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EAN : 9782021516883
160 pages
Seuil (13/10/2023)
4.11/5   18 notes
Résumé :
La baleine, l’animal le plus grand et le plus lourd de la Création, a toujours fasciné l’être humain. Spéculations et fantasmes ont été d’autant plus nombreux que voir une baleine vivante a longtemps été rare. Son histoire est liée à celle de la mer, de la navigation et de la pêche. Mais elle est aussi en relation avec celle des savoirs et des classifications du monde animal.
Chassée depuis le Néolithique, la baleine fut cependant mieux connue à partir du mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
"Pour faire rire une baleine; Quand elle a beaucoup de peine
Frottez lui les dents avec un cure-dents
Frottez lui le nez avec un balai." Pour faire rire une baleine, Pierre Chêne.

Ne me regardez pas avec ces yeux de merlan frit, si je vous dis que le "vomi de baleine ", l'ambre gris ( concrétion intestinale du cachalot) se monnaye une fortune, auprès des parfumeurs...

La baleine était considérée comme un monstre, ou comme le Diable par Saint Brendan, un abbé Irlandais... Il fit halte sur une île (en fait, une baleine qui tenta de le noyer). Nul ne sait si l'abbé avait consommé force vin de messe ou du whiskey irlandais ! Il y a anguille sous roche....

La baleine et le cachalot furent pourchassés pour le blanc de baleine, la peau, les os, l'huile... On tire la sirène ..d'alarme?
"Au cours du 20e siècle, plus de 1,5 million de baleines ont été tuées. Certaines espèces, comme la baleine bleue, ont été presque complètement décimées. Aujourd'hui encore, la plupart sont menacées."
Le monde restait muet comme une carpe!

"Moby Dick de Melville", celle de Jonas, puis le "Monstro" de Pinocchio, nous parlent encore de monstres, avant que la baleine ne devienne cet être sensible qui chante sa détresse, dans la mer...
Christopher Clark ( Université Cornell) soutient que, avant que l'homme ne vienne perturber la surface des océans, les chants des baleines pouvaient probablement traverser les océans d'un bout à l'autre.

Seule, la Baleine blanche de Luis Sepùlveda se dressa contre le baleinier Essex du capitaine Achab. Elle va livrer une guerre sans merci aux baleiniers et devenir un grand mythe de la littérature.

Depuis, la baleine est comme un poisson dans l'eau, même si elle a des soucis avec le Japon qui en fait du surimi ou des sushis ? ( Norvège et Islande aussi, à cause des...requins de la finance!)
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Michel Pastoureau est "spécialiste de la symbolique et de l'histoire culturelle des couleurs, des emblèmes, de l'héraldique et des animaux."
Je suis toujours friande de ses ouvrages sur les couleurs : son petit essai (2005) et ses 'beaux livres' reliés (bleu, noir, vert, rouge, jaune, blanc).
Il est également l'auteur de bestiaires, publiés notamment aux éditions du Seuil. Celui consacré au loup m'avait enchantée, celui sur le taureau m'avait déçue, ennuyée.
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Effrayée et fascinée par les baleines (probablement depuis le film 'Pinocchio' de Luigi Comencini), j'ai choisi cet ouvrage lors de la dernière MC 'non-fiction'.
Même ressenti qu'à la lecture du 'Taureau' : un début passionnant, de l'Histoire de l'Art simple, à mon niveau, avec des illustrations sublimes - mosaïques, cartes, sculptures (parfois malheureusement tronquées par le milieu de page).
Mais hélas, le propos se transforme en leçon de choses (poisson/mammifère, cachalot/baleine, pêche/chasse), tourne en rond, radote, et se focalise trop sur l'aspect économique de l'industrie baleinière.
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J'aurais aimé trouver davantage d'histoire des arts, mais le titre, qui promet plus généralement une 'histoire culturelle', ne ment pas.
On trouve quand même à la fin quelques références littéraires : le tant attendu 'Pinocchio' (Carlo Collodi, 1881), et 'Moby Dick' (Herman Melville, 1851), bien sûr, que je ne lirai pas, parce que je n'aime pas les romans d'aventure, surtout dans l'eau.
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Merci à Babelio et au Seuil.
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J'ai beaucoup appris à la lecture de ce livre.
Michel pastoureau nous présente les aspects culturels occidentaux relatifs aux baleines et autres cétacés.

