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3,88

sur 3292 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Eh bien me voilà quitte des 2 lunes, des Little People, d'Aomamé et de sa « petite chose », de Tengo et de son père ( ?), et d'Ushikawa, le détective à grosse tête chargé de retrouver Aomamé.

Me voilà quitte, oui, et bien contente d'en avoir fini. Ce troisième volume m'a semblé pesant dans tous les sens du terme. Que d'atermoiements, que de circonvolutions, que de détours (et je viens de me rendre compte que j'adoptais ici un style répétitif en calquant mon esprit sur la pensée de Murakami...) pour expliquer la traque obstinée d'Ushikawa, les longs jours de contemplation et de réflexion que Tengo passe avec son père dans le coma, et l'attente monotone d'Aomamé, entrecoupée par des coups fiévreux à la porte de l'appartement où elle se cache.

Car il s'agit d'attente, ici, essentiellement. Puis vers les ¾ du roman, cela s'emballe quelque peu : la mort fait son apparition, et l'amour va bientôt se resserrer autour de Tengo et Aomamé.

Mais bon... J'ai été patiente. Il faut dire que le style de Murakami me plait, et c'est cela qui m'a aidée à tenir. Et puis ses réflexions, aussi...Ses nombreuses comparaisons font mouche à tous les coups, notamment lorsqu'il parle de la mort, par exemple : « La mort d'un homme, dans n'importe quelle circonstance, c'est terrible. Un trou s'ouvre dans le monde. Et nous, nous devons saluer cette disparition avec respect. Sinon le trou ne pourra jamais être comblé. Il ne faut pas laisser le trou ouvert, quelqu'un pourrait tomber dedans. »

Je termine en reprenant une phrase d'Aomamé à propos de sa lecture de Proust, qui pourrait exactement s'appliquer à mon impression vis-à-vis de ce 3e tome :
« L'écriture est subtile, magnifique, et à ma manière, je peux comprendre la structure de cet astéroïde solitaire. Simplement je n'avance pas beaucoup.
Comme si j'étais sur un bateau, et que je ramais vers l'amont de la rivière. Je manie les rames tant et plus, puis, dès que je pense à quelque chose et que je me repose un peu...ah, je m'aperçois que le bateau est revenu à son point de départ.
Je crois que maintenant c'est ainsi que je dois lire. Plutôt que d'avancer pour suivre l'intrigue.
De la sorte, cela me donne la sensation que le temps oscille de manière irrégulière. Ce qui se situe avant peut bien être après, et l'après avant, cela n'a pas d'importance. »
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Ma vue se brouille, pourtant mon regard continue à passer sur les mots, les lignes, et mon esprit arrive à saisir quelques idées.

Tiens, y r'pleut… Ah, mais non ! Ce ne sont plus les idées du livre ça…
Pourquoi ma vue se brouille ? Parce que j'oublie de cligner des yeux.
Alors je reprends trois lignes au-dessus. Pfff… comme s'il n'y en avait pas déjà assez, des lignes !

Mais, ça il l'a déjà dit, quatre fois. Non cinq fois. Non même six fois. Et encore j'ai peut-être pas tenu le bon compte dans ma tête.

Tiens ça me fait penser à Alex dans « orange mécanique », les paupières attachées qui doit voir des scènes de violence et de sexe, associées aux douleurs que lui font subir les drogues qui lui sont administrées pour provoquer une aversion de ce qu'il voit.
Merde… pourvu que je n'en garde pas de séquelles…

Peut-être que maintenant voir des lignes écrites par Haruki Murakami va réveiller immédiatement en moi le profond ennui que j'ai subi en lisant le livre 3 de 1Q84.

Ushikawa, Tengo, Aomamé, Ushikawa, Tengo, Aomamé, …
C'est bien maintenant une valse à trois temps. La valse des répétitions.
Les scènes sont décrites du point de vue de plusieurs personnages. Évidemment, certains temps sont plus longs pour certains personnages que pour d'autres. Et tous ne vivent pas la même chose, heureusement.
Mais comme ils réfléchissent beaucoup, et qu'ils réfléchissent aux mêmes choses… quel rabâchage !

Et puis il y a un sacré décalage entre la profondeur de certaines réflexions sur le temps, le manque, l'amour, la subjectivité du monde dans lequel on vit, à travers parfois de belles métaphores, et la façon neuneu dont les personnages vivent cela.
Attention je risque de faire des révélations sur le contenu dans ce qui suit…

Aomamé et Tengo vivent un amour profond depuis qu'ils ont 10 ans, mais ils ne se sont jamais revus et maintenant ils ont 30 ans.
Aomamé pensent beaucoup à Tengo, elle rêve de le revoir, elle rêve même à lui en se masturbant mais elle ne le cherche pas car elle veut le revoir par hasard (?).
A force ça la perturbe forcément. Elle finit par nous faire une sorte de grossesse nerveuse…

Tengo, quant à lui, n'a jamais l'air de vraiment comprendre le monde. Il se laisse porter par ce que lui dictent de faire les autres.
Et quand il cherche Aomamé comme un dingue, soi-disant, cela consiste pour lui à consulter les annuaires téléphoniques et… c'est à peu près tout en fait. Se promener un peu au clair de lune aussi…

La façon dont Aomamé et Tengo vont vivre leur amour est pour moi digne de rêveries de pré-ado, ce qui ne me semble pas cadrer avec le reste.

