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3,78

sur 2318 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
CHALLENGE ABC 2014/2015 (17/26)

Une fois de plus, mon sentiment diverge totalement de celui de la majorité des lecteurs. "Purge", pourtant encensé par la critique, a été pour moi un long purgatoire et j'ai eu plusieurs fois la tentation d'abandonner avant la fin.

C'était pourtant l'occasion de découvrir un épisode de l'Histoire de l'Estonie et la rencontre entre cette vieille fermière estonienne et cette jeune prostituée russe fuyant ses souteneurs laissait présager une suite intéressante. Pourtant, rapidement, devant les allers-retours incessants entre les différentes périodes, l'ennui a prédominé. Je reconnais mon manque de culture en ce qui concerne généralement les pays de l'Est, mais heureusement qu'une chronologie nous éclaire à la fin du livre car les évènement extérieurs sont peu décrits dans le récit. Il tourne principalement autour du vécu et de l'univers proche des personnages. L'atmosphère est étouffante car le lecteur se sent piégé lui aussi, à l'image des deux femmes et comme Hans dans son cagibi. Peu de sentiments positifs se dégagent de l'histoire, même la passion d'Aliide pour son beau-frère restera secrète ; peu d'évolution non plus dans sa relation avec Zara. le style d'écriture, sans état d'âme, contribue à l'impression de rudesse et de froidure ; l'auteure se complait à décrire régulièrement la cuisine paysanne russe et la présence envahissante des mouches. Quant aux dernières pages du roman sous forme d'échanges épistolaires classés "top secret", elles n'ont guère éclairé ma traversée du labyrinthe.

Si j'avais uniquement lu la chronologie de l'histoire de l'Estonie résumée en 4 pages à la fin, je crois que j'en aurais davantage appris sur ce pays qu'à travers la totalité du récit. Seule, la violence, faite aux femmes en particulier, qui a découlé des différentes occupations a trouvé un écho émotionnel en moi. Vraiment désolée auprès des amateurs mais pour moi, ce sera un 5/20.




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Deux femmes unies par un secret dans l'Estonie qui vient de se libérer du joug soviétique. L'une a connu la seconde guerre mondiale, l'autre a pris de plein fouet les conséquences sociales désastreuses du système communiste imposé dans l'URSS.
A travers ces deux destins de femmes , l'un en 1942, l'autre en 1992, Sofi Oksanen explore l'Estonie du 20ème siècle et analyse les ravages des conflits mondiaux et politiques qu'a successivement connu ce pays. Et c'est surtout à travers les personnages féminins que la romancière décrit le drame : toutes deux sont les victimes des bourreaux qui se succèdent dans ce pays : puissance étrangère, police politique, mafia, même combat et mêmes victimes, les femmes.

Ce roman a eu plusieurs prix (le Prix Fnac et le Femina), la quatrième de couverture avait de quoi attiser mon intérêt, malheureusement la rencontre ne s'est pas faite.

C'est d'abord l'écriture trop brute de décoffrage, sans nuance et sans pudeur de l'auteure qui ajoute du sordide à la violence crue qu'elle décrit qui m'a rebutée. Ensuite il y a le fait que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages qui n'ont d'existence que par ce qu'ils subissent et des horreurs qui leur tombe sur la tête.
J'ai regretté aussi le fait que la romancière aborde si peu la vie intérieur des personnages, leurs réflexions personnelles. Cela n'a fait qu'empirer l'impression qu'ils n'étaient rien de plus que des petites choses ou des petits rouages dans un sytème bien plus grand qu'eux (qu'on appellera au choix bureaucratie, politique ou destin). Et cette impression de trop de misères, trop de distance, trop de noirceur m'a vraiment empêché d'apprécier ce roman. Certes, j'ai apprécié la première moitié de l'histoire, mais ensuite j'ai trouvé tout cela long et trop plombant.

Je comprends que ce récit ait pu susciter l'intérêt de certains lecteurs, mais je n'y ai pas trouvé ce que je recherche dans la littérature.
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L'Estonie, petit pays situé sur la rive orientale de la mer Baltique. Un pays dont je ne connais rien sauf leur participation à l'eurovision !

