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3,78

sur 2325 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Deux femmes unies par un secret dans l'Estonie qui vient de se libérer du joug soviétique. L'une a connu la seconde guerre mondiale, l'autre a pris de plein fouet les conséquences sociales désastreuses du système communiste imposé dans l'URSS.
A travers ces deux destins de femmes , l'un en 1942, l'autre en 1992, Sofi Oksanen explore l'Estonie du 20ème siècle et analyse les ravages des conflits mondiaux et politiques qu'a successivement connu ce pays. Et c'est surtout à travers les personnages féminins que la romancière décrit le drame : toutes deux sont les victimes des bourreaux qui se succèdent dans ce pays : puissance étrangère, police politique, mafia, même combat et mêmes victimes, les femmes.

Ce roman a eu plusieurs prix (le Prix Fnac et le Femina), la quatrième de couverture avait de quoi attiser mon intérêt, malheureusement la rencontre ne s'est pas faite.

C'est d'abord l'écriture trop brute de décoffrage, sans nuance et sans pudeur de l'auteure qui ajoute du sordide à la violence crue qu'elle décrit qui m'a rebutée. Ensuite il y a le fait que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages qui n'ont d'existence que par ce qu'ils subissent et des horreurs qui leur tombe sur la tête.
J'ai regretté aussi le fait que la romancière aborde si peu la vie intérieur des personnages, leurs réflexions personnelles. Cela n'a fait qu'empirer l'impression qu'ils n'étaient rien de plus que des petites choses ou des petits rouages dans un sytème bien plus grand qu'eux (qu'on appellera au choix bureaucratie, politique ou destin). Et cette impression de trop de misères, trop de distance, trop de noirceur m'a vraiment empêché d'apprécier ce roman. Certes, j'ai apprécié la première moitié de l'histoire, mais ensuite j'ai trouvé tout cela long et trop plombant.

Je comprends que ce récit ait pu susciter l'intérêt de certains lecteurs, mais je n'y ai pas trouvé ce que je recherche dans la littérature.
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Quel dommage d'être totalement passée à côté de cette lecture, c'est pourtant un grand classique, qu'on m'a recommandé de nombreuses fois (étant curieuse de la littérature scandinave).
Sur le fond, déjà, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher, autant aux personnages qu'au contexte ; je souffre d'une étrange allergie aux romans historiques (de près ou de loin), ce n'est pas faute d'essayer mais ça m'ennuie profondément. Donc j'ai rapidement compris que ce livre n'allait pas être un coup de coeur. J'aurais aimé me prendre d'affection pour ces deux femmes dont les destins se rencontrent, mais je n'ai pas réussi.
La forme ne m'a pas séduite non plus, le style m'a semblé terriblement LENT, inefficace, encombré de trop de détails qui n'apportent rien...dommage, j'aurais aimé partager l'enthousiasme de certaines critiques.
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Sombre, très sombre histoire située essentiellement en Estonie, et imbriquée dans trois périodes historiques distinctes : l'occupation allemande, l'occupation russe, et l'indépendance retrouvée. Histoire également très compliquée, et dont certains éléments à la réflexion manquent totalement de vraisemblance, notamment en ce qui concerne la psychologie ravagée de l'une ds deux héroïnes (je veux parler d'Aliide). A côté de cela, quelques moments très forts, un style souvent percutant, des détails originaux…. Mais quelle insupportable façon de raconter les choses en les compliquant à plaisir, en dédoublant ou triplant, voire quadruplant les fils narratifs, en triturant à plaisir la chronologie. Encore un roman appartenant au genre « roman-rébus ». Dommage.
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Un sujet qui aurait pu être intéressant, surtout quand on s'intéresse à L Histoire. L'Estonie (soviétique et post-soviétique) c'est pas forcément le pays qu'on connaît le mieux, et cette période est décrite avec toute la noirceur qu'on pourrait attendre dans un tel livre.

Mais bon, je reste peu convaincue par cette lecture.

Déjà dans la narration, le bordel chronologique, j'adhère assez peu. Des tas de retours en arrière, puis au présent, puis re-arrière. Quand on a tendance, comme moi, à ne pas lire le nom des chapitre et ce qui va avec (et donc la date), on est vite perdus. Surtout que c'est assez peu justifié : autant on peut le comprendre dans un thriller, où le but est de maintenir le suspense, autant là, du suspense, il n'y en a pas. L'intrigue reste assez simple et prévisible.

