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3,89

sur 3329 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Disposant de temps devant moi, j'ai entrepris de découvrir la trilogie de Murakami qui m'attendait depuis un bon moment. J'ai choisi de panacher les modes de lecture, papier et audio.

Un éditeur reçoit par la poste, pour un concours de jeunes auteurs, un manuscrit écrit par une jeune fille. Il a un coup de coeur pour l'histoire mais le texte comporte des imperfections et ne peut être édité en l'état. Il a l'idée de confier sa réécriture à Tengo, un des jeunes auteurs de son "écurie" qui a du potentiel mais n'a pas encore percé. Tengo, bien qu'ayant des scrupules, accepte de relever le challenge, après avoir rencontré la jeune fille.

Parallèlement, nous suivons Anomamé, une jeune femme assez solitaire, animatrice sportive dans une association et coach pour des particuliers. Nous découvrons qu'elle a une activité très spéciale en parallèle puisqu'elle est chargée d'éliminer des hommes qui se sont montrés violents avec des femmes.

Comme vous pouvez vous en douter, les deux histoires finissent par se rejoindre...

Comme à son habitude, Murakami flirte avec le fantastique de façon subtile et dosée. Nous côtoyons deux mondes : celui de l'année 1984 et celui de l'année 1Q84, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Tout du moins au premier abord car en1Q84 on peut voir deux lunes dans le ciel et les humains doivent composer avec les "Little People". Cela peut sembler farfelu de prime abord mais tout se tient et on y croit !

Je me suis passionnée pour cette histoire qui mélange les genres : histoire d'amour, thriller, conte fantastique et poétique... J'ai beaucoup aimé suivre les deux personnages, aussi attachants l'un que l'autre et j'ai eu beaucoup de mal à les quitter. J'aurais vraiment aimé qu'il y ait un quatrième tome.

J'ai autant aimé la version papier que la version audio. Pour une trilogie (ou un pavé), c'est très plaisant d'alterner les modes de lecture. Cela permet d'avancer plus vite dans l'histoire. En effet, je lis audio en voiture, en me baladant ou en m'occupant des tâches ménagères, ce qui augmente de façon conséquente les plages de lecture dans la journée.

Une belle aventure littéraire !
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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C'est à regret que je laisse derrière moi Tengo et Aomamé avec la fin de la lecture de ce tome 3.
J'ai toujours autant aimé le récit oscillant entre réel et fantastique et la quête de ses deux écorchés pour se trouver et se retrouver.

Je trouve l'introduction du personnage d'Ushikawa judicieuse. Nous suivons ainsi traqueur et traqués qui finalement, s'avèrent avoir de nombreux points communs et buts convergents: se débattre dans cette vie marquée par le manque et les rejets et y trouver un sens.

La fin très ouverte colle parfaitement à l'esprit de cette saga et laisse une grande place à l'imaginaire du lecteur.

Une très belle découverte.
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Le meilleur des trois tomes. le moins bizarre et en même temps celui dont le suspens est le plus grand. Un suspens en forme d'attente et de patience, de langueur et d'introspection, de transition générationnelle (père/fils, MOTHER/DAUGHTER), de cheminement jusqu'à enfin réussir à réunir Tengo e Aomamé quelque soit le nombre de lunes qui se trouvent dans le ciel ou la direction dans laquelle regarde le tigre de l'affiche Esso. Un amour au delà de tout, intemporel, évident, immaculé. Ou comment un simple geste - deux mains d'enfants entrelacées - peut changer radicalement le cours des choses et de la vie, jusqu'à créer un passage entre des mondes parallèles.
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Découvrir 1Q84, c'est pénétrer un univers dans lequel on accepte de perdre ses repères, de perdre littéralement pied. Comme les protagonistes, nous sommes ferrés dans un univers qui, sur bien des aspects, ressemble au nôtre, mais qui dénote par quelques touches d'abord, par une menace qui sourd des personnages et de l'ambiance générale.
Cette trilogie est un enchantement. Pleine de poésie, elle ne renonce toutefois pas à l'action et devient rapidement addictive, ce qui est d'autant plus surprenant que l'auteur prend son temps. Il campe des personnages complexes, aussi froids qu'humains, aussi neutres que touchants. On y croise des références à Proust dont l'obsession pour le Temps martèle la vie d'Aomamé confinée, à Orwell, bien sûr, avec la possibilité d'être vus et entendus par des Little People dont on ignore les intentions ; au pur fantastique avec ces apparitions de la chrysalide de l'air, de pouvoirs magico-magnétiques ; à l'onirique avec cette dimension christique des femmes, du leader et des Daughters.

C'est un roman dérangeant pour les esprits cartésiens que nous sommes tous devenus en grandissant. Il met à mal toutes nos idées, en même temps qu'il ébranle les certitudes d'Aomamé et Tengo ; et pourtant, je me suis, avec délectation, laissé emporter dans les méandres de la narration.

