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3,47

sur 471 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On est chez Oates et déjà, le titre (de l'édition française) de cet ouvrage donne le ton.

Nous sommes en 1975, Gillian Brauer, entichée de son professeur de littérature, se prend de passion pour les cours qu'il anime au détriment de tout le reste.

On est chez Oates donc c'est vénéneux, parfois gênant, souvent non dit mais terriblement là. le lecteur est mal à l'aise. Autant par ce qu'elle raconte que par tout ce qu'elle nous laisse deviner.

Les étudiantes ici semblent manipulées pour dévoiler leur intimité, exciter un professeur et son épouse aux moeurs particulières. de leur fantasme à la réalité, on ne sait parfois où situer le récit.

On est chez Oates donc c'est terriblement bien écrit. Ce qui d'ailleurs me fascine chez elle, cette manière unique de raconter une histoire, un sentiment, un égarement.

Ici, il s'agit bien de « pourritures » mais elles n'ont rien de délicieuses. Pourtant, on se surprend à tourner les pages et à voir arriver cette fin attendue. Cet embrasement.

Ma découverte de la bizarre, de la géniale, de l'affolante Joyce Carol Oates continue …

Lien : https://labibliothequedejuju..
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En 1970, à Catamount College, Massachussets, presque toutes les étudiantes de la classe de littérature sont amoureuses de leur professeur.

Il faut dire qu'André Harrow est charismatique et ne fait rien pour décourager l'engouement de ses élèves. Bien au contraire. Il pousse les jeunes filles à livrer leurs pensées les plus intimes dans un journal et à les partager en classe. Avec la complicité de Dorcas, son épouse sculptrice, il en convie même certaines à venir chez eux. Gillian Bauer fait partie des heureuses élues. Mais après avoir vécu ce qui se cache derrière ces invitations, la vie de la brillante étudiante bascule.

Délicieuses pourritures est le roman de l'adolescence et de ses vulnérabilités. Joyce Carol Oates y décrit parfaitement la fragilité de jeunes gens confrontés à des adultes manipulateurs. Si l'auteur rend hommage au grand D. H. Lawrence et à sa poésie érotique, ce n'est pas pour justifier ce type de comportement. Elle dénonce au contraire, avec beaucoup de finesse, la perversité de ceux qui profitent de leur autorité pour abuser les plus fragiles.
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Joyce Carol Oates est une autrice talentueuse avec laquelle je voulais renouer depuis quelques temps déjà.
J'aime son écriture incisive et émotionnellement intense. Par son style dense et poétique, elle a la faculté de nous emporter dans des histoires sombres et dérangeantes, en explorant de manière approfondie les aspects sombres et troublants de la nature humaine, tout en offrant une réflexion critique sur la société américaine contemporaine.

« je vous aime, pourries,
Délicieuses pourritures.
… merveilleuses sont les sensations
infernales,
Orphique, délicat
Dionysos d'en bas. »
D. H. LAWRENCE

Ce récit très bref, chargé émotionnellement, ne fait pas exception en nous immergeant dans une ville universitaire sans histoire de la Nouvelle-Angleterre des années 1970. Joyce Carol Oates se concentre sur une jeune étudiante brillante mais émotionnellement fragile, Gillian Brauer, obsédée par son charismatique professeur d'anglais.

« Ceci n'est pas une confession. Comme vous le verrez, je n'ai rien à confesser. »

L'antonyme du titre, les billets lus, les notes données m'ont fait hésiter et puis ayant lu et aimé « Blonde » et « Nous étions les Mulvaney », j'ai décidé de passer outre mes réticences et de lire ce roman en binôme avec mon amie NicolaK que je remercie.

*
Tout commence en 2001, Gillian visite Le Louvre et dans l'aile consacrée à l'Océanie, elle aperçoit une sculpture aborigène impressionnante. Cette rencontre inattendue va lui faire revivre des événements traumatisants survenus vingt-cinq ans plus tôt, alors qu'elle était en troisième année d'étude universitaire.

