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3,88

sur 3292 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si vous aimez la douceur, la lenteur d'une écriture qui prend son temps pour vous emmener où elle le désire, une écriture qui saupoudre, au passage, un soupçon de fantaisie fantastique, qui joue avec les différents temps du récit, 1Q84 est un livre fait pour vous.
En ce qui me concerne, à partir du moment où mes yeux ont commencé à cheminer sur les premières lignes de ce bouquin, je n'ai eu de cesse de vouloir aller plus loin, de savoir…
Je vous avouerai tout de même, que parfois, dans ce livre 3, j'ai trouvé que Murakami tirait un peu trop sur l'élastique de son récit, prenant le risque de lasser son lecteur. Il me fait rêver lorsque les détails de son écriture me permettent de distinguer une tonalité particulière, une couleur atypique, il m'ennuie lorsqu'il m'informe à chaque fois que son nouveau personnage, Ushikawa, va aux toilettes.

Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé cette trilogie !

Avant de cliquer sur le petit bouton « OK », je voulais partager avec vous cette dernière citation :

« - Bon. Si vous le voyez vraiment, que ferez-vous sur ce toboggan ?
- Nous regarderons la lune. »

http://www.dailymotion.com/video/xvv4yi_jorane-j-ai-demande-a-la-lune_music#.UOspF7bylbt

(merci Milado, pour m'avoir aidée à trouver ce que je cherchais mal !)

Enfin, je vous souhaite à tous 明けましておめでとう ( se prononçant : Akemashite omedetô).
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Un peu déçu par les deux premiers tomes que je trouvais survendu par rapport à mes précédentes lectures de Murakami (Kafka sur le rivage et La ballade de l'impossible ) j'ai mis du temps avant de m'attaquer à ce livre 3. Ce temps me semble salutaire puisque j'ai pu mieux apprécier ce dernier opus et comprendre justement l'importance accordée au temps dans cette trilogie.

Ce livre est particulièrement celui de l'attente que ce soit pour les 3 narrateurs mais aussi pour le lecteur. Un peu comme depuis le début de la trilogie, Murakami plonge son lecteur dans une attente et une espérance de ce qui va survenir. J'ai enfin compris le sens de ces lancinantes répétitions des faits survenus auparavant dans l'histoire. Outre l'intérêt de faciliter le suivi pour une trilogie quand même bien longue, ces redites contribuent au rythme très (trop) lent du récit. le message qui me semble transparaître du roman est que l'attente contient en elle-même un certain plaisir, notamment dans les relations sentimentales , comme le confirme la célèbre phrase de Clemenceau " le meilleur moment dans l'amour, c'est quand on monte l'escalier". Les sentiments d'Aomame et Tengo sont d'autant plus forts quand ils ne parviennent pas tout de suite à se retrouver.

Malgré tout, pour le lecteur, la lassitude le gagne parfois, et la récompense attendue ne peut évidemment être aussi forte que pour les protagonistes fictifs. On enrage ainsi également un peu de ne pas connaître assez de détails sur ces Little People et leurs modes de fonctionnement. Mais c'est vouloir faire de Murakami un auteur de science-fiction qui pourrait nous décrire précisément ce monde parallèle alors qu'il me semble plus judicieux de le rapprocher d'un Garcia Marquez et de son réalisme magique. On sent que la frontière entre réel et magique est ténue et il ne faut pas chercher à tout comprendre.

L'intérêt reside également dans la construction à 3 narrateurs, où la chronologie s'entremêle et où le lecteur s'inquiète parce qu'il ne sait plus où ni quand il se trouve. L'introduction d'Ushikawa comme narrateur dans ce troisième livre renforce l'intérêt de l'exercice puisqu'il s'oppose aux deux autres tout en leur ressemblant totalement par sa personnalité en marge de la société. Les liens de plus en plus clair entre l'enfance des personnages et la construction mentale à laquelle leur histoire aura aboutie sont également très interessants à observer.

