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3,88

sur 3292 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je voulais finir cette trilogie. Passer à autre chose, il m'a fallu 3 jours pour arriver à bout.
Ce fut long et périlleux.
La fin était évidente et c'est peut-être pour cela que j'ai moins apprécié ce roman.

Enfin, une chose est sûre je peux continuer ma découverte de la littérature japonaise.
Je lirais bien sûr d'autres livres de Haruki Murakami, il y en a tant d'autres à découvrir.

Une trilogie que je vous conseille de lire, surtout si vous aimez la science-fiction (ce n'est pas trop ma tasse de thé), les univers parallèles et les longues descriptions des environnements des personnages.

Bonne lecture !
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On entre dans 1Q84 comme dans un jeu. Un jeu qui serait assez proche des jeux «d'escape the room» que l'on trouve sur internet et dont le but est de trouver la clé qui va permettre de sortir d'une pièce.
On doit tout d'abord se familiariser avec le lieu, collecter différents objets, les combiner entre eux, traquer les détails pour obtenir des indices, résoudre des énigmes, dégoter des codes, piétiner énormément jusqu'au découragement et au passage collecter un maximum de pierres précieuses. Et des pierres précieuses il y en a beaucoup dans ce roman en trois tomes :
«les petits oiseaux ne cessaient de changer de position comme des notes de musique qui bougeaient sur une portée»
Si je peux faire un autre parallèle, je dirais que la voie express N°3 de Tokyo, lieu du basculement de l'histoire, joue la même fonction que l'avenue «Muholland Drive» de David Lynch. Dans le film de Lynch, un virage à droite ou à gauche sur Muholland Drive fait chavirer l'héroïne vers le réel ou le fictif. Dans le livre de Murakami, le tigre de la publicité Esso sur la voix express, en regardant à droite ou à gauche révèle le même indice.

Comme toujours dans les romans de Murakami, il y a plusieurs niveaux de lecture en fonction des pistes privilégiées par le lecteur. À son rythme, chacun suivra son propre raisonnement, finira par trouver la clé, mais une fois la porte ouverte, le paysage découvert sera peut-être différent de celui des autres lecteurs.

Comment un écrivain se débrouille t'il avec la réalité et la fiction qu'il est en train d'écrire ? Comment cette fiction peut s'immiscer dans la réalité au point de perturber sa vie ? de ne plus savoir s'il vit dans la réalité (une lune) ou dans le monde imaginaires (deux lunes) qu'il a crée. de laisser ses personnages de fiction, les little poeple, envahir ses pensées au point de se laisser emprisonner dans «une chrysalide de l'air» en suspension entre deux mondes. Voilà pour moi, les questions que ce livre soulèvent. Une belle métaphore sur le travail d'écriture.