Gillian se souvient ainsi d'un de ses professeurs, André Harrow, qui, sous prétexte d'apprendre à ses jeunes étudiantes à se libérer de leur prison émotionnelle et conformiste grâce à la poésie, va abuser de son statut de professeur. Tour à tour volubile et tyrannique, attentionné et froid, condescendant et ironique, il va jouer avec leurs émotions et leurs sentiments, les encourageant à se livrer de manière très sincère et intime dans des écrits pour mieux les séduire, les manipuler, les dominer, abuser de leur innocence.

« D'un point de vue technique, vos poèmes sont toujours intéressants, Gillian, mais… – sans en avoir conscience, semblait-il, il m'effleura le poignet de ses doigts, pour réconforter, consoler – … inaccomplis. Comme si vous aviez mis tous vos efforts à construire les barreaux d'une cage où un papillon s'est pris au piège ; le papillon bat des ailes pour être libéré, et vous ne le voyez pas. »

Gillian est un personnage un peu distant de par son caractère secret, réservé et introverti.
Amoureuse de son professeur, fascinée par sa femme Dorcas, artiste sculptrice, jalouse du statut privilégié de certaines étudiantes, Gillian va tout faire pour plaire et entrer dans l'intimité d'un cercle que le professeur a créé autour de lui.

« Il y a une règle cardinale dans mes ateliers : faire en sorte que je ne m'emmerde pas à mort avec vous. »

C'est à travers son regard naïf, son innocence sexuelle, ses désirs naissants, que se dessine ce drame intime qui laissera en elle de profondes blessures psychologiques.

« le jet de sang est poésie. »
« N'ayez pas peur, notait M. Harrow avec insistance sur mes poèmes.
Allez plus profond !
Cherchez le point le plus faible. Frappez à la jugulaire. »

Dans le dernier quart, le rythme s'accélère, l'atmosphère se tend, devient pesante et malgré tout fascinante et prenante. J'ai été incapable de lâcher le livre avant la toute dernière page.

*
Malgré le format très court, 120 pages seulement, l'autrice n'hésite pas à apporter le soin nécessaire pour installer un cadre à son récit, celui d'une société rigide et patriarcale. Ces jeunes femmes solitaires, vulnérables, influençables et en manque d'affection sont des proies faciles pour des hommes dominants et charmeurs tels que André Harrow.

« Tu trembles comme un oiseau pris au piège. Ça aussi, ça me plaît. »

Par le biais de Gillian, Joyce Carol Oates examine les thèmes de la violence et de l'obsession, du désir et de l'amour, de la sexualité et de l'humiliation, de la manipulation et du pouvoir psychologiques. Son écriture sombre, intense, abrupte, percutante, implacable et dérangeante, explore de manière profonde et nuancée, les émotions de Gillian.
On ressent son envie désespérée d'être choisie et aimée, auquel se superpose son désespoir d'avoir été choisie et désirée, peut-être aimée.

*
Si j'ai tout d'abord éprouvé une impression étrange de déjà vu, passé le premier tiers, l'autrice crée des personnages complexes, une tension dramatique, un suspense psychologique et une ambiance malsaine où se mélangent réalité, idéalisation et fantasmes, telle que je me suis sentie aspirer dans ce récit. Je me suis retrouvée spectatrice de ce jeu de séduction pervers, indécent, immoral, terrifiant et destructeur.

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce texte, ce sont les différents cadrages toujours sous la forme d'un triangle « amoureux » et la façon dont l'autrice suggère plus qu'elle ne dévoile.
Elle nous fait ressentir avec finesse et subtilité, la fascination de Gillian pour son professeur, la jalousie et la méfiance des étudiantes les unes envers les autres, les comportements déviants et répugnants de ce professeur.

