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Joséphine Onteniente (Autre)Marie Pavlenko (Autre)
EAN : 9782227501201
112 pages
Bayard Graphic' (06/09/2023)
4.2/5   56 notes
Résumé :
Parce qu'elle a perdu la capacité à donner la vie, la femme ménopausée devient un rebut à écarter du coeur de la vie et de la cité, un corps inutile, périmé.
Sa place ?
Effacée.
Son vécu ?
Le Grand méchant tabou.

Il est temps de briser cette vision éculée.
Sans faux-semblant et avec humour, cet essai graphique décortique et dédramatise la période de l'arrivée de la ménopause, et tente de comprendre pourquoi la femme ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente s'attaquent au tabou de la ménopause. Elles font débattre un groupe de femmes sur le sujet, femmes de différentes générations.

Les deux autrices revisitent des clichés et les remarques très machistes des hommes. Les commentaires sont très imagés et sans aucun filtre. Aucun sujet n'est évité me^me la rééducation périnéale au moyen des boules de geishas.

Le groupe de copines décrit tous les symptômes physiques liés à la ménopause ainsi que les remarques qui ne manquent pas de les accompagner. Les autrices évoquent tout le commerce de santé qui tourne autour de la ménopause, afin que les femmes ménopausées se sentent accompagnées dans ce qui est présenté comme des problèmes de santé.

Le texte est émaillé de données scientifiques et de statistiques. Les autrices font aussi une approche sociologique puisqu'elle compare le statut des femmes ménopausées dans différents pays en particulier au Japon. Au pays du soleil levant, les femmes ménopausées ont un statut particulier et un rôle à tenir auprès de leurs petits enfants. La comparaison avec le statut des femelles orques est très intéressante et montre ce qu'une organisation animale a été capable de mettre en place.

Les autrices ont fait le choix d'un graphisme simple et parfois imagé. Elles jonglent avec les couleurs alternant les pages et les cases très colorées et les pages beaucoup plus claires. Tout est fait pour que la lectrice et le lecteur se concentrent sur le contenu du texte et sur l'idée force de la BD.

Je pense que cette BD est très didactique et peut servir de support à des débats autour du thème de la ménopause. C'est un ouvrage de vulgarisation et d'informations pour lutter contre les clichés. C'est un ouvrage pour réfléchir. Et il n'est pas seulement à destination des femmes pour les décomplexer, il s'adresse aussi aux hommes pour les informer.
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Notre corps.
Celui qui nous rappelle qui on est.
Celui qui nous paraît étranger parfois.
Celui qui peut nous apporter autant de souffrance que de plaisir.
Peu importe son état,
Peu importe ses défauts,
Peu importe son âge,
Il nous faut l'accepter,
L'apprivoiser,
L'aimer.
Il est parfois fatigué, bruyant, silencieux, sanglant mais bien présent !
Et de ma vie c'est bien dans la cinquantaine que mon corps fait le plus parler de lui...
Marie (20/01/24)


"Moi je veux être une sorcière - Ménopause le dernier tabou" Marie Pavlenko - Joséphine Onteniente