Murakami a ce talent de nous placer, comme Alice, sur le fil du miroir. À nous de choisir si nous voulons nous laisser emporter par la fiction, ou rester sagement assis, un oeil au-dessus de l'épaule de l'écrivain.
ll y a sans aucun doute d'autres pistes et d'autres pierres précieuses que je n'ai pas su voir. C'est donc avec un grand intérêt que je lirai vos critiques pour découvrir ce que j'ai raté.
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Le dernier tome de la trilogie, que j'ai eu un peu de mal à lire, je l'ai trouvé un peu long, à l'inverse des précédents.
Pourtant, tout s'accélère, on entre dans un récit policier haletant, on se demande si l'histoire va bien ou mal finir mais je trouve qu'il manque cette petite poésie qui faisait le charme précédemment. On a l'impression que tout est déjà écrit, que tout est évident. Est-ce de la lassitude ou de la fatigue? J'ai été peu surpris du résultat.
Ce livre, comme les trois tomes, restera tout de même un vrai plaisir de lecture, une découverte bénéfique d'un auteur si célébré de la littérature japonaise.
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Difficile d'évoquer un tome 3 sans spoiler une partie des 2 autres, aussi je recommande à ceux qui comptent lire cette trilogie de ne pas lire ce qui va suivre.
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J'ai été pour une bonne part absorbée par ce tome 3, en particuliers grâce à l'enquête d'Ushikawa. Alors que les deux premiers tomes alternaient les points de vue, tous deux aussi déconcertants à certains moments, de Tengo et Aomamé, le troisième point de vue de l'enquêteur privé est une sorte de mât auquel je me suis agrippée pour éviter de sombrer tout à fait dans la brume de 1Q84. Oui, le petit homme trapu, au crâne déformé, à la large face, aux lèvres épaisses qui semblent promptes à laisser échapper un filet de bave, qui cependant n'apparaît jamais, est sans doute le plus bel atout de ce tome 3, même si Murakami ne semble pas accorder la moindre miséricorde à son personnage.
A la demande de la secte des précurseurs, il cherche à remonter aux commanditaires de l'assassinat du leader. Son enquête minutieuse nous éclaire sur les liens des protagonistes entre eux et apporte des confirmations sur ce que l'on pouvait imaginer après avoir lu les 2 premiers tomes. Ceci dit, nous restons en surface immergée de l'iceberg 1Q84 comme je le craignais hélas.
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Les « Little people hoo hoo » resteront tout d'abord pour moi le nom de jouets premier âge avec lesquels mes enfants se sont amusés. Et non des personnages marquants de Murakami ( ou en second). Les actes atroces qu'ils semblent capables de commettre au tome 1 (du genre explosion canine ou perforation d'utérus de fillette. Oui, tout de même c'est dégueulasse) semblent juste une belle carotte pour faire avancer le lecteur jusqu'au terminus. Je n'ai pas compris ni le quoi, ni le comment, ni le pourquoi de ces personnages qui ne sont qu'un halo délayé dans les suites du tome 1.
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Ce tome 3 me fait finalement l'effet d'être l'aboutissement, par un boyau extrêmement rétréci, d'un réseau de galeries qui s'annonçait pourtant foisonnant. Que devient l'enfant échappée de la secte, Tusbasa ? Que devient l'amante plus âgée de Tengo ? Pourquoi le roman écrit par Tengo est-il si important ? Pourquoi les little people choisissent de communiquer avec les Précurseurs ? Que disent leurs voix ? Quel est leur dessein ? Pourquoi ont-ils besoin d'être entendus par des hommes? Je pourrais continuer les questions, la liste serait plus longue que celle de mes conclusions par rapport à ce que j'ai lu. le fait est que Murakami, si bavard en détails sans impact sur les intrigues qui nous tiennent en haleine, choisit de centrer l'ensemble du tome 3 sur la possibilité de la rencontre tant attendue entre Aomamé et Tengo, une romance pleine de romantisme à la japonaise, entre non-dits, maladresses et hésitations qui laminent le coeur (ça m'avait fait ça aussi quand je regardais « Juliette, je t'aime » pendant le club Dorothée). C'est bien, c'est beau, hoo hoo... C'est tout de même un bon roman, mais je suis frustrée de ne pas être fichue de raconter l'histoire au final, car elle demeure trop énigmatique et je dirais même élaguée de certains éléments primordiaux.
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« Je n'arrive toujours pas à trouver la moindre cohérence dans vos propos, malgré tous mes efforts. Je ne vois pas de logique entre les causes et les conséquences. Pourtant, plus je vous parle, et plus j'ai le sentiment que j'accepte peu à peu ce que vous me dites. Je me demande pourquoi. » p465.
Oui, car en plus ce coquin de Murakami se moque de moi, p 465 et mime ma perplexité devant son livre .
Une perplexité mêlée à l'appréciation positive de l'avoir lu, tout de même. Ses développements parfois inattendus qui se terminent de façon incongrue comme par exemple le passage p218/219 où Tengo s'interroge sur l'éjaculation extraordinaire qu'il a eue et qu'il n'aura peut-être jamais plus. le passage se termine ainsi « C'était comme pour l'auteur d'autant en emporte le vent. Une seule oeuvre grandiose et c'en était fini ». J'ai aimé les traits d'humour de l'auteur. Ainsi que sa façon de présenter ses personnages, pas à pas, avec une minutie et une patience qui tranche décidément avec les zones qui demeurent dans la brume, quelque part entre deux lunes. Voilà un roman tout de même bien singulier.
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Il y a peu de temps, je suis tombé par hasard sur un livre ( Autoportrait de l'auteur en coureur de fond ) d' Aruki Murakami, auteur que je ne connaissais pas. J'ai fini l'ouvrage très rapidement et un peu perplexe. Bien que n'ayant pas particulièrement apprécié le thème du livre, il s'agit d'un essai où l'auteur établit un parallèle entre son métier d'écrivain et sa passion pour la course de fond, j'avais littéralement été conquis par l'écriture fluide et le style onirique de l'auteur et m'étais promis de lire très prochainement un véritable roman de ce monsieur.
Après avoir dévoré les trois tomes de 1Q84, c'est maintenant chose faite, et je peux confirmer ce que j'avais subodoré : cet auteur est tout simplement génial !
Dans 1Q84, roman à l'univers très vaste, peuplé de personnages complexes et charismatiques, Aruki Murakami brasse large et fait un tour d'horizon des genres littéraires. En effet, en passant du polar au roman d'amour, de la philosophie à la science fiction ou de l'érotisme à la religion, l'auteur nous conte l'histoire de Tengo et d'Aomamé, deux personnes que rien ne semble rapprocher, mais dont le destin va se trouver inextricablement lié. On passe d'un personnage à l'autre, chapitre après chapitre, sans trop comprendre où tout cela nous mène, comme en assemblant les pièces d'un puzzle, et petit à petit, on se met à comprendre les tenants et les aboutissants, même si, et c'est là, selon moi, la grande force de cet ouvrage, Murakami laisse une grande part à l'imaginaire de ces lecteurs, car bien qu'en posant des bases très précises dans l'histoire et les personnages, il se garde (volontairement bien sûr) de tout expliquer clairement, en laissant une part de mystère sur certain fait de l'histoire. Ce qui permet au lecteur d'interpréter par lui même, et d'une certaine manière de créer sa propre histoire.
Je suis convaincu que si vous demandez à dix lecteurs de ce roman de vous écrire un bref résumé, vous vous retrouveriez avec des points de vue et des interprétations vraiment différentes, mais une chose est sûre, une fois que vous aurez fini de lire 1Q84, vous irez vérifier le nombre de lune dans le ciel...
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Enfin le troisième tome !
J'ai vraiment eu de la chance car j'ai pu lire ce livre juste après le deuxième .
Nous sommes toujours dans l'univers onirique de l'auteur et enfin je vais avoir les réponses à toutes les questions laissées en suspens pendant le deuxième tome , hélas plus j'avance dans ma lecture et plus je me rencontre que je n'obtiendrai pas de réponse .
Et plus le rythme se ralentit , mais l'auteur m'a happé dans ses filets et je ne peux pas être négative , juste un peu déçue .
Je suppose qu'il y aura un quatrième tome mais je ne suis pas sûre que je le lirai dans ce cas , H. Murakami s'est un peu perdu en chemin , c'est bien les univers de rêve mais certaines choses auraient pu être un peu expliquées .
Qui sont les précurseurs et Les Litlle People ?
Enfin pour terminer , je crois que si tome supplémentaire , il y a , je ne pourrai pas résister ......
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Le principal intérêt de ce troisième tome est de savoir enfin où Murakami voulait nous emmener. C'est chose faite. Et résultat des courses, je suis déçue. Je n'ai pas retrouvé le très grand Murakami de la Fin des temps. Loin de là.