*
Pour conclure, malgré la violence psychologique et le caractère malsain qui en émane, "Délicieuses pourritures " dégage un magnétisme inattendu qui rend la lecture aussi troublante que fascinante.
Une intrigue délicieusement addictive et des personnages terriblement pourris que je vous invite à découvrir.
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Gillian Brauer, jeune femme, est étudiante à l'université dans les années 70. Et amoureuse de son professeur Andre Harrow. Rien d'étonnant : il est intelligent, doué, reconnu, charmant et populaire. Un artiste! de plus, depuis longtemps, il circule des rumeurs à propos de relations étroites entre celui-ci, son épouse et de jeunes étudiantes. C'est que ce professeur sait s'y prendre pour manipuler de jeunes étudiantes influençables. Et vulnérables? Mais il y a plus : cette fois, il s'est entiché de la mauvaise personne. On pourrait croire à une simple infatuation de la part de Gilian mais cela se transforme en un embrasement. Un jour, elle suit Dorcas – l'épouse – dans la ville. Même si ça semble innocent, quelque chose cloche malgré tout, un malaise quelconque. On sent que ça va mal tourner. Pourtant, tout semble revenir à l'ordre… jusqu'à ce que cette fixation d'abord contenue se transforme en obsession.

Ce genre de choses (les relations entre professeur et étudiantes) n'étaient pas aussi mal perçues à l'époque que de nos jours (quoique ça n'empêche pas certains, les journaux nous le rappellent de temps à autre). Il faut dire que le domaine des arts, avec tous ces individus créatifs et originaux (et libres?), s'y prête particulièrement. Toutefois, elles pouvaient être tout aussi néfastes. Et l'écriture de Joyce Carol Oates parvient à trouver toutes les craques dans cette innocente puis obsessionnelle infatuation. Sa plume est concise, s'attardant à des détails qui marquent l'imagination et qui réussissent à surprendre, en amenant ses lecteurs là où il ne s'y attendait pas. Peut-être une certaine fascination du morbide? Dans tous ses romans, elle se montre experte à sonder l'âme humaine, à y trouver le plus beau mais aussi le plus sombre. Et sans gêne ni pudeur. Chaque individu cache une parcelle d'ombre mais Oates trouve le moyen de la faire ressortir. de la mettre en valeur? Elle ne fait pas l'apologie de la monstruosité, loin de là, mais elle met la lumière sur cette laideur qui existe bel et bien, qu'on le veuille ou non. Je ne peux m'empêcher de ressentir de la sympathie pour ses personnages, mêmes les plus sordides. du moins, jusqu'à un certain point. Et c'est ce qui se produit avec Délicieuses pourritures. Une lecture douce et terrible à la fois.
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Drôle de sensation en refermant ce livre. Joyce Carol Oates a créé un climat malsain duquel il est difficile de s'extirper même après avoir fermé le livre, on en ressort poisseux.
L'histoire se déroule dans les années 70 dans une université féminine prestigieuse de la nouvelle Angleterre. Les étudiantes suivant le cours de littérature du professeur André Harrow vont toutes tomber amoureuses de lui. Mais on est loin ici d'une banale histoire d'amour, d'une bleuette. L'auteur nous amène dans un jeu de perversion où André Harrow va manipuler ces jeunes filles. Sa femme, Dorcas, artiste sulfureuse, va se servir de ces jeunes filles tombées dans le filet pour satisfaire ses propres fantasmes.
Nous allons suivre Gillian, étudiante timide qui va se retrouver sous l'emprise de ce couple manipulateur. L'atmosphère est glauque, malsaine, poisseuse
