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Hakan Nesser, né en 1950 en Suède, est l'un de ces nombreux écrivains nordiques qui ont enrichis le rayon « polar » depuis pas mal d'années maintenant. Il est extrêmement célèbre en Scandinavie et a écrit de nombreux ouvrages traduits dans le monde entier. le roman policier a maintenant de multiples facettes et on est là plutôt dans un roman d'initiation avec le côté exotique de la Suède mais il y a bien un meurtre à élucider... Classer par genre devient de plus en plus difficile mais policier ou autre, le principal est que ce soit un bon roman.

J'ai trouvé ce texte vraiment intéressant, bien écrit et plaisant à lire. Notamment par le choix de l'auteur de faire raconter l'histoire par un garçon de 14 ans. C'est un récit initiatique qui raconte comment un été a conditionné toute la vie de ce garçon.

On est dans les années soixante en Suède… J'aime bien la première phrase du texte, amorce, "phrase-seuil" ou encore "incipit", ouvrant tout grand la porte à l'imaginaire. « L'histoire que je vais vous raconter est celle de la Catastrophe. Mais pas seulement. » Simple mais efficace pour donner envie de savoir quelle est cette catastrophe !

Les pages entre Erik et son père sont fabuleuses de drôlerie, et de précision sur les regards au combien différents entre le garçon de 14 ans et son père confronté à la maladie de sa femme, mourante à l'hôpital. le père d'Erik tout comme la mère de son copain Benny s'exprime beaucoup par des phrases toutes faites et le jeune garçon s'en amuse.
« -Eh oui ! Qui vivra verra, a-t-elle fait.
C'est à cette époque que j'ai commencé à comprendre que c'était la manière dont les adultes s'exprimaient. Mon père n'était pas le seul. Il fallait utiliser ce genre de formules pour montrer qu'on avait acquis une certaine maturité. »
Le regard que porte Erik sur son entourage est très drôle : « Bien que j'aie un pied dans le monde des adultes, je trouvais toujours étonnant que les gens qui n'avaient rien à dire n'arrivent pas à se taire. » Pas mal ! Et des comme ça il y en a plein le récit.

Erik et son copain Edmund vont devoir passer les vacances ensemble dans la maison secondaire de Tibériade près d'un lac avec Henri, le grand frère d'Erik, dont la nouvelle copine est Eva Kaludis (c'est la Kim Novak des ados, ils l'ont eu comme prof remplaçante et en étaient amoureux fous, ils la retrouvent dans le lit d'Henri, le grand frère). Eva est au coeur du meurtre puisque son fiancé, Berra Albertsson, sportif violent et possessif, a été assassiné juste à côté de la maison du lac ou séjournent les trois garçons.
« Elle était trop belle, tout simplement. On aurait dit une déesse, ou une Kim Novak. Tous ceux qui l'ont vue ce soir-là se sont rendu compte qu'il ne faut pas voler trop près du Soleil. »

J'ai bien aimé le côté aventure de jeunesse car cela permet à chacun de se replonger dans son enfance et ses rêves d'alors. Un écrivain suédois vraiment à sa meilleure forme dans ce roman, que ce soit au niveau scénario, écriture, personnages, humour en prime et dénouement bien amené et crédible. Les dernières pages sont hallucinantes d'inventivité mais là on ne peut pas en dévoiler plus. Il faut lire. du grand art ! Un bon bouquin pour les vacances.

