AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 97 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Beau récit raconté par Dan O'Brien sur sa tentative de relâcher un faucon pèlerin femelle baptisée Dolly et qui est née en captivité .

Cette aventure qui l'entraine dans un périple de milliers de kilomètres à travers l'Amérique est une ode à la nature .
Il y a, bien sûr , les liens forts, créés avec son oiseau, que seuls , sans doute , peuvent ressentir les fauconniers : il doit lui apprendre à chasser, à trouver les ascendants, la protéger des prédateurs, car étonnement il y en a : aigles et grands ducs en particulier ...

Mais cela va au delà de la relation entre un homme et un animal , car il y a les amitiés avec les autres fauconniers, les agriculteurs qui l'accueillent sur leurs propriétés , les chiens qui sont partie prenante car indispensables à l'apprentissage de la chasse par Dolly et compagnons de route infatigables .

Dan O'Brien est un chasseur, mais un chasseur respectueux qui arriverait presque à ne pas mettre tous les chasseurs dans le même détestable panier...

Un regard inquiet posé sur la nature , différent de beaucoup de ceux qui se prétendent écologistes - on sent souvent que cet homme se cherche dans ce monde qui ne regarde pas le futur .

Un homme aussi qui interpelle également à travers ses propos , sur les massacres d'indiens lorsque ses pas le portent dans les contrées chargées de souvenirs .

De la beauté donc , teintée de mélancolie qui peut toucher un public plus large que les amateurs de faucons .
Commenter  J’apprécie          160
Dan O'Brien oeuvre pour la réintroduction des faucons pèlerins dans les Rocheuses. Un jour, la réintroduction d'une jeune femelle se passe mal. le narrateur va alors entreprendre un long voyage, une aventure dans le but d'apprendre à voler à cet oiseau. D'Etat en Etat, d'étape en étape, il tisse de jour en jour une relation unique avec l'animal, et toute sa vie devient tournée vers son objectif. Conscient des difficultés auxquelles il va être confronté, il n'hésite pourtant pas à s'investir entièrement dans ce périple, fasciné par la beauté de l'animal et de ce qu'il a à lui apporter. On se demande parfois qui de l'homme ou de l'animal prend l'ascendant sur l'autre, qui a vraiment besoin de l'autre...
C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié lire, un livre complètement nouveau pour moi, en effet il ne ressemble à aucun des romans que j'ai pu lire auparavant. Il n'y a pas d'action à proprement parler ( peut être ce livre sera t-il ennuyeux pour certains ), mais j'ai complètement accroché aux majestueux paysages parfaitement décrits, à l'évolution de la relation entre le fauconnier et Dolly ( la jeune femelle ). L'auteur ne s'éparpille pas : il se contente de nous décrire chaque sensation de l'homme subjugué par l'animal. Il nous décrit chaque nouveau défi rencontré et surmonté, la peur qu'un jour Dolly s'envole pour ne plus jamais revenir, chaque moment qui rapproche de plus en plus l'homme de la séparation. Les descriptions sont magnifiques, et l'auteur a su saisir la moindre lueur dans les yeux de l'animal, le moindre frémissement dans ses plumes. Pour moi, c'est un livre faussement simple, reposant, qui nous transporte immédiatement dans les grandes Plaines. On le savoure, on se laisse guider à travers les Etats-Unis. Ce 'est pas le genre de livres qui vous tient en haleine, qui ne vous laisse aucun répit, bien au contraire. Ici, on prend notre temps, on observe Dolly tournoyer dans les airs avec fascination. C'est à mon avis un hymne à la nature, et donc un hymne à la vie. L'auteur a laissé le champ libre à la nature et à l'animal, deux éléments qui ne sont pas parasités de tout le roman. Les descriptions de chaque journée entièrement consacrée au faucon suffisent à nous emmener loin du quotidien. Pour tous les amateurs de la nature et des animaux, c'est un livre à lire ( surtout lorsque l'on sait qu'il est conseillé par Jim Harrison ! )Pour ceux qui attendent un récit trépidant, passez votre chemin.Il faut être au courant de ce que contient ce livre ( principalement des scènes de chasses, des descriptions...) au risque dêtre déçu ou lassé.
Commenter  J’apprécie          124
Qui eut cru que je me laisserais charmer par des histoires de chasse et de fauconnerie ?!

