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Un très beau récit pour tous les amoureux de la nature.
Dan O'Brien, est un spécialiste reconnu du faucon pèlerin et a beaucoup oeuvré pour sa réintroduction dans l'Ouest des États-Unis.
Il va nous raconter l'histoire de Dolly, une jeune faucon qu'il va emmener dans un périple de plusieurs milliers de kilomètres dans l'objectif de lui permettre de se refamiliariser avec la vie sauvage.
Dan O'Brien, à travers ce récit nous emmène aussi à réfléchir à l'avenir de notre planète en racontant des exemples d'agriculture et d'élevage intensifs.
On sent chez cet auteur un respect de la nature et de sa faune et flore, même si nous assistons à des scènes de chasse...
Un beau voyage, qui m'a donné envie de continuer à découvrir les autres livres de cet auteur...
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Grand bain de nature et de grands espaces du nord ouest américain avec ce récit à la fois touchant et vivifiant de la tentative d'accompagnement au retour à la vie sauvage de Dolly, jeune femelle faucon épervier née en captivité.

On ne peut douter de l'honnêteté intellectuelle ni de la conviction écologique de Dan O'Brien, qui, tout américain qu'il est (on chasse et mange quand même pas mal de viande dans ce périple!), parvient à susciter l'empathie envers la vaillante Dolly même à ceux de ces lecteurs qui, comme moi, ne sont pas particulièrement intéressés par les bêtes à plume.
Ce récit fait du bien, et même s'il finit par lasser un peu, on y respire large, ce qui n'a pas de prix.
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En poste dans un programme de réimplantation du faucon pèlerin dans les montagnes rocheuses américaines, Dan O'Brien se retrouve à s'occuper personnellement d'un des fauconneaux dont le relâchement dans la nature à été un échec. de la frontière canadienne au Golfe du Mexique, il emmène son oiseau dans un voyage imitant la migration hivernale du gibier. Entre l'écrivain et le rapace un lien fort se tisse.

Dan O'Brien, très habile pour entraîner le lecteur à sa suite et l'immerger totalement dans son univers, décrit merveilleusement bien les grands espaces américains, des plaines du nord aux massifs montagneux de l'Ouest.
Si les détails techniques sur l'art de la fauconnerie sont nombreux, on se laisse néanmoins facilement aller à la contemplation face aux vols majestueux et autres parties de chasse de ses fiers oiseaux de proies.
Dolly, la jeune femelle faucon va t'elle finalement réussir à prendre son envol ? Malgré l'infime chance de retour à la vie sauvage, on se prend à espérer...

Un beau récit par un auteur naturaliste passionné, qui m'a bien dépaysé, malgré quelques passages un peu « Royal canin ». Mais bon, à défaut de m'avoir passionné, ils m'auront au moins fait sourire.
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Beau récit raconté par Dan O'Brien sur sa tentative de relâcher un faucon pèlerin femelle baptisée Dolly et qui est née en captivité .

Cette aventure qui l'entraine dans un périple de milliers de kilomètres à travers l'Amérique est une ode à la nature .
Il y a, bien sûr , les liens forts, créés avec son oiseau, que seuls , sans doute , peuvent ressentir les fauconniers : il doit lui apprendre à chasser, à trouver les ascendants, la protéger des prédateurs, car étonnement il y en a : aigles et grands ducs en particulier ...

Mais cela va au delà de la relation entre un homme et un animal , car il y a les amitiés avec les autres fauconniers, les agriculteurs qui l'accueillent sur leurs propriétés , les chiens qui sont partie prenante car indispensables à l'apprentissage de la chasse par Dolly et compagnons de route infatigables .

Dan O'Brien est un chasseur, mais un chasseur respectueux qui arriverait presque à ne pas mettre tous les chasseurs dans le même détestable panier...

Un regard inquiet posé sur la nature , différent de beaucoup de ceux qui se prétendent écologistes - on sent souvent que cet homme se cherche dans ce monde qui ne regarde pas le futur .

Un homme aussi qui interpelle également à travers ses propos , sur les massacres d'indiens lorsque ses pas le portent dans les contrées chargées de souvenirs .