Notes avis bibliofeel juin 2019, Hakan Nesser, Un été avec Kim Novak

Lien : https://clesbibliofeel.blog/
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Tout d'abord je remercie chaleureusement les éditions Seuil et la Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.
Un été avec Kim Novak est le récit d'un jeune adolescent suédois, Erik. Sa mère souffre d'un cancer et est alitée à l'hôpital. Son père, inquiet, le confie à son frère de huit ans plus vieux pour un été au bord d'un lac. Son camarade de classe, Edmund, sera aussi du voyage à la demande de leurs pères. Les vacances commencent de manière fantastique : entre balades, discussions, complicité et lectures. Elles continueront de façon encore plus alléchante lorsque le frère d'Erik, Henry, ramènera une nouvelle petite amie, qui est également la professeure remplaçante des garçons et actrice-mannequin. Les garçons laisseront alors libre cours à leurs fantasmes. Jusqu'à ce que le fiancé de la demoiselle soit retrouvé mort, tué d'un coup de masse en pleine tête, sur le parking de leur cabane. le grand frère Henry et Eva, la fiancée, sont tous deux suspectés, puis libérés de tout soupçon faute de preuve.
La vie continue alors ; les amis se perdent de vue, les frères construisent leurs vies loin l'un de l'autre. Mais c'est lorsqu'on s'y attend le moins que le passé ressurgit : Erik recroise Eva, et une nouvelle histoire se crée, même si l'ancienne n'est jamais loin. Mais au final, qui a tué le fiancé ?
Un été avec Kim Novak est un roman d'initiation pour ce jeune homme, quelque peu proche des romans policiers puisqu'on essaie de comprendre qui est le véritable assassin, et quels seraient ses motifs. Il est parfois compliqué de comprendre les références propres aux années 1960 (par exemple, la référence à Kim Novak m'était inconnue). Mais ce roman se lit malgré cela extrêmement bien et nous embarque dans un été suédois chaud et haut en couleurs. Håkan Nesser sait varier les styles d'écriture pour ne pas lasser son lecteur et l'empêcher de lâcher son livre !
Excellent roman à dévorer.
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J'ai beaucoup aimé la construction de ce roman, on ne s'ennuie pas une seconde. le meurtre et l'enquête arrivent très tard dans l'histoire et ça n'a pas vraiment d'importance.
Un « été avec Kim Novak » n'est pas un roman policier mais plutôt un roman d'apprentissage, un livre sur la fin de l'enfance et le début de l'âge adulte.
On passe un très bon moment durant cet été suédois.
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C'est un livre qui rend heureux. Une histoire simple, des personnages attachants. Très différent des polars avec van Veeteren et Eva Moreno, du même auteur. Un été avec Kim Novak est un roman qui joue sur la nostalgie, l'amitié et l'émotion. Dans les années 60, deux adolescents Erik et Edmund, partent en vacances, chaperonnés par le grand frère d'Erik, Henry romancier en herbe. C'est Erik qui, plus de 30 ans après, ressent le besoin de coucher sur le papier ce qui s'est passé cet été là au bord du lac Mockeln, pendant leurs vacances.

C'est écrit à la première personne dans un délicieux langage d'adolescent des années 60. Pour les deux ados, ces vacances sont à la fois l'occasion de joies simples (baignade, canotage, bricolage, promenade à vélo), d'émois amoureux (la belle Eva Kaludis que fréquente Henry ne laisse personne indifférent) et d'une entrée brutale dans le monde des adultes (Cancer - Trebinkla - Amour - Baiser - Mort est le mantra que répète Erik). Quand le fiancé de la belle Eva est retrouvé assassiné non loin de la maison de vacances, le doute s'installe. La police enquête. Les vacances se terminent de façon prématurée.

Ce crime va changer le destin des 4 principaux protagonistes qui vont partir chacun de leur côté. Certains d'entre eux vont se re-croiser à nouveau, longtemps après. A la fin du roman on approche aussi près que possible de la vérité. Subtile. Surprenante. C'est Edmund qui aura le mot de la fin "C'était quand même un été du tonnerre Erik. Malgré la Catastrophe c'était un été du tonnerre. Je ne l'oublierai jamais." Paraphrasant Edmund je dirai que c'est un bouquin du tonnerre.
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La narration est à la première personne. Erik annonce dès le début du récit qu'il va raconter ses souvenirs, l'histoire de ce qu'il appelle la catastrophe, survenue dans les années soixante en Suède. Il a 14 ans à l'époque. Sa mère souffrant d'un cancer étant hospitalisée, il vit avec son père. Les échanges sont en général brefs, se limitant souvent à des dictons, comme des remèdes contre toutes les difficultés de l'existence. Une de ces courtes phrases, «l'été sera rude», interpelle Erik qui y voit un mauvais présage.
Ce fameux été c'est celui que va passer Erik dans une maison de campagne au bord d'un lac en compagnie de son frère Henri, de huit ans son aîné, et d'Edmund un garçon de son âge.
C'est l'occasion pour les deux adolescents, au travers de cette liberté nouvelle, d'une sorte de parcours initiatique allant de découvertes en expériences existentielles, dont l'une et non des moindres, celle des premiers émois amoureux éveillés par la belle Eva, professeure surnommée Kim Novak.
Mais c'est également par elle que la catastrophe annoncée, qui sert de repère chronologique au narrateur, va se préciser.
Dans une seconde partie le récit prend une tournure plus policière après le meurtre de Berra, star de handball et violent fiancé de la belle, sonnant pour les deux adolescents la fin de ce qui restera pour eux «un été du tonnerre».
Un récit fascinant, subtil, drôle, plein d'émotion, de malice, de tendresse. Et une très belle histoire d'amour
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Tout en nous immergeant avec délice dans cette atmosphère, l'auteur distille petit à petit les prémices du drame. C'est à travers la voix d'Erik que l'histoire se construit et, sans avoir une vue d'ensemble, on comprend bien les relations que se jouent entre Eva et les hommes présents. les hypothèses se développent doucement entre non-dits et culpabilité latente.
Mais étrangement, la résolution du meurtre, n'est pas ce qui a motivé ma lecture. Projetée dans la vie d'Erik, dans ses pensées et ses ressentis, Un été avec Kim Novak m'a plus donné le sentiment de vivre son passage à l'âge adulte alors qu'un drame le touche de très très près, et c'est cet aspect du roman qui m'a le plus plu.....................
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Roman dont la lecture s'est soldée par une impression de grande platitude (et c'est uniquement parce qu'il se lit sans difficultés que je me suis efforcé à le terminer).
L'histoire ressemble à plus d'un titre à celle racontée par Ron Rash dans le beau "Par le vent pleuré", sauf que l'américain est bien plus subtil et travaille la remémoration (si, si : le terme existe !), la mélancolie de la jeunesse révolue et le secret d'une tragédie enfouie dans le passé avec plus de profondeur que Nesser qui n'a pour lui aucun style, et encore moins une belle écriture.

