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Oscar Lalo (Traducteur)
EAN : 9782385770372
192 pages
Editions Récamier (01/02/2024)
4.27/5   39 notes
Résumé :
En Nouvelle-Angleterre, au début du XXe siècle, Helen McGill, 39 ans, est une femme désabusée, lasse de s'occuper en même temps de la ferme familiale et de son frère Andrew, écrivain à succès qui la laisse tout gérer. Elle souhaite vivre sa propre aventure, et rachète la librairie ambulante de Roger Mifflin, un homme charismatique et passionné par les livres.
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Helen vit des jours paisibles à la ferme, en compagnie de son frère Andrew, devenu un grand écrivain. Pourtant, elle se sent à l'étroit. Lorsque Roger Mifflin arrive à la ferme avec l'intention de vendre sa librairie ambulante à Andrew, pour Helen, c'en est trop. En effet, elle est convaincue d'être délaissée et que cette sensation ne fera que s'accroître si son frère accède à acheter cette librairie. Elle va donc décider de l'acquérir elle-même, et partira sur les routes en compagnie de Roger, afin de s'accoutumer à ce nouveau quotidien.

En voilà un roman au charme suranné, et que j'ai dévoré tant les aventures d'Helen et de Roger m'ont subjuguée. J'ai beaucoup aimé ce portrait féminin qui va s'épanouir peu à peu, au fil de ses rencontres et de ses déambulations afin de vendre des livres à la population.

Les personnages sont très bien esquissés, et les aventures s'enchaînent tout au fil des pages. Les références littéraires sont bien évidemment nombreuses, puisque la littérature est le fil rouge de l'histoire.

Il s'agit d'une lecture idéale pour tous les amoureux de la littérature. Au travers du parcours d'Helen, le lecteur pourra suivre sa réelle évolution et son épanouissement au travers de la vente des livres, mais également au travers des dialogues enrichissants qu'elle aura l'occasion de tenir avec Roger.

La plume de l'auteur est tout en douceur. le traducteur, Oscar Lalo, a su restituer à ce texte toute la sensibilité et l'humour dont il est teinté. J'ai beaucoup apprécié cette traduction, ainsi que les petites notes explicatives qui permettent au lecteur d'en apprendre énormément.

Un roman tendre et délicat, dans lequel la littérature sera le fil rouge d'une grande aventure qui débutera pour la protagoniste. Une réussite à découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Helen a une vie très tranquille à la ferme des Soulines où elle vit avec son frère.

Son frère s étant découvert un talent pour l'écriture,  il n'accorde plus que très peu de temps à l'entretien de la ferme.

Helen se retrouve ainsi en charge de la quasi-totalité de la gestion de cette dernière en plus de ses nombreuses tâches. 

Mais le jour où Roger débarque avec sa librairie ambulante, Peg et le chien et son envie de vendre le tout,  Helen,sur un coup de tête décide d'utiliser ses économies et de s'offrir des vacances bien méritées. 

Pour ses débuts,Roger l'accompagne et ils vont ainsi partir à l'aventure...


Quel beau voyage que cette lecture.... J'ai ainsi fait un bond dans le passé puisque ce roman date de 1917, aux États Unis et dans le monde paysan.

C'est seulement maintenant qu'il a été traduit par le grand M. Lalo ce qui est génial.

La couverture m'a donné envie de découvrir cette belle histoire, au ton moderne et résolument joyeux.


Cette roulotte m'a fait penser aux films de western avec leurs roulottes bâchées, cet éloignement entre certaines maisons..


Pendant leurs pérégrinations, les 2 compères vont se dévoiler l'un à l'autre et Helen va pouvoir enrichir ses connaissances avec ce changement de perspectives, leurs discussions interminables.


Roger est tel un trublion en quête permanente de transmission orale, avec une verve inimaginable et au phrasé parfait.


Ce roman compulser les genres en y mêlant recherche d'indépendance, volonté d'épanouissement, de liberté, d'aventures en tt genre.


Mais c'est aussi une belle ode aux romans de la fin du 19e et début du 20e siècle que je ne connaissais pas.


Une lecture originale, un peu différente mais superbement écrite. 