La narration est devenue plus lente encore dans cet ultime tome, mais surtout, par des pages entières, j'ai eu l'impression de l'auteur comblait des vides et remplissait du papier blanc pour le remplir. Avant, tout élément était important et la relative lenteur propre à l'auteur était synonyme de poésie, il m'a semblé lire ici un texte dont le nombre de pages avait été prédéfini et où il fallait mettre les ingrédients à la mode du moment. Comme je l'ai déjà dit bien sûr nous y retrouvons des éléments chers à Murakami, mais tout est dilué dans une soupe un peu mièvre.

Bon plutôt que de lire son dernier livre, dont les critiques sont du reste mitigées, je vais plutôt repartir vers ses premiers ouvrages que je n'ai pas lus, comme les Chroniques de l'oiseau à ressort. Et dommage d'ailleurs que ses deux premiers romans où il a créé le protagoniste de la Course au mouton sauvage et de Danse danse danse, n'aient jamais été traduits en français. Allez, pas de défaitisme, il y a tellement de choses à lire et à découvrir.
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Ca y est, nous y sommes : le Livre 3 livre enfin ses secrets. Les pièces du puzzle s'assemblent. Tengo, Aomamé, Ushikawa sont définitivement prisonniers dans le monde de 1Q84. Les deux lunes (celle que nous connaissons tous et la petite lune verte) sont bel et bien accrochées dans le ciel. La ville aux chats appelle Tengo. Son père, l'employé modèle de la NHK est parti pour un long voyage. le leader des Précurseurs disparu, Tête-de-Moine et Queue-de-Cheval ont pour mission d'enquêter. Tamaru et Ushikawa, ces deux limiers hors pair jouent leur ultime représentation. Les Little People partent à la recherche de leur nouveau leader. Pour pouvoir exister, les Précurseurs ont besoin d'entendre les Voix, celles qui, par l'entremise de Mother/Daughter et Receiver/Perceiver, donne la légitimité à la secte. Enquête et filature, Murakami nous propose un 3e tome plus classique orienté polar. Mais ne nous y trompons pas, le "surréalisme à la Murakami" reste omniprésent au plus grand plaisir du lecteur...