Parle-t-on ici de libération sexuelle (on est je le rappelle dans les années 70) ou d'avilissement, d'objet sexuel ? Quoiqu'il en soit, ce livre est extrêmement bien mené et nous englue dans ces "délicieuses pourritures"
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Comme toujours, Joyce Carol Oates sait d'emblée ferrer le lecteur par une phrase ou quelques mots qui font qu'il tournera les pages, mû par l'irrépressible envie d'en savoir plus.
Dans Délicieuses pourritures, outre le titre intriguant en diable, un très court premier chapitre assez mystérieux se conclut par : "Ceci n'est pas une confession. Comme vous le verrez, je n'ai rien à confesser."
Comment ne pas être accroché ?
"Ceci n'est pas une confession..." : à partir de là, connaissant bien l'écrivain pour avoir lu un grand nombre de ses livres, c'est tout le contraire que j'attends.
Que j'espère, même.
Joyce Carol Oates ironise et semble s'adresser à vous en disant : "allez, avouez que c'est ce que vous attendez !" C'est un peu pervers de sa part, mais absolument pas étonnant. En tout cas, cela fonctionne parfaitement et donne le ton de l'ouvrage.
Prenez une prestigieuse université de filles et un charismatique professeur de littérature. Ajoutez-y un groupe d'étudiantes toutes plus ou moins amoureuses de lui, jalouses les unes des autres et prêtes à tout. Des étudiantes bien loin d'être des petites filles modèles. N'oubliez surtout pas la mystérieuse femme de l'enseignant.
Mélangez le tout... et vous obtiendrez un des romans les plus dérangeants de l'auteur.
Ouvrir un ouvrage de Joyce Carol Oates, c'est toujours accepter de s'exposer à une plume étrange, c'est ne pas avoir peur d'être bousculé, c'est avoir envie de lire tout autre chose qu'une insipide bluette.
Dans Délicieuses pourritures, on est servi !
Le texte est très court, mais il est très riche car à côté de tout ce qui est dit, il y a tous les non-dits, tous les sous-entendus, toutes les pensées que l'écrivain fait naître chez son lecteur.
Une fois de plus, l'auteur ne prend pas de gants. Elle va droit au but : "Frappez au point le plus faible. Cherchez la jugulaire." C'est direct ! Et c'est ce qu'elle fait dans ce texte très concis.
Délicieuses pourritures n'est pas mon livre favori de mon auteur contemporain préféré, et ce n'est pas celui que je conseillerais à qui veut découvrir son oeuvre. Mais il est tout de même fort intéressant.
Traversé par une tension constante, habité par un climat pervers et malsain, il constitue une violente dénonciation de certaines pratiques dans certaines universités.
On finit par ne plus trop savoir qui manipule qui dans l'histoire, mais ce qui est certain, c'est que Joyce Carol Oates manipule son lecteur.
Plus long, le texte aurait pu être indigeste ou basculer dans le sordide. Il n'en est rien : c'est court et efficace.
Cette lecture m'a un peu secouée et j'en ressors avec la folle envie d'aller respirer un grand bol d'air pur.
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Harrow, professeur de lettres, soumet ses élèves à un insolite traitement intellectuel. Sous prétexte d'approfondir l'analyse d'une littérature dite « intime », il les persuade d'exprimer leurs émotions et sentiments les plus secrets. En quelque sorte, se commenter et se définir par l'écriture.
La plupart sont amoureuses de lui et se prêtent volontiers à ce jeu pervers et dangereux. Dorca son épouse, sculptrice de talent, jalouse et intrigante se délecte à exacerber des sentiments à fleur de peau.

