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3,74

sur 825 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Contrairement à ce que j'ai lu d'autres critiques, je n'ai pas été déçu par cette lecture, sans doute parce que je savais assez précisément à quoi m'attendre.

Avec ce livre publié en 1836, le romantisme initié en Allemagne et engagé en France par le souffle hugolien prenait un tour morbide. Toute une génération née après le cataclysme de la Révolution se sent alors perdue, et écrit son amertume, son désespoir, son dégoût de tout et sa perte d'idéal.

Roman autobiographique, La Confession d'un Enfant du Siècle -qui porte donc bien son nom- s'inspire de la vie De Musset, "enfant terrible", et de sa passion ayant tourné court avec George Sand, pour conter les amours de cet homme-enfant qui se laisse porter par la passion de l'instant, sans parvenir à se raccrocher ni au passé, ni à l'avenir.

Voilà pour le thème du livre. Maintenant, qu'est ce que j'ai trouvé dans ce livre de si conforme à mes attentes ?

D'abord, on ne peut pas reprocher à Musset de ne pas être sincère lorsqu'il met en scène dans son -seul- roman les affres de l'amour et de la passion, qu'il a réellement vécues avec George Sand. Il décrit avec lucidité les débordements issus de l'ascenseur émotionnel généré par le sentiment amoureux. La femme y tient certes le mauvais rôle, et son épanchement par le "Je" nous fait parfois prendre en pitié cet perpétuel insatisfait qui sombre successivement dans la débauche et la jalousie, là où la vie , et surtout la mort, de l'auteur, s'avère bien moins romantique.

Ensuite, avec quel art de la langue Musset réalise-t-il sa confession ! Proche du Lys dans la Vallée de Balzac ou des Confessions de Rousseau, son roman prend parfois des allures de poème en prose. Aussi, si je peux comprendre qu'on ne puisse s'identifier à ce personnage de tout jeune homme, agaçant par son auto-persécution, son caractère morbide menant l'histoire au mélodrame, je ne me suis pour ma part pas ennuyé, considérant le lyrisme franc, à la fois pathétique et enflammé, de son épanchement. S'il faut le lui reprocher, pour moi alors il faut y intégrer Baudelaire, Verlaine et Rimbaud. Et, sinon, si l'on accepte de se laisser porter par l'émotion au delà des petitesses du réel le temps de poème, pourquoi ne pas le faire à la lecture de 300 pages de roman ?

Enfin, et je rejoins là la plupart des commentaires, l'un des aspects les plus originaux du roman est sans doute ce dédoublement de personnalité de l'auteur qui nous fait percevoir le caractère désabusé des intellectuels et artistes de ce début de XIXème siècle. Sans doute, historiquement, ne trouve t-on un tel dégoût de la vie et des hommes dans la littérature française que dans l'entre-deux-guerres. Il me semble que ce qui fait d'Alfred le dandy aux prostituées le digne représentant de cette "génération sacrifié" -ou qui se pense telle- est cette double voix qu'il emploie : il est à la fois ce jeune homme névrosé, instable, égocentré, et à la fois un vieillard, rongé par une vie brûlée prématurément, qui s'observe lui-même avec une douloureuse lucidité... Musset aura pratiquement tout écrit son oeuvre avant Les Confessions de 1836, et sombrera, durant ses 20 dernières années, dans l'alcool et la dépression...