Début des années 90. On y apprend les colis humanitaires, la télévision qui est le grand luxe, le pillage de ceux qui voudrait avoir un peu plus. C'était il y plus de 20 ans. J'en avais presque 10, je me goinfrais de gâteaux en regardant les cités d'or à la télé. Je ne rêvais que d'avoir un élastique orange pour jouer dans la cour de récréation car les autres en avaient des jaunes ou des verts. J'apprends que là bas, juste un élastique dans une robe, c'est du plus chic. Une époque, deux endroits pas si éloignés seulement 2500 km... et pourtant deux mondes. Zara, elle a une vingtaine d'années et ne rêve que de passer la frontière pour se réfugier en Finlande et commencer une nouvelle vie.

Bon, il faut le dire, ce n'est pas très gai comme histoire. le roman alterne à la fois du point vue celui de Zara, celui de Aliide et celui de Hans et à la fois d'époque, on remonte le temps jusque dans les années 40 quand Aliide avait elle aussi une vingtaine d'années. le fait de passer d'un époque à l'autre ralenti le rythme de lecture, mais l'auteur arrive toutefois à piqué notre intérêt et on se retrouve dans cette petite maison de campagne entouré de cornichons, de betteraves et de raifort. Sur toile de fond du nazisme et du communisme, deux époques différentes et cependant...

L'auteur se s'embarrasse pas de détails. nous raconte l'histoire de Zara : les passages sur la prostitution sont extrêmement durs mais cependant écrits avec une certaine retenue et fragilité ce qui m'a permis de ne pas m'arrêter car ce n'est pas un thème que j'affectionne à lire. Mais que cherche-t-elle vraiment, quelle est son histoire, quel sera son avenir ? Toutes ces questions, je me les ai posées. Je n'ai pas trouvé toutes les réponses...

Quand à Aliide, ce personnage est très complexe et il m'a fallu du temps pour m'en faire ma propre opinion : Aliide n'a t elle fait que de mauvais choix dans sa vie ? A-t-on le droit de la juger pour ces choix qui n'étaient peut-être que des non choix ? Des choix pour être reconnue, pour exister en tant que femme et non pas faire semblant d'exister à travers sa soeur. Et sa soeur avait-elle le choix, elle aussi ? Elle a eu le choix de ses sentiments, de sa vie. Qui suis-je pour juger l'une ou l'autre ? Moi qui n'ai pas connu cette époque, ce pays, cette vie. Mais plus l'histoire avance, plus je me convaincs que Aliide est puérile et obsessionnelle, elle est totalement déconnectée de la réalité, du bien et du mal, elle n'agit qu'avec ses instincts primaires et bestiales.

Il y a également Hans, combattant, rêveur, malheureux, incompris, comment a-t-il pu accepter de vivre ça ? Lui aussi est complétement déconnecté, il vit dans son passé, refuse d'avancer, je ne me permettrais pas de lui conseiller de capituler, mais au moins de résister, d'aimer, de chercher, de s'absoudre...

C'est finalement un livre pas si facile à lire. Une chronologie avec des sauts dans le temps. Une écriture saccadée et intrusive, c'est difficile à expliquer et je n'arrive toujours pas à trouver les mots, mais c'est le sentiment que j'en ai : je suis sorti de ma zone de confort en poursuivant ce livre. cette histoire est relativement dérangeante quand on pense aux choix faits, aux décisions prises, à la façon sont on veut vivre sa vie ou tout simplement survivre.

