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EAN : 9782757898659
288 pages
Points (01/09/2023)
2.87/5   23 notes
Résumé :
"Si tard dans la journée, personne ne va à Manhattan. Moi si. Je bois une grande cannette de Schlitz, et je fume dans le métro, même. J'ai environ 30 ans, je suis avec ma copine. Tout va bien. Je suis pleine de poèmes."
Dans les années 1970, Eileen Myles a fui l'Amérique catholique et ouvrière pour croquer à pleines dents la vie new-yorkaise : la galère, la poésie, la défonce, l'art – et les filles. De souvenirs d'enfance doux-amers aux virées stupéfiantes au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Oh putain (oui je sais comme entrée en matière on fait mieux), quelle daube !
Eileen Myles, une ambianceuse niouyorquaise, la « Guerrière de Lumière », pas moins
Et poétesse ! Allez un petit poème si délicatement féminin et poétique
que l'eau nous en vient à la bouche.
Kentucky Fried Chicken mais dans le Maine

“Poulet rôti”.
Parfois
au milieu
de la nuit
je pense à
te tenir
dans ton
hâle superbe…

Oh putain!
Composé entre deux verres de margarita, Tia Maria, daïquiri, Mount Gay,
vodka, tequila, whisky, bloody marys, bourbon entrecoupés parfois mais, pas souvent, de jus de cranberry ou pamplemousse (enfoncé Bukowski Charles)
Suivis de deux joints, rails, comprimé de beuh, héroïne, cocaïne, speed, acide, cachets bleus, cachets turquoise, valium.(enfoncé Patrick Bateman d'American Psycho )
Et terminé ensuite par des caisses et des caisses de Becks ale brune, de Bud Light, de Bud rouge et noir, de Labatt's, tuborg gold, accompagnées par des grandes cannettes de Schlitz, Heinecken (bis enfoncé Bukowski Charles)
Glou. Glou.(bis)
Oh putain!
Composé entre deux scènes de baston à coup de pied de biche, de poings dans la gueule surtout à ces putains de bastards de flics, de tête fracassée sur le levier de vitesse, cassage de gueules avec batte de baseball (enfoncé Renaud Ah, ah, ah le baston...)
Glou. Glou.(bis)
Oh putain!
Hiram Walker , Old Thompson, Rapsberry Soho Cola, 20 cl de Bacardi's, Planter's Punch rose, mini-barrique de Piels, vin rouge tiède, Rolling Rock, Hawaiian Punch,Guinness Stout, des boissons rouges, des boissons chaudes.

Ensuite du cul, sans nuances de gris, en veux tu en voilà Pas chienne (sic) Eileen elle se tape tout ce qui bouge: tous genres! Pelotage, scalpage de mohican, partouzes, triolisme etc. (enfoncé le Marquis)
Ensuite les sapes: fais une obsession sur le madras (enfoncée Cristina Córdula)

Elle connaît tous les rads de N.Y
Un petit passage obligatoire à Woodstock avec Jimmy et sa vie très riche de teenageuse bourrée
Une pensée philosophique irréprochable «Tout le monde est lesbienne, à mon avis. Sauf les pédés, et encore, certains le sont aussi» sans parler du style! Beep Beep-Beep Beep Beep-Beep-Beep Beep, c'est beau la poésie.
Et avec ça philosophiquement Myles dit « Je n'ai jamais réussi à comprendre pourquoi la vie ne me paraissait pas assez consistante» Alors là! «T'imagines pas ce que c'est dur d'être lesbienne»
On compatit

les vieux sont très laids
Tu vois ce que je veux dire ?

Oh putain la turlute!

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28 ans après sa première parution outre-atlantique, ce sont les Éditions du sous-sol qui publient pour la première fois en français ce texte important.
Important oui, même si l'on ne connait pas Eileen Myles, même si on ne lit pas de poésie, même si le milieu underground new-yorkais ne nous dit absolument rien, on sait que ce livre est important en le voyant trôner dans les étalages des libraires. Il possède une aura qui attire, on a envie de caresser sa couverture, il murmure déjà mille aventures avant même d'avoir soulevé la première page.
Et vous faites bien de répondre à cet appel: le voyage est fascinant!