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Ce petit livre est paru en 1917. À part la lettre introductive écrite par l'auteur, il est rédigé à la première personne et c'est une femme qui s'exprime. Elle s'appelle Helen, économise pour essayer de s'acheter une voiture. Elle vend les oeufs de ses poules, ses confitures et elle s'occupe du quotidien de son frère et d'elle-même dans la ferme qu'ils habitent en Nouvelle-Angleterre. Elle a trente-neuf ans et une vie assez morne : cuisine, ménage, couture, rangements …. Son frangin, Andrew, ancien homme d'affaires, a maintenant réussi et a un peu prix la grosse tête. Il se montre un tantinet méprisant avec elle.
Un jour, une espèce de roulotte s'arrête devant leur demeure. Elle est seule et discute avec l'homme qui la conduit. le véhicule est aménagé en « librairie ambulante ». le propriétaire sillonne les routes avec son cheval, son chien et ses livres qu'il vend au gré de ses rencontres. Il voudrait se poser pour écrire, raconter les anecdotes qu'il a vécues. Il a pour projet de faire affaire avec Andrew en espérant qu'il fasse l'acquisition du convoi. Helen, elle, a une envie de rébellion, elle a ras le bol de servir de bonne.
Un coup de folie, une envie de fantaisie ? Voilà que la transaction est signée. L'un vend, l'autre achète et les deux filent sur la route. Lui pour lui faire découvrir le métier, l'autre pour l'apprendre. Une lettre est déposée sur la table pour qu'Andrew soit informé. le lecteur va suivre les premiers pas de la future libraire mais rien ne sera vraiment facile pour elle.
Ce roman est un petit bijou au charme suranné (déjà la couverture donnait le ton), à l'atmosphère exquise. Un récit avec de l'humour, de la sagesse, une pépite littéraire bien traduite (merci à Oscar Lalo) au phrasé pas si désuet qu'on pourrait le penser vu la première date de parution.
J'ai trouvé l'écriture très poétique et très évocatrice. Quand Helen parle du vendeur, c'est délicieux à lire.
« Déconcertée, j'observais ce petit coquin un tantinet ratatiné. Je découvrais une nouvelle facette de cet aimable idéaliste. Il y avait en lui, à côté de son doux amour des livres, un grain de diablerie intrépide. »
C'est une femme attachante qui va se découvrir en cheminant. On la voit évoluer, prendre de l'assurance, s'émanciper. Et à cette époque, ce genre de comportement, c'est une vraie révolution ! On verra comment certains s'y prennent pour entraver ses velléités d'indépendance.
Le texte est parsemé de références littéraires, elles sont très bien introduites. Les arguments pour conseiller les futurs acheteurs sont fins, drôles, raffinés.
« Un homme qui a quelques bons livres chez lui rend sa femme heureuse, donne à ses enfants un bon départ dans la vie et est susceptible d'être lui-même un meilleur citoyen. »
Cette lecture a été une parenthèse enchantée, une bulle de délicatesse. Les scènes et les relations entre les uns et les autres sont décrites avec une plume teintée de pureté. Je ne sais pas vraiment comment définir ce ressenti. C'est une histoire simple mais très belle, qui n'a pas besoin finalement d'être « décortiquée »,analysée, il faut la lire tout simplement et se laisser porter par l'émotion qu'elle procure…..

