"Comment tu le trouves mon pote ?"
Gentil.
Ni laid comme un poux, ni apollon. Juste ... gentil. Comme un brave chien-chien qui remue la queue, qui donne la patte pour avoir sa récompense et qui détale quand on lui balance sa baballe. Gentil le toutou ! 🐶
L'adjectif gentil c'est la forme courtoise d'une armée de mots: inutile, transparent, niais, pot de fleurs décoratif à la psychologie trop évidente dans le meilleur des cas et (bê)bête à manger du foin pour le pire. Ceci dit, rien de grave à être qualifié(e) de gentil(le) car:
a) La gentillesse adoucit les moeurs.
b) On est tous le gentil d'une autre personne.
Et donc a + b = Dégonflement sain de notre ego boursouflé. CQFD. 😏
Le recueil de deux nouvelles d'Oulitskaïa : "La varicelle et un si bel amour" est un objet gentil avec des petites filles mignonnes et gentilles dedans. Elles sont en culottes courtes et vivent en pleine époque communiste et ça c'est nettement moins gentil 🔴. Les histoires d'adultes commencent à leur chatouiller leur esprit prépubère mais elles n'ont pas encore l'âge de comprendre ce que cela implique de fond en comble... alors elles miment, imitent, jouent au docteur et tombent en pâmoison devant leur prof d'allemand.
Rien de succulent à se mettre sous la dent avec ces deux courts textes. Sans doute l'ajout d'autres nouvelles de
Ludmila Oulitskaïa eût été plus judicieux afin de donner de la saveur à ses écrits. Il manquait un ingrédient dans la recette, c'est certain.
Mais au final qui suis-je pour donner un avis si tiède sur une auteure qui, d'habitude, me laisse d'agréables sensations ? Un lecteur pas très gentil pour le coup 😏.
Ça vous arrive aussi ?