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Octave est très amoureux de sa maîtresse. Un jour, il s'aperçoit qu'elle le trompe avec un ami intime. Il le provoque en duel et se prend une balle dans le bras. Il erre près du domicile de sa maîtresse jusqu'à ce qu'elle tombe en disgrâce et quitte Paris. Un ami d'Octave, Desgenais, l'entraîne alors dans le cercle vicieux de la débauche. Au bout d'un an, le vertueux père d'Octave meurt. Octave va à la campagne, se repent, et tombe amoureux de la vertueuse Brigitte Pierson. le peuple les prend en grippe à cause de la réputation d'Octave. Brigitte lui révèle que son premier mari a fait l'amour avec elle avant le mariage et s'est enfui juste après. Ils s'en vont à Paris, où ils reçoivent souvent un nommé Smith. Brigitte insiste pour qu'ils partent à l'étranger. Mais Octave, jaloux et pensant que le coeur n'y est pas, repartent le voyage jusqu'à ce qu'il apprenne que Brigitte a sacrifiér pour lui son amour pour le vertueux Smith. Il décide de partir vivre presque en ermite.
Je préfère à vrai dire d'autres oeuvres De Musset, comme « Lorenzaccio », qui me semblent bien plus originales (ou les poésies) mais celle-ci est bien représentative de ce qu'on a appelé le mal du siècle, et du romantisme aussi. Mais lit-on encore cela aujourd'hui ?
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L'histoire de sa romance avec George Sand est formidablement bien écrite, aucun doute sur ce point. C'est poétique, lyrique, mais pour le reste...Je dirais que le style sauve la note! Ce n'est pas "la confession" qu'il faudrait mettre en titre, mais plutôt les caprices ou les sautes d'humeur. Bien entendu il est toujours délicats de commenter un texte ancien, les moeurs, la vision des choses ne correspondant pas à la sensibilité d'aujourd'hui. le décalage est saisissant, vous me direz, comment seront jugées nos relations amoureuses dans 200 ans? On découvre un Musset pratiquant avec aisance l'inversion de la preuve, soufflant le froid et le chaud, comme un digne pervers narcissique, l'était-il? Ou bipolaire? Ces changements d'humeur sont lassant, et la pauvre Brigitte se laisse contaminer par l'obsession d'une douleur qui serait la seule marque du grand amour. Souffrir serait aimer de façon romantique et exclusive, quand on voudrait simplement les voir heureux d'être ensemble. Impossible dans l'univers De Musset, l'oisif doit se torturer l'esprit en permanence, douter, soupçonner et se repentir d'être à ce point, "emmerdant" pour ne pas dire plus! L'envie de fermer le livre m'est venue maintes fois, j'ai pourtant insisté. Sans doute que je cachais le secret espoir de voir un de ses amis lui en coller une bonne pour lui remettre les idées en place et lui faire cesser ses enfantillages, mais non, dans son monde ça ne se fait pas. Mais Dieu que c'était fatiguant de le voir se rouler aux pieds de sa maitresse, tout en pleurant, après lui avoir asséné des horreurs. Il se montre insupportable à pinailler pour rien, le grand poète ne brille pas par sa grandeur d'âme, ni son empathie. Il se comporte comme un adolescent capricieux, désabusés, qui passe son temps à se poser des questions, à se torturer et à torture celle qu'il aime. On aura du mal à convaincre les nouvelles générations que tout le charme du romantisme est entre ces pages. A l'époque ce comportement était peut être la quintessence de l'amour raffiné, aujourd'hui c'est simplement impossible à concevoir. Bref Musset, dont j'avais lu et apprécié "on ne badine pas avec l'amour" a perdu de sa noblesse.
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Roman semi-autobiographique que celui-ci. Musset dans une parfaite analyse, nous conte ses amours tumultueuses vécues auprès d' Amantine Dupin alias George Sand.