De la beauté donc , teintée de mélancolie qui peut toucher un public plus large que les amateurs de faucons .
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Dan O'Brien oeuvre pour la réintroduction des faucons pèlerins dans les Rocheuses. Un jour, la réintroduction d'une jeune femelle se passe mal. le narrateur va alors entreprendre un long voyage, une aventure dans le but d'apprendre à voler à cet oiseau. D'Etat en Etat, d'étape en étape, il tisse de jour en jour une relation unique avec l'animal, et toute sa vie devient tournée vers son objectif. Conscient des difficultés auxquelles il va être confronté, il n'hésite pourtant pas à s'investir entièrement dans ce périple, fasciné par la beauté de l'animal et de ce qu'il a à lui apporter. On se demande parfois qui de l'homme ou de l'animal prend l'ascendant sur l'autre, qui a vraiment besoin de l'autre...
C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié lire, un livre complètement nouveau pour moi, en effet il ne ressemble à aucun des romans que j'ai pu lire auparavant. Il n'y a pas d'action à proprement parler ( peut être ce livre sera t-il ennuyeux pour certains ), mais j'ai complètement accroché aux majestueux paysages parfaitement décrits, à l'évolution de la relation entre le fauconnier et Dolly ( la jeune femelle ). L'auteur ne s'éparpille pas : il se contente de nous décrire chaque sensation de l'homme subjugué par l'animal. Il nous décrit chaque nouveau défi rencontré et surmonté, la peur qu'un jour Dolly s'envole pour ne plus jamais revenir, chaque moment qui rapproche de plus en plus l'homme de la séparation. Les descriptions sont magnifiques, et l'auteur a su saisir la moindre lueur dans les yeux de l'animal, le moindre frémissement dans ses plumes. Pour moi, c'est un livre faussement simple, reposant, qui nous transporte immédiatement dans les grandes Plaines. On le savoure, on se laisse guider à travers les Etats-Unis. Ce 'est pas le genre de livres qui vous tient en haleine, qui ne vous laisse aucun répit, bien au contraire. Ici, on prend notre temps, on observe Dolly tournoyer dans les airs avec fascination. C'est à mon avis un hymne à la nature, et donc un hymne à la vie. L'auteur a laissé le champ libre à la nature et à l'animal, deux éléments qui ne sont pas parasités de tout le roman. Les descriptions de chaque journée entièrement consacrée au faucon suffisent à nous emmener loin du quotidien. Pour tous les amateurs de la nature et des animaux, c'est un livre à lire ( surtout lorsque l'on sait qu'il est conseillé par Jim Harrison ! )Pour ceux qui attendent un récit trépidant, passez votre chemin.Il faut être au courant de ce que contient ce livre ( principalement des scènes de chasses, des descriptions...) au risque dêtre déçu ou lassé.
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Qui eut cru que je me laisserais charmer par des histoires de chasse et de fauconnerie ?!

Bien sûr, Rites of Autumn est bien plus qu'un livre sur la chasse, même si après ma lecture ralentie pour prolonger le plaisir de l'expérience, je m'aperçois qu'il existe des aspects fascinants dans les relations entre le chasseur et ses chiens, et ici son faucon, très différents de mon expérience régionale indirecte qui se réduit à balader le chien sans jamais rien ramener pour le repas de dimanche ou partager un bocal de pâté et un verre de rouge dans la palombière... Ici étant la chasse permet de se nourrir et n'est pas un divertissement sportif.

Rites of Autumn, c'est un superbe voyage le long des chemins empruntés par les oiseaux migrateurs, des Rocheuses au Golfe du Mexique, en passant par les Grandes Plaines et le Nouveau Mexique ; un voyage ponctué de réflexions sur la vie et la survie du monde animal, sur l'arrivée de l'homme blanc et l'impact de son attitude essentiellement conquérante face aux peuples et à la terre de l'Amérique du Nord, sur la Nature et l'avenir.

