Jean d'Ormesson parle d'un sujet qu'il connaît très bien et pour qui il devait avoir le plus grand respect et intérêt, et que chaque matin, il voyait dans la glace en se rasant.
Vous l'aviez compris, lui-même.
Alors, "
Qu'ai-je donc fait ", et sans point d'interrogation, litote? Signifiant qu'il n'a rien à se reprocher? Presque.
Il a croqué la vie à pleines dents, a vu, voyagé, lu, écrit, profité, pensé, aimé, est passé à travers les guerres, maladies, a détesté Staline et Hitler, a adoré les grands hommes, les grands écrivains, la poésie, s'est posé toutes les questions fondamentales -d'où venons, nous? Dieu existe-t-il? le temps et sa notion, le présent et l'avenir, le mal, l'Homme....et le tout, apparemment, sans se "mettre
la rate au court-bouillon".(presque un titre de roman ou de polar? Exact,
Frédéric Dard. Mais parfois, JO écrit comme ce dernier, et avec des mots et phrases qui détonent avec le reste du texte, mais c'est très drôle).
Alors, comme tous les romans de cet écrivain, un style fluide, qui coule, court, des références, mais petit bémol dans celui-ci, des choses déjà écrites ailleurs et déjà developpées, y compris certains passages entiers de vers.
(et je mets de côté les vacances à Saint-Fargeau, la rue d'Uhlm, le père diplomate et les yeux bleus de maman).
Mais bon, une lecture agréable en ce dimanche montpelliérain venteux.