J'ignorais par exemple que la baleine a longtemps été considérée comme un animal monstrueux,du fait de sa taille bien sûr, mais aussi parce qu'on lui attribuait un comportement malveillant voire démoniaque.

Quand la baleine a été mieux connue, plus vue comme une ressource que comme un monstre, sa pêche est devenue une industrie...

Michel Pastoureau met sa culture et son expértise du symbolisme dans l'histoire au service d'un animal emblématique, comme il l'a fait précédemment pour d'autres animaux, porc, ours, loup, corbeau.

Ce livre, comme les autres de cet auteur est d'une lecture agréable et bénéficie d'une belle iconographie.

M. Pastoureau est un vulgarisateur de talent, je le salue bien bas pour l'intérêt didactique de son oeuvre !
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C'est toujours un plaisir de découvrir les ouvrages de Michel Pastoureau qui sont à la fois très riches, assez didactiques dans leur construction et absolument passionnants. Celui-ci ne fut pas une exception, et pour peu qu'on apprécie les animaux, c'est une véritable mine d'or.
L'originalité du propos dans cette série est qu'on en apprend surtout beaucoup sur l'évolution de nos civilisations dans nos rapports à cet animal.
Grâce à son approche chronologique, l'auteur nous montre comment la société est passé de la crainte absolue de cet animal gigantesque à la compréhension de l'urgence de préserver cette espèce - en passant par la vision du capitaliste et consommateur naissant qui a mené à l'extinction de certaines espèces, comme exposé dans le roman d'Herman Melville, qui figure d'ailleurs dans ce livre.

Les iconographies sont magnifiques et contribuent à l'émerveillement du lecteur (du moins, ça a été mon cas). le texte est très dense, c'est le genre d'ouvrage pour lequel j'aime habituellement prendre mon temps.

