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3,68

sur 744 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aarto Paasilinna a le chic de me faire sourire quand je me lance dans un de ses romans ! J'adore son humour un peu pince sans rire !
D'une situation à la base plutôt dramatique ( un crash d'avion et les survivants qui se retrouvent sur une ile déserte), il en fait une sorte de fable écolo et empreinte de quelques épisodes bien désopilants !
Aller jusqu'à imaginer qu'une partie des survivants de cette ile se mettraient à distiller de l'alcool de fruits ( histoire de rendre encore plus belle la vie dans ce paradis terrestre ), seul Paasilinna peut le faire et l'écrire avec sa verve habituelle.
Malgré les aléas d'une vie plutôt rudimentaire, on comprend que lorsque les secours arriveront, la question de rester se posera de façon cruciale pour certains ....
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La base de l'histoire est simple : tels des Robinson Crusoé modernes (selon les quelques indices glanés dans le roman, nous sommes au début des années 70), une cinquantaine de personnes se retrouve sur une île déserte (semble-t-il) après le crash de leur avion.
Thème déjà connu vous me direz, mais l'intérêt de cette lecture est plus le traitement qu'en fait l'auteur, que je découvre à travers ce roman. Il réussit à insuffler une touche d'humour et une somme non négligeable de remarques sur la société de son époque : la place de la religion, l'alcool et/ou l'abstinence, le socialisme, la contraception, …
Une très bonne découverte.
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Premier roman de l'auteur, sorti en 1974 ; un roman du genre « grinçant » selon Wikipedia.

La plupart des récits de Paasilinna suivent un protagoniste qui, d'une vie urbaine et relativement rangée, passe à une vie plus sauvage et proche de la nature – et c'est déjà le cas dans ce premier roman.

Dans son humour ravageur, rocambolesque et pince-sans-rire habituel, Arto nous emmène en Mélanésie sur une une île +/- déserte, en compagnie de 26 femmes et 26 hommes, principalement suédois et finlandais. Chacun apporte ses aptitudes au groupe : les bûcherons finlandais distillent de l'alcool et ouvrent le « Café de la jungle » et les sages-femmes finlandaises mettent sur pied un centre de planning familial. Un conseil des sages est également créé pour gérer tout ce petit monde.

L'auteur aime bien créer un microcosme isolé, une « société » à part, et le faire évoluer au travers d'épisodes loufoques et désopilants, de manière écolo bien évidemment. Lisez aussi ‘Le cantique de l'apocalypse joyeuse' ou ‘Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison'. Il se différencie de Robinson car c'est un groupe qui se retrouve isolé et non un individu.

Bien évidemment, au début tout le monde ne rêve que d'une chose : revenir à la civilisation. Et tout aussi bien évidemment avec un tel auteur, certains se demandent si c'est une bonne chose de retourner à la civilisation alors qu'on vit dans un paradis. Mais les secours sont menés par les Américains qui ont reçu comme instruction de les ramener, et les Marines se badinent pas avec les instructions…

L'auteur est décédé en octobre 2018 et c'est une bonne occasion de revoir sa bibliographie. Pour ma part, c'est lui, avec ‘Le lièvre de Vatanen', qui m'a fait créer l'étiquette de ‘Roman vert'.

Merci pour la découverte.
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Si vous ne connaissez pas Arto Paasilinna, il est temps de combler ce manque. Cet auteur débarqué des grands froids du nord de l'Europe construit ses romans sur un schéma à peu près toujours identique : un postulat de départ complètement improbable, une situation qui n'a qu'une chance sur un million d'arriver dans la vraie vie et, à partir de cette situation, il s'autorise un délicieux délire.
Ici, c'est sur une île à priori déserte que les personnages vont de cotoyer suite à un accident d'avion, avec, évidemment, les mêmes défauts que produisent les êtres humains qui sont obligés de vivre ensemble pour former ce que l'on appelle "la société". Ce livre n'est pas sans rappeler "Les révoltés du Bounty", sans bien sur en avoir la puissance sociale, mais l'intention recherchée n'est pas la même. Un livre agréable, où l'on sourit souvent, car le but de l'auteur, à mon sens n'est pas de nous faire croire que son histoire est sérieuse, et c'est très bien ainsi.
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Un roman d'Arto Paasilinna est toujours la promesse d'un bon moment de lecture : le maître finlandais de l'humour a l'art de concocter des intrigues plaisantes, légères et qui donnent le sourire.

Prisonniers du paradis se montre à la hauteur des autres oeuvres du maître finlandais, pour qui rien n'est jamais grave ni sérieux, même pas un crash d'avion en plein milieu du Pacifique, sur une île déserte recouverte d'une jungle épaisse. Dès les premières pages, les inquiétudes du lecteur sont dissipées : les passagers et l'équipage sont tous indemnes, l'île se révèle finalement assez accueillante, et les rescapés trouvent rapidement un moyen de s'approvisionner en eau et en nourriture.

