.84, Chapitre 4).

* Tentative de traduction : « Il n'y a jamais rien eu dans sa vie, juste quelques rêves. Dorénavant, il n'y aurait même plus les rêves. »
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Ce livre m'a pas mal intrigué de par son résumé et le fait qu'il avait été adapté en film.

Premier étonnement : une fois le livre ouvert, je me suis aperçue que l'on pouvait parlé de NOUVELLE plus que de roman. Une soixantaine de pages sur ma liseuse. Je me suis dit : "Et un film a été fait avec si peu de matière ???... cela doit être un concentré de pure littérature incroyablement géniale alors ".... Et bien bilan des courses... DÉÇUE !

Le concept de base du récit est plutôt bon avec une femme qui depuis des décennies se fait passer pour un homme et exerce le métier de majordome. Le premier chapitre ainsi que le second sont plutôt bons mais la suite du récit est d'un ennui....
Globalement, le récit se compose de deux parties :
Les deux premiers chapitres portant sur la découverte de la supercherie par une tierce personne et le récit d'Albert Noobs expliquant pourquoi il en est arrivé à ce choix.
Le reste du récit porte sur le changement qu'entraîne en lui le fait que cette tierce personne soit au courant ainsi que la révélation qui lui a été faite. Le personnage perd totalement de son intérêt dans cette partie avec un Albert Noobs simplet par moment, idiot, se laissant marcher sur les pieds.

Bref, le fait d'en avoir fait une nouvelle et non un roman s'explique à la lecture du récit. Je doute que l'histoire aurait tenu en haleine un lecteur sur 200 ou 300 pages. 60 pages c'est déjà pas mal.
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Surprenant, étrange par moments, mais j'ai bien aimé ma lecture ! La plume d'Albert Moore, bien que classique, est fluide et le sujet moderne.
Dans le Dublin de la fin du XIXe siècle, une période difficile pendant laquelle régnait la misère et où l'émigration vers les Etats-Unis était monnaie courante, une femme se fait passer pour un homme afin d'obtenir un emploi à l'hôtel Morrison. Personne ne se doute de quoi que soit jusqu'à ce peintre qui doit dormir dans la même chambre qu'Albert et qui est lui-même... une femme.
Le narrateur est un troisième personnage qui nous conte l'histoire, puisqu'il a séjourné dans ce même hôtel lorsqu'il était enfant. mais on ne parle pas plus que cela de lui, ni de son auditeur...
Le majordome Albert Nobbs est donc une femme à la féminité suspendue, car elle a choisi de vivre avec une apparence d'homme pour être libre, sans être lesbienne à la base. Sa nouvelle amie Janet, alias le peintre Hubert, va la pousser à épouser une femme. Il y a comme une tristesse tout au long de la lecture, de la souffrance même, mais aussi de la tendresse et de la cruauté. Albert Nobbs a eu une vie d'effacée, une vie de dissimulation : masquer sa féminité, choisir un prénom masculin, entrer dans un corset pour élaguer ses formes, rester raide, et vivre de rêves.
Le comportement des femmes, hors nos héroïnes travesties qui elles, sont plutôt matures et équilibrées, dans cette nouvelle, m'a déplu, on est dans les clichés sexistes, commérages, cupidité, voire la stupidité dans toute sa splendeur.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
But her secret forced her to live apart from men as well as women; the clothes she wore smothered the woman in her; she no longer thought and felt as she used to when she wore petticoats, and she didn’t think and fell like a man though she wore trousers. Who was she? Nothing, neither man nor woman, so small wonder she was lonely. (p. 39, Chapitre 3).

Tentative de traduction : « Mais son secret l’obligeait à vivre à l’écart des hommes comme des femmes ; les vêtements qu’elle portait avaient éteint sa féminité. Elle ne pensait plus comme lorsqu’elle portait un jupon, mais elle ne pensait pas non plus comme un homme bien qu’elle porte un pantalon. Qui était-elle ? Rien, ni un homme ni une femme, rien d’étonnant à ce qu’elle soit seule. »
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There had never been anything in her life but a few dreams, and henceforth there would not even be dreams. (p.84, Chapitre 4).

Tentative de traduction : « Il n’y a jamais rien eu dans sa vie, juste quelques rêves. Dorénavant, il n’y aurait même plus les rêves. »
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"il n'y a pas pire tourment que les tourments de l'amour."
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Dieu tout puissant! Qu'est ce que cela veut dire? Bon sang, mais vous êtes une femme!
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Quelle importance que l'enfant l'appelle maman ou papa ? Ce ne sont que des mots franchissant les lèvres, alors que l'amour est dans le coeur, et seul compte l'amour.
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Video de George Moore (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Moore
Albert Nobbs est un film dramatique irlando-britannico-français, réalisé par Rodrigo García, co-produit, co-écrit et interprété par Glenn Close et sorti le 21 décembre 2011. D'après d'après la nouvelle Albert Nobbs de George Moore
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