Bien sûr, Rites of Autumn est bien plus qu'un livre sur la chasse, même si après ma lecture ralentie pour prolonger le plaisir de l'expérience, je m'aperçois qu'il existe des aspects fascinants dans les relations entre le chasseur et ses chiens, et ici son faucon, très différents de mon expérience régionale indirecte qui se réduit à balader le chien sans jamais rien ramener pour le repas de dimanche ou partager un bocal de pâté et un verre de rouge dans la palombière... Ici étant la chasse permet de se nourrir et n'est pas un divertissement sportif.

Rites of Autumn, c'est un superbe voyage le long des chemins empruntés par les oiseaux migrateurs, des Rocheuses au Golfe du Mexique, en passant par les Grandes Plaines et le Nouveau Mexique ; un voyage ponctué de réflexions sur la vie et la survie du monde animal, sur l'arrivée de l'homme blanc et l'impact de son attitude essentiellement conquérante face aux peuples et à la terre de l'Amérique du Nord, sur la Nature et l'avenir.

On retrouve son compère, Erney, et leur relation étrange et profonde. Des anecdotes historiques et personnelles ainsi que les aventures hilarantes de Spud, le très jeune setter d'O'Brien et de Jake, le chien de sa femme, vieux baroudeur de la chasse.

La différence du ton et de l'atmosphère par rapport à Buffalos for the Broken Heart, écrit après Rites of Autumn (mais que l'on peut lire avant) réside essentiellement dans la mélancolie qui teinte le périple de Dolly, le faucon pèlerin, à travers les États-Unis vers son retour à la vie sauvage, dans lequel se fond discrètement la recherche de Dan O'Brien d'un sens, d'une définition à sa vie, et tout ceci au fil de la plume poétique d'un homme qui est devenu un de mes héros.
Commenter  J’apprécie          120
Dan O'Brien a réussi à m'embarquer avec lui dans sa passion pour les faucons, à travers son road trip, ou plutôt comme il le nomme, sa "migration" afin de relâcher une femelle faucon pèlerin captive à laquelle il a tenter de redonner sa nature sauvage. Véritable hymne à la nature, et ode à ses habitants à plumes.
Commenter  J’apprécie          40
Avertissement : ce récit contient des traces de chasse, des prédateurs, un zeste d'humour, beaucoup d'enthousiasme. Au cours de sa lecture aucun animal n'a été maltraité. Comme souvent, ce billet manque d'objectivité.



Dan O'Brien, propriétaire d'un ranch en Dakota du Sud qui ne lui rapporte guère, gagne sa vie à divers boulots, dont la réintroduction du faucon pèlerin dans son milieu naturel, d'où il a failli disparaître avant l'interdiction du DDT. Comme je l'ai appris avec En vol de Alan Tennant (lecture hautement recommandable), le faucon pèlerin sert d'indicateur, et ce qui est mauvais pour lui risque de l'être bientôt pour l'homme. En quelques années les USA ont connu une évolution, et cette activité de réintroduction, ainsi que la chasse au faucon pèlerin, n'est plus interdite.



Dan O'Brien va tenter d'apprendre à chasser toute seule à Dolly, jeune femelle de 800 grammes née en captivité et seule survivante d'une précédente tentative de réintroduction plus classique dans les Rocheuses, afin de la relâcher complètement sur les bords du golfe du Mexique. le voilà parti pour des milliers de kilomètres, accompagné de Jack, son retriever, et Spud, jeune chien d'arrêt encore en plein apprentissage. le trio, parfois aidé d'amis et de leurs chiens, guidera Dolly vers des gibiers de plus en plus retors, comme dans la vraie vie.