On retrouve son compère, Erney, et leur relation étrange et profonde. Des anecdotes historiques et personnelles ainsi que les aventures hilarantes de Spud, le très jeune setter d'O'Brien et de Jake, le chien de sa femme, vieux baroudeur de la chasse.

La différence du ton et de l'atmosphère par rapport à Buffalos for the Broken Heart, écrit après Rites of Autumn (mais que l'on peut lire avant) réside essentiellement dans la mélancolie qui teinte le périple de Dolly, le faucon pèlerin, à travers les États-Unis vers son retour à la vie sauvage, dans lequel se fond discrètement la recherche de Dan O'Brien d'un sens, d'une définition à sa vie, et tout ceci au fil de la plume poétique d'un homme qui est devenu un de mes héros.
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Les faucons pèlerins ont frôlé l'extinction aux États-Unis. En cause, le DDT, un puissant insecticide aux conséquences dramatiques pour l'environnement. Après son interdiction, Dan participe à un projet de réinsertion de pèlerins dans leur habitat naturel. Une tentative qui concerne cinq jeunes oiseaux ayant eu le contact le plus fugace possible avec l'homme se solde par un échec suite à l'attaque d'un aigle royal. Seule une femelle survit et, ayant besoin de soins, sa vie en captivité semble être désormais inéluctable. Fasciné par l'esprit de liberté qui habite les faucons, Dan fera le pari fou de, paradoxalement, s'inspirer des techniques de domestication classiques pour aider Dolly à prendre malgré tout son indépendance et participer aux migrations. Du Montana au Nouveau-Mexique, en passant par le Dakota du Sud et le Colorado, leur périple sera bien sûr une source de connaissances sur la fauconnerie mais ce texte foisonne également de réflexions sur l'écologie, les politiques agricoles, l'histoire amérindienne qui l'inspire énormément dans sa vision du monde, et de touchantes parenthèses illustrant les côtés les plus attachants de l'Amérique rurale. Un récit avant-gardiste dans sa description d'une nature flamboyante menacée par ceux-là mêmes qui l'admirent et l'habitent si mal.
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Avertissement : ce récit contient des traces de chasse, des prédateurs, un zeste d'humour, beaucoup d'enthousiasme. Au cours de sa lecture aucun animal n'a été maltraité. Comme souvent, ce billet manque d'objectivité.



Dan O'Brien, propriétaire d'un ranch en Dakota du Sud qui ne lui rapporte guère, gagne sa vie à divers boulots, dont la réintroduction du faucon pèlerin dans son milieu naturel, d'où il a failli disparaître avant l'interdiction du DDT. Comme je l'ai appris avec En vol de Alan Tennant (lecture hautement recommandable), le faucon pèlerin sert d'indicateur, et ce qui est mauvais pour lui risque de l'être bientôt pour l'homme. En quelques années les USA ont connu une évolution, et cette activité de réintroduction, ainsi que la chasse au faucon pèlerin, n'est plus interdite.



Dan O'Brien va tenter d'apprendre à chasser toute seule à Dolly, jeune femelle de 800 grammes née en captivité et seule survivante d'une précédente tentative de réintroduction plus classique dans les Rocheuses, afin de la relâcher complètement sur les bords du golfe du Mexique. le voilà parti pour des milliers de kilomètres, accompagné de Jack, son retriever, et Spud, jeune chien d'arrêt encore en plein apprentissage. le trio, parfois aidé d'amis et de leurs chiens, guidera Dolly vers des gibiers de plus en plus retors, comme dans la vraie vie.

Car si le faucon pèlerin a des prédateurs, l'aigle, le grand duc et l'homme, ses proies gardent quand même quelques chances, grâce à des ruses apprises au fil du temps. Quoique, avec une vitesse pouvant atteindre 300 km/k et un oeil de faucon, justement, le faucon pèlerin est bien armé.



