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EAN : 9782207258187
336 pages
Denoël (05/06/2008)
3.62/5   517 notes
Résumé :

Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l'économie s’effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s'étend, aggravée par l'explosion d'une centrale nucléaire russe.

Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater... Pourtant, quelque part au fin fond des forêts du Ka... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 517 notes
Livre lu dans le cadre de la pioche de Novembre 2020, je remercie Annec44 pour cette pioche. Je comptais le lire plus tôt en l'intercalant avec des lectures plus dures mais la fin de certains challenges m'en a empêché. Troisième livre que je lis de lui, je ne me souviens plus du résumé mais je pense quand même passé un bon petit moment de détente en sa compagnie.

Finalement, l'histoire de celui-ci m'a un peu surprise, elle est bourrée de longueurs et elle ne se lance pas dès le premier chapitre. Je lisais mais je ne retrouvais pas le plaisir des deux premiers et je commençais à m'y ennuyer. J'ai relu le résumé et je me suis dis qu'encore une fois, il en disait trop et ne correspondait vraiment pas au début du roman… Humour ravageur peut-être mais pas au début où à force de m'ennuyer, j'ai commencé à lire en diagonale, c'est la première fois que ça m'arrive avec cet auteur. Aucun des personnages ne m'intéresse ni leur histoire de construction d'église à la demande testamentaire d'un vieux communiste. Je ne trouvais pas cette histoire très drôle ni très entraînante et pas du tout en rapport avec le résumé. Ça sera donc mon premier abandon pour cet auteur mais je n'abandonne pas celui-ci car j'en ai encore dans ma pal et j'avais trop apprécié les deux premiers pour ne pas lui donner d'autres chances. En lisant quelques critiques, j'ai découvert que ce n'était d'ailleurs pas son meilleur opus. Donc pas de regret pour celui-là malgré un titre qui donnait envie et annonçait de bons moments de rigolade.

Comme vous l'aurez compris, c'est donc une déception pour ce livre, il a été abandonné au bout de 83p, mais ce n'est que partie remise pour cet auteur à l'humour très spécial. Je vous conseille néanmoins de découvrir cet opus surtout si vous êtes un amateur indéfectible de cet auteur à l'imagination complètement loufoque au pays des rennes. Pour ma part, j'aime beaucoup le dépaysement.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Nous sommes dans les régions Scandinaves, avec tout ce que l'on connaît déjà de ce mode de vie, mais avec une transposition au XXI ème siècle (écrit au XXème).
L'économie traditionnelle ne réussit plus à assurer la survie des peuples ; tout manque, du pétrole aux vivres. Dans certains pays, les villes croulent sous les ordures.
Les populations migrent et traînent avec eux toute la misère de l'exil.
Cependant, dès le début de l'ouvrage, selon les souhaits d'un athée notoire, grand communiste militant, on a construit une communauté, puis une ville et des faubourgs autour d'une église.
Celle-ci va grandir sur un modèle nouveau et cependant fort traditionnel et ancien !
On avance dans un texte agréable même si le titre ne dit pas grand-chose sur ce que sera le livre.
Comme chaque fois, avec les romans de l'Europe du nord, Finnois en l'occurrence, les noms de lieux et surtout des noms propres sont difficiles à intégrer et rendent la lecture un peu difficile.
Le message de l'auteur, au-delà de l'histoire réinventée, traite de l'économie mondiale et des politiques européennes.
On assiste en fait en fait à une démonstration concernant les résultats d'un modèle économique ayant refusé les aspects trop modernes, trop « mode » et qui se trouve protégés de la faillte du système (Crises économiques ou industrielles, politiques, etc…)
On tombe très vite à partir de ce schéma, dans un délire de science-fiction.
Ce livre écrit en 1992 prévoit une sorte de fin du monde pour les années 2010 et suivantes…

J'avais lu « Les dix femmes de l'ingénieur Rauno Ramekorpi » et mon commentaire avait été plutôt sévère. Ce second roman abordé m'a également surpris, et je reconnais que l'auteur est particulièrement étonnant. Et cet ouvrage même s'il a un côté délirant, présente de nombreux thèmes de réflexion, et offre un récit très agréable.

Il faut vraiment faire l'effort et déguster. C'est une très bonne découverte.
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Challenge Babelio Solidaires 2022 : Arto Paasilinna est sur la liste. En cherchant un Pagnol à la médiathèque, je tombe sur le Cantique de l'Apocalypse joyeuse. Bof, allons-y, c'est l'occasion...

A ce moment là, je suis convaincue - première erreur ! - que Paasilinna est un auteur sud-américain. Bon, il est scandinave, en fait. La seconde erreur, découlant de la première, est liée à l'image de couverture de mon exemplaire (qui n'est pas celle de la forêt représentée ici mais le toit d'une église rouge vue en contre plongée avec des poissons (?) ou des missiles (?) plein le ciel), j'ai cru que c'était un roman dans le style réalsime merveilleux, à la Cent ans de solitude. Ouf, en fait, rien à voir, c'est une dystopie !