Car si le faucon pèlerin a des prédateurs, l'aigle, le grand duc et l'homme, ses proies gardent quand même quelques chances, grâce à des ruses apprises au fil du temps. Quoique, avec une vitesse pouvant atteindre 300 km/k et un oeil de faucon, justement, le faucon pèlerin est bien armé.



Dan O'Brien raconte cette histoire avec simplicité sans envolées lyriques, mais on sent son amour de la nature. Au passage, il évoque quelques pages plus ou moins glorieuses de l'histoire américaine, en particulier avec les indiens, et le désir de certains de vivre dans la belle nature, mais avec tout le confort moderne, détruisant ainsi les habitats naturels des animaux ... et ce qui faisait le charme de l'endroit choisi pour y habiter.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          70
Les amoureux de la nature et des animaux, plus particulièrement, risquent d'adhérer au propos du livre. Grands espaces, récits de sauvetages d'oiseaux, tout est là pour nous faire oublier la grisaille des villes et son lot de soucis. Mais ce voyage initiatique est malheureusement quelque peu lassant sur la longueur…




Dan O'Brien, spécialiste des espèces en voie de disparition nous livre ici tout son savoir sur les oiseaux, plus précisément les faucons pèlerins. le lecteur suit ses opérations de sauvetage et l'apprentissage de celle qu'il a baptisée Dolly.




La faune est omniprésente dans l'ouvrage et l'auteur va même jusqu'à démontrer la supériorité de l'animal sur l'humain : « J'ai approché mon oeil d'un des trous pour l'air découpés dans le carton afin de surveiller l'état du pèlerin dans le déranger. Mais l'intérieur de la boîte était sombre et lorsque ma vue s'est finalement accoutumée, j'ai compris que c'était moi que l'on observait. La femelle me regardait, ses yeux d'un noir profond réfléchissant la lueur de la lune. Elle ne semblait pas effrayée, plutôt hautaine, supérieure, et sous son regard, je me suis senti insignifiant. Elle ne transpirait aucune haine. S'il existait un équivalent humain à ce que j'apercevais dans les yeux du faucon, c'était de la pitié. Elle me força à me détourner. »




Intelligents et sensibles à ce qui les entoure, on voit tout l'amour que porte l'auteur à ces oiseaux à chaque fois qu'il parle d'eux : « le pèlerin règne sur l'imagination humaine car il est source d'inspiration. Sa beauté est raffinée. Les adultes ont le dos couvert de plumes d'un noir bleuté – chacun possédant un dégradé différent – et le poitrail large d'un blanc saumoné tacheté de noir. J'ai observé Dolly dans son plumage immature sombre, ses pattes d'un jaune virant au bleu, ses longs doigts fins, ses ongles d'ébène. A cet instant, elle a levé une patte pour se gratter le menton avec autant de délicatesse qu'une femme se frotterait le nez à une soirée mondaine. »




Le choix de ses mots révèle l'admiration de l'auteur, qui consacre chacun de ses jours à surveiller Dolly, à lui apprendre à chasser et à voler. Mais la lassitude s'empare parfois de lui. La nature est cruelle et notre auteur doit supporter la mort de trois jeunes faucons, ou le nouvel état de Dolly après qu'elle ait heurté des fils électriques.




Entièrement dévoué à sa cause, Dan O'Brien nous livre donc ici une véritable ode à la nature et nous explique son combat pour réintroduire les faucons pèlerins dans les Rocheuses. Bien qu'intéressant, son propos risque de lasser le lecteur lambda, qui ne sera pas aussi passionné que lui ! Son livre est entièrement consacré aux oiseaux qu'il adore, à tel point que son épilogue passe rapidement sur sa situation actuelle pour donner majoritairement des nouvelles de sa chère Dolly ! A réserver donc aux fervents défenseurs de la nature…

Pour ceux qui veulent aller plus loin, la quatrième de couverture nous renvoie vers deux sites sur les bisons et l'écologie des Grandes Plaines : www.wildideabuffalo.com et www.brokenheartbuffaloleather.com.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (226) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
259 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}