Un sujet qui mérite bien d'être abordé tant il concerne un grand nombre d'être humain : Toutes les femmes.
Et pourtant souvent tabou.
Dans cette BD une rencontre de femmes de plusieurs générations échangent sur leur vie de femme vivant l'installation de la ménopause.
Une critique de cette société patriarcale qui rend les quinquagénaires invisibles et réduit la ménopause à une maladie de vieille aux seins tombants, qui deviennent insupportables.... On parle bien des femmes non ?
Mais ce qu'elles vivent dans leur chair, qui en parle ? Qui sait mieux qu'elles ce qu'est la ménopause ?
Cette BD met fin aux clichés réducteurs et montre la solitude des femmes face à ce chamboulement hormonal.
Les signes de ce passage souvent mal vécus par les femmes et les réflexions associées des hommes dont on se passerait bien, sont présentés sans filtres.
J'ai lu 2 fois cette BD car bizarrement à la 1ère lecture je n'avais pas été très enthousiaste. Mais au moment de faire la chronique, je me suis rendu compte que je ne savais pas quoi en dire, comme si je l'avais survolée. J'avais oublié comment était traité ce sujet qui me tient pourtant à coeur... Alors je l'ai relu et là je l'ai trouvé percutante, pleine de vérité. Cet échange entre ces femmes installées confortablement dans un salon et en parallèle une femme seule avec son chien qui vit ce passage comme dans un manège au sein de son corps meurtris.
Et puis beaucoup d'informations qui montrent que le ressenti des changements dûs à la ménopause vient souvent de la vision que la société a de la femme de cet âge.
2 lectures pour digérer cette BD et me rendre compte que si les femmes vivent mal ce passage c'est surtout cette société patriarcale qui est intolérable !
Il est temps de devenir sorcière, pleine de sagesse, et de faire appel à la sororité pour se libérer de ce patriarcat !
Bref si comme moi c'est un sujet qui vous concerne, lisez cette BD...2 fois si il faut et bienvenue dans le cercle des sorcières libres !
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Vive la ménopause et les femmes !
Avec ce roman graphique Marie et Joséphine brisent le tabou et les préjugés.
Dans la société où la femme ménopausée est mise de côté, présentée à la télé sous le rôle de la grand-mère, cantonnée à promouvoir des crèmes anti-âge ou des protections pour fuite urinaire, Marie et Joséphine ont décidées elles, de mettre ces femmes en valeurs et de montrer que la féminité ne s'arrêtent pas après 50 ans.

Dans ce graphique nous suivons une femme qui arrive à la ménopause, accompagnée de son chien Georges, elle début le voyage, un voyage qui lui fait peur mais auquel elle va faire face. En parallèle nous découvrons un groupe de femmes, réunies chez l'une d'elles. Elles discutent ouvertement de la ménopause en parlant de ses désagréments en toute sincérité et avec humour.

J'ai aimé autant le récit qui permet de démystifier ce passage mais également le graphisme. J'ai adoré la diversité des corps et leur beauté.

Ce livre est une jolie pépite, d'utilité publique qui je l'espère aidera de nombreuses femmes. Une bd qui devrait être à dispositions des patients (oui parce que les hommes aussi devraient la lire) dans les cabinets des médecins
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Quel bonheur de voir Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente s'attaquer au tabou, bien ancré, de la ménopause.
Cette période de la vie d'une femme où celle-ci devient "invisible" aux regards de nos sociétés occidentales.
Avec humour et justesse, les autrices abordent les différents symptômes de la ménopause (présents ou pas) mais aussi les différents clichés véhiculés par notre société patriarcale... Cette pression sociale qui pousse les femmes à cacher leur vieillesse et leurs ressentis...
J'ai adoré le parallèle avec la culture japonaise, où le concept de ménopause n'existe pas... J'ai ainsi découvert le "konenki".
Cette bd essaie réellement de changer notre regard sur cette étape inévitable de la femme et c'est essentiel !