Le talent de Joyce Carol Oates a réussi à me faire aimer cette histoire étrange et malsaine.
L'écriture est comme toujours envoûtante. JCO sait mieux que quiconque décortiquer les ressorts de l'âme humaine et malgré la lourdeur du sujet, j'en ressort éblouie.
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Nouvelle-Angleterre, Catamount College, 1975. Pas de fumée sans feu dans ce court roman d'une grande profondeur. Cette année-là, les alertes d'incendie ne cessent de retentir dans cette université féminine où étudie la narratrice, Gillian Brauer. Elle a vingt ans, et comme ses amies de Heath Cottage, elle est sous le joug du charismatique professeur Andre Harrow, qui leur enseigne la poésie; bien que ni très beau ni très aimable, elles n'ont de cesse d'attirer son attention, et la rivalité s'installe. Avec sa femme Dorcas, une sculptrice qui suscite la controverse avec ses totems primitifs sexualisés, ce dernier forme un couple pervers, et sous prétexte de prendre des stagiaires, il en abuse avec cruauté, et en toute impunité. Ce sera la descente aux enfers pour plusieurs d'entre elles... Délicieuses pourritures (Beasts en anglais) est un roman à l'atmosphère malsaine et dérangeante, sans jamais cependant sombrer dans le voyeurisme, qui, fluide, se lit comme un suspense. D'une grande dame des lettres américaines qu'il me faut découvrir davantage…
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Nous sommes en 1975 : Gillian et quelques amies se partagent un logement dans un campus universitaire. Elles sont en 3ème année de littérature et sont à peu près toutes amoureuses de leur professeur de poésie : le beau et ténébreux Andre Harrow. Jusque là, que du banal, me direz-vous. Seulement, elles ont toutes 20 ans et lui tourne dans la quarantaine et surtout il est marié à la plantureuse Dorcas qui anime des ateliers de sculpture mais ne sculpte que de grossières oeuvres toutes au plus répugnantes les unes que les autres.

Certaines étudiantes sont proches de ce couple qui les inviterait parfois chez eux ou en voyage avec eux ... Des clans et des jalousies naissent donc entre les filles.

Andre Harrow demande à ses élèves d'écrire leur journal intime et de le lire à voix haute en classe : il veut tout savoir, y compris comment procèdent leurs parents lors de leurs ébats sexuels ... !!!

On s'aperçoit très vite que le climat est malsain au possible.

Le couple pervers attire ses proies pour s'en servir d'une manière heu ... pas spécialement fraternelle ... dirais-je.

C'est une histoire sordide et immonde et qui entraîne nombres de jeunes femmes à l'anorexie, au suicide et à la pyromanie car les incendies ne cessent de se déclencher sur le campus.

Cependant, c'est très bien écrit mais il n'empêche que j'ai été déçue de Joyce Carol Oates que j'ai découverte il y a peu de temps en lisant "Nous étions les Mulvaney", oeuvre que j'ai adoré.
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Parmi les douze talentueuses jeunes étudiantes sélectionnées pour suivre le cours de poésie du charmant M. Harrow, Gillian n'est pas la plus brillante. C'est du moins ce qu'elle croit, ses sentiments à l'égard de ses amies oscillants entre admiration, envie et jalousie. Car elle est tombée amoureuse du charismatique professeur et de son épouse, la voluptueuse et énigmatique Dorcas, sculptrice controversée de «totems » représentant des figures féminines dérangeantes.
Qui est vraiment ce couple qui exerce tant de fascination sur les étudiantes du campus ? Que se passe t'il vraiment derrière les portes de la grande bâtisse victorienne, où vit et travaille Dorcas avec son mari et ses «stagiaires », chanceuses élues du couple ? C'est ce que Gillian va bientôt découvrir, peut-être à ses dépends…
Comme toujours avec Joyce Carol Oates, c'est une plongée au coeur du trouble, du malsain et de la noirceur qui attend le lecteur, mais il y a aussi quelque chose de l'ordre du fantasme, là dedans. Une attraction-répulsion qui fascine et attire le lecteur à l'instar de la proie du couple diabolique et néanmoins ensorcelant que forme les Harrow.
Eveil des sens et emprise psychologique, sensualité et violence, délices et pourritures…
Comme une illustration, peut-être, de la poésie de D.H Lawrence, chère à l'autrice, où le thème récurrent de la sexualité joue sur cette dualité ?
Pour ma part je le confesse, j'ai aimé être la victime de Joyce Carol Oates, dans ce court et incendiaire roman qui m'a dérangé et envoûté.
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