Je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour ce partenariat Masse Critique.
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Je me suis fait plaisir : moi qui ai plutôt l'habitude de lire Michel Pastoureau en poche, j'ai acheté cet ouvrage en grand format, pour profiter des illustrations. Et j'ai plutôt bien fait, tant c'est autant un livre d'histoire scientifique qu'un ouvrage d'art grâce à l'iconographie abondante : mosaïques siciliennes antiques évoquant la profusion et le foisonnement de vie sous les mers, enluminures médiévales à vocation théologique reprenant le récit de Job avalé, encyclopédies savantes des Lumières cherchant à rationaliser et à classer la baleine dans le monde vivant, illustrations terrifiantes des romans de Jules Verne, figure du monstre dans les films du XX ème siècle tel Moby Dick, peluche mignonne pour enfants ou personnage sympathique de contes, jusqu'au symbole contemporain sur les affiches d'ONG ou des oeuvres d'art de la destruction de l'environnement et de la biodiversité par l'homme... Tout l'exposé scientifique de Michel Pastoureau sur notre conception culturelle de la baleine peut ainsi s'illustrer par l'image.
La baleine est de mieux en mieux connue au fil de l'histoire, mais sa représentation est toujours celle d'une immense créature plutôt ronde à la bouche grande ouverte, crachant de l'eau, et à la queue pisciforme.
Si les images éblouissent par leurs couleurs, leur symbolique, leur variété, leur expressivité, j'ai néanmoins refermé l'ouvrage avec un sentiment de tristesse et de mélancolie, puisque ces géants des mers, même si on les connaît bien désormais scientifiquement disparaissent des océans et ne seront peut-être plus qu'un souvenir, dans les images justement. Une mélancolie comme le chant des baleines qui m'évoque la fragilité.
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critiques presse (2)
LeFigaro
22 décembre 2023
Au fil des pages, richement illustrées, on se laisse emporter par un récit qui traverse les époques, impressionné par cette dimension qu'a prise la baleine dans la trajectoire de l'humanité.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
30 novembre 2023
Dans sa série sur l'histoire culturelle des animaux, l'enseignant et chercheur Michel Pastoureau publie un essai sur la baleine. Riche iconographie et foule de passionnantes anecdotes.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les récits médiévaux sont nombreux qui racontent comment, au cours d'un voyage, des marins prennent pour une île le dos d'une baleine se chauffant au soleil. Ils y abordent, s'y installent, font du feu, réveillant ainsi l'animal qui d'un seul coup de queue les précipite tous au fond des flots. Dans les bestiaires enluminés, la scène est souvent représentée et fait de la baleine un poisson gigantesque dont le corps est recouvert d'écailles. Son énorme gueule, dépourvue de fanons, l'apparente à un ogre qui peut tout engloutir : poissons, matelots et même des bateaux entiers.
> illustration à voir ici : http://saintbrendan.d-t-x.com/pages/Bestiaire/bestiaire03Dlien.html
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Herman Melville n'est ni le premier ni le seul écrivain américain à mettre en scène le monde des marins et de la chasse à la baleine. Edgar Allan Poe l'a fait avant lui, dès 1838, dans son roman 'Les aventures d'Arthur Gordon Pym de Nantucket'. Le livre, oeuvre de jeunesse exubérante et mal construite, fut éreinté par la critique puis renié par son auteur. L'histoire avait pourtant un certain charme, faite de péripéties et d'énigmes : récits de tempête, rencontre avec des baleines, croisement d'un vaisseau fantôme, description des mers antarctiques, disparition incertaine du héros.
(p. 132)
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A la suite d'Aristote, la plupart des savants du Moyen Age considèrent que la Terre est une sphère, mais beaucoup d'enlumineurs, peut-être plus par commodité que par ignorance, préfèrent la représenter comme un disque plat, divisé en trois parties (Europe, Asie, Afrique) et entouré d'un océan infranchissable. (...)
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Barthélémy l'Anglais, De proprietatibus rerum - miniature d'Evrard d'Espinques, vers 1475-1480, Paris, BnF.
> VOIR ICI : http://expositions.bnf.fr/lamer/grand/011.htm
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Aperçues depuis des temps très anciens, peut-être dès le Néolithique sur certaines côtes boréales, les baleines furent mieux observées et perdirent une partie de leurs secrets à partir du moment - aux XVIe et XVIIe siècles - où leur chasse s'intensifia et quitta les golfes et les fjords pour s'exercer en haute mer.
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Dans le bestiaire chrétien, le dauphin peut accomplir des miracles ; la baleine, jamais, même si c'est une créature "emplie de merveilles" comme l'affirme un bestiaire latin du XIe siècle. Des merveilles assurément, mais diaboliques.
(p. 43)
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Videos de Michel Pastoureau (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Pastoureau
Rencontrer Michel Pastoureau, c'est être frappé en premier par son regard amusé et malicieux. L'historien, diplômé de l'école des chartes, est archiviste paléographe, spécialiste de la symbolique des couleurs, des animaux, d'héraldique. Il a reçu de nombreuses aides du CNL, notamment pour son livre « Symboles du moyen-âge : animaux, végétaux, couleurs, objets » en 2012, des aides à la traduction pour ses ouvrages sur les histoires des couleurs « Noir », « Bleu », « Vert », « Rouge », « Jaune », en 2014, 2016, 2018, et en 2020, ainsi qu' une bourse de création relative à l'histoire du nuancier sur les cartographies de couleurs et d'imaginaires. Sa curiosité est sans limite, son raisonnement implacable, le grand entretien avec Michel Pastoureau dans Son Livre, c'est parti.
Michel Pastoureau est professeur à la Sorbonne et à l'école pratique des Hautes Etudes où il est titulaire de la chaire d'Histoire de la symbolique occidentale. Il a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Medicis essai en 2010 pour son ouvrage « La couleur de nos souvenirs » paru aux éditions du Seuil, mais aussi, le Prix Broquette-Gonin (histoire) de l'Académie française pour l'ouvrage La vie quotidienne en France et en Angleterre au temps des chevaliers de la Table ronde (1977).
Passionnant !
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