Il reste un goût de déception et une hypothèse: que la forme trop longue de la trilogie ne soit pas propice au maintien de l'atmosphère poétique que Murakami avait mieux réussi pour moi à installer dans mes précédentes lectures.
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Aomamé n'a pas appuyé sur la gâchette. L'espoir de retrouver Tengo a été plus fort que le désir d'en finir définitivement avec le monde de 1Q84. Elle est retournée dans l'appartement où elle se terre depuis qu'elle a tué le Leader des Précurseurs et, tous les soirs, elle s'assoit sur le balcon pour guetter le toboggan où elle avait aperçu l'homme qu'elle aime. L'attente est longue mais la jeune femme n'est plus seule. Dans son ventre croît une Petite Chose, fruit de la rencontre de deux coeurs lors d'une nuit d'orage.
Mais Tengo, qui ne pense lui aussi qu'à retrouver Aomamé, a quitté Tokyo. Il est reparti pour la Ville des chats où son père attend la mort, plongé dans un profond coma. C'est là que la jeune femme lui est apparue, recroquevillée dans une chrysalide de l'air. Depuis, sous prétexte de veiller le mourant, il passe ses journées à l'hôpital en espérant la revoir.
Mais ces retrouvailles tant attendues sont compromises. Les Précurseurs ont lancé l'inquiétant Ushikawa aux trousses d'Aomamé. Petit et difforme, l'homme ne paie de mine mais il est intelligent et malin. A force de fouiner, de fouiller, de réfléchir, il est le seul à avoir fait le lien entre le professeur de mathématiques écrivain et l'instructrice sportive. Sûr de lui, il sait qu'en surveillant Tengo sans relâche, il finira par mettre la main sur Aomamé pour la livrer à ses commanditaires.

Tengo et Aomamé pourront-ils joindre leurs mains et les serrer très fort comme ils l'ont fait, il y a vingt ans de cela, dans une salle de classe de l'école primaire d'Ichikawa ? Telle est la question posée dès le livre 1 de 1Q84 et qui trouvera une réponse à la toute fin de ce livre 3.
Cependant, Murakami n'est pas homme à livrer rapidement tous ses secrets. Avant de réunir, ou pas, ces deux coeurs solitaires, il nous promène encore dans ce monde étrange où deux lunes illuminent le ciel nocturne. A la voix de Tengo et Aomamé, il ajoute celle d'Ushikawa, un individu peu recommandable qui pourtant est le plus à même de comprendre ceux qu'il piste, partageant avec eux les blessures des êtres qui ont vécu sans amour. En cette année 1Q84, ces trois-là se rapprochent, s'éloignent, se frôlent, se cherchent jusqu'à un dénouement forcément ouvert. On ne saura rien de la Petite Chose qui grandit dans le ventre d'Aomamé, de son rôle éventuel dans la secte des Précurseurs. de ceux-ci on ne saura rien non plus. Les Voix se feront-elles entendre à eux à nouveau ?
Et surtout, on ne saura pas s'il existe un chemin qui mène de 1Q84 à 1984 ou s'il y a un troisième monde, différent tout en étant si semblable. Mais c'est là toute la magie de cette fin qui n'en est pas une ! le retour au monde sans mystère de 1984 est possible, au même titre qu'une troisième voie, un monde sans soucis, sans épreuves, un monde où peut-être Aomamé retrouverait son amie policière toujours vibrante de vie et d'amour...
Le talent d'Haruki Murakami est au-delà des mots. Il sait comme personne nous tenir par la main pour nous montrer son univers étrange, et puis, il nous lâche, avec dans le coeur et dans la tête, des personnages, des images, des sentiments qui y resteront longtemps...
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Dans ce troisième livre, on retrouve la magnifique plume de Murakami. En plus d'Aomamé et de Tengo, il intègre une nouvelle voix, Ushikawa, qui travaille pour les Précurseurs et est à la recherche d'Aomamé. L'auteur prend tout son temps pour dérouler l'intrigue, faire connaissance avec les personnages, découvrir ce monde. On ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup d'action, même s'il se passe pas mal de choses, mais à aucun moment je ne me suis ennuyée.
Ceci-dit, je suis quand même un peu déçue par la fin. Pourtant elle est plutôt bien amenée, elle n'est pas bâclée, mais je l'ai trouver un peu trop facile, on tombe dans le mélo, ce qui est dommage après ces 3 tomes pleins de drames et de mystères.
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Cette critique concerne les trois livres :

