J'aime le rugby...je baigne dedans depuis toute petite : sur les terrains, dans mon fauteuil et encore aujourd'hui malgré le temps qui passe et ma retraite qui sonne !
Alors comment dire que je n'ai pas retrouvé tout ce qui est partagé dans ce sport et les belles valeurs qu'il véhicule. J'ai été assez déçue, car si l'auteur a su mettre en avant l'importance du rugby dans la vie des joueurs et particulièrement celle de Franck Achillon ; j'y ai aussi relevé de la rivalité (entre les plus jeunes qui attendent de prendre la place de séniors plus installés et reconnus dans leur poste, ce qui je crois n'est vrai que dans les clubs "renommés"), une certaine misogynie (reléguant les
femmes à des rôles réducteurs d'épouses ou de "mise en valeur" (alors qu'elles sont aussi sur les bancs, dans les vestiaires : infirmières, kiné, oreilles attentives...) de l'estime de soi surdimensionné dès lors qu'un joueur blessé refuse de quitter le terrain, de prendre du temps pour sa famille et de prioriser le sport et sa carrière.
Comme l'auteur, je regrette la professionnalisation qui a généré un état d'esprit différent notamment dans les grands clubs.
J'aurais aimé que
Christian Pastre laisse davantage de place à l'altruisme, au respect, à la fragilité des personnalités, à ce sport qui donne une place à chacun (grand, gros, petit, fille, garçon, ....sans discrimination) au plaisir de jouer, à l'esprit d'équipe et de partage que je constate encore dans ce club de banlieue parisienne dont la devise est :
"Le rugby se conjugue à la première personne du pluriel"
Mais la touche finale du roman est pleine d'espoir, car l'amitié, la fidélité est celle qui reste la plus forte !....
Merci Babelio et les Editions Cabardès pour cette découverte dans le cadre d'une Masse critique.