Puis, on arrive à la fin du livre, toutes mes questions n'ont pas trouvé réponse et la dernière partie est totalement obscure pour moi, je n'ai pas compris les rapports top secret (si quelqu'un à la gentillesse de m'expliquer ?). Finalement il s'agit d'une tranche de vie, où on n'a pas appris grand chose de ce pays, mais on a vécu le temps d'une après-midi à cette époque et c'est pour moi suffisant.
Lien : http://exulire.blogspot.fr/2..
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La vieille Aliide Truu découvre, un matin, une fille endormie dans sa cour. D'abord méfiante, elle se demande si ce n'est pas un appât placé là par des voleurs, mais finalement, elle décide de faire entrer cette visiteuse sale et déguenillée, bien que vêtue de vêtements de prix.
Chacune des deux femmes a de lourds secrets à cacher, chacune a peur et chacune se méfie de l'autre. Petit à petit, chacune va s'avouer à elle-même des choses qu'elle tenait enfermées dans un coin secret de sa tête. Et toutes deux décident de s'épauler et d'aller jusqu'au bout, même si le prix à payer est très lourd.
Le roman est construit comme un puzzle dont l'auteur nous distille les éléments dans un ordre chronologique complètement éclaté. Peu à peu se dévoilent les vies des deux femmes et les horreurs qu'elles ont vécues. le lecteur doit mentalement reconstruire l'histoire des protagonistes, découvrir quels sont les liens qui les lient, combler les blancs.
La vieille Aliide nous est présentée comme une paysanne paisible, fabriquant des remèdes, confitures et conserves à longueur de journée et injustement persécutée par des gamins cruels qui ont tué son chien, brûlé sa grange et la réveillent en jetant des cailloux contre ses fenêtres. Pourtant, elle n'a été qu'une femme égoïste, prête à toutes les abjections pour s'approprier le mari de sa soeur
La politique m'assomme, l'Estonie ne m'intéresse pas: avant de voir la carte qui figure dans le livre, je ne savais même pas où c'était. Les scènes pornographiques me dégoûtent, celles de torture me glacent. La dernière partie du roman n'est composée que de rapports de police datant de l'occupation soviétique et extrêmement ennuyeux à lire.
Donc, je n'ai pas aimé. C'est un grand roman, je ne le nie pas, mais il ne m'a pas plu
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Les critiques semblaient unanimes pour faire de Purge un chef d'oeuvre
C'est donc avec enthousiasme que j' ai commencé ce livre
Grosse déception : une trame narrative difficile à suivre, un style plutôt banal.Un livre dur , avec des personnages qu 'on a du mal à suivre
Il ne suffit pas d' écrire sur l' Estonie pour faire forcément un bon livre
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Une histoire intéressante mais un style que j'ai trouvé un peu artificiel, avec des descriptions minutieuses de détails sans intérêt, souvent assorties d'expressions imagées et décalées prêtant à sourire, et une chronologie fantaisiste. le contexte historique a du y être pour beaucoup dans le succès de ce livre, au fond très intéressant, même si l'écriture me laisse une impression mitigée.
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difficile d'emettre une critique negative contre un livre encense par la critique litteraire et le public.

Je n'ai pas aimé, je n'ai pas accroché aux personnages que j'ai trouve bien fades.Les ruptures chronologiques incessantes dont je n'ai bien vu l'intérêt cassent le rythme ainsi que les faits historiques qui sont traité, à mon gout, d'une manière trop sibylline .

mais, ce n'est que mon humble avis

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Ai-je le droit de mal noter ce livre quand tant de personnes l'ont apprécié ? Oui, je ne peux pas faire mieux, parce que cette lecture a été longue et pénible.
Longue ; j'ai eu des difficultés à entrer dans l'histoire et même à la finir.
Pénible ; trop violent, trop de trahisons et de mensonges. C'est peut-être le reflet de la nature humaine dans un tel contexte... mais j'ai du mal.
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Sombre, très sombre histoire située essentiellement en Estonie, et imbriquée dans trois périodes historiques distinctes : l'occupation allemande, l'occupation russe, et l'indépendance retrouvée. Histoire également très compliquée, et dont certains éléments à la réflexion manquent totalement de vraisemblance, notamment en ce qui concerne la psychologie ravagée de l'une ds deux héroïnes (je veux parler d'Aliide). A côté de cela, quelques moments très forts, un style souvent percutant, des détails originaux…. Mais quelle insupportable façon de raconter les choses en les compliquant à plaisir, en dédoublant ou triplant, voire quadruplant les fils narratifs, en triturant à plaisir la chronologie. Encore un roman appartenant au genre « roman-rébus ». Dommage.
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C'est la rencontre de deux femmes. Deux générations différentes mais toutes deux meurtries par la vie et liées par les liens du sang.
C'est une lecture qui fait mal. Ce livre est dure et nous amène dans un vécu subi qui s'explique par la domination et les idéologies totalitaires et intégristes.
Je ne peux compter le nombre de fois ou j'ai eu la tentation d'interrompre l'écoute de ce livre tant il me blessait mais, l'espérance de comprendre la raison de son courronnement par un prix Fémina m'a fait persévéré mais, pour rien. A la fin, on s'éloigne un peu de cette dureté mais pour aboutir à un flou, a pas grand chose...alors je ne recommande pas ce livre bien qu'il m'ait été utile pour comprendre le climat dans lequel on vécu tant de personnes dans ce qui est maintenant l'ex URSS.
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