Et comme dans toutes les bonnes dystopies, au début, tout paraît normal, et le glissement se fait subrepticement, presque à l'insu du lecteur, je dirais, même.

Eemeli Toropainen, la quarantaine au début du récit, est appelé au chevet de son richissime et bolchévique grand-père mourant.
Eemeli est divorcé : son mariage avec Henna n'a pas résisté à la faillite de l'entreprise familiale dont il avait hérité. Mais ils sont restés en plus que très bons termes ^^

Le vieil Asser laisse derrière lui une immense fortune, de vastes terres vierges de tout occupant, et une mission étrange pour son descendant : à la tête de la toute neuve Fondation funéraire d'Asser Toropainen, Eemeli est chargé de bâtir... une église ! Et cela ne se fera pas sans mal, et Eemeli aura à faire avec l'état finlandais, d'abord, qui ne lui accordera pas les permis de construire nécessaires alors que le bâtiment est presque terminé. Gloups ! le projet pourra cependant continuer grâce à l'intervention inattendue d'un groupe de jeunes militants écologistes... Pour les remercier, Eemeli les laissera s'installer sur les terres de la Fondation.
Ensuite, c'est le clergé - qui refuse de consacrer l'église, et même la justice qui causeront du souci à Eemeli... Sans parler d'une certaine experte en bonnes manières rencontrée dans un avion...
De fil en aiguille, à mesure que les travaux avancent, sans qu'on l'ait vu venir, une petite communauté prend vie. Puis grandit. Et plus elle grandit, au fil des années, plus la paroisse d'Ukonjärvi s'isole du reste du monde, et ses habitants contemplent les événements en spectateurs, tout occupés qu'ils sont à construire, pêcher, chasser l'élan et faire des réserves de nourriture pour l'hiver...

Côté événements, on est servis aussi ! Tentatives de meurtres, chute du clocher, quelques attaques d'ourses, tentatives de chirurgie de pointe, espionnages, vol de cadavres... Mais où donc Arto Paasilinna est-il allé chercher tout ça !

L'histoire vaut réellement le détour donc, mais les personnages aussi ! Entre les vaillants jeunes écologistes qui ne savent pas - au départ - tenir une hache, et manquent de mourir dès le premier hiver, la pasteure aux armées Tuirevi Hillikainen, (je l'adore !!!), le chef doleur - et organiste ou espion à ses heures perdues, Severi Horttanainen, les fonctionnaires véreux et les américains criminels, on en croise du beau monde ! Sans parler de l'apprenti menuisier pris de passion pour les cloches et l'ex-femme du patron, ou l'Ange volant, jeune fille échappée d'un asile qui rendra de fiers services à la communauté...

Une lecture très plaisante donc, que j'ai bien appréciée. le seul bémol que j'apporterai - et encore ! - c'est que jamais, à aucun moment on n'a accès aux ressentis, aux pensées intérieures, aux émotions des protagonistes. On reste "dehors" pour ainsi dire. Par exemple, on sait que le chirurgien qui tente à un moment donné un pontage cardiaque est nerveux car il transpire, mais pas parce qu'on nous dit qu'il l'est. du coup, je trouve qu'il manque peut-être de profondeur pour en faire une vraiment très bonne histoire.

Histoire plaisante, personnages pittoresques, et par-dessus le marché, une vraie fin ! Qui est aussi un commencement d'ailleurs.

Comme quoi, décidément, sur un malentendu ça peut marcher !
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Roman léger, humoristique, sarcastique avec en toile de fond les terres reculées de la Finlande et une société qui part en vrille, victime de ses excès et ses délires entre sa surconsommation, son trafic d'organes et ses guerres.

L'intrigue est drôle et rigolote, farfelue mais sensée quand même : le fils d'un brûleur d'églises exécute le dernier souhait de son père qui lui demande de construire une église. Autour de ce projet déjà pas simple, il se retrouve finalement à devoir gérer un territoire de plus en plus grand où les gens vivent en autarcie, autour de cette église profane et illégale. Finalement, en temps d'apocalypse où le monde entier souffre de famine, de guerre, de maladies, seule la petite communauté finlandaise d'Ukonjärvi s'en sort, en vivant le plus simplement du monde, à l'ancienne, indépendamment du monde. le concept est très intéressant, et le ton est plein d'humour, de dérision.

Néanmoins, je n'ai pas plus accroché que cela au roman, peut-être est-ce dû à la plume de l'auteur ou à ce genre de roman , mais il m'a manqué une accroche, ou de la profondeur, des émotions. le roman est bon pourtant et le sujet intéressant. Je pense que la manière d'écrire de Arto Paasilinna ne me touche pas particulièrement et je finis par tourner les pages un peu trop vite.
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Le grand brûleur d'églises Asser Toropainen, quatre-vingt-neuf ans, vieux communiste athée au couteau entre les dents, se préparait à mourir. Il fit venir son petit-fils, Eemeli Toropainen, afin de lui confier ses dernières volontés : élever à sa mémoire une fondation propre à y édifier une église.
Eemili sillonne la Laponie du Nord et décide que le sanctuaire de paix dont rêvait son oncle, homme fatigué par le rythme de l'existence, s'élèvera dans le Kainuu, en bordure du marais du Hibou, tout proche du lac Ukonjärvi.