Soyons honnête, la lecture du Livre 2 m'avait un peu échaudée : je reprochais à celui-ci de basculer trop franchement dans la science-fiction. Mais me voilà rassurée, Murakami nous ramène dans ce troisième volet vers des rivages que nous lui connaissons mieux. J'ai retrouvé cette ambiance si particulière à Murakami que j'affectionne tant. Personnages mystérieux, dialogues étranges, événements sans suites, l'auteur emmène réellement son lecteur en 1Q84 et plus que jamais, on est surpris par la tournure que prennent les événements. La frontière entre réalité et fiction est de nouveau inssaisissable, ne serait-ce la présence des deux lunes. Tamaru et Ushikawa, dont on sentait dans le Livre 2 qu'ils avaient un rôle important à jouer, se révèlent. Fukaeri se comporte de plus en plus étrangement. Les précurseurs sont menacés. L'amante de Tengo a disparu tout comme Ayumi, l'amie policière d'Aomamé. Tengo et Aomamé se rapprochent... L'histoire touche à sa fin mais je n'en dirais pas plus. Pour tout dire, j'avoue avoir eu du mal à suspendre ma lecture, signe que ce Livre 3 m'a défitinivement réconcilié avec le roman dans son intégralité.

Pour conclure sur cette trilogie, je dirais que la qualité en est inégale. Murakami emprunte à tant de styles différents (polar, fantastique, science-fiction, surréalisme, roman d'amour) qu'il m'a semblé parfois difficile pour lui de rassembler tous les morceaux sans perdre en cohérence. Mais peu importe car les livres de Murakami sont ainsi : l'auteur prend ses lecteurs à partie et c'est bien à eux de voir ce qu'ils prennent et ce qu'il refusent. Pour ma part, j'ai trouvé cette lecture agréable et facile malgré les pavés. Ce roman saura donc séduire les bibliophages de tous poils !
Lien : http://livresacentalheure-al..
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Autant les livres 1 et 2 m'ont passionnée autant ce dernier m'a laissée dans un état léthargique. Il ne se passait pas grand-chose dans le premier livre mais j'apprenais à découvrir les personnages et leur univers mais là, je les connais et je sens que je m’essouffle. Aomamé ne fait plus rien du tout à part faire des exercices, se laver et préparer son déjeuner. Quant à Tengo il attend en lisant dans une chambre d'hôpital. Des larves.

Heureusement qu'un troisième personnage fait irruption pour donner un peu de vie à cette partie qui a l'encéphalogramme à plat. Il apporte un peu de rugosité et beaucoup d'émotion surtout vers la fin du livre. Je commence aussi à m'agacer devant les multiples répétitions qui m'avaient déjà un peu chatouiller le cerveau dans le second tome. Il n'empêche que je continue sans déplaisir ma lecture parce que j'aime décidément beaucoup le style de l'auteur et que les longues descriptions ne m'ont jamais rebutée. J'aime aussi les idées défendues par l'écrivain, il me fait réfléchir sur ma vie, ça me plaît.

Après avoir lu la dernière ligne, je suis partagée entre la joie d'avoir lu cette histoire étrange et addictive ; la tristesse de déjà quitter les personnages (après plus de 1600 pages, il y a de quoi s'étonner) et une légère déception provoquée par une fin qui n'en est pas vraiment une car tant de questions restent sans réponse et par le sentiment d'un dernier livre pas totalement à la hauteur des précédents.
Lien : http://le-bric-a-brac-de-pot..
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Une séance d'hypnose ne peut en aucun cas durer 6 mois. Depuis l'automne dernier, l'éditeur français de 1Q84 a choisi de faire languir les lecteurs des deux premiers tomes de l'opus de Murakami, au contraire de ses homologues japonais et américains qui ont publié les 3 livres en simultané. Est-ce la raison pour laquelle la magie opère moins dans ce dernier acte de la trilogie ou, plus prosaïquement, est-ce parce que le fantastique qui nimbait les deux ouvrages précédents se fait plus discret au profit d'une intrigue policière symbolisée par l'apparition d'un nouveau personnage d'enquêteur ? Il y a davantage de romantisme (1Q84 est avant tout une histoire d'amouuuuur) et une sensation d'enfermements parallèles dans ce troisième volet. Et moins de tours de passe passe et de lyrisme étrange. Si la séduction n'opère plus avec la même intensité, le lecteur ne risque pas de s'ennuyer pour autant dans les entrelacs d'une histoire au parfum toujours éthéré. Au bout du chemin, il y a un jardin, un toboggan et deux êtres aux âmes enlacées qui contemplent deux lunes dans le ciel. Fin du livre 3. Mais l'aventure 1Q84 est-elle terminée ? Seule "la chouette savante qui nous dispense la sagesse de la nuit" connait la réponse.
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