Ce roman se divise en 5 parties. Les 3 premières se résumant par la tromperie de sa première maîtresse Suite à cela, Octave (Musset) trouvera et "refuge" et "conseils" auprès de Desgenais. Durant cette période, Octave vivra dans une certaine débauche, la mort de son père y mettra un terme.
Retour à la campagne dans la maison familiale afin d' y mener une vie plus sereine, mais plus austère également. Il y retrouvera une certaine quiétude, mais lors d'une visite, il rencontrera Brigitte Pierson (George Sand).....
Tromperies, orgueil malmené, inconfiance, désillusion, jalousie mèneront Octave jusqu'à la "folie".
Une histoire terrible, comme une véritable descente aux enfers malgré la lucidité de l'auteur...
Et non, je me refuse à croire que toutes les histoires d'amour finissent mal..... Mais en général!!!!! ^^
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Après sa rupture avec George Sand en Italie alors qu'elle s'est acoquinée avec le médecin qui le soignait, Musset entreprend d'écrire un roman qui lui ressemble.
Octave, jeune homme issu de l'aristocratie provinciale se trouve à Paris avec une maîtresse dont il est épris et ne comprend pas qu'elle puisse un instant lui en préférer un autre. Il réagira d'abord par le cynisme sous les conseils « éclairés » de son ami Desgenay puis, rattrapé par le destin, comme tout héros romantique se rendra à la campagne auprès de son père mourant.
L'arrivé en campagne – qui, à l'opposé de Paris est conventionnellement le lieu où l'on se ressource et où l'on a l'impression de moins ressentir la corruption inhérente à la capitale – fait de lui un être repentant, un mystique déchu et un amoureux transi. Se sentant loin du libertinage parisien, Octave s'entiche de Brigitte, jeune veuve solaire, connue pour ses actions charitables dans le village.
Cependant, le bonheur éphémère de leur amour (que Brigitte mettra un certain temps à avouer et à consommer) est vite rattrapé par le passé de Brigitte. Un hobereau de passage au village a tenté de la séduire. Lorsqu'ils se rendent à Paris en vue d'un voyage en Suisse, Brigitte y retrouve un certain Smith, un de ses (nombreux ?) amoureux qui semble en harmonie avec elle plus qu'Octave.
Octave sentant qu'il ne pourra que la rendre malheureuse, refuse de partir et la préfère heureuse dans les bras d'un autre après un débat houleux dans sa propre conscience.
Le problème du narrateur de cette histoire est qu'il est absolu. S'il aime il doit être aimé en exclusivité et ne supporte aucune ombre au tableau. S'il le faut il ira la dénicher ou la supprimer. A Paris, il se bat en duel, en province il choque par son comportement de libertin, il fait « parler » dans les chaumières. Héros romantique par excellence, à l'instar d'un Hernani, il « porte malheur à tout ce qui l'entoure » et semble poursuivi par la poisse amoureuse.
Musset veut montrer aussi, à travers ce qu'il a vécu, que le bonheur n'existe pas en amour ou alors il est de très courte durée. Très vite les éléments extérieurs viennent le contrarier, qu'ils soient temporels ou spatiaux. Devenu une sorte de mystique révolté, Octave s'en prend au destin et surtout à Dieu qui mène les hommes comme un jeu de marionnettes, se riant d'eux et de leur destin funeste:
"Des comptes rendus après la mort, à qui servirait
la leçon ? Il faudrait bien que le ciel fût désert
pour que l'homme fût puni d'avoir vécu, car c'est
assez qu'il ait à vivre, et je ne sais qui l'a
demandé, sinon Voltaire au lit de mort ; digne et
dernier cri d'impuissance d'un vieil athée
désespéré."
D'un autre temps, d'un autre siècle, le roman se lit bien à la faveur du style De Musset à la fois suranné et un peu ampoulé lorsque le héros se débat avec ses démons intérieurs qui l'empêchent de voir le jour dans ses amours vouées à l'échec.