Eileen Myles compte parmi les poètes vivants les plus célébrés aux États-Unis. Paru en 1994, réédité triomphalement en 2015, Chelsea Girls est encore aujourd'hui acclamé comme un souffle de liberté littéraire, addictif et magistral. Texte fondateur pour nombre d'artistes contemporains, dont Maggie Nelson, Chelsea Grils est un inoubliable portrait d'artiste qui va vous émerveiller!
Dans les années 1970, Eileen Myles a fui l'Amérique catholique et ouvrière pour croquer à pleines dents la vie new-yorkaise : la galère, la poésie, la défonce, l'art et les filles. de souvenirs d'enfance doux-amers aux virées stupéfiantes au sulfureux Chelsea Hotel, en passant par le feu sacré d'une écriture novatrice, Myles raconte tout, avec une honnêteté et une prose explosives.
En 29 textes, tranches de vies intimes, Myles nous balance des pensées décalées, iconoclastes, à la beauté ravageuse! Si les années 50 ont eu la Beat Generation, les ninety's ont Eileen Myles! Et comme Kerouac et sa bande, Chelsea Grils traverse les générations pour marquer les esprits d'une liberté intemporelle!
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critiques presse (3)
Telerama
25 septembre 2023
Une sorte de récit d’apprentissage par fragments, mêlé d’un portrait de la vie de la communauté artistique underground de New York, il y a près de cinq décennies de cela.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
14 octobre 2022
Collage de souvenirs, télescopage de registres et de temporalités, violent, drôle et poignant, « Chelsea Girls » – titre clin d’œil au film d’Andy Warhol – pourrait être une version queer du « Just Kids » de Patti Smith, mais écrit deux décennies avant.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LesInrocks
02 septembre 2022
L’écrivaine voit enfin son texte le plus important, “Chelsea Girls”, traduit en français vingt-huit ans après sa parution outre-Atlantique. À 72 ans, cette figure de l’underground littéraire new-yorkais, plus contemporaine que jamais, est en train d’être redécouverte par la jeune génération.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je suis atterrée de constater à quel point tous les stades de la vie ressemblent au monde animal. Quand on était gosses, petites, moins de dix ans, on allait dans la nature, on s'inventait des noms, on disait qu'on était des chevaux et on oubliait tout au milieu des arbres. On courait on sautait sur des cailloux on ramassait des bâtons et on devenait une partie du tout. C'était un rêve, le souvenir de notre enfance.
À présent, on montait dans des bagnoles avec des garçons, la communication était instantanée et assez similaire. Pour lui, j'étais une Elaine, sans plus. Pour moi, il n'était même pas un Gus, et aussitôt qu'il a ouvert sa bière et que j'ai raconté quelques bobards, on s'est mis à se peloter, ses mains étaient sous mes habits et j'ai été ravie de prendre conscience de la sécurité qu'offrait l'anonymat. À l'avant, tout en conduisant, Tootsie branlait machin, qui avait une main dans sa culotte et un doigt dans son vagin.
Tony a baissé sa braguette et placé l'autre main sur ma nuque, caressé mes cheveux et poussé mon visage vers son entrejambe. Je n'étais pas à Arlington, j'étais à l'arrière de la bagnole de Tootsie, et nous filions sur des routes boisées sombres, très sombres. Nous n'étions personne. J'ai posé ma bouche sur sa bite. Il a laissé échapper un soupir.
Tootsie a poussé un cri aigu. Elle a enfoncé la pédale de freins. Oh non oh non oh non elle a hurlé. Calme-toi, Toots. Pat est sorti de la voiture d'un bond pour évaluer les dégâts. Eileen, t'as vu ça a demandé Tootsie d'une voix impérieuse. Ouais, quoi, hummm, qu'est-ce qui s'est passé? Tony était en train de remiser sa bite. Tootsie y a jeté un coup d'œil. Un chevreuil, un chevreuil elle a braillé en sautant de la voiture et nous l'avons tous imitée. La lune de miel était terminée.
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J’avais été violée, pas vrai ? Même si je ne sais pas exactement ce qui s’est passé. C’est mon sentiment. Une bande de beaux mecs des quartiers résidentiels, dix-huit ou dix-neuf ans, comme moi, qui avaient chacun une voiture, ils m’ont démolie pour deux raisons : j’étais bourrée, ils ne me connaissaient pas. J’ai écrit mon nom sur le sable avec mon orteil : EILEEN MYLES. Oui, c’est moi, ça. Je l’ai effacé du bout du pied.
Comment tu te sens, Leena. Je tâchais de préparer du café dans la cuisine. Louise a expliqué qu’elle avait cru que j’aimais ça, que c’était pour ça qu’elle n’était pas intervenue.
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Vous comprenez, je suis fille d’alcoolique, et à cause de ça je ne sais pas trop réagir en cas de violence. Quelque part ça me terrifie, mais en même temps ça m’attire. J’ai jamais frappé personne, mais il y a un tas de gens que j’adorerais trucider.
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C’était un grand secret pour tout le monde et on le cachait bien, on laissait ça ressortir de temps en temps quand on était bourrées, le fait qu’on était intelligentes, qu’on
s’intéressait à plein de choses, qu’on réfléchissait.
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J’ai regardé des photos d’hommes noirs, des hommes sublimes, le pénis posé comme une crotte sur un tabouret.
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Video de Eileen Myles (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eileen Myles
Son Livre Mono inaugure la série des grands entretiens avec Eileen Myles. Grande figure de la poésie américaine façon Beat Generation, icône de la culture queer qui a vécu mille vies, son livre Chelsea girls vient de paraître en France pour la première fois aux Éditions du sous-sol. Embarquement immédiat pour un voyage littéraire rock and roll qui commence à New-York dans les années 70, où l'acte d'écrire, aussi bien le monde que des choses anodines, nous rappelle que la renaissance tout comme la perdition, ont un écho familier et questionne la figure du poète contemporain. Action ! Et merci à Marguerite Capelle d'avoir assuré l'interprétariat durant l'interview.
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