Alors globalement, sur les trois volumes de 1Q84, c'est clairement de moins en moins bien, de mon point de vue.
J'aurais sûrement dû m'arrêter après le livre 1, mais pour moi, pas moyen de ne pas aller au bout. D'un livre, et même en général, j'ai toujours espoir que la fin sublime le reste - et ce n'est pas le cas ici – ou que ce soit l'ensemble qui compte pour juger de l'oeuvre.

Au final le principal reproche que je fais à l'auteur, sous forme de question car peut-être quelque chose m'a-t-il échappé : pourquoi 1500 pages (au total, pour les trois volumes), quand à mon avis 500 auraient largement suffi ?
Peut-être vous dites-vous « pourquoi écrit-elle 30 lignes quand 3 aurait suffi ». Désolée…



Replongée dans ma préadolescence, un souvenir d'une chanson au texte poétique à mon goût :

« […]
Tu auras ton homme femme brune
Du ciel répondit la pleine lune
Mais il faut me donner
Ton enfant le premier
Qu'il te sera né
Celle qui pour un homme
Son enfant immole
Bien peu l'aurait aimé


Lune tu veux être mère
Tu ne trouves pas l'amour
Pour exaucer ta prière
Dis-moi lune d'argent
Toi qui n'as pas de bras
Comment bercer l'enfant ?
Hijo de la Luna

D'un gitan cannelle naquit l'enfant
Tout comme l'hermine il était blanc
Ses prunelles grises
Pas couleur olive
Fils albinos de la lune
Maudit sois-tu bâtard
T'es le fils d'un gadjo
T'es le fils d'un blafard
[…] »

(extrait de « Hijo de la luna » de Mecano : https://www.youtube.com/watch?v=0iq9NeOCSNs)
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Je ne voudrais pas casser l'ambiance, mais il était temps que ça se termine pour moi ! Je trouve que toute l'histoire aurait pu largement tenir dans un seul volume. J'ai trouvé ce dernier tome passablement ennuyeux car très répétitif et terriblement cucul la praline. En plus, la fin est ouverte. L'auteur préparerait-il une tétralogie pour nous apprendre ce que devient " la petite chose" ?

Une Murakamienne dépitée.
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Je viens de finir péniblement ce troisième et dernier tome. La première impression qui me vient se résumerait ainsi: "tant de pages pour seulement ça ?" J'ai l'impression de m'être fait avoir. D'avoir été influencée par la popularité de l'auteur. Je m'attendais à quelque chose de grandiose. Raté.
Ce livre est un condensé de répétitions et de tergiversations interminables. Les personnages sont accablants de monotonie. Et c'est dommage. J'avais bien accroché au premier tome. L'auteur tenait quelque chose. Mais non. Il s'est englué dans un style de narration mielleux et superficiel. Cette trilogie m'a parue excessivement longue.
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C'est du vol qualifié, d'une insolence rare, dont les procédés grossiers et les subterfuges éculés sont des ficelles cousues de fil blanc...
M. Murakami, en prestidigitateur de seconde zone, devient le maître de la redondance, du détournement d'attention et de l'abus de confiance.
Réveillé et sorti des brumes, on en vient à se demander comment on a pu en arriver là, tant l'hypnose a été probante et, interpellé par la langueur du spectacle, la nuit tombée, on en viendrait presque, dans un souffle de paranoïa, à lever timidement les yeux au ciel à la recherche des astres responsables de tout ce fracas rhétorique.
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Ah, ah, j'arrive à la fin de cette trilogie. Il me reste 80 pages à lire et j'espère vivement que ces dernières m'apporteront enfin une récompense d'avoir tenu près de 2000 pages soit environ trois semaines de lecture ininterrompue (si je les avais lu à la suite). Je n'arrive pas à ma couler dans cet univers, mi-réel, mi-au-delà du réel car on ne peut pas qualifier ces ouvrages de science-fiction à mon avis. Je m'y emmerde royalement ! le personnage que je préfère c'est Ushikawa, le petit detective à tête de pomme de terre et pattes courtes. Enfin, enfin, je suis rendu de nuit, dans le jardin, sur le tobogan quand soudain Tengo sent une main dans la poche de son blouson et c'est celle d'Aomamé ! Peut-être que maintenant cela va devenir intéressant. Je vous dirais ça !