Aux récits entremêlés de Tengo et d'Aomamé s'ajoute le point de vue de l'intriguant Ushikawa, embauché par les Précurseurs pour retrouver les héros, sans vraiment savoir pourquoi. le récit de cette traque insensée nous permet de plonger dans les profondeurs abyssales d'une nouvelle intimité. Ce caractère froid et vénal gagne en humanité et met en scène un être plus trouble que nos deux héros, plus facilement condamnable et pourtant lui aussi victime.

Cette trilogie est construite comme un voyage initiatique. Quand on découvre Tengo et Aomamé, ce sont deux jeunes adultes, qui ont, pour des raisons personnelles teintées de douleurs enfantines, voulu devenir adultes trop rapidement et sont restés attachés à une part de leur enfance, refusant par là même de s'ancrer définitivement dans le monde des grands, celui dans lequel on a un travail définitif, une foi bien enracinée et des enfants. A la frontière entre deux mondes, ces deux héros quittent cet univers qu'ils refusent d'intégrer pleinement pour se retrouver dans un monde parallèle dont il leur faudra tenter de comprendre les règles. Cette fuite en avant qui a toujours été leur moteur s'enracinera dans la recherche d'un instant, d'un être du passé, cet Autre qui leur ressemblait tant, et c'est finalement cette quête de ce coup de foudre de l'enfance qui les fera devenir adultes et réintégrer l'univers réel. Voilà comment j'interprète une partie de la narration. Il y a de nombreux autres éléments, chaque être rencontré porte en lui une dimension symbolique que je prends encore le temps d'analyser : Tamaru, la vieille dame, la femme mariée, Fukaéri, le professeur, le leader bien sûr. Je n'ai pas encore toutes les clés de ma propre interprétation et même si c'était le cas, je ne pourrai les partager avec vous, tant je suis persuadée que la magie de ce roman réside dans la lecture personnelle de toutes ses bizarreries.

Lien : https://livresque78.com/2021..
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Me voici replongée dans l'univers  de 1Q84. Je ne sais pas vous chers lecteurs mais moi la sensation de manque c'est  fait ressentir si bien que je devais lire le tome 8 des Bridgertons et je l'ai  relégué en arrière plan pour retrouver une dernière  fois T & A. La poésie est toujours  au rendez-vous et les lignes coulent sous mes yeux. A est en cavale mais ne vit encore que pour revoir une dernière  fois T. On se fait happer par cette amour platonique qui nous submerge et même l'auteur  lui même  en oubli presque l'histoire de son livre. Et voilà  que notre duo devient un trio. Qui est cet homme  qui a réussi  a relier A & T. Provoquera-t-il la chute de notre duo ou au contraire montera-t-il le chemin qui les ramenera l'un à l'autre?

La lisière du féerique nous envahit les personnages secondaires s'invitent  et jouent les entre faits... et sous la lumière  de ces deux lunes  brillent désormais un tout autre  destin.

Je suis subjuguée encore une fois par la qualité et l écriture lyrique de cet auteur sensationnel.  Je me sens perdue sans mon couple à l'amour plus que parfait.

Irrationnelle, surréaliste. Je lis et je quitte a regret ce rêve de plus de 25h de lecture.

Superbe.
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Dernière partie de cette volumineuse histoire, et de loin ma préférée.

Murakami a l'excellente idée de rompre la marche à deux temps qui oscillait entre Aomamé et Tengo pour introduire un troisième point de vue, celui d'Ushikawa, l'homme à la tête de crapaud, rencontré lors de la première partie. Mais pour être tout à fait complète, je devrais aussi parler de cet homme qui vient frapper aux portes des appartements, de ce receveur mystérieux qui réclame ce qu'il prétend être son dû, avec sa voix insistante et pénétrante jusqu'à lire dans vos pensées les plus intimes.

Grâce à cela, la narration est beaucoup plus rythmée et plus entrainante que dans le deuxième volet, et je me suis prise de sympathie pour l'affreux bonhomme, l'avorton Ushikawa (j'adore les écrivains qui parviennent nous rendre sympathiques les loosers, les outcasted et les médiocres). Les trois voix se succèdent, et chacun des protagonistes vit les événements avec sa propre perception du temps qui se distord, s'étire ou s'accélère selon le point de vue.

Cette troisième partie prend très franchement des allures de roman policier et nous emporte avec suspens dans cette course poursuite, dans la Tokyo hypnotique, surpeuplée et embouteillée. Tengo règle ses comptes avec son père mourant dans la ville des chats, Aomamé reste confinée, géographiquement coincée entre l'amour et la mort, et s'évade grâce à des rêves symboliques, et Ushikawa tente coûte que coûte de sauver sa vilaine peau de tortue.