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Le début du roman est absolument sublime de romantisme, avec un style à la fois tragique et fougueux. le héros, Octave, incarne superbement le héros romantique en quête acharnée d'un idéal supérieur. À l'opposé, le cynisme de son ami Desgenais et l'avilissement dans lequel il plonge les relations homme-femme sont à vomir. Quelle vision noire, triste et dure ! Il donne néanmoins un utile constat des résultats du dévoiement de l'amour naturel dans l'union familiale : "la civilisation fait le contraire de la nature", en comparant le modèle de la famille paysanne où l'amante devient mère au modèle du libertinage citadin, stérile et vecteur de souffrance.

L'empathie que l'on ressent pour le héros diminue néanmoins à mesure qu'il s'éloigne de son romantisme pour s'engager dans une sorte de perversité narcissique. La douleur amoureuse cède la place à la jalousie possessive. le jeune homme idéaliste, candide, touchant, cède le pas à l'homme jaloux, méfiant, endurci. le romantique fatalement un peu auto-centré sur ses sentiments devient un sombre égoïste.
Même si cette transition atténue un peu la tendresse que l'on a pour Octave, elle reste une trajectoire très intéressante à lire. le héros ne va pas au bout de son romantisme mélancolique dans un geste suicidaire comme c'est le cas dans Martin Eden, les Travailleurs de la mer et tant d'autres livres du même ordre, mais s'enfonce plutôt dans une acrimonie égocentriste qui rompt avec son idéal de jeunesse.
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Pour célébrer à ma manière le bicentenaire de la naissance De Musset, j'ai découvert son oeuvre à travers "La Confession d'un enfant du siècle". Il y avait pourtant d'autres choix plus évidents comme son célèbre théâtre littéraire, mais cherchant à mieux connaître cet auteur, j'ai préféré l'aborder par ce que je croyais être une oeuvre autobiographique. Elle ne l'est pourtant pas. Comme Musset le déclare dans le roman : « Pour écrire l'histoire de sa vie, il faut d'abord avoir vécu ; aussi n'est-ce pas la mienne que j'écris ». Il s'en inspire beaucoup malgré tout, mais pour la mettre au service d'une pure fiction aux accents romantiques bien marqués.
Les tourments d'une génération déçue par les promesses de la Révolution et le prestige éphémère de l'Empire se confondent avec ceux d'un jeune homme ayant fait l'expérience de la rupture amoureuse. Cette désillusion est le point de départ de tentatives diverses et contraires d'Octave sensées le guérir de ce mal-être. Elles ne serviront seulement qu'à prolonger ses doutes sur la nature humaine et grossir ses propres peurs.
Si de nombreuses scènes peuvent parfois prêter à sourire à force de larmes et de déclarations amoureuses passionnées le genou à terre, c'est si savamment écrit et judicieusement composé que j'ai mis de côté ces défauts (qui n'en étaient pas pour les lecteurs de l'époque) pour me délecter des nombreuses piques anticléricales d'un auteur pourtant très conservateur dans ses principes. Les personnages De Musset sont, en effet, des aristocrates, des représentants de la fine fleur d'une société très inégalitaire qui ne se préoccupait pas des malheurs des autres. Si des gens de service y apparaissent, c'est comme le serait un simple animal de compagnie ou un élément de décor. On est donc loin De Balzac ou de Hugo.
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Chaos Romantique : entre despotisme et sacrifice amoureux

Ah l'humiliation de Waterloo ! ... Auparavant sous l'ère Napoléonienne, l'ambition des jeunes enfants était poussée vers l'infini. Dorénavant, sous la restauration monarchique, c'est le sommeil de plomb général. C'est dans cet état d'esprit que grandit Octave (Qui est une représentation d'Alfred de Musset lui-même), qui fréquente les milieux aristocratiques. A défaut d'avenir prospère, les plus riches se laissent aller au libertinage et la maîtresse d'Octave n'y fait pas exception. Cette débauche générale et la trahison de sa maîtresse fragilise davantage Octave. L'écoeurement passé, Octave tombe à son tour dans les vices nocturnes et les aventures douteuses avec son fidèle ami Desgeneais. Cependant, même entraîné par les divertissements les plus bas, il demeure hanté par une nostalgie d'un idéal perdu, d'une quête de sens et de valeur qu'il ne trouve pas dans sa vie.

La mort de son père oblige Octave à rompre sa débauche pour les funérailles en province. Au cours d'une banale promenade, Octave fait la rencontre de Brigitte, jeune pieuse locale pleine de gaieté, qui est l'exact opposé des libertines parisiennes. Brigitte fait l'aumône, jouit d'une liberté totale, se complait dans des simples balades en solitaire dans la nature, est vivement appréciée par le village. Sa vie parait monotone mais elle semble si radieuse que son aura attire irrésistiblement Octave.
La confiance règne entre eux, des liens forts se créés subitement en quelques mois, où Octave la voit quotidiennement. Octave, déjà isolé veut s'abandonner totalement à elle en cette province où il n'a pas d'attache. Brigitte de son côté ne voit en Octave qu'un compagnon d'agrément, elle est veuve, à 30 ans quand Octave à la vingtaine, et veut rester veuve à tout jamais. Cette discordance de destins amène une telle frustration chez Octave qu'il se décide à revenir sur Paris... Mais sur la route, son coeur le presse de s'approcher d'elle une dernière fois, pour la persuader de concrétiser leur folle liaison. L'entêtement d'Octave lui réussit et Brigitte lui consent une vraie relation amoureuse mais discrète. Les ouï-dire courts, on murmure qu'Octave a perverti Brigitte qui a succombé à une relation perverse. Progressivement, Brigitte, autrefois adulée unanimement, est méprisée au point de se sentir exclue de son village natal. En outre, Octave, à qui la conquête semble acquise définitivement, se permet de basses railleries sur la piété et l'innocence de Brigitte, ventant parfois son ancienne vie de débauche. Octave s'octroie même le droit de séduire ouvertement une amie de Brigitte sous ses yeux. Brigitte est rabaissée mais conserve loyalement sa fidélité envers Octave, il est déjà trop tard pour le quitter, elle s'est déjà sacrifiée pour lui.
Au fil du temps, le couple s'isole radicalement du monde extérieur et plus Octave sent Brigitte en sa possession exclusive, plus il l'a méprise dans l'ingratitude totale. Octave est en réalité lunatique, parfois méprisant et nostalgique de son ancienne vie de débauche, parfois très sentimentale et poétique, il virevolte entre ces deux états dans une sorte de détresse mentale. Brigitte perçoit cette folie malsaine mais pense changer les choses en voyageant vers la Suisse.