Mais c'est surtout que j'ai trouvé ça terriblement ennuyeux. Parce que c'est factuel, beaucoup trop dans la surface. Il serait pourtant légitime d'atteindre un minimum de psychologie des personnages, parce qu'ils vivent quand même des situations assez dures. Ce sont des personnages torturés par excellence, mais du coup, on ne les comprend pas, et ils peuvent même nous sembler antipathiques.

Parce que non, ce n'est clairement pas la priorité de l'auteur, on reste dans une description, presque journalistique. L'intimité des personnages et leur ressenti? On s'en fiche, et du coup, ça devient assez vite barbant.

Parce que beaucoup de détails, de description qui n'en finissent pas. du quotidien (qui n'est pas ce qui est le plus passionnant, surtout quand ça reste dans la description comme c'est le cas là). Et donc ça se traduit par beaucoup de longueurs, et pourtant ce qui est vraiment intéressant est à peine survolé.

Un style parfois assez cru, surtout pour la vie de Zara (on va pas se mentir, c'est même assez vulgaire, et ça semble totalement gratuit, décrire le quotidien d'une prostituée avec subtilité, c'est pas donné à tout le monde apparemment)
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Ce roman est tellement glauque et pessimiste qu'il n'a pas réussi à me séduire. La période temporelle abordée est bien vaste pour n'être vue que par le biais d'un village, et même d'une famille : le passage du nazisme, au communisme sous la Guerre Froide puis à l'indépendance. Cependant, ce cadre estonien renforce le mystère avec les "touches de couleur locale" qui sont assez bien amenées - les champignons, la confiture d'airelles... Autre bémol, j'ai trouvé que Zara était un personnage assez cliché - la prostituée russe blonde droguée qui fuit son mac.
La réussite est sans doute le personnage d'Aliide, méfiante, cruelle et peu sympathique, mais qui a souffert en tant que femme et parce qu'elle est femme - la scène de viol est assez forte.
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très beau livre..personnages finement décrits et dont on a envie de découvrir leur lien tout au long de l'histoire..
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L'Estonie, petit pays situé sur la rive orientale de la mer Baltique. Un pays dont je ne connais rien sauf leur participation à l'eurovision !

Début des années 90. On y apprend les colis humanitaires, la télévision qui est le grand luxe, le pillage de ceux qui voudrait avoir un peu plus. C'était il y plus de 20 ans. J'en avais presque 10, je me goinfrais de gâteaux en regardant les cités d'or à la télé. Je ne rêvais que d'avoir un élastique orange pour jouer dans la cour de récréation car les autres en avaient des jaunes ou des verts. J'apprends que là bas, juste un élastique dans une robe, c'est du plus chic. Une époque, deux endroits pas si éloignés seulement 2500 km... et pourtant deux mondes. Zara, elle a une vingtaine d'années et ne rêve que de passer la frontière pour se réfugier en Finlande et commencer une nouvelle vie.

Bon, il faut le dire, ce n'est pas très gai comme histoire. le roman alterne à la fois du point vue celui de Zara, celui de Aliide et celui de Hans et à la fois d'époque, on remonte le temps jusque dans les années 40 quand Aliide avait elle aussi une vingtaine d'années. le fait de passer d'un époque à l'autre ralenti le rythme de lecture, mais l'auteur arrive toutefois à piqué notre intérêt et on se retrouve dans cette petite maison de campagne entouré de cornichons, de betteraves et de raifort. Sur toile de fond du nazisme et du communisme, deux époques différentes et cependant...

L'auteur se s'embarrasse pas de détails. nous raconte l'histoire de Zara : les passages sur la prostitution sont extrêmement durs mais cependant écrits avec une certaine retenue et fragilité ce qui m'a permis de ne pas m'arrêter car ce n'est pas un thème que j'affectionne à lire. Mais que cherche-t-elle vraiment, quelle est son histoire, quel sera son avenir ? Toutes ces questions, je me les ai posées. Je n'ai pas trouvé toutes les réponses...

Quand à Aliide, ce personnage est très complexe et il m'a fallu du temps pour m'en faire ma propre opinion : Aliide n'a t elle fait que de mauvais choix dans sa vie ? A-t-on le droit de la juger pour ces choix qui n'étaient peut-être que des non choix ? Des choix pour être reconnue, pour exister en tant que femme et non pas faire semblant d'exister à travers sa soeur. Et sa soeur avait-elle le choix, elle aussi ? Elle a eu le choix de ses sentiments, de sa vie. Qui suis-je pour juger l'une ou l'autre ? Moi qui n'ai pas connu cette époque, ce pays, cette vie. Mais plus l'histoire avance, plus je me convaincs que Aliide est puérile et obsessionnelle, elle est totalement déconnectée de la réalité, du bien et du mal, elle n'agit qu'avec ses instincts primaires et bestiales.