1Q84 – Livre 1 – Avril-Juin – Haruki Murakami

Haruki Murakami place ses personnages. Fidèle au style qui lui est propre, la ronde des chapitres commence. le premier sera celui qui concerne Aomamé, le suivant sera celui de Tengo. Tout est en place, la trilogie débute …
Dans ce premier tome, Haruki Murakami établi un parallèle entre son roman « 1Q84 » dans lequel il est question d'êtres comme des « Little People » et le roman de George Orwel « 1984 » dont le personnage est « Big Brother ». Bientôt, cohabiteront deux mondes parallèles, "1984" et "1Q84", déjà, Aomamé découvre deux lunes dans le ciel, la lune originelle et une autre plus petite.

1Q84 – Livre 2 - Juillet – Septembre et Livre 3 – Octobre – Décembre – Haruki Murakami

Au fur et à mesure, page après page, l'histoire s'étoffe, le suspense s'intensifie. Tengo et Aomamé, indépendamment, traversent beaucoup d'épreuves. Que deviendront-ils, vont-ils se retrouver ? Haruki Murakami, une fois de plus, fait preuve de beaucoup d'imagination et, jusqu'au bout, tient le lecteur en haleine.
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Un mot : WHAAAAT?
C'est à peu près le sentiment que j'ai ressenti tout au long de ma lecture. Il faut dire que c'est assez téléphoné. Et pourtant les dernières pages m'ont énormément émue , tout semble à sa place, tout est simple, logique. On en oublie les détails biscornus, comme les héros qui acceptent avec fatalité les bizarreries de leur nouvelle réalité, du monde 1Q84.
Je pense que cette trilogie mériterait une deuxième lecture, plus éclairée. Ça m'a fait penser, en beaucoup plus simple, à un scénario de David Lynch: ça se regarde plusieurs fois, un Lynch, pour apprécier toutes les couches du récit. Ça me donne envie de revoir Mulholland Drive, qui partage avec 1Q84 sa sensualité son réalisme magique et ses questions sans réponse. La démarche des deux oeuvres est pourtant tout à fait distincte mais allez savoir, ça m'a parlé.
J'ai mis longtemps à me décider : cette trilogie est-elle digne d'intérêt ? Et la réponse est oui. Si vous êtes prêt à lâcher prise, à laisser s'échapper votre vision du monde tel que vous le connaissez, si vous aimez les histoires d'amour, de mystère, 1Q84 est pour vous.
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Relecture, version audio du troisième tome de 1Q84 d'Haruki Murakami

Comme à ma première lecture, j'ai trouvé la fin de la trilogie un peu décevante : tout cela pour cela. Tellement de questions restaient sans réponse qu'on en serait venu à attendre une nouvelle trilogie, qui n'est jamais venue. le point de vue d'Usikawa, troisième narrateur, alourdit souvent le récit, vu d'un troisième point de vue, après ceux de Tengo et Aomamé sur les mêmes événements.

1Q84 n'est pas mon oeuvre préférée de Murakami.

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Passez votre chemin si vous n'avez pas encore lu les deux premiers tomes de 1Q84 !



