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3,74

sur 824 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me suis emballée à la lecture des premiers chapitres : une écriture sublime et cette analyse du mal-être de la jeunesse post-napoléonienne, m'a vraiment transportée. Mais voilà, pour le reste, même si le style est toujours sublime, que de belles phrases jalonnent tout ce livre passé à la postérité littéraire, je n'ai pas su garder cet enthousiasme et au fur et à mesure de la lecture, j'étais partagée entre l'agacement et l'envie d'abandonner le livre en cour de route...
Franchement, il fait peur cet Octave ? Tout Musset qu'il est, il ne m'aurait donné qu'une seule envie : Fuir ! Fuir le plus loin possible !

Je garderai en tout cas le souvenir admiratif de ces premiers chapitres qui ne sont que pures merveilles.
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Une "Confession" d'un romantisme échevelé...

Musset-Octave s'y livre avec une fièvre exhibitionniste qui ne m'a guère contaminée..et m'a plutôt donné envie de prendre le large! Chacun sait qu'il y raconte, sous une forme romancée, ses amours tumultueuses avec la belle (?) Aurore Dupin alias George Sand..Assez indigestes au demeurant..

Restent deux chapitres, passionnants: le premier, très sobre, et programmatique. Je vous le recopie intégralement, ne tremblez pas: il ne contient qu'une phrase, la voici: "Je veux être Chateaubriand ou rien". Point. Musset n'est guère adepte de telles concisions!

Le second est beaucoup plus touffu et consiste dans une véritable analyse -à chaud- de ce "mal du siècle" qui frappa la génération perdue de 1830, celle qui avait grandi dans l'odeur de poudre des guerres napoléoniennes et sous les dorures de l'Empire, et qui vit, avec la chute de Napoléon, s'envoler ses rêves de gloire. Les hommes prirent l'habit noir du deuil et des allures de beaux ténébreux, les femmes, blanches fiancées trahies, commencèrent la longue route de leur émancipation...Un divorce profond s’installa entre eux.

Cette analyse lucide, complète, à la fois historique, sociologique, psychologique, sexuelle et morale de la crise d'une génération, faite à chaud et sans le moindre recul, mais avec la maturité d'un vieil homme revenu de tout, alors que Musset était encore jeune et fringant-et pas trop abîmé par la boisson- m'a toujours sidérée par son acuité et sa justesse...