Il y a également Hans, combattant, rêveur, malheureux, incompris, comment a-t-il pu accepter de vivre ça ? Lui aussi est complétement déconnecté, il vit dans son passé, refuse d'avancer, je ne me permettrais pas de lui conseiller de capituler, mais au moins de résister, d'aimer, de chercher, de s'absoudre...

C'est finalement un livre pas si facile à lire. Une chronologie avec des sauts dans le temps. Une écriture saccadée et intrusive, c'est difficile à expliquer et je n'arrive toujours pas à trouver les mots, mais c'est le sentiment que j'en ai : je suis sorti de ma zone de confort en poursuivant ce livre. cette histoire est relativement dérangeante quand on pense aux choix faits, aux décisions prises, à la façon sont on veut vivre sa vie ou tout simplement survivre.

Puis, on arrive à la fin du livre, toutes mes questions n'ont pas trouvé réponse et la dernière partie est totalement obscure pour moi, je n'ai pas compris les rapports top secret (si quelqu'un à la gentillesse de m'expliquer ?). Finalement il s'agit d'une tranche de vie, où on n'a pas appris grand chose de ce pays, mais on a vécu le temps d'une après-midi à cette époque et c'est pour moi suffisant.
Lien : http://exulire.blogspot.fr/2..
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Trouvé à la bibliothèque du coin, j'étais content d'avoir sous les écouteurs un texte venu du Nord, ce qui n'arrive pas si souvent. Je m'étais même mis dans les meilleures conditions pour l'apprécier, puisque la majeure partie de mon écoute s'est effectuée dans l'épouvantable froid des transports en commun et des rues de Chicago. Or, rien n'y a fait, je n'ai pas du tout adhéré à cette histoire à deux époques que nous propose Sofi Oksanen.
Je n'ai pas trouvé le procédé … < la suite sur mon site personnel >
Lien : http://antoastu.com/purge-so..
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Cela fait quelques mois que j'ai lu ce livre;J'en garde le souvenir d'un roman tres sombre, très dur , qui nous emmene dans les meandres glauques de l'âme humaine
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CHALLENGE ABC 2014/2015 (17/26)

Une fois de plus, mon sentiment diverge totalement de celui de la majorité des lecteurs. "Purge", pourtant encensé par la critique, a été pour moi un long purgatoire et j'ai eu plusieurs fois la tentation d'abandonner avant la fin.

C'était pourtant l'occasion de découvrir un épisode de l'Histoire de l'Estonie et la rencontre entre cette vieille fermière estonienne et cette jeune prostituée russe fuyant ses souteneurs laissait présager une suite intéressante. Pourtant, rapidement, devant les allers-retours incessants entre les différentes périodes, l'ennui a prédominé. Je reconnais mon manque de culture en ce qui concerne généralement les pays de l'Est, mais heureusement qu'une chronologie nous éclaire à la fin du livre car les évènement extérieurs sont peu décrits dans le récit. Il tourne principalement autour du vécu et de l'univers proche des personnages. L'atmosphère est étouffante car le lecteur se sent piégé lui aussi, à l'image des deux femmes et comme Hans dans son cagibi. Peu de sentiments positifs se dégagent de l'histoire, même la passion d'Aliide pour son beau-frère restera secrète ; peu d'évolution non plus dans sa relation avec Zara. le style d'écriture, sans état d'âme, contribue à l'impression de rudesse et de froidure ; l'auteure se complait à décrire régulièrement la cuisine paysanne russe et la présence envahissante des mouches. Quant aux dernières pages du roman sous forme d'échanges épistolaires classés "top secret", elles n'ont guère éclairé ma traversée du labyrinthe.

Si j'avais uniquement lu la chronologie de l'histoire de l'Estonie résumée en 4 pages à la fin, je crois que j'en aurais davantage appris sur ce pays qu'à travers la totalité du récit. Seule, la violence, faite aux femmes en particulier, qui a découlé des différentes occupations a trouvé un écho émotionnel en moi. Vraiment désolée auprès des amateurs mais pour moi, ce sera un 5/20.




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