L'enjeu de ce roman n'est donc pas la survie des personnages, qui n'est jamais envisagée sous un angle dramatique, mais bien la mise en place d'une micro-société utopique, et tous les problèmes qu'elle engendre : avec des naufragés de trois nationalités différentes, comment régler les différends linguistiques liés à l'adoption d'une langue commune ? Comment répartir équitablement travail et nourriture entre les membres de la communauté ? Quelle forme de gouvernement choisir ?

Bien entendu, ces questions sont traitées avec humour et légèreté, et l'auteur s'amuse à émailler son récit de scènes loufoques et saugrenues, comme le débat sur la pose massive de stérilets aux naufragées (eh oui, vingt-six femmes pour vingt-huit hommes et tant de possibilités...), les affrontements avec des singes facétieux ou encore la découverte de la distillerie sauvage installée dans la jungle, qui sert de prétexte pour railler la propension des Finlandais à s'enivrer.

Certes, le style, simple et fluide, est peu travaillé, les personnages assez peu consistants (à l'exception du narrateur, dont l'auto-dérision désopilante et la misogynie un peu archaïque font sourire plus d'une fois) et l'intrigue peu haletante, puisque tout est donné d'emblée en quatrième de couverture, mais ces "défauts" ne gâchent en rien le plaisir de la lecture, signe incontestable du talent de Paasilinna : ce conte philosophique est plus profond qu'il n'y paraît, puisqu'il aborde tout de même de vraies questions sur l'utopie, le socialisme et l'opposition nature/culture.

Un seul vrai regret : que ce livre soit si court !

