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EAN : 9782021452235
272 pages
Seuil (18/03/2022)
4.07/5   15 notes
Résumé :
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, du haut de ses seize ans, Robert fuit le destin qui l’attend à la mine et s’élance à travers la campagne anglaise avec une seule idée en tête : voir la mer. De ferme en ferme, il échange chaque soir le gîte et le couvert contre de menus travaux, jusqu’à ce que ses pas le mènent au cottage de Dulcie, perdu dans les herbes folles et la vigne vierge. Bohème et indépendante, à l’aube de la cinquantaine, elle y vit seule. Alors... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Traduit de l'anglais par Madeleine Nasalik

Ce qui m'a fait choisir ce livre, exposé à la bibliothèque sur le rayon des nouveautés, c'est la couverture. Je la trouve superbe et totalement en accord avec l'histoire.
Oui, l'histoire. C'est la rencontre improbable entre Robert, qui fuit son destin de mineur de fond, et Dulcie, une femme plus âgée que lui et surtout beaucoup plus instruite. Une amitié profonde liera ces deux êtres.
C'est Robert qui, à la fin de sa vie raconte cette histoire pleine d'amour, de poésie et de nature.
Une brève mais belle lecture.
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Quel plaisir que cette lecture !
Pour ne rien vous cacher, c'est d'abord la couverture avec son éventail de bleu qui m'a attiré l'oeil et après, le résumé.
Robert 16 ans au lendemain de la seconde guerre mondiale, avant de descendre à la mine, prend les chemins et souhaite découvrir du pays et surtout voir la mer et ses rivages du Sud de l' Angleterre.
Tout au long de sa route il va travailler de ferme en ferme pour le gîte et le couvert jusqu'au moment où Dulcie dans le Yorkshire va l'accueillir dans sa maison qui ressemble au bout du bout du monde.
Et là une amitié se construit sous nos yeux et j'ai adoré. C'est doux. Cette femme dont on ne connait pas l'âge exact, pourrait être sa mère, sa soeur ainée, va lui ouvrir l'esprit qu'il a déjà bien affûté.
L'été bruisse, le soleil chauffe, la mer du Nord scintille. Robert va bricoler et restaurer l'atelier qui jouxte la maison et..
Je ne vous en raconterai pas plus. Ce fut pour moi une très belle découverte. J'avais envie d'être une ombre assise près d'eux et moi aussi regarder le soleil se coucher dans le silence. En effet, ces deux personnages partagent tellement dans le silence.
Bref ! J'ai été plus que séduite. le style de l'auteur m'a enveloppée ( pas sûre de me faire comprendre mais...), j'étais bien.
Je vais aller découvrir les autres romans de l'auteur. Assurément.
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Cette lecture fut pour moi un ravissement, un vrai coup de coeur.
C'est un livre à la fois poétique, frais, profond, sensuel, et très agréable à lire par son écriture.
La vie nous est donnée, mais en faisons nous bon usage ? Peut on s'extraire de son milieu social, de ses carcans , pour toucher du doigt sa propre conception de la vie, avons nous la liberté de choisir notre propre destinée, supporterons nous le prix à payer pour cela ?
Tout cela est abordé avec simplicité et brio grâce à deux personnages touchants et attachants. Robert est un jeune de 16 ans, mâture, mais plutôt introverti, peu attiré par le cursus scolaire tel qu'on lui propose, il aime rêver , observer la nature, et redoute l'avenir qui lui est promis en devenant mineur de fond comme son père et ses aïeux. Il part donc, avec son petit baluchon, à la fin de l'année pour voir du pays, se gaver de paysages verdoyants, de prairies grouillant d'insectes, il observe et s'extasie devant tant de beauté. Chemin faisant, à la recherche d'eau pour se désaltérer, il tombe sur une maison isolée qui est la propriété de Dulcie, femme d'un certain âge, érudite mais accessible, malgré son parler parfois cru. Très jeune, elle a osé résister aux carcans de son milieu social. Elle a connu le bonheur … le malheur aussi !
Cette rencontre a modifié le devenir de chacun des personnages, ils étaient leurs contraires, l'un jeune et de condition ouvrière , l'autre âgée et bien née. Ils avaient l'intelligence pour eux, pour l'échange et le partage .
Vraiment une très belle histoire formidablement racontée.
Je le relirai avec plaisir.
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Un roman délicat, tendre et subtil de Benjamin Myers, un auteur sensible et engagé à la fois, déterminé à défendre l'art, la possibilité de s'émanciper de sa classe sociale, la générosité de partager les trésors de la littérature. La traduction de Madeleine Nasalik sert à merveille un texte étonnant de précision et de légèreté à la fois.

Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale. Robert Appleyard quitte sa famille et sa région natale à l'âge de seize ans, bien décidé à découvrir le monde tellement son futur de mineur de fond l'accable de terreur. Il veut aller voir la mer, d'autres contrées plus riantes que ce Nord de l'Angleterre englué dans le charbon. Il part à l'aventure par les chemins, dormant tantôt à la belle étoile, tantôt dans des granges après avoir loué ses services de ferme en ferme contre le couvert et gîte. C'est ainsi qu'un matin, assoiffé et affamé, il remonte un sentier, arrive devant une maisonnette qui lui apparaît comme dans un rêve. Heureux auspices qui lui font rencontrer Dulcie Piper et son chien Majordome. S'ensuivra une profonde amitié où cette femme dans la cinquantaine, un brin mélancolique, indépendante, au franc parler, très érudite se lier avec le jeune Robert, issu d'une classe sociale ouvrière et sans instruction autre que les quelques années d'école obligatoires.

Moyennant des services d'entretien, proposés librement par Robert, un échange permanent se fait jour entre Dulcie et Robert, celle-ci lui faisant découvrir la littérature, la gastronomie et tout un monde d'idées quasi révolutionnaires qui bouleverseront à jamais Robert ; Robert lui, tout en s'immergeant dans les livres que Dulcie lui prête, découvre un manuscrit oublié, amenant à son tour Dulcie à se réconcilier avec la vie que son passé récent a tellement malmené. Alors peu à peu Dulcie racontera ce que fut sa vie avant Robert et combien la poésie y a occupé une place importante. C'est la poésie qui sera le ciment de cette amitié indéfectible entre eux.

Tout au long de cet apprentissage, du dialogue étonnant et délicat entre ces deux générations, la nature occupe une place prépondérante, et l'écriture de Benjamin Myers lui fait la part belle, nous régalant de la lumière sur la mer, les falaises et les prairies qui les surplombent dans cette région au Nord du Yorkshire, et les agapes que Dulcie concoctent pour Robert sont un encouragement à profiter de la vie.

Un roman passionnant, un poème lyrique où la nature et la liberté se répondent, où l'Art et l'humour conjurent la mélancolie, une tendre et précieuse lecture.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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Ce livre est un enchantement. le dépaysement est total. Les descriptions nous transportent dans un autre univers. on voyage autrement mais majestueusement. La lecture est fluide et l'auteur sait rebondir lorsqu'on aurait tendance à s'endormir. C'est une ode à la nature mais aussi à la poésie. Une histoire de vie, des histoires de vie pas toujours faciles mais qui nous montrent que parfois il faut savoir forcer son destin, mettre de côté ses préjuges pour engin avancer. Il faut savoir utiliser ce que la vie nous a réservé !!!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"C'est grâce à la poésie que l'homme abolit sa solitude ; elle offre une voix réconfortante qui retentit à travers les âges comme l'appel mélancolique d'une corne de brume sur l'eau, la nuit. Une passerelle qui relie les siècles, de la Grèce antique à demain après-midi." (p.115)
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