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Paul Kalinine (Traducteur)Olga Pavlov (Traducteur)
EAN : 9782858680139
244 pages
Van de Velde (01/01/1996)
4.54/5   14 notes
Résumé :

Heinrich Neuhaus fut professeur au Conservatoire de Moscou. On compte parmi ses élèves S.Richter, E.Guillels. Il expose dans ce livre ses idées pédagogiques et les méthodes de travail qui, après une longue expérience, lui semblent les plus profitables pour obtenir l'interprétation fidèle des intentions du compositeur et le respect de ce qu'il appelle "l'image artistique d'une oeuvre musicale".... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Heinrich Neuhaus (1888-1964), pianiste et professeur au Conservatoire de Moscou, écrivit « L'Art du piano » en 1958.
Il ne fut traduit en français qu'en 1971 bien après, donc, la mort de l'auteur.

Le titre est évocateur du caractère de cet ouvrage.
En effet, bien que didactique et s'adressant à des professeurs et des élèves pianistes, il ne ressemble en rien à une méthode.
C'est d'abord l'art qui est mis en avant : la musique évidemment et la littérature pour piano en particulier, mais aussi les autres disciplines artistiques auxquelles Neuhaus fait référence à de nombreuses reprises.

En homme cultivé, il ne se laisse pas enfermer dans un seul univers et c'est ce qui rend ce livre attachant.
Outre des conseils judicieux, Neuhaus élargit toujours son propos pour rejoindre le plus haut niveau de l'art, une sorte d'absolu, dans une quête inépuisable.
Ce qu'il vise, c'est bien sûr l'excellence (il fut le professeur de Sviatoslav Richter et d'Émile Guillels), mais sans aucune prétention.

On ressent l'âme d'un humaniste qui a consacré une grande partie de sa vie à l'enseignement, aux autres donc, au détriment quelquefois de sa propre carrière.
Le modeste sous-titre de l'ouvrage : « Notes d'un professeur », en est l'illustration.

Livre très spécialisé, certes, et écrit il y a plus de soixante ans, « L'Art du piano » garde toute sa pertinence.
Nombre de réflexions sont toujours d'actualité et restent profitables à tout professionnel ou amateur éclairé désireux d'approfondir son art.

Cantus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J’ai fait l’appologue suivant à l’une de mes élèves qui travaillait mollement, tout en consacrant beaucoup de temps à l’étude:
« Imaginez, lui ai-je dit, que vous avez à faire bouillir une casserole d’eau. Il faut pour cela mettre la casserole sur le feu et ne pas l’enlever avant l'ébullition. Tandis que vous, vous faites monter la température à 40 ou 50 degrés et vous éteignez pour vous occuper d’autre chose. Quelque temps après, vous vous souvenez de votre casserole et vous la remettez sur le feu sans songer que l’eau a eu le temps de refroidir. Vous recommencez l’operation plusieurs fois et , en fin de compte, excédée , vous vous apercevez que vous avez perdu votre temps sans résultat.
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Mes collègues m'ont, plus d'une fois, laissé entendre que je faisais figure de don Quichotte: "De toute façon cet élève est incapable d'obtenir ce que vous lui demandez" disaient-ils. "Chers commerçants, répondais-je, vous voulez un bénéfice de cent pour cent. Moi, je me contenterai très bien d'un dix pour cent! "
Tel doit être l'optimisme sceptique d'un professeur averti.
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Je suis convaincu que mes modestes "dix pour cent" peuvent fournir des revenus supérieurs aux "cent pour cent" de mes collègues.
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Si j'avais à expliquer pourquoi la polyphonie m'est si chère, je dirais que par des moyens propres à la musique s'y reflète l'unité du particulier et du général, de l'individu et de la masse, de l'homme et de l'univers.
Les sons expriment la philosophie, l'éthique et l'esthétique contenues dans cette unité.
Cela fortifie le coeur et la raison.
Quand je joue Bach, je suis en accord avec le monde et le bénit.
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Parlant de la peinture, Albert Dürer disait que l'art était soumis aux lois de la beauté, alors que la foule a l'habitude d'aborder l'art du point de vue de son goût (ceci me plaît ou me déplaît).
Un connaisseur dira : "ceci ne me plaît pas, mais c'est bien."
L'ignorant, lui, dira : "ceci ne me plaît pas " ou "je ne comprends donc c'est mauvais."
Ah! Si nous pouvions tous atteindre le degré "d'objectivité passionnée" d'un Dürer ou d'un Léonard de Vinci, comme nous jugerions mieux les questions importantes et secondaires liées à l'art!
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Celui qui est touché par la musique de façon purement émotive restera toujours un amateur.
Celui qui la ressent de façon cérébrale deviendra un musicologue ou un chercheur.
L'interprète, lui, doit savoir faire la synthèse, saisir vivement et prendre conscience.
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Vidéo de Heinrich Neuhaus
Heinrich Neuhaus - Генрих Нейгауз - Documentaire (en russe)
>Arts>Musique>Claviers, instruments mécaniques et électriques, percussions (30)
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