Sur le voyage, le couple s'arrête temporairement sur Paris où le couple reste quelques jours. S'ensuit tout un tas de suspicions et jalousies, de dialogues nébuleux, au moment où Octave tombe sur une lettre de Brigitte confiant à son amant qu'elle doit s'abandonner définitivement à Octave mais qu'elle aime tout de même son amant... La rupture qui suit est définitive, Octave saisissant le fardeau qu'il a été pour Brigitte consent à sa délivrance en lui enjoignant de rejoindre son amant.

On suit tout le long de ce roman, la vie déboussolée d'un jeune aristocrate du début du 19ème. le style est composé d'un tas de prose, de métaphores assez originales, d'analyses sociétales, de phrases confuses. C'est un livre qui ne peut se lire que lentement sinon vous ne comprendrez rien. Je n'aime pas la fin car l'amant mystérieux de Brigitte est incompréhensible, on se demande pourquoi il est planté là sur Paris, gravitant autour du couple, pourquoi Brigitte s'attache tant à lui soudainement et pourquoi Octave accepte si sagement une rupture... Cela manque de développement sur la fin d'un point de vue purement contextuel sur les faits. le roman nous donne aucun remède à ce vide existentiel du personnage principal, on peut penser qu'Octave comble le nihilisme de son époque par un attachement déraisonné envers Brigitte qui se révèle contreproductif à la fin du livre. Ce roman est inspiré de la relation entre Alfred de Musset et George Sand.
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Nous sommes au lendemain des guerres napoléoniennes. Octave est jeune et beau et il aime sa maîtresse, Elise ; jusqu'à ce qu'il soit le témoin involontaire de sa trahison. Au désespoir premier succède la débauche. Entrainé par son ami Desgenais, Octave devient un parfait libertin, sans que cette nouvelle vie ne parvienne à satisfaire sa soif d'absolu. La mort de son père amène Octave à la campagne où il ne tarde pas à rencontrer Brigitte Pierson, une jeune veuve, de dix ans son ainée, qui occupe une large partie de son temps à soulager le malheur des petites gens. Pour Octave, c'est à nouveau l'amour, la passion, auxquels Brigitte tente d'abord d'échapper, ne voulant pas revivre les tortures qu'elle a déjà connues, avant de céder, et de s'y abandonner à nouveau. Octave et Brigitte s'aiment. Très vite, au détour d'un petit mensonge anodin, Octave se trouve rattrapé par le soupçon que cette femme, comme l'autre, comme toutes les autres peut-être, pourrait lui mentir, l'asservir, le trahir. le soupçon que ce sentiment pur et entier dont Octave pressent qu'il serait le seul à pouvoir le sauver de l'ennui et du désespoir que distille « le siècle » est une chimère, le soupçon que Desgenais pourrait avoir raison qui clame que l'amour n'existe pas.
Un roman empli d'interrogations, de doutes, de soupçons et de souffrances où le bonheur semble vraiment impossible.
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Musset m'a toujours attiré. Cette figure de dandy torturé est une belle image de cette deuxième moitié du XIXème siècle. J'ai donc décidé de m'attaquer à son oeuvre par cette histoire inspirée par son idylle avec Georges Sand (même si celle-ci la réfute). L'amour y est très présent, la torture continuelle aussi... On ressent sa douleur alors qu'il se la créée lui même. Une excellente lecture traitant des émotions.
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