Le reste est daté, excessif et rasoir..Mais les deux premiers chapitres, vraiment, valent le détour!
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La confession d 'un enfant du siècle ",est une oeuvre d 'Alfred de Musset . Elle est
écrite durant cette ère du romantisme .Franchement, modestement, cette oeuvre
je l 'ai trouvé un peu plate, elle ne m ' a pas trop emballé .L 'auteur est connu
comme étant un dandy débauché. Alfred de Musset voudrait-il vraiment se
confesser, se raconter ou délivrer après sa liaison houleuse et tumultueuse avec
Georges Sand ? Ce n 'est pas facile, pour un auteur du XIXeme Siècle, siècle du
romantisme. Car ces auteurs pleurnichent sur leurs amours et leurs plaisirs de
chair lors qu 'ils ne sont pas satisfaits .C 'est la même, presque, histoire avec
Balzac et d 'autres où ce qu 'importe est la chasse à la femme , c 'est leur trophée .Leur fait d 'armes.Revenons à Alfred de Musset .Lui et G. Sand étaient en voyage en Italie .Sand est tombée malade de dysenterie .Son compagnon , au lieu de rester à ses côtés, il est allé courir derrière les grisettes . Retour de la manivelle, Alfred à son tour tombe malade, alors a une
liaison avec le médecin qui l 'a soigné auparavent .Et Alfred est blessé dans
son amour propre et de là le différend entre les deux amants .
Ce livre nous offre, en fin de compte, une analyse complète, lucide, historique
psychologique, sexuelle et morale de la crise d 'une génération .A la fin de
sa vie, Alfred de Musset est devenu alcoolique et dépressif .
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La Confession d'un Enfant du Siècle est un livre qui me laisse un avis mitigé.
Une chose est sûre: l'écriture De Musset est magnifique, il a le don de donner à ses phrases une musicalité. En tout cas c'est très poétique.
Le contexte de l'écriture est assez connu, puisque c'est en quelque sorte son histoire avec George Sand qui est transposé ici,. En quelque sorte, car il y a une part de romance, ce n'est pas un récit autobiographique, et aussi car "il faut lire l'oeuvre au delà de la relation entre les deux amants"
Bref, j'ai lu cette confession sans trop de difficultés; même si malgré tout, je trouve cette histoire presque niaise, trop idéalisée. Octave a eu le don de m'énerver, et on ressent assez à quel point le narrateur (et donc Musset?) souffrait, ou avait un problème. Quand on pense que Musset à un jour menacé Sand avec un couteau, devant ses enfants...
Bref, je m'égare.
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Sans m'intéresser forcément au côté "people" - ou, pour faire plus critique littéraire, à la "part de l'artiste dans l'oeuvre", je donne cette fois la parole à la défense, après avoir lu il y a quelques semaines Elle et lui de George Sand. Et en quelques mots sur l'aspect biographique, il ne semble pas que ce soit la même histoire, pas les mêmes noms, pas les mêmes lieux, pas les mêmes circonstances. La thématique de la création artistique, centrale dans Elle et lui n'apparaît pas ici, alors que c'est ce que j'avais le plus apprécié : la rivalité créatrice entre les deux renforçant et provoquant les scènes de jalousie.
Non, ce n'est pas à proprement parler la même histoire. Mais c'est finalement une histoire universelle, l'histoire d'un couple de la rencontre à la rupture, de la passion au déchirement de la jalousie. Comme c'est Octave qui raconte, Brigitte semble assez mystérieuse mais presque effacée : on ne sait pas directement ce qu'elle pense et qui elle est, elle n'apparaît qu'à travers le regard fantasmé, à la fois idéalisée, sanctifiée et rabaissée, de son amant. Quant à lui, il apparaît comme un jaloux, inconstant, capricieux, un pervers narcissique... Il le sent lui-même, Brigitte agit comme une martyr en s'occupant de lui.
Ce n'est donc pas la partie consacrée à ce couple qui m'a le plus intéressée, à cause justement des deux personnages, l'un insupportable, l'autre trop parfaite. Mais les parties précédentes, l'évolution psychologique d'un jeune esprit, aimé, aimable, appréciant la nature et les livres, qui, suite à un premier chagrin d'amour, cherche la guérison dans les plaisirs sans l'atteindre. La chair est triste, l'esprit est faible, le diable tentateur ne peut transformer le coeur.
Mais surtout, ce qui est pour moi la partie la plus forte du texte, c'est le début, les deux premiers chapitres, où Musset fait non son autoportrait, mais celui d'une génération, celle des garçons nés lorsque "ce siècle avait deux ans" pour reprendre un vers de Victor Hugo. Oui, tous ces fils de pères partis combattre, élevés pour servir un demi-dieu répandant la liberté, qu'on leur présentera lorsqu'ils auront l'âge de porter les armes comme un ogre ayant sacrifié le sang humain des jeunes gens. Ils arrivent trop tard, dans un monde qui cherchent la paix, et semblent n'avoir rien à faire. Ce sont Hugo et Dumas, fils de généraux d'Empire, c'est De Vigny - ces deux chapitres font écho à Servitude et grandeur militaire. Mais là où Octave s'occupe par la débauche, ces hommes se sont occupés par l'écriture.
