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3,21

sur 1289 notes
Tout le monde connaît le penchant d'Amélie Nothomb pour le champagne. le voyage d'hiver révèle une autre consommation de cet auteur quelque peu décadente: les champignons hallucinogènes. La description de leurs effets donne lieu à quelques pages savoureuses. le narrateur du récit porte un prénom étrange: Zoïle. Il en explique l'origine, que je ne dévoilerai pas. Les deux autres protagonistes se nomment Astrolabe et Aliénor. Il faut prêter une attention particulière aux prénoms que choisit Amélie Nothomb et à leurs initiales. de A pour les filles, on passe à Z pour le personnage masculin, comme pour souligner la distance qui les sépare. L'histoire du voyage d'hiver se résume aux efforts déployés par Zoïle pour se rapprocher d'Astrolabe et Aliénor. Elle fait par ailleurs écho aux événements du 11 novembre 2001. La cible ici est l'emblème français, le gigantesque A de la tour Eiffel. On peut y voir une allégorie. Les deux personnages féminins pourraient représenter l'écrivain enfermé dans sa bulle, incapable de vivre une vie – amoureuse notamment -«normale». Des interprétations psychanalytiques viennent à l'esprit. C'est plutôt à la fantaisie de l'auteur que le plaisir de lecture de cet opus glacial est dû.
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Ouh la la! il faut dire tout de suite que j'aime bien certains livres d'Amélie Nothomb. Mais là alors... à part la très belle photo de Harcourt en couverture, dont on ne sait pas forcément ce qu'elle apporte au contenu, il n'y a rien de rien. Difficile donc de faire une critique... si ce n'est que ça sent l'effort de bout en bout.
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Le titre, magnifique, est emprunté à Franz Schubert. le narrateur, Zoïle, écrit ses pensées, alors qu'à l'aéroport, il s'apprête à détourner un avion et à le lancer sur la tour Eiffel. Histoire d'un dépit amoureux, il y a trois personnages : Zoïle, donc, Astrolabe, sa belle, et Aliénor Malèze, dont cette dernière s'occupe, écrivain autiste mi-femme mi-bête, et neuneu comme il la qualifie, qui s'interpose par sa présence entre lui et son amour et le rend pratiquement impossible. Je retrouve dans ce roman l'humour absurde que j'apprécie tant et si caractéristique d'Amélie Nothomb, par exemple, lorsque Zoïle évoque la réaction que ses proches auront suite à son geste : « Ma soeur, pour sa part, racontera avec attendrissement des souvenirs réels mais dont on cherchera en vain le rapport avec l'affaire : « Il contemplait longtemps les bonbons dans sa main avant de les manger. » », « Mon frère, si sa femme le laissait parler... », de même que son auto-dérision : « Ainsi, j'avais ressenti un soulagement profond quand j'avais en fini ce livre. Certes, j'avais souffert en le lisant, mais pas pour des raisons littéraires. J'appréciais par ailleurs qu'il n'y ait pas de photo de l'auteur sur la jaquette, en cette époque où l'on échappe de moins en moins à la bobine de l'écrivain en gros plan sur la couverture.» Après deux lectures qui m'avait un peu laissée froide et perplexe, Journal d'Hirondelle et le Fait du prince, un bon cru qui développe, mine de rien, le thème du terrorisme et de ses justifications.
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Toujours un peu la même chose avec Amélie Nothomb, des personnages aux prénoms improbables (ici Zoïle et Astrolabe), une histoire tout aussi irréaliste, une fin en vrac, mais le tout joliment ficelé avec une belle écriture et un style séduisant, de l'humour et des considérations interessantes sur l'état amoureux. Néanmoins il me manque ce petit quelque chose qui fait qu'un livre de cette taille - 132 pages - je le lis dans la journée. Ici j'ai mis plusieurs jours, le charme n'a pas fonctionné et je crois même que je l'aurai vite oublié, même si sa lecture n'était pas déplaisante.
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Belle écriture. J'ai aimé le style de ce livre, avec ses références littéraires et mythologiques.

L'histoire d'amour entre Zoïle et Astrolabe, une histoire quasi-impossible et pourtant… il supporte la présence d'Aliénor pour elle.

Autodérision subtile envers l'auteur elle-même.
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Le voyage d'hiver d'Amélie Nothomb ne fait que 300 pages donc lecture rapide qui ne m'a pas emballée.
C'est une histoire un peu extravagante, Zoïle tombe amoureux d'une femme au nom d'Astrolabe qui vit auprès d'une écrivaine handicapée. Leur relation est donc perturbée et il décide d'en finir et de se venger en optant pour le terrorisme aérien, sur le modèle des du 11septembre.

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Incongru, fou, absurde, cynique et drôle. C'est souvent ce qui représente les livres d'Amélie Nothomb. Et quand je repose une de ses oeuvres, une fois sur deux je me retrouve perplexe et mitigée, et je me demande si j'ai aimé. Une fois sur deux je suis incapable de répondre mais je ne regrette jamais de l'avoir lu! Car elle nous transporte toujours, nous fait ressentir des choses, se poser des questions, et c'est le principal.
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J'ai beau me dire que c'est le dernier Nothomb que je lis, je recommence.

Avantages :
• C'est gratuit à la bibliothèque.
• Ça se lit en deux heures – grand format et police de caractères pour malvoyants.

Anecdote :
• Je participe à un challenge de lecture dont un des défis est de lire un livre dont le héros a un prénom spécial.
• Et là bingo : le gars s'appelle Zoïle ! Et son amoureuse, Astrolabe, copine d'Aliénor.

« On ne détourne pas un avion pour le plaisir, mais pour occuper la une. Supprimez les médias et tous les terroristes se retrouveront au chômage. Ce n'est pas demain la veille. » p. 13

Sortir son livre annuel sur le thème du terrorisme gratuit, faut le faire.

