Les années ont passé et l'admiration que je porte à
Guillaume Musso n'a cessé de grandir. J'ai attendu longtemps, très longtemps avant qu'il n'exauce mon voeu : la réédition de son premier roman paru en 2001 aux Éditions
Anne Carrière. Autrefois tiré à 3000 exemplaires, introuvable à un prix décent,
Skidamarink renaît de ses cendres aux Éditions Calmann-Levy 19 ans et 17 romans plus tard.
"I love you in the morning and in the afternoon, I love you in the evening, and underneath the moon."
Le roman s'ouvre sur le Flash spécial d'informations de la World Network Televion. Ce jeudi 2 septembre 2004, l'improbable s'est produit : le tableau le plus célèbre du monde, la Joconde, a été volé.
Magnus Gemereck, Barbara Weber, Vittorio Carosa, Théo McCoyle reçoivent chacun un fragment du tableau. Liés par la Joconde, désormais en pièces, ils vont devoir unir leurs forces pour résoudre cette énigme. Qui les a choisis ? Pourquoi eux ? Qui a volé ce tableau et pourquoi ? Ils vont devoir faire preuve de sang-froid pour répondre à ces questions et décrypter les énigmes.
"C'est quand le soleil s'éclipse qu'on en voit la grandeur."
Bien avant la sortie de Da Vinci Code ou d'Anges et Démons et ses quatre éléments,
Guillaume Musso utilise dans
Skidamarink les quatre piliers du monde Occidental : libéralisme économique, individualisme, science et démocratie. Composantes essentielles de son récit,
Guillaume Musso a ce côté dénonciateur, en rien moralisateur. Il pointe du doigt les effets pervers et les limites du monde dans lequel on vit. Écrit entre 1998 et 2000 et pourtant si actuel,
Guillaume Musso vise juste avec
Skidamarink. En pleine campagne présidentielle américaine, les dérives de chacun serviront les intérêts des autres. Dans le mille et avec la manière ! Ce premier roman est plus sombre et plus énigmatique. Haletant et fluide, nous n'avons pas le temps de nous ennuyer. Rien n'est laissé au hasard, chaque détail compte. Parfois un peu tiré par les cheveux, mais si bien emmené qu'on se dit finalement : et pourquoi pas ? Si le genre est différent, le style n'a pas changé :
Guillaume Musso nous surprend et sait nous faire douter jusqu'au bout.
"Comment quelqu'un peut-il faire partie intégrante de votre vie un jour et disparaître le lendemain ?"
Si les romans de
Guillaume Musso sont aussi captivants, c'est sans doute grâce à ses personnages toujours bien construits. Cette fois, ce sont quatre personnages qui font vibrer le roman. L'histoire est racontée par Théo McCoyle, l'un d'eux. Un quatuor loufoque que tout oppose : un avocat dont l'optimisme approche zéro, un professeur de sciences aux allures de Monsieur-je-sais-tout, un prêtre mystérieux qui casse les clichés et une femme d'affaire arrogante et antipathique. Ils sont différents, mais ils vont devoir se compléter pour percer à jour les mystères de cette affaire. À présent, ils vont devoir faire équipe et se faire confiance. Les connaissances de chacun seront utiles dans cette enquête. Si les intérêts des uns desservent les autres, leur intérêt à eux est bien commun ! Des personnages qui ne sont pas lisses et qu'on apprend à apprécier avec leurs défauts. On finit par s'attacher à cette bande d'un nouveau genre. Mission réussie pour
Guillaume Musso.
La Genèse de
Guillaume Musso dans les mains, les étoiles dans les yeux et le sourire aux lèvres jusqu'à la dernière page. Précédemment, il avait écrit : « Un roman réussi, c'est d'abord un roman qui rend heureux celui qui le lit. » Chose faite ! J'ai pris énormément de plaisir à découvrir son premier roman. Un genre différent, mais des qualités déjà indéniables. L'auteur français le plus vendu cette année n'a plus rien à prouver !
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