En bref, une bd à lire à tout âge ! Mélangeant à la fois sociologie, médecine et histoire, elle arrive à traiter d'un sujet important sans le rendre indigeste.
Une manière de lever le voile sur ce tabou ! Une première pierre est posée dans ce combat sociétal... Il ne reste plus qu'à...
Bravo aux autrices et à @bayardgraphic pour cet engagement pour toutes les femmes
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Une BD hyper colorée, et plein de peps, avec des dessins aux aspects un peu enfantins pour découvrir, de façon complètement décomplexée, un sujet tabou dans notre société : la ménopause.
Dans le parc d'attractions que je nomme personnellement des « phases de la vie » (où l'on peut trouver les manèges « puberté », « divorzz », « parents 3000 », …), la narratrice prend le train fantôme appelé « en route vers la ménopause » avec son chien Georges. En parallèle des étapes qu'elle devra franchir, un groupe de femmes discute de leurs symptômes divers et variés, et de leurs ressentis de femme dans leur corps et dans la société.
Cette BD permet d'aborder aussi comment est perçue la femme vieillissante dans notre société occidentale et permet également d'aborder le sujet de manière culturelle dans d'autres sociétés et même chez les cétacés.
Le passage qui m'a beaucoup plu est celui qui nous apprend qu'au Japon, la ménopause n'existe pas et que l'on parle de « konenki », un état d'esprit d'une période de la vie que l'on attribue aussi bien aux femmes qu'aux hommes. C'est un « changement social » qui est vécu complètement différemment dans cet endroit de la planète.
Le lien avec le titre de la BD ne se découvre qu'à la fin, sans grande surprise. Et j'ai trouvé que cette touche de sorcellerie et de sororité était un peu too much. Sorcière dans le titre et au final, une page sur les « sorcières »… de même j'ai trouvé qu'il n'était pas nécessaire d'en faire autant autour de la nudité, même si, au moins, le concept des changements corporels intérieurs et extérieurs est poussé jusqu'au bout.
Au final, la ménopause, on en parle peu, ça a le mérite d'en faire parler, même si je doute qu'on puisse sortir du train fantôme complètement rassuré(e)...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le patriarcat.
Il est gagnant. Vainqueur par K.-O.
Pour que les femmes de tous âges puissent s'élever dans la société, prendre en main leur destin, ne plus être cantonnées à des rôles subalternes, la sororité est indispensable.
Créons des cercles de quinqua et plus, dans lesquels partager, papoter, réfléchir, s'entraider et soutenir les plus jeunes.
Soyons des sorcières flamboyantes.
Soyons mi-sorcières, mi-orques, soyons des Sorques.
Maîtresses de leur vie, savantes.
Libres, ensemble.
Épaulons-nous.
(P. 108)
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Les Japonaises ne traversent donc pas du tout cet âge comme un deuil douloureux. Elles "vivent davantage un changement social que des transformations physiques" en s'occupant de leurs petits-enfants, par exemple.

La manière de vivre ce passage serait donc induite par la société, la façon d'envisager la vie et la place des femmes. Chez les Mayas du Guatemala, les femmes se réjouissent de la fin de leurs règles !

(page 68)
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Malgré ce que l'on voudrait nous faire croire, la ménopause ne pose aucun problème dans de nombreuses sociétés. Les femmes âgées vont bien, elles occupent une place centrale et stratégique dans le groupe, on leur confie les petits-enfants, les décisions. Personne ne les montre du doigt parce qu'elles ne sont plus fécondes et on valorise leur sagesse. Ça fait rêver, hein ,

(page 64)
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Dans son beau roman Les grands cerfs,
l'écrivaine Claudie Hunzinger tisse un lien étroit entre femmes et animaux sauvages. D'après elle, ce qui les rapproche est leur statut de proie. Le vivant et le féminin sont les potentielles proies des hommes.
(P. 100)
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C'est le patriarcat. Il nous fait avoir honte. La société nous le signifie de manière insidieuse : on devient invisibles. On n'est plus dans les pubs, dans les films, dans la vie. Et celles qui restent sont refaites façon oedème de Quincke. Si on est planquées, c'est bien qu'on a un truc à cacher, non ? Connard de patriarcat.

(page 39)
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Videos de Marie Pavlenko (45) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Pavlenko
Avec Katerina Apostolopoulou, Caroline Boidé, Bruno Doucey, Mohammed El Amraoui, Hubert Haddad, Marie Pavlenko & Murielle Szac Accompagnés par le musicien Issa Hassan
Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu'y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l'extase. Une supplique, une embellie, d'autres extases encore. Sans oublier ces vies que l'on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent « Grâce à Dieu », tandis que d'autres ne croient qu'en la chaleur d'une main dans la leur. Mais de textes en textes, de mots d'amour en chants des morts, de cimes en abîmes, les 118 poètes de cette anthologie entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s'ils viennent de tous les horizons – si elles viennent, car plus de la moitié sont des femmes –, c'est pour dire d'une voix multiple et une : Gracias a la vida !
À lire – Grâce… Livre des heures poétiques, Anthologie établie par Thierry Renard & Bruno Doucey, éd. Bruno Doucey, 2024.
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