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La France a connu, avec l'épopée napoléonienne, une heure de gloire dont elle se souvint tout au long du 19ème siècle. Mais en même temps que la gloire, cette épopée condamnait les générations suivantes à regretter d'être nées trop tard et de n'avoir, pour seul but dans la vie, que de se montrer assez dignes des exploits de leurs aînés.
La confession d'un enfant du siècle est, par conséquent, assez autobiographique. On reconnait Alfred de Musset dans Octave de T., qui désespère de ses amours trop légers et trop forts en même temps. Octave connait l'amour véritable avec Brigitte Pierson, peu après la mort de son père, cependant que le ciel amoureux d'Octave se noircit bientôt d'obscurs nuages.
Voilà la chronique d'un jeune homme agacé par son époque et par sa vie, qui doit se contenter de duels vains et de débauche morale et sexuelle, incapables même d'aimer correctement. le roman du romantisme.
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Un Musset plus malade que jamais nous livre sa douleur en ne reculant jamais devant une image ou une métaphore plein de symbolisme...glaçant par moment (sa jalousie maladive, sa cruauté, ses indécisions perpétuelles, sa paranoïa) et terriblement instructif.J'ai cru déceler dans cette \\\"confession\\\", peut être plus en fonction de mon propre état d'esprit quand je l'ai lu que d'une vraie liaison dans le texte, une description désabusée d'une société qui m'a paru bien plus contemporaine que ce que Musset pouvait prévoir, lui qui imaginait ses futurs lecteurs \\\"courbés sur vos charrues, dans les vertes campagnes de la patrie; (...)essuyant sur vos fronts tranquilles le saint baptême de la sueur\\\" (...et j'en passe et des meilleurs croyez-moi!).Lisez plutôt: \\\"ainsi les jeunes gens trouvaient un emploi de la force inactive dans l'affectation du desespoir. (...) Il est doux de se croire malheureux lorsqu'on est que vide et ennuyé. (...)en sorte que les riches se disaient : il n'y a de vrai que la richesse; tout le reste est un rêve; jouissons et mourrons. ceux d'une fortune médiocre se disaient : Il n'y a de vrai que l'oubli; tout le reste est un rêve; oublions et mourrons. Et les pauvres disaient: il n'y a de vrai que le malheur; tout le reste est un rêve; blasphémons et mourrons.\\\" et encore un peu plus loin dans ce premier chapitre: \\\"voilà un homme dont la maison tombe en ruine; il l'a démolie pour en bâtir une autre. les décombres gisent sur son champ, et il attend des pierres nouvelles pour son édifice nouveau. Au moment où le voilà prêt à tailler ses moellons (...) on vient lui dire que les pierres manquent (..) Attendez, lui dit-on, on les tirera peu à peu; espérez, travaillez, avancez, reculez. Que ne lui dit-on pas? Et pendant ce temps là cet homme, n'ayant plus sa vieille maison et pas encore sa maison nouvelle, ne sait comment se défendre de la pluie, ni comment préparer son repas du soir, ni où travailler, ni où reposer, ni où vivre, ni où mourir\\\"
Bon, d'accord, c'est vrai, je ne suis pas très optimiste...
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Un nouveau livre que j'ai dû lire pour les cours ! Je vais vous présenter un avis court mais mitigé sur ce roman. Il y a des aspects que j'ai aimé et d'autres moins. Dans l'ensemble j'ai plutôt bien adhéré à l'histoire, c'était relativement rapide à lire, ça m'a fait rire par bien des moments (coucou le chapitre 3 😜) et il s'est passé quand même beaucoup de choses. C'était une lecture assez fluide, on comprend bien les évènements, ce n'est pas difficile à lire, j'ai bien aimé la plume De Musset. D'un autre côté, il y avait aussi des moments très loooongs (notamment le chapitre 2 et la fin qui traînait en longueur 😒). Une fois ce roman terminé, je n'arrive toujours pas à savoir ce que je pense de l'histoire d'amour entre Octave et Brigitte, elle est en même temps passionnée et destructrice. Ce roman est fondé, de manière plus ou moins réelle, sur la véritable histoire d'amour entre Alfred de Musset (Octave) et George Sand (Brigitte), une histoire que j'ai bien aimé découvrir ! ^^
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Un classique à connaître!
Lu il y a longtemps. Un souvenir : un instant où l'on découvre la duplicité. le narrateur est avec son amie. Ils sont à table, il fait tomber sa fourchette et s'aperçoit en la ramassant que son amie fait du pied à un autre homme.
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