« J'ignore ce qu'est la réussite d'une histoire d'amour, mais je sais ceci : il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Eprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage. » p.56

Là, Amélie se méprend, car Zoïle est éconduit et décide d'en finir en optant pour le terrorisme aérien. Et la fin en queue de poisson ne le démentira pas : on peut tout dire et son contraire, surtout quand on ne dit rien ou qu'on n'a rien à dire.

Manants, passez votre chemin, il n'y a rien à retenir !
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Je dois vous le concéder, je ne suis jamais objective concernant Amélie Nothomb... jamais! Je pense que l'on adore, ou l'on déteste. l'on trouve cela bien écrit ou au contraire très mal écrit.... Quant à moi, c'est toujours un plaisir de retrouver sa plume piquante, ses prénoms désuets, la singularité de ses personnages, ainsi que le désespoir passif créé par la monotonie de leurs vies...

Ce roman ne m'attirait pas qu'à cause de son auteur, mais également par ce titre merveilleux, qui résonne dans ce roman. J'aime cette saison qu'est l'hiver, et, très naturellement, je vais souvent acheter des livres dont l'intrigue plante son décor dans le froid et la neige. j'aime à découvrir les descriptions enneigées, et tout ce vocabulaire foisonnant qui en découle.

Amélie Nothomb a le don d'arriver là où on ne l'attend pas... et sa vision de l'hiver consiste à poser l'intrigue dans un appartement non chauffé, très mal isolé, avec un toit défaillant, et un million de couvertures et de pulls pour survivre à cela. Les personnages y voient la normalité et ne semblent même pas comprendre en quoi cela devrait être différent. C'est ce que j'aime dans ses personnages... La normalité dans l'anormalité. Je pense d'ailleurs qu'il en est ainsi dans tous les romans d'Amélie Nothomb.

Et ces solutions que trouvent les personnages sont toujours extrêmes, hallucinantes même. Mais là encore, le personnage qui décide de détruire la Tour Eiffel, symbole improbable de son amour, semble prendre cette décision comme s'il décidait d'écrire une lettre de rupture.

J'ai beaucoup aimé ce roman, encore une fois... J'aime l'ambiance, la prose de Nothomb... Je ne pense pas un jour m'en lasser....
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La Feuille Volante n° 1381 – Septembre 2019.
Le voyage d'hiver - Amélie Nothomb - Albin Michel.
L'histoire de ce roman est banale et aussi tarabiscotée que les deux personnages principaux : Zoïle est amoureux d'Astrolabe mais l'amour de cet homme ayant été déçu, ce dernier ne trouve rien de mieux que de faire exploser un avion en le précipitant sur la Tour Eiffel et évidemment de trouver lui-même la mort à cette occasion. C'est une manière de se venger contre cet amour impossible et aussi sans doute contre le monde entier puisque les innocents qui vont ainsi payer de leur vie son geste insensé, n'y sont pour rien. Cette déception amoureuse lui a tellement fait détester l'espèce humaine dont il fait évidemment partie qu'une destruction s'impose et que son simple suicide devient insuffisant. Et puis il lui faut du spectaculaire. Auparavant, il prend soin d'écrire la raison de son acte, précisant que cela n'a rien à voir avec le terrorisme, une sorte de testament où il tente de justifier son geste. Cet écrit est d'ailleurs peut-être inutile parce qu'il n'y a que peu de chance qu'on le retrouve après son geste désespéré. Amélie Nothomb met en scène cet homme qui, à la première personne, raconte par le menu les circonstances rocambolesques de sa rencontre avec Astrolabe, une assistante de vie et surtout d'écriture d'Aliénor, une auteur à succès mais surtout une retardée mentale dont la présence à la fois inquisitrice et dérangeante hypothèque leurs rencontres amoureuses devenues ainsi surréalistes et finalement impossibles. Pire peut-être, ce qui aurait pu être une belle histoire d'amour transforme Astrolabe en véritable castratrice , ce qui n'est point du goût de Zoïle qui prend même soin de détailler son projet. C'est un peu délirant, pour ne rien dire du "modus operandi" complètement absurde.
C'est encore le hasard qui a guidé mon choix de lecture et Amélie Nothomb, comme chaque année (nous sommes en 2009) au moment de la rentrée littéraire, publie son roman annuel, histoire de ne pas se faire oublier de ses lecteurs, de faire entendre sa voix ou de mériter sa qualification "d'écrivain prolixe". Je ne suis pas du tout entré dans ce roman, pour moi vraiment peu convainquant et surtout pas dans cette manoeuvre grossière, dans ce "voyage d'hiver" imaginé par Zoïle qui n'a rien à voir en tout cas avec Franz Schubert. Ce livre est certes bien écrit comme toujours et je dois bien admettre que c'est un plaisir de lire Amélie Nothomb, non pas tant pour l'histoire qu'elle raconte que de la manière dont elle la raconte. de plus cet ouvrage se lit rapidement, ce qui n'est pas la moindre de ses qualités. Elle ne manque jamais d'y glisser sa grande érudition, des aphorisme et ses remarques personnelles pleines d'un bons sens et d'un humour de bon aloi, mais c'est moins cela qui me gêne que les nombreuses digressions et longueurs qui maillent le texte et parfois égarent un peu le lecteur. Quant à prétendre "qu'il n'y a pas d'échec amoureux ", tant mieux pour elle si elle fait ainsi appel à son expérience personnelle pour affirmer cela!
J'ai dû écrire dans cette chronique qu'Amélie Nothomb était capable du pire comme du meilleur. Ici je n'ai pas vraiment eu l'impression de lire le meilleur. Bref un roman bien quelconque à mes yeux !


©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com
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