Musset nous offre ici le canevas d'une autobiographie relatant sa tumultueuse oaristys avec
George Sand. Il opère une profonde introspection, décrétant extérioriser la «maladie du siècle», dans l'espoir de tirer un enseignement pour les générations à venir. Il scinde en 5 actes sa Confession, débutant par la rupture avec sa maîtresse, puis brossant les traits d'une jeunesse débauchée et dévergondée qu'il fustige a priori, mais dans laquelle il sombre, il médite sur la «vérité» des sentiments et de l'âme. le second tournant du roman s'effectue avec la rencontre de Brigitte, personnage complexe, qui à l'inverse des autres personnages féminins du roman, n'est plus la catin des soirées mondaines parisiennes, ou la maîtresse versatile et superficielle du premier acte. Elle n'est plus la débauchée, mais la plus éthérée, spirituelle et fascinante des femmes.
Musset nous fait ici clairement comprendre son épanchement envers
Georges Sand. le récit prend alors une dimension exaltante, faisant acte de la passion mutuelle du couple, sorte d'hymne à l'amour de Brigitte, retraçant l'épanouissement enivrant de leur idylle et le plaisir quasi orgasmique que leur procure l'échange permanent qui se réalise entre eux. Et c'est au moment d'atteindre le paroxysme de l'adoration amoureuse, le firmament parisien, que l'histoire prend une tout autre voie que celle d'une happy end, victimes de la défiance réciproque.
Musset décrit alors le désespoir qu'il ressent face à l'enfermement de celle qu'il aime et qui aboutira un à inachèvement sûrement authentique de leur histoire. En ce sens, ce roman concilie avec une grande adresse la littérature et la vie réelle, afin de porter à l'incandescence l'affliction insoutenable qui rongea
Musset lors de sa rupture avec
Georges Sand, témoignant du vacillement inéluctable de la ferveur que l'on porte à un être, vacillement inhérent à l'existence. Comme le dit si brillamment
Sainte-Beuve : «On n'a, en fermant le livre, la clé finale de la destinée d'aucuns.»