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Les amoureux de la nature et des animaux, plus particulièrement, risquent d'adhérer au propos du livre. Grands espaces, récits de sauvetages d'oiseaux, tout est là pour nous faire oublier la grisaille des villes et son lot de soucis. Mais ce voyage initiatique est malheureusement quelque peu lassant sur la longueur…




Dan O'Brien, spécialiste des espèces en voie de disparition nous livre ici tout son savoir sur les oiseaux, plus précisément les faucons pèlerins. le lecteur suit ses opérations de sauvetage et l'apprentissage de celle qu'il a baptisée Dolly.




La faune est omniprésente dans l'ouvrage et l'auteur va même jusqu'à démontrer la supériorité de l'animal sur l'humain : « J'ai approché mon oeil d'un des trous pour l'air découpés dans le carton afin de surveiller l'état du pèlerin dans le déranger. Mais l'intérieur de la boîte était sombre et lorsque ma vue s'est finalement accoutumée, j'ai compris que c'était moi que l'on observait. La femelle me regardait, ses yeux d'un noir profond réfléchissant la lueur de la lune. Elle ne semblait pas effrayée, plutôt hautaine, supérieure, et sous son regard, je me suis senti insignifiant. Elle ne transpirait aucune haine. S'il existait un équivalent humain à ce que j'apercevais dans les yeux du faucon, c'était de la pitié. Elle me força à me détourner. »




Intelligents et sensibles à ce qui les entoure, on voit tout l'amour que porte l'auteur à ces oiseaux à chaque fois qu'il parle d'eux : « le pèlerin règne sur l'imagination humaine car il est source d'inspiration. Sa beauté est raffinée. Les adultes ont le dos couvert de plumes d'un noir bleuté – chacun possédant un dégradé différent – et le poitrail large d'un blanc saumoné tacheté de noir. J'ai observé Dolly dans son plumage immature sombre, ses pattes d'un jaune virant au bleu, ses longs doigts fins, ses ongles d'ébène. A cet instant, elle a levé une patte pour se gratter le menton avec autant de délicatesse qu'une femme se frotterait le nez à une soirée mondaine. »




Le choix de ses mots révèle l'admiration de l'auteur, qui consacre chacun de ses jours à surveiller Dolly, à lui apprendre à chasser et à voler. Mais la lassitude s'empare parfois de lui. La nature est cruelle et notre auteur doit supporter la mort de trois jeunes faucons, ou le nouvel état de Dolly après qu'elle ait heurté des fils électriques.




Entièrement dévoué à sa cause, Dan O'Brien nous livre donc ici une véritable ode à la nature et nous explique son combat pour réintroduire les faucons pèlerins dans les Rocheuses. Bien qu'intéressant, son propos risque de lasser le lecteur lambda, qui ne sera pas aussi passionné que lui ! Son livre est entièrement consacré aux oiseaux qu'il adore, à tel point que son épilogue passe rapidement sur sa situation actuelle pour donner majoritairement des nouvelles de sa chère Dolly ! A réserver donc aux fervents défenseurs de la nature…