L'histoire d'Aomamé et de Tengo se termine donc ici, mais il reste encore plein de points d'interrogation dans mon petit cerveau surexcité: qu'est-il advenu du survivant de l'assaut de la partie politique de la secte ? qui est ce corbeau qui semble espionner les allées et venues de Fukaéri ? la mère de Tengo a-t-elle été assassinée et, si oui, pourquoi et par qui ? qu'allaient proposer les représentants des Précurseurs à Aomamé ? Quel rôle joue la sinfonietta de Janacek dans toute cette histoire? Sans oublier l'éventuelle analogie avec le roman d'Orwell, 1984, qu'il me reste à découvrir … Bref, de quoi nourrir mes prochaines insomnies, en contemplant la lune.
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Dernier volume de la trilogie toujours avec la même magie, ce style si particulier dépouillé et profond à la fois, qui rappelle les estampes japonaises. Murakami rassemble les fils dispersés se rassemble dans un motif final qui reste enveloppé de myst!re, comme un rêve après le réveil. Un immense plaisir!
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A bout de souffle ! Voilà l'état dans lequel cette lecture s'est achevée !

Après une intrigue plus que bien construite, des évènements tous plus inattendus les uns que les autres et des retrouvailles émouvantes, nous assistions enfin au dénouement de cette histoire. Cette histoire qui au-delà de l'amour nous montre que sur ce plan il n'y a pas de limites. Par amour nous sommes prêts à tout. L'Humain est tel !

Chacune de ces pages, de ces chapitres et de ces mots est une poésie. L'écriture d'Haruki Murakami est d'une telle force, indescriptible.
Ce dernier tome signe la fin de l'univers 1Q84, et quelle fin ! La boucle est bouclée. C'est une fin malgré ce qu'on pourrait pensée, des plus complexes. Une même situation à deux moments différents peut être vue d'une manière étrangement différente…

Cette trilogie a été pour moi une découverte, un coup de coeur, je la recommande vivement à tous les amoureux de la littérature, des histoires plus complexes qu'il n'y parait…
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Ma bafouille vaut pour les 3 livres de "1Q84". Entrer dans l'histoire du premier prit un peu de temps, ce qui n'est pas inhabituel, du moins pour moi, avec Murakami. Mais les choses allèrent ensuite crescendo et ce livre 3 est une apothéose.
J'ai lu beaucoup de cet auteur au cours de ces derniers mois (découvert au tout début de cette année particulière qu'est 2020, alors que nous risquons de passer des mois en confinement) et goûté son sens particulier du fantastique ou de l'onirique. Ici l'héroïne, Aomamé, passe dans une sorte de monde légèrement parallèle doté de deux lunes après avoir descendu une échelle de secours à partir d'une aire d'autoroute (livre 1). A partir de là une accumulation de choses étranges vont se produire, par l'intrusion de "little people" apparemment en connivence avec une secte appelée "Les précurseurs" (prêchant notamment le retour à la nature et un mode de vie organique mais dissimulant un mode de fonctionnement nettement moins glorieux). Mais surtout les trois livres constituent le récit d'une longue quête picaresque de l'amour : Aomamé recherchant son Tengo, perdu de vue depuis l'enfance, et Tengo recherchant son Aomamé.
Ce qui m'a frappé dans cette oeuvre-ci c'est la richesse des analyses psychologiques, beaucoup plus poussées que dans les autres romans de Murakami où son personnage principal apparaît toujours quelque peu stéréotypé : l'homme trentenaire quelque peu mou et solitaire, même marié. Tengo est également assez conforme à cette image mais ici l'auteur s'attarde sur les raisons qui ont fait de Tengo ce trentenaire solitaire quelque peu en deçà de lui-même et incomplet. Il sera amené à se dépasser pour mériter son Aomamé. Quant à Aomamé, wow, quel personnage ! Tueuse en série, experte en arts martiaux et... coeur tendre. Dans un Japon qui me semble tout de même attaché à une image assez effacée et "aimable" de la femme, elle détonne profondément. En outre il s'agit-là de l'un des rares personnages féminins principaux de Murakami et, franchement, elle décoiffe !
Assez tôt dans le récit mais plus en avant encore dans le 3ème livre, au point d'en devenir le troisième protagoniste principal, réapparaît l'inquiétant Ushikawa. "Réapparaît" car il figurait déjà dans "Les chroniques de l'oiseau à ressorts". Mais dans "Les chroniques" on ne savait rien de lui. Ici on apprend pourquoi il est devenu ce personnage malfaisant et on se prend presque à éprouver de la sympathie pour lui...
Je n'en dirai pas davantage afin de ne pas trop déflorer ce récit. Comme d'habitude lorsqu'on referme un Murakami, beaucoup de questions demeurent en suspens et ce livre pourrait fort bien se prêter à une suite. Mais il ne sera pas facile d'égaler ce livre 3.
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Fin des aventures d'Aomamé et Tengo .Dans ce volume apparaît un nouveau personnage : Ushikawa un ancien avocat, recruté par les Précurseurs qui recherche Aomamé. Apparaît aussi un nouveau lieu étrange : « La ville des chats » . Allons nous vers un happy end et des retrouvailles amoureuses ? Mystère ,mystère. Bilan de cette longue lecture : j'ai apprécié l'imagination mais j'ai trouvé la profondeur bien moindre que dans des romans précédents . Un peu comme si l'on passait de « La recherche du temps perdu » aux « Mystères de Paris » .
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