Grâce à son opiniâtreté et ses compétences, le projet d'Eemeli prend peu à peu forme, au point qu'autour de l'église une petite communauté prend corps. Communauté dont les principes consistent en un retour à la nature - fondé sur le bon sens paysan - et à vivre en quasi-autarcie - séchage d' herbes aromatiques, pêche, ramassage de champignons... Loin de toute civilisation, malgré la troisième guerre mondiale qui menace, ainsi que l'apocalypse annoncé, le village d'Ukonjärvi résistera-t-il à l'invasion…?

Ce roman, drôle parfois, est intéressant pour les valeurs écologiques qu'il défend. Il souffre cependant de quelques longueurs. Au final, ce n'est pas le meilleur des romans d'Arto Paasilinna.

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
..., le médecin du centre de santé de Sotkamo était passé prendre la tension du malade. L'appareil de mesure avait explosé. C'était mauvais signe.
Avec ménagements, on avait laissé entendre au maître de maison que cet hiver risquait d'être son dernier, et suggéré de faire venir un pasteur à son chevet. Aux portes de la mort, mieux valait se mettre en règle avec le ciel. Un vieux communiste comme lui, au couteau entre les dents, avait intérêt à se repentir, ne serait-ce que pour le salut de son âme.
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Devant le spectacle de l'ours grincheux assis dans l'un des chariots, le garde-frontière s'interrogea cependant sur ce que les règlements douaniers pouvaient bien stipuler à ce sujet. Les directives de la Communauté européenne étaient muettes. Pour les animaux morts, l'exportation n'aurait posé aucun problème, ils étaient considérés comme de la viande, mais l'ours était vivant. Les bœufs, aussi vivants fussent-ils eux aussi, pouvaient franchir la frontière, car il s'agissait d'animaux de trait, et donc d'animaux domestiques. Mais un ours ? Ce n'était ni un animal de trait, ni un animal domestique, ni un animal de compagnie. L'adjudant le regarda d'un air perplexe. Le plantigrade, peu soucieux de son propre intérêt, grogna d'un air menaçant dans sa direction.
'Si on le tuait sur place, le règlement serait respecté', suggéra le garde-frontière. Mais Eemeli Toropainen se refusait à abattre son camarade d'hôpital pour de simples motifs bureaucratiques. On régla le problème en inscrivant le plantigrade sur le manifeste de douane en tant qu'artiste, en déplacement à titre d'ours de cirque.
On acquitta pour lui un droit de passage d'un demi-litre d'eau-de-vie aux herbes, que l'adjudant décida de boire personnellement. L'Union européenne ne lui avait pas versé de salaire de tout l'été.
L'objectif des Ukonjärviens était de poursuivre leur route dans les chariots à bœufs, mais le garde-frontière, après avoir goûté aux droits de douane, eut une idée pour faciliter le voyage. (...)
On ne savait pas à quel État appartenait le matériel ferroviaire, mais le fonctionnaire était prêt à le céder gratuitement, en échange d'un ou deux litres d'eau-de-vie.
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Comment les rumeurs naissent-elles, grandissent-elles, voyagent-elles, agissent-elles? La médisance est comme un virus qui se transmet d'une personne à une autre, infectant chacune de ses cibles avant de poursuivre sa route. Comme un malheur qui ferait boule de neige et dont chaque victime accroîtrait la force et la vitesse en tentant de s'en débarrasser, jusqu'à ce qu'enfin les on-dit prennent des dimensions si insensées que plus personne n'y croie.
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Si Dieu avait voulu que l'homme convoite sans fin la richesse financière et les objets inutiles (...) Il l'aurait doté, en le créant, d'un sac spécial pour y ranger l'argent et les marchandises, à l'instar de la poche ventrale des kangourous femelles.
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Inspecter la distillerie était une tâche agréable. La soirée se passa à goûter la production, comparer avec soin les différentes qualités, faire des projets afin de doter l'établissement d'un alambic supplémentaire qui servirait à fabriquer de l'eau-de-vie de bigarade, ou peut-être de la vodka au cumin. On verrait à l'usage. (...) Ragaillardis par leur rigoureux contrôle de qualité, Eemeli et Taina reprirent au galop le chemin de Vieille-Frontière. Se tenant par le cou, ils chantaient de joyeuses chansons à boire. Eemeli tenait les rênes. Les roues du phaéton soulevaient des nuages de poussière. Quel plaisir de rouler à folle allure dans le crépuscule sur les petits chemins de terre, sans avoir à craindre d'être arrêté pour conduite en état d'ivresse. D'ailleurs le cheval était à jeun.
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