Une heure après :

Oh la la ! je viens de terminer le 3 il y a une minute ! que de temps perdu par moi et par les deux héros de l'histoire ! beaucoup de blabla pour arriver à se retrouver. Les chemins vers l'amour sont bien tortueux et les dédales nombreux entre "l'année 1Q84" et "La ville aux chats" il faut trouver la bonne route, la quitter, chercher à ne plus voir qu'une seule lune et hop ! c''est fini... Tout ça pour ça !
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Ouf. Fini. Lorsque je me suis lancé dans ce triptyque, j'ignorais alors combien cela allait être laborieux. Curieusement prenant, mais laborieux. Ce troisième volume est encore plus pauvre que les deux autres (j'avais bien aimé le premier, ce qui m'a attiré vers les autres, et je voulais tout de même en venir à bout, notre couple lunaire se révèle tout de même assez attachant). Il se résume à une traque, longue est fastidieuse, un homme avec une grosse tête qui ne fait peur à personne, un suspense à la taille d'un Hobbit, une fin de Bisounours, des descriptions toujours aussi inutiles et pénibles.
Bref, cela aurait pu être un bon livre. Plus court et plus dense.
Ouf.
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J'ai été déçue par ce dernier tome. Même s'il a été le meilleur des trois, il est encore décevant, je trouve qu'il manque d'action. En effet j'ai trouvé ça très long, répétitif, et lourd en métaphore (trop nombreuses et inutiles par ailleurs), sans compter qu'il est finalement très incomplet, aucune réponse aux questions. En fait je me demande même si c'est bien le dernier tome, et du coup une trilogie.
En bref, il n'a pas répondu à toutes mes questions et mes attentes. Une trilogie qui a fait beaucoup de bruit pour rien, et où au final il n'y a rien d'intéressant. L'arnaque du siècle en littérature ?
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L'histoire :
Tokyo, en 1Q84 dans un monde parallèle à 1984. Aomamé se cache après avoir tué le leader d'une dangereuse secte, en espérant retrouver son amour d'enfance. Tengo lui, accompagne son père dans les derniers jours de sa vie en espérant lui aussi revoir Aomamé. Ushikawa, est un détective engagé par la secte pour débusquer cette dernière. Tous trois sont en attente de quelque chose, reliés par la secte et bloqués dans cet étrange monde.

Mon avis :
Voici le dernier tome de cette trilogie de science-fiction. J'ai été conquise par les deux précédents, agréablement surprise de me laisser séduire par un genre que je n'appréciais pas spécialement. C'est donc avec plaisir et empressement que j'attaquais la suite et fin de cette histoire d'amour hors du commun !
Déception totale ! le château de cartes s'est écroulé, emportant mon engouement au passage. Rarement j'ai mis aussi longtemps pour venir à bout d'un livre, quasiment un mois et demi. J'ai ramé comme c'est pas permis. Je pense que c'est uniquement parce que j'ai lu les deux tomes précédents (de gros pavés) que je ne me suis pas arrêtée en cours de route. Je n'ai quand même pas lu tout ça pour abandonner si près du but !
Et pourtant c'est long. Trèèèèèèèès long. Durant de nombreux chapitres (voire même les trois quarts du livre) il ne se passe rien. Les personnages attendent : Aomamé attend l'apparition de Tengo, Tengo attend la mort de son père, Ushikawa attend la venue d'Aomamé, et nous, on attend qu'il se passe quelque chose. A un moment on a l'impression qu'enfin l'intrigue décolle mais on ne monte pas très haut avant de rechuter aussi vite. Toute cette attente plombe tout le travail en amont. Mon intérêt est tombé net comme un soufflé. Je n'ai ressenti aucun plaisir de lecture, et pour tout avouer , ce monde de 1Q84 commençait à me pomper l'air !
Un nouveau personnage à fait son apparition pour ce dernier round : Ushikawa un détective aussi laid que doué, à la misérable vie privée, se noyant dans le travail. C'est là la seule réussite de ce roman. Dommage que ça ne fasse pas le poids face à l'immense ennui emportant tout dans son sillage. Auparavant j'adorais Aomamé, or elle aussi est devenue inintéressante. Forcément elle passe son temps à attendre. Difficile de captiver en ne faisant rien.
Il y a aussi de nombreuses questions sans réponses. L'auteur nous a mis sur plusieurs pistes qui au final n'ont abouti à rien. Ou alors je me suis endormie et j'ai sauté des passages capitaux… (permettez moi d'en douter). Quand au dénouement je n'ai qu'une seule remarque à faire : "Tout ça pour ça?!".
Bref, j'ai détesté. Quel gâchis, lire toutes ces pages pour ce résultat. Une immense impression de perte de temps, voilà ce que je retiendrais de ce livre 3. Mon amertume est telle qu'elle a balayée mon plaisir de découvrir les deux premiers. Vite que je passe à autre chose !
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Plus on avançait dans la trilogie, et moins j'ai aimé. J'ai eu le courage de finir, par curiosité, mais j'ai été fort déçu.
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