Pour ceux qui veulent aller plus loin, la quatrième de couverture nous renvoie vers deux sites sur les bisons et l'écologie des Grandes Plaines : www.wildideabuffalo.com et www.brokenheartbuffaloleather.com.
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En général, quand des chasseurs se targuent de connaître la Nature et de la protéger, ou – selon l'humeur du moment – je rigole doucement ou je fulmine. Je dois avouer que Dan O'Brien et ses « Rites d'automne » m'ont fait voir les choses différemment. Quand le narrateur part, avec ses deux chiens et son fusil, parcourt de nombreux kilomètres, côtoie la faune et la flore, et finit par revenir avec un canard ou un tétras, on est loin du viandard qui tire sur tout ce qui bouge et est à la défense de l'environnement ce que le KKK est à l'antiracisme. Surtout, quand le narrateur, ayant récupéré une femelle faucon rescapée, se fait fauconnier pour apprendre la chasse à sa petite protégée, aux fins, un jour, de lui rendre sa liberté, le texte relève sans conteste du nature writing.
Le récit est agréable, non sans un certain charme suranné. C'est beau dans les descriptions, très précis lorsqu'il s'agit de traiter de fauconnerie, plutôt touchant dans le récit de la relation entre l'homme et le faucon : le livre se lit avec plaisir.
En fait, avec ce type d'ouvrage, la catégorisation de roman est inappropriée. On est en plein dans du reportage, mais en l'espèce, du grand et du beau reportage.
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Dan O'Brien a réussi à m'embarquer avec lui dans sa passion pour les faucons, à travers son road trip, ou plutôt comme il le nomme, sa "migration" afin de relâcher une femelle faucon pèlerin captive à laquelle il a tenter de redonner sa nature sauvage. Véritable hymne à la nature, et ode à ses habitants à plumes.
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Au départ, il s'agit simplement du récit d'un fauconnier qui décide d'apprendre à son faucon pèlerin, né en captivité, à retrouver ses instincts sauvages. Mais c'est en fait une histoire sincère de laquelle se dégage une beauté farouche et un savoir biologique épatant.

On suit Dan O'Brien dans son témoignage quotidien et authentique. En traversant le continent, il fait des remarques biologiques, typiques d'une éducation américaine ancienne : les différentes espèces d'oiseaux, leur habitat, leur nourriture et leurs prédateurs. Les parties de chasse auxquelles on assiste sont présentées comme un art ancestral, une tradition respectueuse où l'homme ne fait qu'un avec la nature et s'imprègne de ce qui est plus puissant que lui. On ne peut qu'être admirateur de l'instinct animal que l'on connait trop peu.

Le trip de Dan O'Brien a quelque chose d'émancipateur en ce que sa vie se résume à poursuivre les oiseaux, et à perpétuer le cycle naturel de prédation. Or, à mesure qu'il rencontre des obstacles, et qu'il fait référence à des ouvrages et récits célèbres d'Hommes ayant essayé de préserver la liberté sur leurs terres (Indiens, trappeurs…), on comprend que la fauconnerie est une activité infime face à la destruction de l'environnement.

L'histoire de Dan O'Brien prend ainsi place dans des enjeux écologiques et moraux plus importants, dans la cause animale anti-capitaliste et matérialiste. Il en résulte un roman frappant de sincérité et de simplicité, peut-être un peu désillusionné, qui nous donne envie de partir sur les routes pour ne dépendre que de la nature, comme au départ.
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C'est une magnifique découverte. J'étais parti pour lire les "bisons de broken heart" et finalement, presque par hasard, c'est l'histoire de Dan O Brien et de son faucon pèlerin, Dolly, qui est tombé entre mes mains.
Les descriptions sont belles et simples, les noms d'oiseaux sont nombreux: tétras à fine queue, tétras pâles, canards pillet, fuligule à tête noire, colin de Virginie, hérons, bruants vesperax, sturnelles.... et beaucoup d'autres encore.
L'auteur nous entraîne dans ses parties de chasse avec ses chiens et son faucon, avec beaucoup de détails et de sensibilité. Il pose un regard sur la nature, et nous partage ses réflexions profondes sur l'évolution du monde, la destruction des milieux naturels et des peuples autochtones.
Cela m'invite à poursuivre mes lectures de cet auteur... bientôt les bisons sur les vastes plaines du Dakota du sud.
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Véritable ode aux grands espaces et aux espèces américaines en danger, ce petit livre se lit aussi comme un récit d'aventure : le narrateur parviendra-t-il à rendre Dolly, son faucon, à son milieu naturel ?
Adepte du nature writing, j'ai passé un agréable moment en compagnie de Dan O'Brien, qui traverse les Etats-Unis pour relâcher son faucon. Comme souvent dans ce genre de récits, des considérations sur les changements que l'homme impose à son environnement, et leurs conséquences sur tout un écosystème. Quelques scènes de chasse avec les chiens, captivantes même pour des non-chasseurs comme moi. Beaucoup de complicité avec les chiens, mais aussi avec l'oiseau, sur lequel on apprend beaucoup de choses.
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