Dan O'Brien raconte cette histoire avec simplicité sans envolées lyriques, mais on sent son amour de la nature. Au passage, il évoque quelques pages plus ou moins glorieuses de l'histoire américaine, en particulier avec les indiens, et le désir de certains de vivre dans la belle nature, mais avec tout le confort moderne, détruisant ainsi les habitats naturels des animaux ... et ce qui faisait le charme de l'endroit choisi pour y habiter.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Born to be alive !
Le faucon pèlerin a bien failli être rayé de l'azur et porté sur la liste béante des espèces éteintes du seul fait de la prédation humaine. Dans l'Après-guerre, le DDT répandu en masse sur les cultures tuait le faucon dans l'oeuf puisque la coquille fragilisée par le pesticide était trop mince et se brisait avant l'éclosion de l'oisillon [voir « Printemps silencieux » de la biologiste américaine Rachel Carson, © 1962]. Une poignée d'hommes luttait pour réintroduire l'espèce, la relâcher dans la nature mais tout restait à apprendre et à faire car rendre à son état sauvage un rapace né en captivité n'est pas dans l'ordre des choses. Dan O'Brien va s'y employer corps et âme. Après un lâcher catastrophique dans les montagnes de l'Ouest américain, trois jeunes pèlerins font les délices d'un aigle, O'Brien récupère la jeune femelle faucon pèlerin, Blue, qu'il rebaptise Dolly. Il décide de tout tenter pour l'acclimater à sa future vie libre en suivant la voie migratoire du rapace, du nord au sud des Etats-Unis, jusqu'au golfe du Mexique. D'abord accompagné par Erney, un ami fermier, Dan O'Brien se lance ensuite seul dans l'aventure métaphysique où l'osmose s'installe entre l'homme, ses chiens de chasse, le rapace et la nature. le respect pour la vie sauvage n'empêche pas la chasse, le buffetage, le plumage et la décapitation des proies par le faucon. O'Brien lui-même tue des oiseaux et s'en délecte en les mangeant. Sarcelle, tadorne, tétras constituent des mets délicats. Ce côté chasseur esthète finit par irriter d'autant plus que l'homme compatit à la mort du gibier en toute connaissance de cause. Qu'il mange son rôti de tétras en silence ! le récit d'apprentissage du fauconnier et de son rapace peut aussi paraître de temps à autre ennuyeux, faisant du surplace alors même que l'oiseau prend son essor. Pourtant, l'histoire dégage une étonnante intensité par instant. Les apartés de l'auteur sur l'histoire de l'Ouest sont captivantes car les réflexions suivent un parcours géographique chargé d'une histoire à peine écrite, en pointillé et elles réveillent les fantômes vibrant d'une humanité farouche, des Trappeurs libres tel John Colter au Sioux Oglala Crazy Horse. Enfin, sans emphase, Dan O'Brien montre la nature dans sa splendeur et son amenuisement. L'épisode de la jeune Californienne voulant faire bâtir dans une zone naturelle sensible tout en prétextant aimer la nature est édifiante et symptomatique d'une incapacité à vivre dans la beauté originelle du monde. La délicatesse des observations révèle un esprit d'une grande finesse d'analyse : « J'ai observé Dolly dans son plumage immature sombre, ses pattes d'un jaune virant au bleu, ses longs doigts fins, ses ongles d'ébène. A cet instant, elle a levé une patte pour se gratter le menton avec autant de délicatesse qu'une femme se frotterait le nez à une soirée mondaine. […] Elle s'est tournée vers moi et ses yeux noirs m'ont transpercé. Si les yeux sont le miroir de l'âme, celle du pèlerin est profonde et majestueuse. » Les dernières pages sont superbes de retenue, survolant les années avec une économie de moyen et un grand pouvoir d'évocation. L'épilogue et la postface sont brefs et sertis sous un sceau d'une belle dignité, d'une véritable humilité et d'une franche lucidité : « Nous passerons notre vie au centre du continent, entourés du mouvement de milliers d'oiseaux. Nous resterons à jamais blottis entre le vert et le brun de la terre et le bleu infini d'un ciel de prairie. »
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J'ai comme toujours passé un très bon moment en compagnie de Dan O'Brien. Ce roman évoquant la relation entre l'auteur et son faucon est magnifique. Toujours d'aussi belles descriptions et surtout de superbes reflections philosophiques qui nous permettent de sortir changer de ce livre.
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