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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La librairie ambulante, Christopher Morley, Récamier (traduit par Oscar Lalo)
Helen McGill vit dans une ferme avec son frère Andrew. Lasse de s'occuper de son frère qui néglige son travail depuis qu'il est devenu écrivain, sur un coup de tête, elle, pourtant si raisonnable, achète une librairie ambulante et part sur les routes avec Roger Mifflin, le vendeur. En ce début de XX° siècle, les campagnes les plus reculées des États-Unis n'ont pas accès aisément à la culture.
Écrit en 1917 et traduit seulement maintenant, ce roman a tout pour plaire. Une couverture attrayant, un format idéal, une traduction moderne et vive et une histoire réjouissante. C'est une comédie légère, rondement menée au rythme du cheval qui tire la carriole, des histoires et anecdotes narrées par Roger et des aventures rocambolesques vécues par Helen, qui depuis quinze ans n'était quasiment pas sortie de sa ferme. Elle est somme toute assez féministe l'histoire de cette femme entièrement dévolue à son frère, aux travaux domestiques et à ceux de la ferme qui décide que cela suffit et qu'elle veut vivre ces dernières années -elle est célibataire et n'a que 39 ans, mais il y a un siècle, l'espérance de vie est moindre- comme elle l'entend.
C'est aussi un hommage aux livres, aux belles histoires, à la littérature et peu importe que je ne connaisse pas tous les auteurs cités, étasuniens d'avant XX°. Ça m'a fait penser aux Bibliobus dans lesquels nous choisissions des livres lorsque j'étais enfant, qui se déplaçaient sur les cours d'école. Un très bon moment passé sur les routes en compagnie d'Helen et Roger... et des livres.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Librairie Ambulante ?
"J'avais mis ce livre dans ma wishlist en anglais après ma lecture de The Bookseller's Tale (avec à peu près un million d'autres) alors ce fut une excellente surprise que de le voir sortir en français. Pour ajouter à ma chance, je l'ai reçu lors de la dernière masse critique Babelio."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Helen McGill a 39 ans et lorsqu'elle voit arriver devant sa ferme une librairie ambulante qu'un petit homme roux souhaite vendre à son frère, elle sait que ce dernier va accepter et partir à l'aventure en lui laissant tout gérer une fois de plus. Alors pour que ça n'arrive pas, elle ne voit qu'une solution, le devancer en l'achetant elle-même..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Le plus étonnant avec ce roman, c'est de savoir qu'il a été écrit en 1917. le propos est résolument moderne, n'a pas vraiment vieilli, et l'auteur a fait de son héroïne une femme forte, qui sait ce qu'elle veut, et surtout ce qu'elle ne veut plus. Malgré son caractère volontaire, je l'ai trouvé également étonnamment touchante et l'humour est le liant de cette histoire. Quelle agréable balade dans l'Amérique rurale j'aurais faite en sa compagnie, sans oublier la jument Peg et le chien Bock bien sûr. Quant à la place de la littérature dans ce court roman, c'est la cerise sur le gâteau.

Un petit mot sur la couverture qui, je le sais, fait son petit effet. Personnellement, je ne l'aime pas tellement, dans un style trop vu, on a déjà fait mieux à mon goût et surtout, je trouve qu'elle ne colle pas trop à l'ambiance du roman, le summum étant le choix d'une calèche plutôt qu'une roulotte. J'ai peur que cela induise certains lecteurs en erreur et qu'ils soient déçus du contenu, ce qui serait franchement dommage."

Et comment cela s'est-il fini ?
"J'espère sincèrement que les éditions Récamier publieront également les autres romans de Christopher Morley, au quel cas, je serai au rendez-vous."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Les rayons du soleil semblaient converger vers la librairie ambulante et nous avancions sur la route blanche dans un halo doré. Les feuilles plates des cèdres se balançaient doucement dans l’air salé et je me disais que, pour la première fois en dix ans, j’avais enfin le luxe de choisir mes mots pour décrire l’éclat d’une matinée. »
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« Le fait de nous appeler des hommes, ne fait pas de nous des hommes. Aucune créature sur terre n’a le droit de se considérer comme un être humain si elle ne connaît pas au moins un bon livre par cœur. »
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« ‘La levure fait lever la pâte comme la littérature élève l’esprit‘ dis-je, surprise par ma propre inspiration. Ça faisait cinq ans que je n’avais pas sorti une remarque aussi subtile à Andrew. »
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Les présidents d’université peuvent bien continuer à vanter leurs étagères d’un mètre cinquante de grande littérature et les éditeurs à faire la publicité de leurs classiques illustrés, ce dont les gens ont vraiment besoin, c’est de belles histoires, simples et authentiques, des histoires qui les prennent aux tripes, qui les fassent rire et trembler, et qui les rendent humbles en réalisant à quel point nous sommes peu de choses sur cette planète !
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Seigneur! dit-il, lorsque vous vendez un livre à quelqu'un, vous ne lui vendez pas seulement un livre de papier, d'encre et de colle vous lui vendez une nouvelle vie. L'amour, l'amitié, l'humour et une croisière en mer la nuit - il y a tout, de la terre aux cieux, dans un livre.
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