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EAN : 9782859209018
190 pages
Le Castor Astral (18/05/2012)
4.75/5   4 notes
Résumé :
Depuis leur première parution en 1920, ces poèmes ont été constamment réédités en Angleterre. Au fil du temps, l’œuvre de Wilfred Owen a dépassé son statut de témoignage d’époque pour gagner celui de classique de la poésie anglaise. C’est de la condition humaine dont il est ici question. L’homme meurtri, humilié, nié jusque dans son humanité même. Un livre bouleversant.

« Ce livre ne parle pas de héros. La poésie anglaise n’est pas encore de taille à... >Voir plus
Que lire après Et chaque lent crépuscule...Voir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les aliénés

Qui sont ils ? Pourquoi se tiennent-ils ici dans le crépuscule ?

Pourquoi se balancent-elles, ces ombres du purgatoire,

Langues pendantes bavant leur délectation,

Dents en sourires obscènes comme celles de squelettes ?

La douleur vient et revient, – mais quelle lente panique,

A creusé ces gouffres autour de leurs orbites ?

Dans leurs cheveux et sur leurs paumes

La misère meurt de chaud. C’est sûr nous sommes morts

Pendant notre sommeil, nous marchons en enfer…

Mais qui sont ces damnés ?

- Voici les hommes dont les morts ont pris l’esprit.

Dans leurs cheveux pianote le souvenir de meurtres,

Ces innombrables meurtres dont ils furent témoins.

À travers les bourbiers de chair, ils errent impuissants,

Foulant le sang hors de poumons qui aimaient rire.

Toujours il leur faut voir ces choses et les entendre,

Fracas de canons, envols de muscles démembrés,

Carnages sans pareils et gaspillages humains

Trop denses pour qu’ils en émergent.

C’est pourquoi leurs yeux tourmentés se contractent encore,

Entrent dans leur cerveau, car pour leurs sens

La lumière du soleil semble tache de sang, la nuit arrive noire,

L’aube s’ouvre comme blessure à nouveau saignante.

- Ainsi leurs faces portent-elles, hilare, hideuse,

L’affreuse fausseté de cadavres souriants.

Ainsi leurs mains se cueillent-elles,

Triturant les nœuds des fouets qui les battent.

Ils cherchent à nous saisir, mon frère, nous les avons frappés;

Ils cherchent à nous toucher, nous leur avons donné

La guerre et la folie.

1918
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Dulce et Decorum Est

Bent double, like old beggars under sacks,
Knock-kneed, coughing like hags, we cursed through sludge,
Till on the haunting flares we turned our backs
And towards our distant rest began to trudge.
Men marched asleep. Many had lost their boots
But limped on. Blood-shod. All went lame; all blind;
Drunk with fatigue; deaf even to the hoots
Of tired, outstripped Five-Nines that dropped behind.

Gas! GAS! Quick, boys! - AN ecstasy of fumbling,
Fitting the clumsy helmets just in time;
But someone still was yelling out and stumbling,
And floud'ring like a man in fire or lime…
Dim, through the misty panes and thick green light,
As under a green sea, I saw him drowning.

In all my dreams, before my helpless sight,
He plunges at me, guttering, chocking, drowning.

If in some smothering dreams you too could pace
Behind the wagon that we flung him in,
And watch the white eyes writhing in his face,
His hanging face, like a devil's sick of sin;
If you could hear, at every jolt, the blood
Come gargling from the froth-corrupted lungs,
Obscene as cancer, bitter as the cud
Of vile, incurable sources on innocent tongues, -
My friend, you would not tell with such high zest
To children ardent for some desperate Glory,
The old Lie: Dulce et Decorum Est
Pro Patria Mori.
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