Retrouvez cette critique plus détaillée en cliquant sur le lien ci-dessous !
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Un vol d'avion crash quelque part en Indonésie, sur une île perdue au milieu de nul part d'une zone de combat... A son bord, quelque 50 personnes, mandatés par l'ONU pour aller rendre services + 1 journaliste qui devait se rendre en Australie... le journaliste, c'est notre personnage principal, le narrateur... Bourré de réflexions ironiques sur la vie... Obligés de s'organiser, ce groupe construit, défriche, pêche, cultive, cueille, et ouvre même un bar avec de l'alcool maison... Un livre sympathique, sur l'organisation sociétal et la coopération, sur le vivre ensemble, même si on n'a pas choisi son voisin... Et l'humour noir de Paasilinna a rendu cette lecture très agréable..
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Mes lectures ces temps-ci me confirment qu'un livre s'apprécie souvent à un moment précis de notre existence plutôt qu'à un autre, en fonction d'une situation extérieure ou personnelle particulière.
Eh bien, décidément, cette année 2020, le "hasard" (est-ce bien sûr???) m'amène à lire des livres en prise directe avec l'actualité: ce fut début janvier une relecture de la Peste de Camus (lecture débutée avant l'annonce officielle de l'existence du Coronavirus), puis "Elle court, elle court, l'infirmière" (reçu grâce à la Masse critique de Mars) et maintenant "Prisonniers du Paradis". Trois lectures que j'ai appréciées et qui ont alimenté ma réflexion sur l'espèce humaine.
Dès le premier chapitre, très visuel, nous assistons à la chute d'un avion dans la mer, ce qui chez les Américains,aurait pu être un scénario catastrophe. Chez Arto Paasilinna (non,il n'est pas italien mais finlandais), au contraire, cet amerrissage est raconté avec légèreté, voire un certain humour, comme s'il s'agissait d'un banal incident. Vingt-deux hommes et vingt-six femmes ont échoué sur une île déserte du Pacifique et vont s'organiser pour y survivre; une nouvelle vie commence pour eux.
Evidemment, si vous ne regardez que le titre, vous pouvez vous demander en quoi l'enfermement contraint dû au Coronavirus peut bien évoquer le Paradis. Laissez-moi vous expliquer comment un confinement non désiré peut conduire à un certain bonheur.
En effet, dans ce roman - ou devrais-je dire cette fable? -les naufragés ont échoué sur une île certes déserte mais paradisiaque: une jungle donc des arbres, des fruits, des animaux à manger, du poisson à profusion, un climat et un décor de rêve; pour des vacances forcées, il y a pire,non?
Après un premier contact avec le monde extérieur plutôt catastrophique (un hélicoptère leur tire dessus), ils n'ont finalement plus très envie de quitter l'île, ce lieu qui pourrait être une destination de "vacances" au soleil, qu'ils finissent par s'approprier au point de l'appeler "chez nous".
Mais ce que ces Robinson de l'époque moderne découvrent, c'est la vie en communauté, le sens du partage, la solidarité, bref ce que certains d'entre nous tentent de redécouvrir en ce printemps 2020. Notre survie, comme la leur, en dépend. Dans la galère,ils vont devenir, je cite, les "artisans de leur propre bonheur".
Ca vous parle? Vous êtes prêts à débarquer sur leur île? Moi,j'ai aimé ce voyage virtuel.
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Quand j'ai refermé "Prisonniers du Paradis" j'ai eu la sensation agréable d'avoir passé de bons moments de lecture. L'humour de l'auteur transforme la catastrophe d'un crash aérien et de l'isolement sur une île déserte en une aventure presque enjouée. La naïveté pointe parfois, certains faits sont peu plausibles, mais cela fait partie d'une atmosphère presque "cartoon" de ce roman. La question philosophique et sociale du choix d'une vie sur une île perdue face au quotidien dans nos civilisations capitalistes et égocentriques est soulevée avec habileté, sans toutefois peser sur le ton général du livre. Un bémol serait à porter sur les quelques traits misogynes du récit dont on se demande s'ils sont véhiculés par l'auteur ou le personnage central. Mais dans l'ensemble ce fut une lecture très agréable et qui me porte à lire d'autres ouvrages. Je poursuis donc ma lecture d'Arto Paasilina.
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Prisonniers du paradis /Arto Paasilinna
C'est un petit livre bien curieux que je viens de lire où la dose d'humour le dispute à une ambiance jubilatoire dans une histoire où l'auteur semble se faire un plaisir immense en de courtes et simples phrases. Un air de ne pas y toucher en Utopie, avec délectation et sourires pour découvrir un bonheur simple.
Les personnages sont assez caricaturaux et les aventures amusantes se succèdent à un rythme très rapide sans ménager le suspens. Il faut attendre le chapitre 25 puis 31 pour qu'une réflexion soit ébauchée au sujet de l'aventure dont sont victimes les passagers du Trident. Elle porte essentiellement sur le heurt des coutumes et des cultures ainsi que sur le socialisme originel, mais sans être abondamment développée. La réflexion est suggérée et le lecteur devra y consacrer un peu de son temps entre deux chapitres. Cette histoire ressemble par certains côtés à un conte philosophique. Nous sommes toujours rejoints par ce que nous voulons fuir, prisonnier d'une civilisation qui nous dévore.
« Taylor déclara qu'il ne comprenait pas pourquoi nous tenions tant que ça à retourner dans un monde déchiré par les guerres, pour payer des impôts, acheter des produits coûteux et superflus, avoir un cancer du poumon ou quelque autre maladie, etc… Et la télévision ! Avec le spectacle de la souffrance humaine, entrecoupé de divertissements, de rires absurdes et insensés, de publicités… ».
Finalement, une lecture agréable d'une histoire un peu simpliste, mais qui peut déboucher, pour peu qu'on le veuille sur une réflexion plus profonde.
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Ce roman est différent de ce que l'auteur écrit habituellement, puisqu'il exporte ses charmants compatriotes finlandais dans les tropiques, en prenant pour prétexte un crash d'avion qui oblige des Suédois et finlandais à rester sur une île déserte, sans espoir de voir un jour venir les secours. Les personnes commencent alors à s'organiser pour survivre, et bientôt la survie n'est plus le seul motif de rester, puisque le bar de la jungle va même ouvrir, avec son alcool distillé localement.

Je ne sais pas si l'auteur est passionné d'alcool, mais c'est un thème plus que récurent dans ses romans, mais passons. En tout cas, ce livre prouve encore une fois le grand talent de Arto Paasilinna, qui nous sort encore une histoire délirante et bienvenue (sauf pour un ou deux détails, notamment avec les gilets de sauvetage qui semblent inépuisable ...) sous un jour original. Je me suis senti, durant ma lecture, transporté sous les tropiques, et c'était bien agréable. de plus, ces hommes toujours extraordinaires que nous pond l'auteur sont une source inépuisable de rire, avec tout ce que cela comporte de bagarres, de projets stupides ou de réussites grandiose. D'au bout à l'autre l'auteur invente tout ce qu'on peut imaginer pour finalement nous laisser fermer le livre avec un petit rictus au coin des lèvres.

Encore une réussite, simplement un bon livre humoristique qui m'a fait rire alors que je commence à m'habituer au style de l'auteur et que je n'en suis plus à mon coup d'essai avec lui, mais la sauce prend encore une fois et la lecture fut plaisante d'un bout à l'autre. C'est toujours un régal d'humour et d'inventivité, jusqu'au final, et je vous recommande encore une fois sa lecture pas très longue, qui plus est, pour passer un moment agréable.
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