Cinéphiles, vous pouvez passer votre chemin puisque la "Kim Novak" du titre aurait très bien pu être n'importe quelle autre starlette de cinéma de l'époque à laquelle se déroule le récit (les années '60) : la simple ressemblance entre un amour de jeunesse et Kim Novak est le prétexte au titre, sans autre plus-value.

Ce n'est à mon sens, ni un bon roman sur les conséquences des actes immoraux commis dans le passé, ni même un thriller efficace.
J'aurai certainement oublié ce récit d'ici quelques semaines.
Lisez plutôt le roman de Ron Rash.
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Durant l'été 196., Erik passe ses vacances pour la première fois sans ses parents, avec son grand-frère Henry et son ami Edmund à Tibériade, petite bicoque familiale située au bord d'un lac, en bordure de forêt, à plusieurs kilomètres de la ville. Sa mère est en train de mourir d'un cancer et il n'a que quatorze ans. C'est l'été des premiers émois, des questions existentielles, des discussions tard dans la nuit… C'est l'âge où l'on n'est plus un enfant mais pas encore un adulte.

Son frère Henry est plus âgé, il a vingt-deux ans. Il a décidé de consacrer son été à l'écriture de son roman. Erik et Edmund passent leurs journées tout seuls à nager, à faire des balades en vélo dans la campagne ou en pédalo d'une île à l'autre. le temps est caniculaire mais ces vacances sont une occasion d'oublier un quotidien un peu difficile. Un jour, Eva Kaludis, une femme qu'ils ont eu comme professeur au collège, que tout le monde surnomme Kim Novak, grande blonde élancée, à l'attitude de femme fatale, débarque à Tibériade. La « Catastrophe » se profile alors à l'horizon, tel un orage sur le point d'éclater…

L'histoire nous est contée de manière rétrospective. Trente ans plus tard, l'adulte qu'est devenu Erik nous raconte les événements de cet été qu'il n'a jamais oublié et notamment les jours qui ont précédé la « Catastrophe », comme il l'appelle. Tout a commencé avec l'apparition d'Eva Kaludis…

Ce joli roman suédois se mue au fil des pages en roman policier. Je n'en dirai donc pas plus sur l'intrigue. le regard du narrateur est empreint de mélancolie, et d'un solide attachement aux souvenirs de cet âge charnière. Si les deux premières parties se concentrent sur l'été de ses quatorze ans, dans la troisième et dernière partie, le temps semble s'accélérer et c'est l'adulte que nous retrouvons.

Ce roman est une très belle surprise. Même si le roman bascule dans l'intrigue policière à un moment donné, ce n'est absolument pas ce que je retiendrai de ma lecture. Ce qui m'a plu avant tout c'est la voix encore enfantine d'Erik, et le regard tellement sensible qu'il semble porter sur son passé, sur sa vie. C'est un récit profondément émouvant.
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Un été au début des années 60 en Suède. Erik, 14 ans, passe l'été avec son grand frère journaliste et son ami Edmund; Sa mère se meurt d'un cancer. Un été de jeux, de confidences d'enfants, de BD, de ballades à vélo, de plongeons dans le lac. Il y aura un meurtre. Il y aura un mystère. Il y aura surtout ce goût de l'enfance qui se termine. La vie ne sera jamais plus pareille.
Ce livre est un véritable bonheur de lecture. Justesse du ton, de la psychologie de ces ados encore enfants, le charme de cet été léger et lourd en même temps, de ce temps qui paraît ne jamais passer. Un enchantement.
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Pas mal, il faut le moitier du livre avant que un mec est tué. le final est surprenant. Pour un meutre il y a pas de suspense ou un grand investigation. le plupart est concernant les activités d'ados comme par exemple faire du vélo, nager ou essayant de voler des trucs. Je dois avouer que je l'ai lu assez lentement.
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