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EAN : 9782377291748
72 pages
Libertalia (01/04/2021)
4.22/5   9 notes
Résumé :
La première œuvre arthurienne féministe.

En 1857, dans une Angleterre victorienne patriarcale, William Morris, jeune poète de 23 ans proche du mouvement préraphaélite, s’empare de la légende arthurienne qui connaît alors une popularité croissante. Mais, au lieu de célébrer les exploits des chevaliers, l’auteur décide de donner pour la première fois la parole à la reine Guenièvre.
Reprenant l’un des épisodes les plus célèbres du mythe du Camelot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Encore une belle initiative des éditions Libertalia ! Pour la première fois, une traduction de ce poème de William Morris qui prend le parti de proposer le point de vue de Guenièvre dans son procès. Traduction proposée en regard du texte original.

L'avant-propos de William Blanc, historien et spécialiste maison, vient montrer à quel point le texte de Morris est novateur dans toute la geste arthurienne.

Signalons le travail de Philippe Mortimer à la traduction. le poème étant écrit en terza rima, il a fait le choix de respecter cette contrainte, transformant simplement les vers en alexandrins.

Un très court poème, Vers Avalon, vient clôturer ce petit opuscule, indispensable à qui s'intéresse à la Matière de Bretagne.

Un gros travail effectué et une traduction d'un texte historique, à recommander donc.
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Un poème poignant et précurseur sur la condition féminine qui donne enfin le droit de réponse au personnage de Guenièvre, acculée parmi les hommes pour avoir commis l'adultère. Guenièvre se sent bien à l'étroit dans la cage qu'on a voulu pour elle et clame son droit à la joie et au bonheur plutôt qu'à une vie morne et sans passions. A contre-courant du conservatisme victorien de l'époque, W. Morris affirme à travers elle l'existence et la légitimité du désir féminin. Une oeuvre courte qui gagnerait à être plus connue.
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L'ouvrage s'ouvre sur une préface de William Blanc qui prend le temps d'expliciter le contexte dans lequel le poème a vu le jour sous la plume de William Morris mais également la réception qui en a été faite ainsi que le pourquoi de cette réception mitigée. J'ai vraiment beaucoup aimé pouvoir en apprendre plus tant sur l'oeuvre de base que sur son auteur et connaître le contexte est selon moi réellement un plus dans la manière dont nous allons ensuite lire ce poème. Si j'ai hésité un instant à arrêter ma lecture de la préface pour la lire à la fin (je préfère en général découvrir l'oeuvre avant de lire des explications sur celle-ci), j'ai été beaucoup trop intéressée par cette préface pour ne pas la terminer dans sa totalité directement. Mais, si vous préférez découvrir le poème avant d'en savoir trop sur lui, n'hésitez pas à faire l'inverse !

Dans la majorité des textes Arthurien, Guenièvre a très peu son mot à dire et l'on ne connait d'elle, finalement, que sa liaison adultère avec Lancelot. Dans ce poème, William Morris choisit de la laisser exposer ses arguments et se défendre devant Gauvain. Devant tous ces hommes qui la jugent, Guenièvre prend la parole et expose un pan de sa vie qu'aucun d'entre eux n'a cherché à découvrir, la condamnant directement.

Ce poème, tout en émotions, c'est donc l'occasion pour la reine d'être une femme amoureuse, une femme a qui l'on n'a pas forcément prêtée attention mais qui a elle aussi des choses à dire et qui se tient droite devant ses détracteurs.

Une belle découverte pour moi que cet ouvrage qui m'a donné envie d'en découvrir bien d'autres cités dans la préface.
Lien : https://tempsdemots.wordpres..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
05 juillet 2021
La présente traduction [...] respecte l’usage de la tierce rime et le poème lui-même se révèle d’une justesse et d’une élégance tout en émotion et en retenue à la fois, parcouru d’une fièvre riche en sous-entendus et en non-dits. Il est suivi d’un second poème, bien plus court - une seule page, pour tout dire - mais très beau lui aussi, touchant sa cible en quelques strophes.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
[Dans la préface]
À travers la reine de Camelot, Morris cherche non seulement à innocenter les femmes du mythe arthurien, mais aussi toutes les femmes depuis Ève, en affirmant que leurs désirs ne constituent pas une faute, mais bien l'expression d'un élan naturel, printanier, que seule une société d'hommes jaloux et tristes maintient en cage. (16)
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