Ce dernier tome de la trilogie 1Q84 m'a un peu déstabilisé. Je m'attendais à un changement de rythme, quelque chose qui viendrait bousculer la cadence lente et hypnotique des deux premiers livres. Mais Murakami reste fidèle à la temporalité (le temps vécu par la conscience) mise en place depuis notre immersion dans le monde alternatif de 1Q84. Avec ce troisième opus cependant, des innovations apparaissent. La construction narrative n'est plus binaire (alternance des chapitres entre Tengo et Aomamé, les deux personnages principaux) mais adopte un rythme ternaire avec la montée en importance du personnage d'Ushikawa. le nabot à tête cabossée, doté d'une intelligence et d'une intuition redoutables, a la charge de retrouver Aomamé après qu'elle a assassiné le leader des Précurseurs. Murakami joue également avec les focales et les retours en arrière pour briser la linéarité, présenter les mêmes événements sous des angles différents. Ces originalités formelles permettent d'entremêler les arcs narratifs.

L'histoire, quant à elle, se densifie tout en restant d'une grande simplicité. Peu de choses se passent dans ce troisième tome versant encore davantage dans l'étrange. Aomamé se terre dans l'appartement qui lui sert de cachette, continuant d'échanger par téléphone avec Tamaru son ange-gardien. Tengo enchaîne les allers-retours à « La Ville des Chats », où son père glisse lentement vers l'au-delà. Fukaéri disparaît à nouveau, plus mystérieuse que jamais. Et Ushikawa enquête, démêlant un à un les fils qui le mèneront à Aomamé pour le compte des Précurseurs. Deux lunes brillent toujours dans le ciel, deux corps célestes qui se côtoient sans s'effleurer, à l'image de Tengo et Aomamé. Ces deux-là réussiront-ils à se retrouver ? Connaîtrons-nous enfin les ambitions des Little People et le rôle qu'Aomamé et Tengo ont à jouer dans leurs plans ? Toutes les réponses ne surgiront peut-être pas à l'issue de cette histoire, mais le monde de 1Q84 restera certainement dans votre mémoire et votre coeur…
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[Ceci est la suite de la critique du T1 et du T2]

La pièce est désormais pleine de brume et de brouillard, je n'y vois plus que d'un oeil, mais un oeil de téléobjectif. Je ne suis plus en haut, mais pas non plus en bas. Où suis-je donc ? Quel monde est le mien ?



Rien ne va plus. Cela menace d'un coté et hypnotise de l'eau(tre). Et quelque chose me poursuit dans l'étage où je me trouve bloqué, cela suinte d'une brume onirique.



Les espaces se font plus longs, mais plus court, sans être plus long. La pièce est un appartement et je vois deux lunes en même temps entre deux brouillard. Je perds la tête..


La pièce n'est plus là où elle était. Et toi, qui es-tu petit être adipeux plein de gras difforme ? La lune ?

On chante et scande sur le toit, des fils tenus par des petits êtres. Ho ho ho... Ha ha ha... Quelqu'un frappe à la porte, frappe et frappe encore et encore... C'est l'angoisse.

Tiens, il y a encore quelque chose de changé chez Babelio. Même ici, nous sommes bloqués dans deux mondes.

Je n'ai rien vu venir. Vous non plus, lecteur.ice.s

Les lunes sourient, enfin je crois que je rêve.

Enfin...
Je crois que ...
Je rêve...
Je...

Ne suis plus là. Je suis LA chrysalide perdue dans la Ville des Chats. Je dois surement encore rêver.
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Les trois livres 1Q84 nous transportent dans un monde et dans une année qui n'existent pas.
Il y a des moments où on s'impatiente un peu ; ça traîne, ça traîne!
Et puis ça repart ! Bon,finalement je ne vais pas le refermer tout de suite !
C'est comme ça que l'on va jusqu'à la fin pour quand même vérifier qu'il n'y a bien qu'une lune dans notre ciel, quitte à y jeter un oeil avant d'aller au lit.
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